MaXoE > GAMES > Tests > PC > Born of Bread : Croustillant

Born of Bread : Croustillant
Malgré un léger manque de cuisson

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Régulièrement, beaucoup d’éditeurs/développeurs s’inspirent de grandes œuvres vidéoludiques pour la réalisation de leurs titres. D’ailleurs l’un d’entre eux est souvent repris : Paper Mario, tant pour son aspect visuel des personnages en « papier très fin » que pour le gameplay résolument tourné vers le RPG, ce qui fut par exemple le cas avec Paper Mario - La Porte Millénaire (opus Gamecube qui profitera d’ailleurs d’une ressortie sur Switch l’année prochaine). Si l’on vous parle de cette série en particulier, c’est parce que le soft indépendant du studio Wild Arts alias Born of Bread puise pas mal d’idées auprès de son modèle, tout en y apportant évidemment sa propre histoire et son propre univers.

Fondée en 2016, l’équipe de Wild Arts Studios est composée de français et canadiens. L’objectif du studio est assez simple, il rêve de réaliser des mondes fantastiques, un gameplay plaisant mais aussi des personnages marquants, le tout à travers le monde vidéoludique. Si Born of Bread est leur second jeu, lettre d’amour au genre RPG et s’inspirant logiquement de la très célèbre série Paper Mario mais aussi d’Undertale, en 2016 alors qu’ils n’étaient que deux, ils ont réalisé Helltown, un jeu d’horreur paru l’année suivante.

Bien entendu, aujourd’hui nous vous parlons de leur deuxième soft : l’aventure de Tipain, un être tout juste né du four. Une aventure profitant de personnages attachants et expressifs, de pas mal d’humour, de jeux de mots mais aussi d’un univers bien construit avec un background plus développé qu’il ne le laisse présager au premier abord.

Avoir du pain sur la planche

Le jeune Tipain vient à peine de naître. Effectivement, grâce à une recette d’un livre mystérieux, Papa Dufourneau, cuisinier à la Cour Royale, a donné naissance -sans le vouloir- à cet être concocté à base de farine, d’eau, de levure et de sel.

Dans le même temps, quatre scientifiques réveillent malencontreusement des forces maléfiques, en quelque sorte des adolescents -menés par Fripon- ayant été plongés dans un long sommeil. Ces derniers sont à la recherche des éclats de pierre solaire afin de faire revenir leur maître et par extension malmener le monde.

Rapidement, Tipain, Papa Dufourneau et les mécréants se rencontrent et une bataille s’engage alors. Plus tard, après quelques péripéties et une belle rencontre (avec Lindt, un raton-laveur), la reine enferme et accuse Papa Dufourneau de trahison / sorcellerie. En tant que « fiston » (et un peu parce que c’est notre devoir) Tipain doit rétablir la vérité mais aussi empêcher la bande de Fripon de nuire.

Pain à l’ancienne

Comme nous l’avons indiqué, Born of Bread puise son inspiration dans des softs comme Undertale mais ceux qui vous viendront le plus rapidement à l’esprit sont les opus Paper Mario, avec leur charme particulier mêlant 2D/3D (façon 2,5D), sans oublier des combats au tour par tour dynamiques.

Nous faisons donc face ici à un jeu d’Aventure RPG se scindant en deux grandes phases distinctes : l’exploration d’une part avec des quêtes annexes, des recherches, etc…, et de l’autre des affrontements, le tout sans omettre les spécificités de préparation typiques (J)RPGs (compétences à allouer,…) entre autres.

Concernant l’axe d’exploration, Tipain et ses alliés déambulent dans plusieurs environnements / biomes (forêts, villes,…) interconnectés entre eux, ces derniers étant composés de plusieurs sections (ou zones) également reliées. Avec ce système très répandu, on peut aussi bien avancer tranquillement, découvrir et résoudre quelques énigmes très accessibles et sympathiques, partir à la recherche de « salamandres » (un duo ramené à un personnage spécifique permettant de débloquer des capacités pour les affrontements), frapper à l’aide d’une louche dans les éléments du décor, notamment pour y glaner de la « monnaie » voire trouver des secrets,…

Mais ce n’est évidemment pas tout car outre les boutiques disponibles, des quêtes annexes variées sont de la partie, des adversaires visibles sur le terrain également ou encore des portions bloquées nécessitant une nouvelle capacité ; et sans citer toutes les fonctionnalités, Tipain peut effectuer des sauts dans un Level Design profitant de verticalité et donc de phases de plateformes.

Néanmoins, la perspective due à l’emplacement de la caméra vous jouera des tours et plusieurs chutes (quelques imprécisions), il faut donc s’y reprendre à plusieurs fois pour avoir le bon angle. Évidemment comme souvent, vous vous y ferez à long terme, mais peut-être moins au fait que le champ de vision de la caméra cache toutes les choses de l’avant-plan ; les sections de jeu étant en 2,5D avec une certaine profondeur, il n’est pas rare de tomber malheureusement en contrebas, dans l’eau ou dans un trou, occasionnant quelques dégâts au passage.

A la baguette

Pour pouvoir se restaurer, il existe évidemment la solution d’utiliser des consommables, soit durant les affrontements -mais perdre un tour en contrepartie-, ou directement par l’intermédiaire du menu associé dans la section des gestions de consommables. Par contre on préfère vous prévenir, au départ Tipain n’a que cinq emplacements dans son sac et lorsque vous trouvez un objet par terre lors de vos pérégrinations, il est logiquement transféré à l’intérieur.

Mais dès lors que vous avez atteint le nombre maximum d’objets transportables, il faut alors en jeter un pour obtenir le suivant, on ne peut pas avoir une utilisation directe du dernier consommable amassé, ou alors un « échange rapide ». À moins qu’un futur patch ne soit prévu, à l’heure actuelle passer à chaque fois et régulièrement par le menu pour jeter, amasser, jeter, amasser, manque un peu de praticité, et ce même s’il est possible d’augmenter le nombre maximum d’objets transportables à force de se battre (via Level Up et plusieurs « tampons »).

En outre à l’instar d’un RPG classique, on dispose de plusieurs types d’aides offensives et défensives. Il ne s’agit pas d’un équipement à proprement parler -bien qu’il y ait une fonctionnalité de Level Up et de statistiques- mais de compétences, des armes ainsi que de bénédictions. Concernant ces dernières, semblables à des facultés temporaires, les équiper -en nombre limité- permet d’associer certains bonus (PVs supplémentaires,…) parmi une bonne cinquantaine de choix.

Du côté des compétences / capacités à débloquer en combat, elles ne s’obtiennent pas comme d’habitude dans le genre RPG, enfin si, il faut bien un certain seuil de points de compétences pour les acquérir, sauf qu’ici ces points s’obtiennent en trouvant et en ramenant des « salamandres » à un personnage dédié. Ensuite on débloque les techniques dans l’ordre de son choix, soit pour obtenir plus de possibilités d’emblée ou alors pour varier les emplacements déjà obtenus. Autrement dit, les techniques situées de manière adjacente aux autres (sur la même ligne) doivent être « équipées » pour pouvoir être utilisées et ne sont pas cumulables, apportant de ce fait une touche de réflexion bienvenue ; tout comme pour l’emplacement des armes de Tipain. Ces dernières devant être méticuleusement rangées dans un panneau à la sauce Tetris, ou encore dans les optiques de manipulations de ce que l’on pouvait faire au niveau des flingues (les armes principales) du très bon Resonance of Fate.

Multiplier les pains

Une fois cette préparation effectuée et la prise davantage ou non face à un adversaire, une transition s’opère afin de laisser place aux batailles. Concrètement, beaucoup de choses vous rappelleront les volets Paper Mario -dont le soft s’inspire pour rappel- et les opus Mario & Luigi RPG. Néanmoins si la plupart apprécieront le fait de ne pas être perdu au niveau des spécificités justement, d’autres le trouveront peut-être justement un peu trop proche de son modèle.

Lors de son tour, en équipe de deux, nos protagonistes peuvent fuir, attaquer (et se servir de techniques en échange de PC), se défendre, utiliser des Articles (comprendre consommables) et Spéciales (les capacités nécessitant des PR); en sachant que toutes les actions à l’exception des consommables (Articles donc) s’effectuent de manière dynamique, dans le sens où à l’instar des jeux précités, il faut effectuer diverses commandes pour renforcer les effets : appuyer au bon timing, marteler une touche, etc… Un concept peut être déjà vu mais fonctionnant toujours aussi bien.

En complément, pour ne pas tout citer, on retrouve un système de faiblesses liées à des effets élémentaires (flamme, neige,…) et aux types d’armements (tranchants, perforants et contondants) mais aussi un dérivé des « spectateurs » donnant des bonus / malus vus dans les Paper Mario par exemple. Ici, ils sont remplacés par un livestream, comprenez par là que plus que vous avez de « viewers » et plus vous respectez leurs requêtes (comme dans les Atelier Ryza par exemple), plus vous pouvez obtenir de bonus.

Beau comme du bon pain

Pour son rendu visuel, Born of Bread utilise donc un mélange en 2D pour les personnages, et en 2,5D pour les décors. Comme dans un opus Paper Mario, les personnages en 2D sont en papier très fin, colorés mais aussi très expressifs au niveau des mimiques faciales comblant en partie l’absence totale de doublage.

L’aspect en 2,5D se révèle plus classique avec la découverte de décors aux thèmes familiers (forêt, neigeux,…) mais restant très bien modélisés, également colorés, agréables pour la rétine avec de jolis détails et plusieurs animations. Au passage, les menus du titre -faisant office de « journal de bord »- restent également cohérents avec l’ensemble, à la fois accessibles, empreint de couleurs et munis de quelques dessins d’enfants représentatifs de l’esprit du très jeune Tipain.

Pour finir, les doublages n’étant pas de la partie, les éléments textuels sont écrits en français. Les compositions quant à elles, au nombre d’une bonne cinquantaine, ont été réalisées par Robert Kilpatrick. Ces thèmes sonores accompagnent vraiment bien les péripéties vécues par Tipain.

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

En s’inspirant d’une franchise à succès, il était logique que Born of Bread soit comparé à son illustre modèle que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Pour autant, le titre de Wild Arts Studios profite d’un bel univers, de personnages attachants, d’un scénario intéressant avec pas mal de jeux de mots et d’humour, et d’un gameplay général (combats inclus) classique mais qui fonctionne vraiment bien tout de même. En bref, Born of Bread possède la belle saveur des « pains d’antan » et en plus accessibles sur plusieurs plateformes au contraire de son inspiration principale. Note réelle : 7,7/10.
ON A AIMÉ !
- Univers
- Personnages attachants
- L’humour
- L’axe RPG / amélioration
- Des combats dynamiques
- Exploration
ON A MOINS AIMÉ...
- La caméra n’est pas toujours optimale
- Des combats un peu trop simples
- Quelques bugs (en cours de correction)
Born of Bread : Croustillant
Born of Bread
Editeur : Dear Villagers
Développeur : Wild Arts Studios
Genre : Aventure, RPG
Support(s) : PC, PS5, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 05/12/2023

Sur MaXoE, il n'y a PAS DE PUBLICITÉ Par contre, vous pouvez nous en faire sur les réseaux sociaux







Combien de jeux achetez-vous par mois, tous supports confondus ?





Chargement ... Chargement ...