C’est l’histoire d’un enfant de Sparte. Une enfance placée sous le signe de la Guerre, de l’entrainement incessant sous le regard bienveillant mais dur d’un père général d’armée. Il faut dire qu’on est dans un cadre très compliqué, celui de la guerre entre Sparte et Athènes, appelée guerre du Péloponnèse. Au début du jeu, vous décidez d’incarner un garçon, Alexios, ou une fille, Kassandra. Cela n’aura pas d’impact particulier sur le gameplay, cela changera simplement un peu l’histoire.
L’histoire, les personnages, les dialogues et vos actions
Vous voilà donc plongés dans la guerre en Sparte et Athènes. Vous n’avez pas de camp, enfin si, celui de la paie. Vous êtes un mercenaire. Non vous n’êtes ni un assassin ni un templier, ces deux factions n’existent encore pas puisque le jeu nous propose surtout de découvrir les origines des fragments d’Eden.
Voici les premières minutes de jeu :
Disons-le tout de suite, le jeu a décidé de finaliser son passage vers le monde du RPG. Comment cela ? Tout simplement, déjà, avec les dialogues à choix. Oui c’est une nouveauté de cet opus, vous pouvez discuter avec les PNJ et donner votre avis sur pas mal de choses. Vos réponses auront alors un impact sur le comportement du personnage en question dans la suite de l’aventure. Ces phases de dialogue vont de pair avec une scénario très fouillé comportant plusieurs arcs narratifs principaux. Encore une fois, c’est bien une preuve de l’orientation RPG du titre. Il faut dire aussi que ces personnages sont nombreux et variés, chacun ayant sa propre histoire, ses propres problèmes. Et c’est là aussi la richesse du jeu, on se passionne pour cet univers très bien ficelé, on plonge avec délectation dans le quotidien de chacun. Autre côté RPG, vos paroles auront des conséquences, mais vos actes aussi. Ainsi, au début du jeu, si vous décidez d’épargner une famille malade et contagieuse, la maladie va se répandre à d’autres villages. Cela renforce donc l’immersion et l’impression de réalisme.
Soigner ses compétences
Continuons sur les aspects RPG. On retrouve des choses connues : les armes à différents niveaux que l’on peut utiliser, les équipements divers et la montée en niveau de votre personnage. A chaque palier passé, vous gagnez des points d’aptitude que vous pouvez dépenser dans des arbres de compétences. Oui vous avez bien lu, non pas un arbre comme d’habitude mais des arbres, trois plus exactement. Voilà donc arriver un système qui se rapproche des classes des RPG puisque qu’en choisissant de dépenser vos points d’aptitude dans l’un de ces arbres, vous orientez le style de votre combattant. Vous avez ainsi les arbres Chasseur, Guerrier et Assassin. Du côté Chasseur, vous allez surtout améliorer vos compétences d’attaques à distance, avec votre arme (plusieurs flèches à la fois, pluie de flèches), mais vous pourrez aussi par exemple utiliser les animaux pour qu’ils vous accompagnent. Si vous optez pour l’aspect Guerrier, vous allez devenir plus fort pour le combat brutal : ruée, coup de pied dévastateur, … Et puis les compétences Assassin vous octroient de jolies choses dans le domaine de l’infiltration et de l’assassinat. Alors évidemment, vous pouvez prendre des aptitudes dans les trois arbres mais il est tellement plaisant de se spécialiser.
Une vidéo maison :
Ces compétences peuvent être passives ou actives et là vous pouvez les assigner à des touches spéciales. C’est nouveau et cela donne une toute autre teinte aux combats. Vous pourrez déclencher celles-ci si votre jauge idoine est remplie. Restons sur les combats. Fini le bouclier, maintenant il y a surtout la garde et l’esquive. Cela rend finalement les combats plus dynamiques. Et franchement il ne sont pas aisés, vous allez souvent être en difficulté.
Un gameplay classique
Alors, en dehors de cet univers très bien décrit, de ces dialogues à choix, de ces arbres de compétences, on retrouve bien sûr le gameplay de la licence. Vous allez chercher à accomplir des quêtes principales et annexes, et cela va vous amener à accéder à des zones protégées par une multitude de gardes. Utilisez votre aigle, comme dans Origins, pour repérer les ennemis, leur ronde, les coffres, les prisonniers et commencez à organiser votre intrusion. C’est classique mais toujours aussi jouissif surtout que les gardes sont vigilants et remarquent tout de suite les cadavres que vous laissez sur votre route. Bon, il y a toujours quelques petits soucis d’IA mais ça va quand même. Et puis si vous vous faites repérer et bien il va falloir vous battre !
On retrouve aussi les combats navals, cette fois pas de boulets de canon mais des flèches et des lances. J’aime toujours autant ces phases. Votre bateau pourra stocker du matériel et vous pourrez l’améliorer avec des matières premières récoltées ici ou là. Recrutez aussi des lieutenants pour améliorer ses performances.
Une vidéo maison :
Mais en dehors de ces choses connues mais intéressantes, il y a aussi quelques petites choses qui changent la donne. Ainsi, il y a un système de mercenaires qui est mis en place. Ce sont des guerriers redoutables qui vous chassent dès que votre comportement devient trop illégal. Vous pouvez les rencontrer à tout moment ce qui est bien assez stressant. Cela renforce l’impression d’un monde réellement dangereux.
Autre chose. Dans les différentes zones, vous aurez un commandant (Spartiates ou Athénien) et vous pourrez essayer de le renverser et pour cela, il faudra affaiblir ses forces armées pour mieux l’atteindre. Ce que j’ai aimé c’est que la prise d’un territoire se termine par une grande bataille rangée propice à des affrontements foutraques.
Finissons par l’univers. C’est grand, plus grand que pour Origins. Et c’est beau aussi très beau. Les modèles de personnages sont réussis. Bon il y a quelques soucis de caméras voire des fois de ralentissements mais c’est supportable.
A l’heure du bilan, cet opus propose surtout une nouvelle aventure plus orientée vers le RPG avec des dialogues à choix et des arbres de compétences multiples. On retrouve par ailleurs le gameplay de la série mais avec des petits ajustements et petites nouveautés qui font plaisir. Et c’est cool car l’aventure est longue, très longue.
Testé sur PS4