Cette très belle ambiance que nous offre le jeu Elypse, bien que difficile -nous y reviendrons plus tard-, nous provient des développeurs de Hot Chili Games. Il s’agit d’un studio Montpelliérain fondé en 2021, composé entre autres de Maxime Chaize (CEO & Game Director), Elliot Blazy (Game programmer & Level designer), Pierre-Louis Verguin (CTO & Game programmer), Victor Mauduy (Artistic director & Animation), Malo Houziaux (Artist & Marketing artist) et Alexandre Framezelle (Game art & Technical art). Cette équipe de passionnées a pour but de créer des jeux « épicés », comprenez par là des jeux possédant un certain challenge à la sauce Die & Retry, c’est d’ailleurs ce qu’expérimente Elypse, leur toute première production !

Sacrifice

L’histoire d’Elypse nous emmène au travers d’un univers sombre. Tous les dix ans, un être (un Céleste) est choisi -mais aussi sacrifié- afin de protéger le reste de son peuple. Aujourd’hui, c’est au tour de Fay, notre protagoniste féminine, de s’aventurer au cœur des abysses. Mais dans ce monde étrange où la mort règne, Fay pourra-t-elle réussir à s’en sortir indemne, contrairement à ses prédécesseurs ?

C’est ce que vous allez tenter de découvrir durant l’aventure où la mystérieuse narration se distille petit à petit au fil de la progression. C’est ainsi l’occasion d’y voir un univers bien construit, cohérent, sombre comme dit tout à l’heure mais avec aussi avec quelques touches humoristiques.

Un gameplay évolutif

Elypse est un Platformer exigeant, oui exigeant, demandant une bonne dextérité et de la réflexion avec quelques ajouts de moments d’Action, et un style Metroidvania, l’ensemble rappelant une mixité de softs à l’instar des magnifiques opus Ori, du très difficile Celeste mais aussi de Hollow Knight, des références de la scène indépendante.

En tant que Céleste, pour aider les siens Fay doit donc traverser plusieurs environnements. Si au début elle est assez fragile, comprenez par là que ses aptitudes sont quasiment inexistantes avec un simple saut, rapidement la demoiselle acquiert deux spécificités principales. La première « Impulsion Céleste » correspondant à un dash utilisable dans toutes les directions mais aussi chargeables, rappelant un petit côté Ori sur les animations. À noter, et là c’est important, que le rechargement d’un dash s’effectue uniquement en touchant le sol. Et en second, nous avons l’« Epine Céleste » faisant office de frappe envers les ennemis. Au départ, ces deux compétences ne sont utilisables qu’une seule fois, ce qui permet un apprentissage extrêmement rapide des commandes.

Par contre, les développeurs ont eu la très bonne idée de lier l’Epine Céleste (autrement dit les frappes à distance) à l’Impulsion Céleste (les dashs), c’est-à-dire que pour pouvoir effectuer une attaque, il faut d’abord les recharger via le nombre de dashs associés : un dash par restauration d’une frappe en somme. Eh oui, comme vous vous en doutiez, à force de progresser, on acquiert jusqu’à six dashs en tout et tout autant de frappes, de quoi amener de multiples situations bienvenues, et à la fois plus délicates et complexes.

Il faut donc penser à bien analyser les alentours (puzzles), mais aussi le comportement des ennemis, ces derniers n’hésitant pas à utiliser leurs tirs/sauts pour nous éliminer.

D’ailleurs, si les commandes sont assimilables rapidement avec ce double système utilisation/recharge, il y a un risque de s’embrouiller tout de même quand l’action est plus dense/tendue, et donc de mourir bêtement en sachant que Fay meurt en One Shot. Néanmoins, cela a permis aux développeurs de mettre en place un Level Design extrêmement bien pensé avec des séquences de Boss, de plateformes vraiment très délicates ou encore de moments façon courses-poursuites.

L’apprentissage se faisant par les erreurs effectuées, certains pans nécessitant obligatoirement de trépasser pour comprendre le fonctionnement attendu. Un côté Die & Retry qui pourrait décourager certaines personnes, notamment sur des séquences particulières de plateformes et autres boss, mais cela est compensé par des checkpoints bien placés et nombreux après les passages tendus.

Et l’on ne vous parle ici que des deux fonctions principales du soft liées aux frappes et aux dashs, l’ensemble étant agrémenté d’autres éléments comme des âmes servant de monnaie d’échange, d’autres capacités, etc… au fur et à mesure pour diversifier les choses et la profondeur de jeu. Par exemple, des cercles nécessitant d’appuyer sur une commande spécifique afin de gagner un boost temporaire sur les deux capacités principales. On ne vous en dira pas plus pour ne pas vous gâcher la découverte de ce très bon Level Design. Si Elypse offre donc un bon challenge, on émettra tout de même un petit regret, le soft étant dit style Metroidvania, il nous a manqué justement cette touche typique du genre, dont le manque de secrets à dénicher.

Très bonne ambiance

Outre son exigence certaine, l’une des choses qui frappe dans Elypse est son ambiance visuelle et sonore. Très clairement les jeux de couleurs, les teintes choisies et la colorimétrie sont parfaitement utilisés au sein des divers environnements visités. L’ensemble est vraiment très agréable à regarder mais aussi à écouter, les thèmes sonores, les bruitages et les voix types « onomatopées » mettant l’ambiance à profit.

Néanmoins dans ce joli tableau, et malgré la présence de deux choix de qualité ainsi que l’activation ou la désactivation du V-Sync, nous avons eu affaire à plusieurs ralentissements au cœur de l’aventure, ce qui s’est avéré parfois gênant selon les situations mais n’étant pas insurmontables pour autant. À noter que ces moments où la fréquence vacille sont principalement intervenus lors de la présence d’effets de particules. Terminons cet aspect technique en précisant que les sous-titres sont évidemment dans la langue française.

Testé sur PS5