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Les jeux de société : Si j’étais Président et Mito

Bonjour à tous, et bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire du jeu de société !

C’est l’époque qui veut cela, mais les jeux ayant pour toile de fond l’élection présidentielle ont le vent en poupe en ce moment, aussi après vous avoir présenté il y a quelques semaines « La Course à l’Élysée » nous allons de nouveau cette semaine nous pencher sur un jeu ayant le futur scrutin pour thème, mais sur un mode humoristique total.

Premier point: ce jeu est la nouvelle création des auteurs inspirés de « Casse-toi Pov’con ». Ce n’est, à titre personnel, pas un jeu que j’apprécie beaucoup car j’ai toujours pensé que la mécanique de jeu était assez mal rodée et que la mécanique de victoire reposait souvent sur une règle fantaisiste car mal appliquée par les développeurs du jeu, mais force est d’admettre que le jeu procure de belles rigolades. Aussi, avec un travail plus accompli, il y avait fort à penser que ce « Si j’étais Président » pourrait être une nouvelle belle surprise.

Le principe du jeu est fort simple. Vous êtes candidat, et on ne vous élira pas pour votre programme, vos idées ou votre charisme, non, on vous élira selon le star-system que vous mettrez dans votre gouvernement. Postulat de départ surréaliste, donc, un jeu trop sérieux sur la question étant de toutes façons par essence dénué de valeur ludique.

Le jeu se déroule en 3 manches, et le but est d’obtenir, au cumul, le plus de popularité. Au début de chaque manche, donc, on commence par choisir un mode de jeu, aléatoirement ou selon l’envie des joueurs. Chaque mode a ses particularités: ainsi, dans l’un, la présence de femmes au gouvernement sera un bonus, dans d’autres un handicap, dans certains un ministère non pourvu sera très pénalisant, dans d’autres tout juste une égratignure, et on vous demandera même dans d’autres de faire le plus mauvais ministère possible.

Chaque joueur reçoit une main de 7 cartes, dans laquelle il va choisir un impétrant. Puis, il va passer les 6 cartes restantes à son voisin de gauche (quel que soit le bord politique dudit voisin, ohohoh) et recevoir les 6 de son voisin de droite (re-ohohoh). Il en choisit une, passe les 5 suivantes et ainsi de suite, jusqu’à avoir six postulants, et il défausse la dernière carte. Le jeu est donc basé sur cette mécanique de draft, qui va obliger à être subtile : vais-je laisser passer cette femme dans un ministère pas trop important pour prendre un homme dans un ministère important mais avec un score médiocre, par exemple?

Car chaque carte a un ministère possible, mais parfois deux, et chacun a une valeur particulière. Ainsi, si les frère Bogdanov rapporteront 4 points au Ministère de l’Éducation Nationale, Jamel 4 au Ministère de l’Intérieur, Céline Dion peut rapporter 2 points à la culture OU aux affaires étrangères. Épineux.

Ainsi donc, chacun a 6 ministrables, pour 6 ministères (même s’il est très possible que vous n’ayez pas de candidat pour certains ministères). Un joueur procède à l’appel des ministères, un par un. Chaque joueur déclare qui il a choisi, puis avance sur la cote de popularité du score de son poulain, ou perd ou gagne des points si le ministère n’est pas pourvu. On continue ainsi la liste des ministères dans l’ordre du mode de jeu choisi. Une fois ceci fait, on applique le bonus/malus féminin. A l’issue de ce décompte, enfin, sauf exception, le mieux placé reçoit trois points de plus, le second 1 point (en cas d’égalité tout le monde marque). On note alors les scores (on regrette d’ailleurs l’absence d’un petit calepin et d’un mini crayon dans la boite) et reste alors à faire une autre manche, chacun revenant au début de la cote de popularité, ou à faire le total si les trois manches ont été jouées, et bien entendu alors le meilleur gagne. C’est d’ailleurs un léger défaut du jeu: à plusieurs, certains ne joueront plus pour la victoire dès la fin de la seconde manche…

C’est un jeu amusant, très divertissant, et le simple fait de voir certains peoples à certains postes est déjà un amusement en soi. En revanche, ne nous leurrons pas: le jeu ne jouit pas d’une énorme rejouabilité (vous n’en ferez pas trois parties dans la soirée), mais de temps en temps, vous pourrez le sortir et passer un bon moment, une partie durant 15 à 20 minutes. Et puis, à 10 euros, le jeu vaut largement l’investissement. 

 

Deuxième étape, avec Mito : encore une chaude recommandation. Mito est un jeu aussi simple que bête : il faut tricher. Chaque joueur reçoit un certain nombre de cartes, puis le jeu se joue plus ou moins comme un Rami. Chaque carte a une valeur chiffrée, on peut donc jouer sur une carte immédiatement inférieure ou immédiatement supérieure. Simple.

Première complication avec certaines cartes : nous jouons des mites, nous sommes donc dans un monde d’insectes. Ainsi, une carte arborant une moustique exigera que les joueurs abattent très rapidement leur main sur la carte sous peine de malus, l’araignée permet de donner une carte à un autre joueur (le but étant évidemment de vider sa main), et d’autres que nous vous laissons découvrir.

Reste, enfin, le nerf de la guerre : la triche. On l’a dit : il faut vider sa main, et ce par tous les moyens. Jeter les cartes, les dissimuler, peu importe. La seule règle, c’est qu’on ne doit pas cacher ses mains, et qu’on ne peut pas vider la dernière carte, qu’il faudra poser « à la régulière ». En toute impunité ? Que nenni, puisqu’un joueur est désigné comme étant « la gardienne », et devra s’évertuer à prendre les tricheurs en flagrant délit, leur refilant du même coup des cartes et le statut de gardienne. A noter, bien sûr, que la gardienne ne peut pas tricher. Dans les faits, la gardienne fera souvent une crise d’apoplexie paranoïaque, mais il y a vraiment matière à beaucoup rire autour d’une table à ce jeu, surtout lorsque l’on constate, la manche terminée, que le sol de la pièce est devenu un cimetière à cartes, dont il est souvent jonché.

Quand un joueur parvient à se débarrasser de sa dernière carte (et n’a pas sombré dans la folie), on compte les points des cartes restant à ses adversaires (sachant bien sûr que les insectes spéciaux en rapportent davantage), et le jeu dure trois manches, au terme desquels on désigne la grosse mite.

Là encore, un petit jeu à 10 euros, vraiment très amusant, et qui vous assure de belles crises de rire. Amis paranoïaques, cependant, ne vous faites pas de mal.

La semaine prochaine, nous reviendrons sans doute aux choses sérieuses avec un jeu plus solide et plus « costaud », mais d’ici là n’oubliez pas : On n’arrête pas de jouer parce qu’on vieillit, on vieillit parce qu’on arrête de jouer!


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