Bon, faisons gagner du temps aux connaisseurs : non, ce jeu n’est pas aussi beau que sur next-gen, mais il est quand même bluffant et non, 2K n’a pas révolutionné subitement sa recette : on garde les mêmes fondamentaux, on rajoute un LeBron James cheaté, et en avant.
Pour les autres, précisons d’emblée que la série des NBA 2K est une maîtresse exigeante… Une vraie simulation, terriblement punitive, et dont le tutorial ne sert qu’à une chose : vous faire mesurer à quel point il vous faudra suer sang et eau avant de remporter votre premier match… Car tout contrôler au stick droit, passes, tirs et dribbles, ça ne s’improvise pas, même si on finit, cahin-caha, par prendre le pli, et même si c’est le prix à payer pour jouir d’un jeu aussi riche à tous égards.
Un jeu qui donc reste superbe à l’oeil, avec des animations toujours plus léchées et une gestion des collisions dont seraient bien fondés de s’inspirer certains jeux de foot. Bien sûr, tout n’est pas encore parfait, mais on a tout de même un rendu visuel saisissant.
Du point de vue du gameplay, donc, rien de bien neuf et toujours une IA résolument punitive et violente, qui en revanche hélas s’autorise parfois certaines actions ingérables ou débiles, allant du shoot improbable à la passe à Al Pacino dans les tribunes…
Point de vue contenu, l’Euroleague fait son entrée dans le jeu ! Très inférieures aux équipes américaines, les équipes ont au moins le mérite d’exister, d’une part, et d’amener avec elles les règles spécifiques au vieux continent, ce qui n’est pas désagréable. En revanche, impossible de signer en Europe ou de recruter européen, dommage.
Pour le reste, les équipes déjà en place sont toujours bel et bien présentes, avec notamment le plaisir de pouvoir rejouer l’Amiral Robinson, Dikembe Mutombo, Scottie Pippen et tant d’autres, le pied.
La frustration, en revanche, c’est de voir LeBron James écraser la concurrence à ce point. On imagine une question d’ego avec le porte-parole de la licence, mais voir qu’il a plus de compétences que tous les autres joueurs, et qu’en plus il annule celles des autres, rendant votre contreur-star inopérant, ça agace furieusement. En plus, on ne peut pas dire que le mode dédié au gaillard soit passionnant : envisager deux futurs alternatifs, il vaut mieux être fan, et malgré tout ce qu’il peut en penser, LeBron James n’est pas encore l’égal d’un Jordan ou d’un Johnson. Bref, un côté hagiographique qui pourra énerver.
Pour être plus précis dans nos constatations, on déplorera en revanche la disparition de certains réglages tactiques qui permettaient de vraiment peaufiner sa stratégie. Rien de dramatique, mais frustrant pour les fans.
Enfin, on aurait apprécié de nouveaux modes de jeu, plutôt que de ressasser les mêmes, encore et encore.