Le titre a donc été réalisé par le studio MachineGames fondé en 2009, les membres de l’équipe la composant alors ayant travaillé ensemble au sein de Starbreeze Studios via The Darkness par exemple. Au passage, MachineGames, basé en Suède à Uppsala, fut racheté par Bethesda Softworks, un changement de nom avait d’ailleurs eu lieu avant un retour à MachineGames. Après nous avoir concocté plusieurs opus Wolfenstein (The New Order, Youngblood ou encore The New Colossus) depuis le reboot opéré en 2014, le studio a donc eu l’accord de Lucasfilm Games pour le développement du soft (Indiana Jones et le Cercle Ancien).

Si Indy avait déjà connu quelques adaptations en jeux vidéo avec Indiana Jones et le Tombeau de l’Empereur, Indiana Jones et le Mystère de l’Atlantide ou encore des opus « LEGO » pour ne pas tous les citer, on connaît plutôt l’archéologue pour ses exploits au cinéma avec Les Aventuriers de l’Arche Perdue, Le Temple Maudit, La Dernière Croisade ou le dernier film le Cadran de la Destinée paru l’année dernière (2023). D’ailleurs ce volet « Le Cercle Ancien » (ou The Great Circle) se situe chronologiquement entre les événements des films Les Aventuriers de l’Arche Perdue et La Dernière Croisade.

Dans la veine de la première trilogie

Petit clin d’œil aux cinéphiles, la séquence d’introduction du soft est un rappel au tout début des Aventuriers de l’Arche Perdue, une séquence modélisée avec brio, et mettant vraiment tout de suite dans l’ambiance d’un Indiana Jones avec un mix entre passage à la première personne (le titre étant un FPS) et plans en vue TPS bien implémentée.

Avec ce rappel, ce volet Le Cercle Ancien fait aussi office de trame inédite, car cette fois, de retour dans son université (Marshall en 1937), là où le Dr. Jones enseigne donc, une nuit un mystérieux individu s’empare d’une relique ancienne. Il s’agit d’un artefact qui attire bien des convoitises, et bien entendu Indy va faire un grand voyage pour tenter de la récupérer.

Ce sera tout ce que l’on vous dira pour le contexte. Très clairement, l’équipe de MachineGames a réussi à nous transporter aisément dans l’univers cinématographique, une aisance que l’on doit notamment à la mise en scène, les touches d’humour, ainsi qu’à l’écriture avec une plume digne d’un Spielberg. Le tout sans oublier le retour de têtes emblématiques, mais aussi des nouveaux venus mettant même en avant des relations entre personnages bien développées. Bien entendu, il est impossible de ne pas mentionner l’ambiance générale, les rebondissements, mais aussi le gros avantage pour les francophones de pouvoir entendre la voix officielle française d’Indy (Richard Darbois) si l’on ne joue pas en VO.

L’aventure avec un grand A !

Cette narration que l’on trouve fidèle aux films et bien « ancrée » dans la première trilogie d’Indy, ou plutôt vraiment bien intégrée, reflète parfaitement l’aventure avec un grand A jusque dans le gameplay du soft mélangeant à la fois des scènes d’action, de discrétion, de « recherche », et résolution de puzzles dans un univers qui sent bon l’aventure à plein nez.

Que ce soit dans l’université Marshall ou encore au Vatican durant les années 30 (la même période étant représentée dans les films), on s’y croirait; la direction artistique étant sublime. On déambule ainsi parfois dans des lieux types linéaires ou nettement plus ouverts où l’on peut effectuer toutes sorties d’activités diverses, que ce soit pour la trouvaille de collectibles, la réalisation de missions secondaires ou encore des « photographies » à effectuer pour ne pas tous les citer, le studio MachineGames a réussi à nous transporter et laisser parler notre fibre d’archéologue aventurier(ière).

D’ailleurs l’un des gros autres points forts pour nous fut la résolution d’énigmes (ayant deux difficultés distinctes), certaines étant nécessaires à la progression principale quand d’autres sont totalement optionnelles mais aussi tellement plaisantes à résoudre simplement parce qu’elles sont bien conçues et que nous sommes dans la peau d’Indy. C’est également le cas pour ce voyage qui diversifie les différents environnements mettant à profit l’inconditionnel fouet de l’archéologue pour des passages de plateformes (d’ailleurs attention à la fatigue) que pour désarmer nos opposants, un régal !

Bon par contre, on ne vous cache pas que foncer tête baissée vers un groupe adverse ne fait pas le poids, dans ces moments-là il vaut mieux faire profil bas et se la jouer discret. Néanmoins, peu importe la difficulté choisie (le nombre d’opposants étant alors différents, tout comme leurs dégâts), on regrette que l’IA ne soit pas plus équilibrée. Ce que l’on veut dire par là, c’est que parfois selon les cas lors d’une élimination silencieuse, soit un autre opposant ne remarque rien du tout alors qu’il aurait dû, ou alors c’est tout le contraire… dommage.

Évidemment si l’on est repéré, on peut prendre la fuite ou alors se battre en faisant de nouveau attention à une jauge de fatigue, en bref cela reste sympathique de se servir d’armes parfois cocasses au corps-à-corps ou de laisser parler les points, quand ce ne sont pas des joutes plus à distance. En outre, en vous laissant certaines découvertes pour garder des surprises intactes, à l’instar du système de déguisement bienvenu -rappelant d’autres productions- mais pas exploité à fond, ou encore les points d’aventure permettant d’acquérir des capacités dans des livres de compétences, on a vraiment apprécié toute cette facette d’exploration, clairement l’un des atouts majeurs du titre !

Une claque !

Passons maintenant à la plastique du titre. On vous l’a dit au cours de cette critique, les environnements nous envoyant à la fois parcourir l’université Marshall ou encore le Vatican profitent d’une très belle direction artistique, et une fois encore, l’équipe de développement a facilement réussi à nous immerger au cœur de l’aventure.

Même si l’on a remarqué quelques indélicatesses techniques avec des ombrages/éclairages s’affichant quelques fois difficilement selon la distance d’affichage, les lumières sont superbes -encore mieux depuis la dernière mise à jour d’ailleurs-, tout comme les modélisations des décors mais aussi celles des personnages. En bref, plutôt que de s’étendre sur le sujet, disons brièvement que l’on s’est pleinement cru dans l’une des œuvres cinématographiques; profitant en prime d’une excellente mise en scène, le soin étant clairement présent, chapeau MachineGames !

Nous pouvons également les saluer pour l’ambiance sonore, que ce soit pour les thèmes musicaux de Gordy Haab rappelant clairement les films, du très qualitatif, que pour les doublages français impeccables ! En rappelant que l’on est en présence de la voix française d’Indy (Richard Darbois), et ça, ça fait extrêmement plaisir. Pour finir, sachez que les textes sont en français.

Testé sur Xbox Series X avec un code fourni par l’éditeur

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Précision : une version PS5 est prévue pour une sortie courant printemps 2025