Les Modes et changements
On ne change pas les habitudes, on va d’abord commencer par les modes de jeu n’ayant pas ou très peu subi de changement par rapport à l’année dernière comme vous pouvez le lire dans notre test de FIFA18. On a les jeux techniques qui rentrent dans cette catégorie, les compétitions, tout comme le mode Carrière qui garde son interface globale et son système de transfert à l’identique. Seul changement pour ce dernier : de nouvelles cinématiques ont été ajoutées et les compétitions européennes font leur apparition.
Pas de grand bouleversement donc concernant ces modes. Continuons à présent sur ceux ayant subi des changements plus significatifs. Si comme nous l’avons dit, le mode Carrière dispose désormais des compétitions européennes, c’est également le cas avec la troisième Saison de l’Aventure et le Coup d’Envoi (on reviendra sur ces deux modes un peu plus bas).
Evidemment, la plus grande nouveauté réside dans l’acquisition des droits de l’UEFA. Si divers modes de jeu en profitent, un onglet est spécialement dédié aux compétitions européennes, de quoi chausser ses crampons et vivre pleinement le coeur du match en changeant pourquoi pas le fil de l’Histoire du monde footballistique. En tout cas, nul doute que le match d’ouverture en guise de préambule va faire rêver les amateurs du PSG et de la Juventus.
Les compétitions de l’UEFA sont certes un met de choix à se mettre sous la dent et une belle nouveauté, mais les nouveautés de cet opus ne s’arrêtent pas là puisque le mode de jeu local Coup d’Envoi a subi des changements significatifs. Désormais, outre le fait de pouvoir jouer un style de rencontre précis, ce sont des règles burlesques qui sont implémentées. Vous rêviez de pouvoir jouer sans les cartons de l’arbitre ? C’est désormais chose faite, libre à vous de laisser parler vos crampons dans un match défini sans règles, de quoi mettre un sacré foutoir. Dans le même ordre d’idée, on peut se la jouer « sûr de soi » en activant une option particulière appelée « Survie », c’est-à-dire que dès que l’un des joueurs marque un but, l’un des 11 de notre équipe ou de celle de notre adversaire est tout simplement expulsé de manière aléatoire. Avec ces nouvelles règles et quelques autres (que l’on vous laisse découvrir), l’amusement et le fun sont au rendez-vous, une belle variation pour déstresser entre deux matchs de haut calibre par exemple.
De son côté le mode FUT (ou Fifa Ultimate Team) dispose également de quelques petits ajustements avec des Légendes inédites et des modifications sur le mode Division. Concrètement après avoir réalisé quelques matchs pour connaître son affectation, le nouveau mode « Divison Rivals » permet de cumuler des points (distribués selon sa performance et bien sûr selon la division où l’on évolue) qui servent aux qualifications du week-end et également à affronter les joueurs de son niveau. En sus on n’oublie pas les récompenses qui sont hebdomadaires. Comme à l’accoutumée, les fans du mode FUT seront ravis.
On termine par le mode Aventure et la clôture de la troisième saison. Cette fois encore on suit les péripéties du jeune Alex Hunter qui évolue désormais au Real Madrid, et cette année il doit remporter la Ligue des Champions en plus de la Liga. Mais ce n’est pas tout puisque pour la première fois, on peut incarner d’autres protagonistes qui sont des proches d’Hunter avec Danny Williams, son meilleur ami qui va devoir rivaliser avec son frère Terry, et Kim Hunter, sa soeur qui a en ligne de mire la Coupe du Monde féminine. On peut donc suivre les carrières professionnelles des trois protagonistes, soit d’une traite, soit en effectuant un switch entre eux (ce qui est disponible à partir du chapitre 2) pour un agencement effectué de manière plus intelligente.
Si la narration gagne en intérêt, des nouveautés peinent à émerger pour gagner en profondeur, et on se retrouve avec tout l’attirail de l’année dernière : des choix moraux qui n’ont pas de réelles répercussions, la bonne impression à faire au coach, les objectifs à réaliser, etc… On reste dans le confort alors qu’avec l’implémentation des deux autres protagonistes jouables, on s’attendait à une évolution plus consistante.
On prend les mêmes et on recommence ?
Avec un gameplay en régression l’année dernière, et malgré quelques ajustements positifs, on attendait de voir si les évolutions opérées sur cet opus allaient significativement changer la donne des matchs. Globalement le coeur du jeu est le même que l’année dernière, si ce n’est que cette année, le timing est davantage mis en avant avec des passes moins « téléguidées » qu’à l’accoutumée, mais ne vous attendez pas pour autant à créer une construction de jeu plus poussée pour marquer un but. On a pris l’habitude avec Fifa, le spectaculaire et l’arcade sont toujours présents et de ce fait on garde plusieurs défauts de la mouture 2018.
Cette année encore, les gardiens ne sont pas au top de leur forme. Vous vous souvenez des défauts qu’ils avaient l’an passé ? Et bien on retrouve exactement les mêmes erreurs avec des balles qui finissent trop facilement dans le fond des filets, que ce soit sur les 20/30 derniers mètres, voire même dans des duels en un contre un si une erreur a été faite. Et comble du comble, les frappes de tous types passent encore trop systématiquement, malgré quelques parades spectaculaires.
De nouvelles features bien calibrées ?
Malgré les déboires que l’on retrouve cette année, EA a néanmoins ajouté quelques nouveautés appréciables mais parfois encore brouillonnes. Il y a un nouveau système sur les duels « 50/50 » aussi bien terriens qu’aériens. Ils sont désormais plus crédibles et réalistes puisqu’ils s’appuient sur le timing des tacles, mais aussi sur les qualités physiques des deux joueurs étant impliqués. Seulement à l’heure actuelle, ce système est un brin déséquilibré puisque trop efficace, le joueur le « plus fort » récupérant la balle, du coup c’est la construction de jeu : contre-attaque, etc… qui en pâtit. On a également le système de contrôle actif avec de nouveaux gestes techniques, ce qui permet un contrôle de la balle plus précis pour se créer des ouvertures un peu plus facilement grâce aux feintes par exemple. Par contre au début, ce système peut être assez dur à maîtriser.
Autre nouveauté, la Finition Synchronisée. Il s’agit d’un nouveau système supplémentaire pour les tirs des joueurs qui s’apparentent à un rechargement actif déjà vu dans les titres Gears of War, ajoutant clairement une prise de risque lors des frappes. Concrètement, en jeu en appuyant la première fois sur la touche de tir, une jauge apparaît puis il faut attendre et appuyer de nouveau sur la même touche lorsque la barre est dans la zone verte pour réussir son tir. En clair, en réussissant le tir sera plus lourd et aura logiquement plus de chances de finir dans les cages. En revanche en ratant son tir, le joueur en question rate forcément sa frappe qui devient tout de suite mollassonne.
Ce système bien qu’intéressant, manque encore de calibrage pour devenir plus avantageux. Dans la pratique, même si on sait ce qu’il faut faire, lorsque l’on est en plein dans l’action, on rate plus facilement ce type de tir au début. Vous l’aurez compris, il faudra prendre son mal en patience pour maîtriser totalement cette nouvelle feature. Mais soyez rassuré, si cette Finition Synchronisée ne vous plaît pas, il reste toujours les tirs classiques, ou alors vous pouvez tout bonnement la désactiver via les options.
On termine par l’apparition des Tactiques Dynamiques. Désormais en plein match, on peut changer de tactique à la volée. Concrètement dans le plan de jeu traditionnel, on peut aussi bien changer les placements des joueurs, le repli défensif, ou encore la formation. Une fois que l’on a choisi ses divers styles, on les sauvegarde puis on s’en sert directement en jeu, en changeant sa tactique à la volée donc. Certes, même s’il s’agit d’une petite nouveauté elle est très plaisante, les différences entre chaque tactique utilisée s’en ressentent.
Le même moteur graphique mais des incohérences audio
Cette année encore, les équipes d’Electronic Arts ont utilisé le moteur Frostbite pour le rendu des animations faciales, des gestes techniques et pour l’enrobage global. On ne va pas s’étaler plus que cela étant donné que vous connaissez déjà notre ressenti positif sur l’utilisation de ce moteur. Inutile donc de dire que sur Xbox One X, c’est encore mieux avec le HDR qui fait son petit effet avec de beaux jeux de lumière et bien sûr le rendu 4K qui rend notamment le tout plus réaliste, donnant encore davantage le sentiment d’être face à un match télévisé.
Au niveau de l’audio, on garde une bonne ambiance dans les stades, les bruitages sont satisfaisants, par contre au niveau des commentaires cela manque de cohérence. On nous annonce par exemple des 1-0 alors qu’il y a déjà 1-1 depuis plusieurs minutes de jeu, et il ne s’agit là que d’un exemple parmi tant d’autres. Ces commentaires ont d’ailleurs tendance à se répéter régulièrement. En résumé, pour apprécier pleinement son match, on aura vite fait de les mettre en sourdine.
Testé sur Xbox One X