Facebook est devenu le 5ème pays, en termes de population, au monde, ce qui n’est déjà pas mal. Mais on oublie aussi que Facebook a amené de nombreux internautes vers le jeu. Le plus souvent, ces jeux sont semblables : il s’agit de construire un royaume/une ville/une ferme/un complexe de vacances ou ce que vous voulez, les constructions prenant de plus en plus de temps et requérant également souvent de solliciter des amis (ce qui les amène au jeu) ou d’acheter de l’argent virtuel avec de l’argent qui ne l’est pas du tout.
Aussi, le plus souvent, on découvre un peu le jeu, et quand on arrive à court d’amis (après être devenu un spammer prodigieusement pénible) et qu’on a vendu sa maison (ou, plus prosaïquement, quand on a décidé qu’on n’allait pas jeter l’argent par les fenêtres pour un jeu occasionnel), on s’aperçoit vite que le concept tourne en rond.
Aussi, quand on tombe sur Triple Town, on est surpris. Une carte nous présente une zone à explorer, et lorsque l’on décide d’en visiter une, on se retrouve devant une petite grille de 6X6, déjà très partiellement occupée. Par quoi donc ? Des plantes, des arbres, des maisons ou encore des ours. Le but va alors être de garnir les cases vides de manière à récolter le plus de points possibles. Pour ce faire, c’est très simple : il va falloir faire des chaîne de 3 éléments identiques ou plus, qui donneront un élément supérieur.
Ainsi, trois herbes font un buisson, trois buissons font un arbre, trois arbres font une maison, etc. On se prend alors à calculer chacun de ses coups pour chercher la meilleure combinaison possible en laissant le moins de cases inoccupées possibles, car une case isolée risque de devenir une case perdue. Quant aux ours, ils apparaissent régulièrement, et présentent la particularité de se mouvoir. Une fois enfermés et sans aucune possibilité de se déplacer, ils deviendront de petites tombes, trois tombes ou plus donnant une église. Et je ne vous parle pas des ours ninjas.
Aussi, il faudra jongler entre les possibilités, faire attention à privilégier les structures qui rapportent le plus de points, comme les manoirs ou les cathédrales, et le jeu révélera bientôt une richesse insoupçonné.
D’un point de vue esthétique, le jeu s’offre même le luxe d’être particulièrement joli à regarder : sans être un festival pour les yeux, les dessins sont plutôt mignons, les ours ont des trognes très réussies, et l’ensemble se regarde avec plaisir, surtout en vérité les paysans qui s’enfuient devant les ours.
Il reste évidemment de nombreux secrets à découvrir, le tout renforcé par la dimension « scoring » du jeu, mais nous vous laissons le plaisir de la découverte.
Pas d’argent, donc ? Et bien à la différence de 99% des jeux Facebook, Triple Town peut se jouer de manière totalement gratuite. Au début du jeu, vous disposez de 150 tours à jouer. Quand vous n’en aurez plus, vous pourrez en acheter avec l’argent virtuel collecté en jeu, ou bien attendre d’en récupérer d’autres, ce qui est relativement rapide (de l’ordre de deux heures). Vous pouvez passer à la caisse pour les avoir tout de suite et si vous n’avez plus d’argent virtuel, mais rien ne vous y oblige et votre plaisir de jeu ne sera pas altéré.
L’argent virtuel et/ou réel peut aussi vous servir à acheter tel ou tel objet (un arbre, par exemple), mais là encore le plaisir de jeu s’en ressentirait, et dans la mesure où rien ne vous y oblige…
A noter que le jeu existe aussi sur iPhone et iPad, la « carte » en moins (mais c’est secondaire) et qu’avec un micro-achat de 3,99 €, vous aurez des tours infinis. Là encore, si vous ne le faites pas, le jeu est gratuit, inclut le game center, etc. Et j’irai plus loin en vous conseillant de ne pas le faire : en n’ayant pas les tours infinis, on est plus attentif à chaque coup, et surtout une fois arrivé à 0 tour restant on éprouve une légère frustration qui s’ajoute au plaisir de retrouver le jeu un peu plus tard.