MaXoE > GAMES > Tests > PC > Strike Suit Zero : mon mecha à moi

Strike Suit Zero : mon mecha à moi

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
La tradition des jeux de combats spatiaux ne date pas d'hier : du vénérable Wing Commander aux Star Wars en passant par des cousins plus éloignés comme Eve Online, ce type de jeu a toujours eu ses fans et admirateurs. En prenant le parti de l'ouvrir au plus grand nombre tout en le renouvelant quelque peu, Strike Suit Zero prend donc un certain risque, et nous allons voir maintenant ce qui en résulte.

Avant toute chose, et dans le souci d’intégrité qui caractérise notre site, je vous dois deux précisions : d’abord, je ne suis pas spécialement un amateur de shoot ou de combat spatial, autant que vous le sachiez, et le jeu que nous avons testé est annoncé et revendiqué comme une version presse. Il est donc possible qu’il y ait quelques différences entre notre expérience et le produit fini, à commencer par la localisation, notre exemplaire étant totalement dans la langue de David Beckham.

Le jeu part en tous cas d’une idée sympathique que l’on voudrait voir se répéter : alors que le budget de développement était épuisé et le jeu pas terminé, les développeurs ont fait le choix de lancer un kickstarter. Non seulement cela a marché, mais au-delà de leurs espérances puisqu’ils ont obtenu près de 175.000 dollars au lieu des 100.000 initialement prévus. Des développeurs qui refusent de sortir un jeu mal fini et font appel aux joueurs, c’est la classe.

 

Back to the future

Un scénario? Quel scénario? La Terre est en guerre avec ses colonies, lesquelles veulent leur indépendance et ont construit une grosse-arme-qui-fait-des-trous-dans-la-Terre-alors-qu’il-y-a-des-gens-dessus. Ce qui n’est pas très malin de leur part. Aussi, notre héros, le jeune pilote Adams, se voit-il confier un vaisseau prototype, qui peut se transformer en mécha. Ah, là, déjà, un mécha, c’est beaucoup mieux. Bon, on pourra toujours se demander pourquoi on file ça à un bleu, ou ce qu’un mécha apporte à la mobilité dans l’espace par rapport à un vaisseau tout aussi bien armé, mais si vous vous demandez cela, c’est que vous cherchez du réalisme dans la SF ou, pire, un scénario dans ce jeu, auquel cas vous n’avez pas lu le début de ce paragraphe, et c’est mal.

En attendant, le mécha en question envoie sacrément du lourd, et on apprécie que Okubo Junji, l’un des créateurs d’Appleseed, ait contribué au design de la bête.

La musique du jeu, de même, est l’oeuvre du compositeur de celle d’homeworld. Autant dire qu’elle vous collera de sacrés frissons.

Notre vaisseau se contrôle, au choix, au clavier, au joystick (à l’ancienne!) ou au pad. Si les deux premiers, après une petite période d’adaptation, ou plutôt un petit moment pour retrouver ses marques, sont tout à fait satisfaisants, la maniabilité à la manette, en revanche, n’est pas terrible, d’autant que le pad 360 nous a paru mal reconnu.

Boum boum la guerre

Le vaisseau a différents mécanismes de défense, comme des EMP et un bouclier qui se recharge progressivement. En attaque, en revanche, c’est l’opulence, avec un vaste choix d’armes parmi lesquels choisir au début de chaque mission. Détail plaisant, il est par exemple possible de tirer de tous ses canons à la fois, ce qui dépense beaucoup d’énergie qui se régénère petit à petit mais permet d’infliger de lourds dégâts à une cible convenablement lockée. Car, bien sûr, si les missiles, par exemple, peuvent être ciblés avec un processus spécial (ce qui ne les rend pourtant pas infaillibles), avec les canons, il faudra être un peu plus fin tireur, et anticiper la trajectoire de sa cible. Fort heureusement, un réticule, disponible pour une cible verrouillée et désactivable pour les hardcore gamers, nous permet de voir la trajectoire prévisible du vaisseau et donc de viser à cet endroit pour un impact presque garanti, même si évidemment la vitesse de la cible complique tout. Petit détail, le canon est la seule arme à avoir des munitions illimitées.

Et il faut bien admettre que d’une part la sensation tridimensionnelle est grisante, mais en plus l’ensemble, sans être splendide, fait vraiment plaisir à voir, avec les sillages des réacteurs et des missiles, des effets de lumière convaincant, et une impression spatiale très réussie. On pestera en revanche sur les textures des objets de gros volume, un peu pixelisées.

En outre, même au cœur d’une grosse bataille, nous n’avons pas constaté de ralentissement sur une machine de bonne qualité.

Erase and rewind

Le jeu n’est pas d’une extrême difficulté, mais pour les passages les plus difficiles, on s’aperçoit vite que l’on peut recommencer au dernier checkpoint… avec toutes ses munitions. La tentation est grande mais on ne peut que vous conseiller de ne pas trop y succomber si vous ne voulez pas parcourir trop vite un jeu par ailleurs un peu court, mais nous y reviendrons.

Chaque mission a bien sûr un objectif prioritaire, mais aussi des objectifs secondaires, qui vous offriront des améliorations, mais aussi une limite de temps, en dessous de laquelle les gains sont plus importants. Le jeu contient donc une dimension scoring qui donnera envie aux plus acharnés de retourner le jeu dans tous les sens.

Et le mécha dans tout ça? En pilotant ou en abattant des ennemis, le joueur accumule du flux, qui alimente le robot et ses munitions. Le robot est une machine de destruction massive, qui peut anéantir un maximum d’ennemis, façon Macross. La puissance de votre robot sera donc fonction de votre efficacité en pilotage, ce qui est extrêmement bien pensé. En revanche, le robot est un poil lourdaud, et il vous faudra donc switcher rapidement de l’un à l’autre, ce qui, une fois maîtrisé, est vraiment jouissif.

Au rayon des petites déceptions, on pourra citer quelques exemples. Ainsi, les checkpoints, que nous avions évoqué, qui gâchent un peu la difficulté, mais surtout sont placés de manière un peu curieuse, ce qui oblige parfois à se retaper de grandes portions de mission. On a pu aussi constater une difficulté un peu imprévisible : le jeu n’est globalement pas terriblement méchant, mais parfois on assiste à des pics de cruauté un peu intenses. Tant mieux, serait-on tenté de dire, ici on fait la guerre, pas Alexandra Ledermann!

Testé sur une version PC

 

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Bande-son de feu, esthétique réussie, combats exaltants, plaisir un peu vintage, fan service : malgré quelques crashs de temps en temps, le jeu reste une très belle réussite, qui pourra plaire à tous, initiés ou non, surtout avec son petit prix (environ 19 €). A noter au passage que le jeu est annoncé sur XBLA et PSN.
ON A AIMÉ !
- Combats épiques
- Bande-son sublime
- méchas + vaisseaux
- Grisant
ON A MOINS AIMÉ...
- Les check-points, trop gentils et mal placés
- Une difficulté étrange, trop douce et parfois trop élevée
Strike Suit Zero
Développeur : Born Ready Games
Genre : Shoot spatial avec de gros morceaux de mécha
Support(s) : PC, PS3, Xbox360
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 24/01/2013

Sur MaXoE, il n'y a PAS DE PUBLICITÉ Par contre, vous pouvez nous en faire sur les réseaux sociaux







Combien de jeux achetez-vous par mois, tous supports confondus ?





Chargement ... Chargement ...