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Harvestella : Le combat de l’agriculture
Donne moi le temps

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Comme mentionné dans une précédente critique, Square Enix multiplie les sorties de productions en cette fin 2022. Si décembre mettra à l’honneur Erik et Mia de DQXI dans Dragon Quest Treasures, de son côté le soldat de deuxième classe Zack Fair sera de retour avec Crisis Core Final Fantasy VII Reunion. Deux softs jouant sur l’Action-Aventure, notre test du jour, lui, à contrario, est un mélange entre Action et « Simulation Agricole ». Harvestella, c’est son nom, devrait vous rappeler des titres utilisant déjà ce procédé comme la licence Rune Factory ou encore Harvest Moon.

Le titre auquel nous avons affaire aujourd’hui n’a pas été uniquement développé par Square Enix, mais a bénéficié d’un codéveloppement avec le studio Live Wire. Ces derniers sont entre autres les créateurs du non moins très sympathique Metroidvania 2D Ender Lilies – Quietus of the Knights, et ont participé aux portages de Shmups du studio Cave. Pour en revenir à Harvestella, en plus de son mélange de gameplay à la Harvest Moon / Rune Factory, le soft propose une aventure mystérieuse, intrigante et agréable à suivre.

Quietus, LumIcYcle des saisons, trépas : un monde en grand danger

Dans ce monde nous incarnons Ein, personnage amnésique (masculin ou féminin) ayant survécu au terrible Quietus, un phénomène semant la mort à qui s’aventure en extérieur pendant son cycle. Sauvé(e) donc par la médecin Cres, Ein est accueilli au sein du hameau de Val d’Oiseau, à quelques pas du village du Lèthe. Grâce à la gentillesse des habitant(e)s ainsi que du maire, Ein possède désormais un toit au-dessus de sa tête et commence l’apprentissage de l’agriculture, toujours sans grands souvenirs de son passé.

Mais Ein est aussi en charge d’Aria, une jeune femme apparue soudainement, cette dernière se disant venir du futur, une voyageuse temporelle en somme. Si pour Ein le mystère était déjà grand avec les Lumicycles des saisons, les Augures ou encore les complots, la venue d’Aria pose encore plus d’interrogations. En plus de cela, les Lumicycles réagissent de manière anormale, le Quietus intervient à des moments inhabituels, et bientôt c’est à Ein qu’est confié le destin du monde. Est-il possible d’empêcher celui-ci de sombrer dans le chaos le plus total ?

Nous le savons, utiliser un personnage amnésique dans une épopée n’est pas sans danger pour la narration. Pour Harvestella, cela permet d’être comme Ein, c’est-à-dire en pleine « phase initiatique », on découvre alors ce monde avec ses différents mystères et son Lore plutôt intéressant, tout comme certaines quêtes de personnages. En d’autres termes, nous avons été agréablement surpris que l’axe narratif soit aussi soigné pour un jeu de ce genre.

Exploration, épuisement et base rpg

Pour se répéter une dernière fois, le soft propose un gameplay rappelant les Rune Factory, c’est-à-dire que l’on a à la fois un mélange entre l’occupation de cultures / gérer une ferme, de l’Action avec des affrontements en temps réel, une lourde gestion du temps et de l’endurance. Mais aussi une facette RPG avec du Levelling, un brin d’équipement et un système de classes. Voyons tout cela en détail.

Tout d’abord, l’exploration des villages, villes, donjons, plaines et terrains est desservie à partir d’une World Map. Une fois que l’on se rend dans un lieu, on se retrouve dans la parcelle associée, autrement dit plusieurs zones interconnectées entre elles. On y découvre tout le classique et fonctionnel du genre RPG avec des coffres, des monstres visibles sur le terrain, toute une panoplie de matériaux de confection/réparation, et des ressources indispensables pour la ferme. En outre, certaines sections et raccourcis sont bloqués dans un premier temps. Tel un soft de la série Atelier, il faut alors venir avec les bons outils (explosifs, kit de réparation,…) pour se faciliter la tâche, ou encore la revisite des lieux.

Et lorsque l’on parle de tâche, on pense principalement à deux facteurs de base : le temps qui s’écoule (horloge) et l’endurance, à la fois forces et contraintes. Ainsi, toutes les actions établies et réalisées par notre protagoniste, que ce soit de la course aux multiples frappes, en passant par la recherche, les réparations et la culture (arroser, bêcher,…) sont soumises à ces deux spécificités réalistes.

Si l’on ne prend pas le temps de se reposer/manger afin de récupérer de l’endurance, on s’épuise et c’est retour au bercail avec une consultation payante de la docteure en prime. Cette consultation ayant également lieu si l’on trépasse lors d’une bataille.

La terre, les bienfaits de l’agriculture, de l’élevage, mais il y a aussi les rouages du temps

Concernant le cycle de la journée (horloge), le défilement est assez rapide, il faut donc planifier en permanence ce que l’on souhaite faire pour la suite, le soft étant tout de même fourni en contenu. Pour être rassurante, il n’y a pas d’obligation de délais à tenir, disons plutôt que vous ne pourrez pas tout réaliser en une seule journée. Par exemple, réparer un pont prend une heure, la confection/craft d’objets dépend de celui-ci (une cloche de retour étant équivalente à 20 minutes de temps), la distance fait aussi défiler la montre, et ceci sans oublier l’agriculture. D’ailleurs, plus la parcelle de terre est grande, plus il est nécessaire de s’en occuper pour se procurer des cultures et du rendement, et par répercussion gagner des Grillas (monnaie du jeu).

Cette agriculture est assez simple et facile à assimiler, elle peut même devenir addictive si vous êtes friands du genre. Ainsi, on laboure des lopins de terre, on y sème des graines, puis on arrose les légumes, fruits et céréales avant d’attendre que cela pousse au fil des jours. Evidemment, on répète le processus jusqu’à pouvoir effectuer la récolte. A partir de là, il est possible de garder le fruit de son travail pour de futurs plats par exemple, ou pour faire un peu de bénéfice.

Et ce bénéficie n’est pas quelque chose à négliger, car les Grillas (monnaie également à acquérir en réalisant des quêtes annexes) sont tout bonnement indispensables. On en a besoin pour renforcer les armements, acheter de nouveaux types de graines -légumes poussant selon les saisons-, étendre la ferme avec des enclos pour de l’élevage, accéder à une cuisine pour concocter de petits plats ou agrandir un terrain. Ce dernier étant ensuite à déblayer avec un marteau, oui, un marteau, casser des pierres ça ne fonctionne pas avec un râteau, puis à labourer, arroser et ainsi de suite.

Vous l’aurez compris, Harvestella demande de la patience et de la persévérance, mais très clairement on aurait aimé que la fonctionnalité du temps/horloge nous permette de réaliser plus d’activités dans une seule journée. Si vous êtes impatient(e), vous risquez plutôt de « subir » cette notion de temps et de trouver l’avancement bien long, ceci aussi bien dans ce quotidien que durant l’exploration des donjons/plaines.

Des combats dynamiques mais avec une touche manquante

Avec toutes les spécificités déjà indiquées (temps de réparation de pont, découverte de coffres, réalisation d’annexes,…), Harvestella se dote aussi de phases de combats. Malheureusement, malgré toutes les ficelles à l’instar de compétences, de multiples frappes ou de changement de classes à la volée (épéiste, magicien,…) nécessitant un Cooldown, les affrontements, pourtant dynamiques, manquent un peu de peps. En fait, il ne manquait pas grand-chose pour apporter la touche nécessaire : la possibilité d’une esquive ou d’une parade.

C’est bien dommage, car pourtant on apprécie de devoir changer de classes en fonction des affinités élémentaires de nos adversaires, certains étant plus sensibles à la magie et non aux frappes de lames, et inversement, de pouvoir exploiter les jauges d’interruptions lors des phases de boss, permettant ainsi d’engendrer davantage de dégâts et même de compter sur quelques personnages de soutien. Mais cette absence d’esquive manque vraiment, et gâche le plein potentiel de ces combats.

Belle D.A et sonorité

Passons maintenant à l’ensemble graphique et technique du titre. Si les artworks issus d’Isamu Kamikokuryo (Final Fantasy XII) sont très jolis et que l’on profite d’environnements variés ou de beaux panoramas/teintes, on regrette la présence de clipping et de chutes de framerate. Par contre, les très belles sonorités de Go Shijina, déjà à l’œuvre sur la saga Tales of ou encore God Eater, sont vraiment en adéquation avec les lieux visités et les moments vécus. Enfin, signalons que les sous-titres sont en français.

Testé sur Switch

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Plus accessible que ses congénères du même genre, Harvestella profite d’un contenu tout à fait intéressant. Les amateur(trice)s de RPG et de Simulation à la Rune Factory ne pourront qu’y adhérer, et ce d’autant plus que ces mécaniques de gameplay sont faciles d’accès, l’histoire se suit agréablement, et qu’au final l’ensemble peut rapidement devenir addictif. Dommage néanmoins que du côté des combats, même si l’on trouve que les bases sont là avec de bonnes idées, il manque ce petit quelque chose pour que l’on obtienne un cocktail parfait.
ON A AIMÉ !
- Scénario intéressant
- Un bon contenu (agriculture, pêche,…)…
- … avec pas mal d’activités à réaliser (exploration…)
- Varié
- Accessible
- OST
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques soucis techniques
- La gestion du temps risque de freiner
- Les combats manquent d’une notion d’esquive
Harvestella : Le combat de l’agriculture
Harvestella
Editeur : Square Enix
Développeur : Square Enix, Live Wire
Genre : RPG, Simulation, Action
Support(s) : PC, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 04/11/2022

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