On en avait déjà parlé en partie lors de précédentes critiques, la saga Dynasty Warriors a débuté en 1997, donnant par la suite la naissance au genre « Musô (ou Musou) » avec des batailles d’ampleur à grande échelle. De grands défouloirs où l’on pouvait (et peut encore) incarner de célèbres soldats durant la période historique des Trois Royaumes et même jouer en duo en écran splitté. La franchise profite de neuf volets principaux numérotés, de divers spin-off à l’instar des DW Empires mais aussi comme vous le savez sans doute, des dérivés avec de multiples licences séparées : Samurai Warriors, Warriors Orochi,… ainsi que de nombreux co-développements/partenariats avec Hyrule Warriors, les volets Dragon Quest Heroes, Fire Emblem Warriors – Three Hopes, Persona 5 Strikers, One Piece Pirate Warriors 4,… pour ne pas tous les citer. Avec DW Origins, si le studio reste dans le même genre « Musô/Musou », il opère de beaux changements supplémentaires -comme ils avaient su le faire dans les softs précités-.
Une nouvelle perspective bienvenue !
Avec ce nouvel opus DW, nous sommes donc dans la traditionnelle période des Trois Royaumes, ce dont on a l’habitude avec les softs de la franchise pour sa narration, allant ici de la révolte des Turbans Jaunes (une « force grandissante » ayant vu le jour à cause des restrictions des dirigeants sur le peuple, ce dernier faisant face à la famine et à de graves sécheresses) à la bataille de Chibi, une portion assez courte de cette période, et ce alors que l’on avait pris l’habitude d’en voir plus avec les autres softs DW.
Contrairement aux autres volets de la franchise, ici il n’est plus question d’incarner des dizaines et des dizaines de personnages historiques de chaque camp, mais plutôt un « Vabagond ». Un personnage central et amnésique (oui comme bien souvent) mais qui permet de suivre ce récit des Trois Royaumes sous un nouveau jour, tout en étant plus rafraîchissant et surtout encore plus axé sur les séquences narratives/cinématiques, et ce d’autant que le Vagabond possède également son propre passé mystérieux.
L’occasion de profiter d’une belle mise en scène via les conseils de guerre par exemple, mais aussi d’un meilleur traitement général que durant le passé de la saga, que ce soit sur les relations entre personnages (avec des choix lors de dialogues ou encore l’accomplissement de requêtes), le récit des Trois Royaumes ou sur le passé du Vagabond. En bref, l’histoire générale se veut plus accessible et agréable, et ce même pour les novices. D’ailleurs au bout d’un certain temps, il faut prêter allégeance à l’un des Royaumes amenant à chaque fois de belles variations (et donc de la rejouabilité) ainsi que certains éléments que l’on vous laisse découvrir par vous-même.
Préparation, armes,…
Avant toute chose, contrairement aux habitudes générales de la saga, ici le soft axe son évolution à partir d’une World Map, cette dernière incluant des villages et autres escarmouches pour ne pas tout indiquer. Effectivement, par rapport à pas mal d’anciens softs de la franchise, ici les conseils de guerre sont également importants, tout comme les relations avec les officiers (voir paragraphe ci-dessus), mais il faut aussi prendre en compte la forge d’armement, l’équipement via des « accessoires » ainsi que neuf armes typiques.
Des armes connues des habitué(e)s de la licence avec épée, chakrams, lances ou encore doubles piques apportant une belle diversification de gameplay (nervosité, dynamisme entre autres) ou encore l’acquisition d’« Arts de combat », des capacités impressionnantes et extrêmement utiles en combat.
Une fois tous les préparatifs effectués, nous voilà partis sur le champ de bataille. Exit le monde ouvert instauré par DW9, place au retour de maps interactives et profitant d’une taille très correcte. Le but général de chaque assaut restant principalement de défaire les troupes adverses et leur commandant, mais il est aussi question de fuite ou encore d’escorte, voire même d’aider ses pairs afin d’augmenter le moral des troupes. Ce moral affectant les capacités offensives de nos alliés, et si ce sont les ennemis qui ont le moral au beau fixe, il est plus difficile de les vaincre.
En outre, là où DW Origins se démarque nettement de ses aînés, c’est sur son casting de personnages jouables, extrêmement restreint ici, on ne veut pas vous gâcher la découverte mais sachez qu’en majeure partie c’est avec le Vagabond que l’on prend part aux batailles et non une ribambelle de combattant(e)s de chaque « Royaume ». Un point qui ne plaira pas à tou(te)s mais qui se comprend aisément pour cette tournure Reboot avec ce gameplay et cette narration « revisitée ».
Des affrontements encore plus dynamiques et tactiques !
Pourtant, même avec ce nombre de combattants restreints le Vagabond est une valeur sûre, agile, dynamique, nerveux dans ses frappes légères et violentes, tout en profitant de jolies chorégraphies lors des assauts via une belle variété selon les armes utilisées. Évidemment les attaques Musou dévastatrices sont toujours présentes, et l’on profite des « Arts de combat », des capacités (consommant une jauge de Bravoure se remplissant en frappant les ennemis) à mettre à profit pour intensifier les dégâts, ceux-ci pouvant même « annuler » les attaques lourdes impossibles à parer des opposants.
Eh oui, sans tout citer, outre la garde que l’on connaissait dans ce genre de jeu, tout comme les habituels errements de caméra, DW Origins puise une belle force dans sa nouvelle palette défensive qui change des joutes traditionnelles des autres opus DW ! En dehors d’une garde et d’une esquive, si vous connaissez les Souls-like et consorts, vous serez en terrain connu sur la marche à suivre des parades/parades parfaites occasionnant des contres. C’est tout simplement jouissif et spectaculaire !
Et ce d’autant plus qu’en fonction du moment, on se retrouve souvent à faire des duels face à un chef adverse -encerclé par nos alliés et ennemis-, d’ailleurs ce 1vs1 n’est pas garanti car un autre adversaire peut tenter sa chance afin de nous déstabiliser. Enfin des adversaires bien réactifs, encore plus en haute difficulté, ça fait du bien ! Nous nous arrêterons volontairement ici pour ne pas tout révéler, on pense notamment aux ordres très utiles que l’on peut donner à nos acolytes, ou encore les batailles de « grandes armées » par exemple.
Plus attrayant
Maintenant que le tour de la partie gameplay a été effectué, passons à la section consacrée à la technique et aux graphismes, et très clairement Dynasty Warriors Origins fait un joli bond en avant par rapport à ses prédécesseurs. Effectivement, les batailles à grande échelle que propose le genre (Musô/Musou) n’ont jamais aussi bien porté leur nom avec un nombre impressionnant d’ennemis/alliés à l’écran, et l’on vous rassure, ils ne sont pas figés à attendre que cela se passe, un plus pour l’immersion donc !
Alors oui, même si nous ne sommes pas en face du plus beau soft de la génération, DW Origins s’en sort plutôt bien, notamment pour sa mise en scène, les cinématiques et personnages bien travaillés, ou encore les effets météorologiques et les éclairages. Précisons également que deux modes graphiques sont disponibles entre Fidélité et Performance, ce dernier étant plus agréable pour ce genre d’expérience. Pour l’axe sonore, c’est également du tout bon avec des moments calmes et d’autres plus punchy lors des assauts, des morceaux s’accordant bien avec l’ambiance générale. Pour finir, les textes sont disponibles dans notre belle langue, et les voix peuvent être choisies entre du japonais ou de l’anglais.
Testé sur PS5 à partir d’une version presse fournie par le distributeur