Lors de sa sortie en 2021, nous vous disions tout le bien que l’on pensait de ce Tales of Arise : « Une histoire passionnante, des personnages superbement développés, des compositions magistrales, un rendu visuel peinture/manga (Atmospheric Shader) apportant un sacré cachet, des combats intenses, spectaculaires et vraiment fun, sans reparler des systèmes d’améliorations/acquisitions de Titres, entre autres. En conclusion, Tales of Arise fut tout simplement un excellent coup de cœur ». Ce qui lui a valu une très belle note, mais aussi une sélection pour notre MaXoE Festival. Bien entendu, pour en savoir plus n’hésitez pas à relire notre critique du volet principal.

Concernant cette extension Beyond the Dawn, elle se déroule après l’épopée principale et est sélectionnable à partir du menu de lancement. S’il y a bien de la nouveauté au programme, divers pans, surtout au niveau du gameplay et des affrontements, déjà excellents par ailleurs, ils n’ont malheureusement pas évolué d’un iota et l’on retrouve pas mal d’éléments recyclés. Mais avant d’y revenir, abordons le cœur de ce DLC avec la partie consacrée à la narration.

Un an après

Cette nouvelle aventure débute un an après la fin de Tales of Arise. Attention au contexte (contenant forcément un peu de spoil). Les mondes jumeaux que sont Dahna et Rena ont fusionné en une seule et même planète. Ce faisant, les deux peuples (dahniens et reniens) doivent cohabiter et ce même si les rancœurs entre opprimés et oppresseurs sont toujours là ; les querelles n’ayant pas disparu non plus, la méfiance domine encore.

C’est dans ce contexte qu’Alphen (la lame ardente), Shionne et leurs ami(e)s se retrouvent et parcourent toute la planète dans l’optique de sceller des Mausolées afin qu’aucune menace ne puisse en sortir, mais aussi pour que les deux mondes terminent correctement leur fusion.

Durant leurs recherches, ils font la rencontre de Nazamil, jeune fille d’un seigneur, persécutée à cause de ses origines mêlant les deux peuples (elle est autant dahnienne que renienne). Dans le même temps, nos héro(ïne)s sont aussi confronté(e)s à un regard similaire, vus en sauveurs par les uns, et en destructeurs par les autres.

Une continuité bien écrite et cohérente

Comme d’habitude, nous sommes restés volontairement vagues pour ne pas gâcher d’éventuelles découvertes. À vrai dire, il faut prendre cette partie scénaristique comme une suite / épilogue, c’est-à-dire que l’on fait face à une continuité toute récente dans les esprits des deux peuples, lesquels ont encore du mal à ne pas avoir d’a priori envers les autres, le conflit ayant démarré 300 ans auparavant, pour rappel.

Même si certains éléments de cette extension restent un peu trop en surface à notre goût, ou parlent de thèmes déjà côtoyés et très bien traités par le passé (jeu principal donc), la fin du jeu se justifiant à elle-même, c’est tout de même un réel plaisir que de revoir la bande des six protagonistes que l’on avait suivis sur l’aventure principale. Ils ont mûri et apportent un autre regard, notamment bienveillant envers Nazamil, alors qu’eux-mêmes avaient du mal à s’accepter au départ.

Nazamil est donc précisément un personnage inédit introduit qui avec tout son vécu reste entièrement cohérent, elle est à la fois ignorante, effacée et sans aucune once de confiance. Mais ce n’est pas tout, car les développeurs n’ont pas oublié non plus les fans en apportant de nombreux clins d’œil, ou encore le retour de certains personnages plus ou moins importants. En bref, l’aspect fan service et les saynètes entre le groupe restent un point fort qu’apprécieront plus particulièrement celles et ceux ayant adoré Arise (comme nous). Car pour le reste, à moins d’une potentielle suite dans les tuyaux, l’histoire générale n’a pas véritablement progressé.

Retour, nouveautés, recyclage, nouveaux éléments narratifs,…

En se lançant dans Beyond the Dawn, section disponible à partir du menu principal, une nouvelle partie ne garde pas tous les précédents acquis de l’épopée générale. En fait, selon le pourcentage effectué sur Arise, divers bonus sont directement alloués au groupe : Galds (monnaie du jeu), PC, PS,… Mais aussi une « rétrogradation » dans le sens où nos personnages débutent seulement au Level 65, avec certes tous les titres débloqués (utile si vous ne les aviez pas eus), sauf qu’il n’y a pas d’accès à tous les effets bénéfiques, ni aux compétences d’emblée pour les affrontements, certains étant déjà préattribués. Il n’y a donc aucun nouvel Arte (capacité) à se mettre sous la dent, et c’est bien dommage puisqu’à terme on récupère ceux que l’on connaissait déjà.

À vrai dire, en dehors d’une difficulté revue à la hausse avec un bon challenge, notamment auprès de quelques nouveaux ennemis et boss -ne comportant que quelques inédits en dehors de recyclage provenant de l’aventure principale-, les combats demeurent les mêmes, toujours aussi dynamiques, techniques et fun à jouer mais sans véritable introduction d’éléments spéciaux.

Bon par contre, oui le renforcement est toujours possible avec l’acquisition de nouvelles armes, protections (à découvrir dans des coffres et à acheter), du craft ou encore l’accès à des tenues, le retour de la pêche, la récolte de matériaux / ressources, accès au « Colisée », etc…

En tant que fusion entre Dahna et Rena, même l’univers et cette superbe D.A sont de retour, globalement niveau artistique les changements sont légers, parfois subtils ou un peu plus voyants, on traverse donc les mêmes environnements côtoyés avec aussi des Mausolées faisant office de donjons bien construits arborant des trésors, cristaux et autres adversaires.

Les plus gros changements provenant de ce DLC si l’on peut dire, concernent tout ce qui a trait à la narration : quête principale dont nous parlions plus haut, saynètes et évidemment des missions annexes. Ces dernières, au nombre d’une quarantaine ici, bien que restant classiques (éliminer tel adversaire, rapporter x objets,…) sont davantage propices à conter brièvement ce que les habitant(e)s vivent et pensent. En outre, il existe des quêtes « EX » (Extra), plus centralisées sur notre groupe (certains personnages en particulier) et donc plus narratives. Sans spoiler leur contenu, on a apprécié de les découvrir, de même pour les missions de personnages apportant plus de backgrounds, renforçant au passage les attaques bonus des protagonistes (à chaque paire réalisée).

Toujours aussi beau

Pour finir, si l’on avait été émerveillé par le cachet visuel artistique via l’effet de l’Atmospheric Shader (technique de rendu peinture dessinée à la main style manga) et l’Unreal Engine 4, les quelques changements apportés offrent une dose de féérie supplémentaire, toujours accompagnée d’un cycle jour / nuit. Néanmoins, en restant sur le mode performance de base, c’est-à-dire qu’encore une fois, on profite d’une fluidité accrue au détriment du clipping. Enfin, on retrouve les mêmes voix anglaises et japonaises, idéal pour ne pas être perdu, et des compositions sonores supplémentaires de Motoi Sakuraba, ainsi que des reprises forcément toujours aussi qualitatives, soit-dit en passant.

Testé sur PS5