Après Alan Wake (vous pouvez lire notre Test d’Alan Wake Remastered), Remedy nous surprenait avec l’excellent Quantum Break qui innovait en se la jouant série avec une partie des cinématiques en live action, puis ils sont devenus maîtres de l’aspect technique et visuel avec l’étonnant Control. Ils reviennent aujourd’hui 13 ans après le premier jeu et en ayant accumulé tout ce savoir-faire pour ce chef d’œuvre qu’est Alan Wake 2 ! On voit qu’ils ont pris toutes leurs meilleures idées pour les combiner dans un jeu qui restera dans nos mémoires.

de quoi que ça parle ?

Treize ans se sont écoulés depuis les événements du premier opus et la disparition de notre célèbre écrivain. Mais les choses ne sont pas redevenues paisibles pour autant dans la ville de Bright Falls, car depuis cet événement, une mystérieuse secte a fait son apparition et une série de meurtres macabres ont suivi. Le FBI a donc décidé d’envoyer deux agents enquêter sur les lieux et comprendre qui se cache derrière cette secte, et quel est son lien avec notre écrivain porté disparu depuis tout ce temps.

Deux protagonistes pour le prix d’un !

Dans ce deuxième opus, vous ne contrôlerez plus seulement Alan mais également Saga Anderson, une agente du FBI qui vient enquêter sur les événements étranges qui se déroulent à Bright Falls. Accompagnée par son collègue Alex Casey (incarné par Sam Lake, le directeur créatif de Remedy, qui prêtait déjà ses traits au personnage de l’illustre Max Payne à l’époque). Du côté de Saga, vous devrez comprendre les phénomènes étranges qui se trament à Bright Falls et enquêter sur la mystérieuse secte de l’arbre. Pour cela, vous aurez à votre disposition l’antre mental de saga, une sorte de palais mental dans lequel vous devrez relier les indices trouvés au cours de votre aventure pour avancer dans votre enquête.

Du côté d’Alan, toujours coincé dans l’antre noire depuis la fin des événements du premier jeu, vous cherchez à arrêter les plans de votre double maléfique, Grincement. Vous serez donc plongé dans l’antre noire à travers un New York fantasmagorique, où seules votre plume et votre lampe vous permettront de trouver votre chemin. Il disposera pour y parvenir de la pièce de l’écrivain qui lui permettra de réécrire différentes scènes pour se débloquer un passage, par exemple devant lui une rame de métro fermée, il n’aura qu’à réécrire la scène en imaginant que cette même rame a été brûlée. Ce qui laisse place à tout un tas de changements de décors aussi bluffants qu’angoissants.

Si on aurait pu avoir peur que l’une des deux campagnes soit plus travaillée ou intéressante que la seconde, il n’en est rien et on sent que Remedy s’est surpassé pour nous fournir deux histoires aussi prenantes l’une que l’autre et avec chacune sa propre atmosphère. Celle de Saga est plus angoissante et celle d’Alan est remplie de folie. Petit plus également, vous pourrez à plusieurs moments alterner entre les deux campagnes en fonction de vos envies.

Coté gameplay, on reste dans du survival horror classique avec un inventaire ayant un nombre de places limité et quelques puzzles (petit plus pour les comptines qui vous apporteront un peu de lore tout en vous faisant cogiter). Le déplacement et plus particulièrement la course qui était le point faible du premier selon moi, ont été légèrement revus et les animations sont plus fluides. Si on ne court toujours pas aussi vite qu’Usain Bolt, la lenteur de déplacement rajoute un petit côté angoissant à notre visite de ce monde lugubre, car on sait qu’en cas de danger la fuite se fera lente. D’ailleurs, si la fuite n’est pas souvent une option, ne vous inquiétez pas, vous aurez de quoi faire pour vous défendre. Comme pour le premier opus, vous disposerez de tout un arsenal pour vous défendre en toute occasion : revolver, fusil à pompe, lampe torche, fusée éclairante, grenade incapacitante…

Un chef d’œuvre d’immersion

L’ambiance visuelle est époustouflante, on voit que Remedy a repoussé les limites du possible et met nos configs en difficulté. Et c’est réussi, car que ce soit dans la forêt, en ville, de jour comme de nuit, vous traverserez à certains moments des visuels à couper le souffle de réalisme. Les effets de lumière et d’ombre sont tellement réalistes que vous vous demanderez si votre facture d’électricité va exploser. Chapeau bas aux concepteurs pour avoir réussi à rendre le simple geste de changer une ampoule aussi angoissante. L’atmosphère du jeu est sombre et oppressante, créant une tension constante. Les graphismes sont superbes avec des environnements détaillés et une utilisation intelligente de la lumière pour créer une ambiance unique. Le son joue également un rôle clé pour renforcer l’immersion, avec une ambiance sonore qui vous fera frissonner à chaque craquement de branches. On note également une bande son incroyable avec quelques passages (dont un en particulier) vraiment réussis et uniques en leur genre.

Test réalisé sur PC avec une version éditeur