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Lords of the Fallen (2023) : Coincé entre deux mondes
Voir au-delà de ce que l’on voit

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Lords of the Fallen est un soft que l’on a déjà connu il y a de cela… presque dix ans déjà. Eh oui, à l’époque, le titre fut développé par l’équipe de Deck13 Interactive et proposait une expérience dans la plus pure tradition des Action RPG, principalement orientés Souls-like. En cette fin d’année 2023, c’est son successeur spirituel que l’on vous présente : Lords of the Fallen (2023 donc), un même nom faisant pourtant office de « suite » mais aussi de « Reboot ». Si vous aimez les expériences délicates, à vivre seul(e) ou à plusieurs et que la persévérance, ainsi que la patience font partie de vos crédos, le soft saura vous plaire, d’autant qu’il profite de plus de fonctionnalités que son prédécesseur. Explications !

Alors que le premier volet Lords of the Fallen fut donc le fruit du développement du studio Deck13 Interactive, ce reboot a été confié à Hexworks. Il s’agit d’une équipe fondée au début de l’année 2020, et qui s’avère être un studio interne à CI Games. Parmi les membres du studio, on y trouve des développeurs expérimentés et provenant de divers pays, régions et horizons différents dont l’Espagne, la France, la Roumanie, l’Allemagne, l’Ukraine, le Danemark, le Royaume-Uni, la Catalogne ou encore les États-Unis. Avec Lords of the Fallen (2023), les membres du studio ont voulu effectuer un redémarrage de la franchise tout en proposant leur vision de la passion qu’ils ont envers les Action, RPG fantastique. Cela se traduit par des combats tactiques, la possibilité de jouer en solo ou à plusieurs, ou même encore par l’utilisation du moteur Unreal Engine 5 (ou UE5). Mais avant d’aborder tout ceci, abordons la partie scénaristique qui comme d’habitude avec les softs de la catégorie « Souls » / Souls-like, se vit petit à petit avec des éléments cryptiques.

Le retour du mal

Cette épopée prend place un millénaire après les événements de Lords of the Fallen (2014) et pour vous rassurer, il n’y a pas besoin de le connaître pour en comprendre le déroulé, et ce même s’il s’agit d’une séquelle.

Ainsi, le dieu démon Adyr a été défait il y a un millénaire de cela, mais les dieux ne meurent jamais éternellement… La résurrection de ce dieu maléfique est imminente, c’est alors que l’un des mythiques Noirs-Croisés (que l’on incarne) accompagné d’une lanterne magique aux grands pouvoirs, prend les armes.

Ce sera tout pour le contexte général, car comme nous le disions en amont, Lords of the Fallen (2023) reprend le schéma instauré par les jeux de la catégorie Souls / Souls-like. Autrement dit, si vous voulez en apprendre plus sur l’univers, le Lore et les mondes qui vous entourent, à savoir Axiom et Umbral, respectivement le royaume des vivants et celui des morts, il faut passer par la recherche, les discussions avec de rares PNJs mais aussi découvrir petit à petit des pans dans des descriptifs d’objets, voire même pour les lieux.

La base des Souls-like…

Concernant la base de son gameplay, cet opus 2023 conserve et instaure évidemment toutes les fonctionnalités traditionnelles d’un Souls-like, en y apportant ses propres touches. Pour rappel, dans la plupart des jeux du genre, on choisit en premier lieu un avatar (customisable) et évidemment les prédilections de départ sous la forme d’une classe, de statistiques et d’équipements prédéfinis (plutôt guerriers deux mains, mage,…). De ce côté-là, sans surprise on retrouve ce qui a fait la renommée des Souls, mais aussi une très grande flexibilité ensuite dans la construction de son propre build. Un build évidemment fourni avec de nombreuses possibilités à essayer, offrant une expérience différente selon les goûts de chacun. Rappelons aussi qu’il faut faire attention à l’équipement et aux objets transportés sur soi modifiant alors le poids global.

En outre, dans un soft estampillé Souls, Lords of the Fallen reprend aussi les « réapparitions » à des checkpoints (rappelant les feux de camp) faisant réapparaître les opposants alentour, les « âmes » (ou « Vigueur ») faisant office de monnaie d’achat et d’expérience, sont à récupérer sur le lieu d’une mort. Mais à contrario, une double mort les fait disparaître purement et simplement ; n’oublions pas non plus les embranchements biscornus avec les adversaires qui attendent dans l’ombre et dans certains coins pour nous surprendre. Tous les éléments du genre sont ainsi présents, sans oublier la jauge d’endurance régissant les frappes, roulades et autres défenses. En bref, LotF 2023 est exigeant mais aussi bien difficile, la patience et la prudence étant évidemment les maîtres mots, comme pour le style qu’il emprunte !

… mais avec une intéressante dualité de mondes

Néanmoins, s’il suit le protocole à la lettre, le titre de Hexworks arrive à se démarquer par plusieurs features, la première étant liée à la lanterne magique nous accompagnant partout. Plus qu’un simple gadget nous servant lors de certains affrontements, ainsi que pour extraire les âmes de nos opposants, cette lampe permet de voir la composition de l’Umbral, autrement dit le monde des morts.

Eh oui, comme ce fut notamment le cas dans Legacy of Kain – Soul Reaver pour ne citer qu’un exemple, LotF 2023 se joue sur la dualité conjointe de deux mondes : Axiom étant le royaume des vivants et Umbral celui des morts. Grosso modo, lorsque l’on se sert de cette lanterne magique, on peut entr’apercevoir « visuellement » un petit pan du royaume des morts, un monde triste et plus terne que l’Axiom, l’optique étant d’y voir des différences. Là où les développeurs ont fait fort justement, c’est que le Level Design général et l’intégration d’Umbral sont quasiment parfaits dans le sens où le blocage dans un monde révèle une ouverture dans le second. Pour simplifier les choses, par un exemple, si vous êtes bloqué par une grille métallique dans l’Axiom, dans l’Umbral cette grille n’est plus présente, on peut alors simplement traverser en « portant » la lanterne dans la main. Autant vous dire que de nombreux secrets vous attendent !

Par contre, il est aussi possible d’entrer pleinement dans l’Umbral à tout moment, mais c’est à vos risques et périls car le royaume des morts est nettement plus dangereux que celui des vivants. Déjà, on sacrifie une partie de sa vie (ou du moins on la « pétrifie temporairement » par une érosion, comme c’est déjà le cas par le blocage de frappes), ensuite la progression se fait également à tâtons mais avec un stress plus grand, nos adversaires devenant de plus en plus dangereux et nombreux à force de rester dans l’Umbral, un « oeil » guettant nos actions et pas n’importe lequel -nous vous laisserons découvrir cette « désagréable » surprise par vous-même-.

Même en progressant et en « explorant », quitte à se perdre parfois dans un méandre labyrinthique, il faut alors se dépêcher d’en sortir pour avoir un peu plus la paix en retournant dans l’Axiom. Cependant au contraire du voyage aller, le retour est plus délicat car c’est seulement à des endroits précis que l’on peut repartir, via « un parterre de fleurs » et l’utilisation d’un germe vestigial, ou alors de Vestiges ou encore de « petites têtes de squelettes ». Néanmoins, les sauvegardes liées aux germes/graines vestigiaux sont temporaires (pas comme les fixes donc), et comme ces derniers sont très difficiles à acquérir (en quantité limitée), il faut donc choisir le bon endroit fleuri pour « installer le germe » et ainsi éviter de recommencer une trop grande partie avant un boss par exemple. Sachez toutefois que les développeurs prévoient et installent au fur et à mesure des ajustements sur le soft, à savoir des rééquilibrages PvE, PvP, Coop ou encore sur des points de sauvegardes fixes, et ce sans tout vous citer.

Et quelques touches supplémentaires

Mais l’Umbral possède aussi un autre tour dans son sac ! En fait, si notre personnage trépasse lors de l’exploration ou en plein affrontement à l’Axiom, il profite d’une seconde chance en étant transporté dans le mode des morts, avec comme dit plus haut, une partie de vie érodée. Précision importante à prendre en compte : lorsque l’on est dans l’Axiom (monde des vivants donc) et que l’on souhaite simplement entrapercevoir l’Umbral ne serait-ce que pour tenter de dénicher quelques secrets, il arrive qu’un ennemi surgisse de ce monde des morts et nous amène de force dans ce royaume pour en découdre.

Parlant d’affrontements, si l’on retrouve toute la palette liée à l’endurance comme les frappes faibles et lourdes, les sorts nécessitant aussi du mana ou bien même les esquives, les blocages sont aussi à prendre en compte et à maîtriser, car leur utilité est vraiment importante. Il faut savoir que si une bonne garde érode une partie de nos PVs, en contrepartie les coups que l’on porte deviennent plus forts et permettent la restauration de ces PVs érodés justement, si bien-sûr on ne reçoit pas d’autres coups directement en pleine face. Contre les boss, ce n’est pas à négliger, d’autant qu’ils sont assez sacs à PVs, et qu’en solo il est plus difficile de les vaincre qu’avec une aide d’autres joueur(euses)/ami(e)s en multijoueur.

En résumé, la persévérance, la patience mais aussi les niveaux, équipements et statistiques jouent un rôle primordial. Au passage, des patchs se déploient au fil du temps pour notamment augmenter la difficulté des ennemis. D’ailleurs, que ce soit eux ou même le menu fretin, on a remarqué un manque d’équilibrage, certains adversaires s’éliminant en à peine une ou deux frappes, tandis que d’autres sont nettement plus résistants, mais qu’en étant encerclé par de nombreux opposants c’est logiquement plus délicat de s’en défaire et à gérer, le lock-on ayant tendance à modifier le verrouillage de l’adversaire tout seul sans aucune intervention de notre part…

Très belle D.A

Si du côté technique et visuel, le titre souffre de quelques moments en deçà notamment durant certaines cinématiques et dans certains lieux, il faut savoir que l’on a affaire au moteur Unreal Engine 5 (UE5 donc) et évidemment aux SSD des différentes consoles. Comme on l’a dit durant cette critique, nous pouvons passer du royaume de l’Axiom à l’Umbral en un claquement de doigts, et via la lanterne magique, on peut même avoir ce double effet et constater directement les changements opérés. Deux mondes en parfaite opposition, puisqu’en tant que royaume des morts, l’Umbral est plus terne, plus triste, plus dangereux mais aussi plus effrayant dans son approche, alors que de son côté, Axiom, le royaume des vivants, dispose d’une plus grande clarté ou encore de couleurs plus attirantes par exemple. En d’autres mots, ces deux oppositions sont bien utilisées, apportant alors une très jolie direction artistique et divers environnements avec une certaine netteté, un grain assez fin et de beaux effets de lumière et d’ombrage.

Il est juste dommage que l’ensemble ne soit pas du même acabit, d’autant qu’avant et après la mise en place de certains patchs, nous avons rencontré plusieurs bugs gênants, sans compter les soucis de caméra dans les lieux exigus, une chose que l’on rencontre souvent dans les jeux du genre, ou encore certains ralentissements même en mode performance…

Précisons que si les différents écrits sont en français, les doublages sont en anglais au contraire du premier épisode qui lui profitait d’une version française intégrale. Néanmoins, hormis ce léger bémol, l’ambiance sonore fonctionne vraiment bien entre les bruitages et les thèmes sonores, on a d’ailleurs grandement apprécié les musiques épiques et orchestrales face aux différents boss rencontrés.

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Sans vouloir révolutionner la formule ni cacher ses inspirations beaucoup plus proches des Dark Souls qu’Elden Ring, Lords of the Fallen (2023) respecte la tradition des Souls-like avec tous les codes du genre : les moments intenses difficiles mais aussi la satisfaction procurée après un passage délicat par exemple. Malheureusement, le soft souffre de défauts techniques comme certains ralentissements, un lock-on non optimal et surtout un manque d’équilibrage flagrant. Si le titre de Hexworks n’est pas parfait, certains patchs étant déjà parus et d'autres étant à venir, il conserve néanmoins des qualités indéniables à l’instar de la très belle dualité entre les deux mondes (Axiom et Umbral respectivement royaume des vivants et des morts) incitant à la recherche de secrets, à l’exploration mais aussi à la découverte de cette jolie D.A et de certains lieux magiques.
ON A AIMÉ !
- Grande personnalisation
- Les codes des Souls respectés
- La superbe D.A
- La dualité Axiom et Umbral…
- … apportant des secrets et une belle touche d’exploration…
- … via un Level Design de qualité
- Les utilisations de la lanterne
ON A MOINS AIMÉ...
- Soucis d’équilibrage
- Ralentissements
- Problèmes avec le lock-on
Lords of the Fallen (2023) : Coincé entre deux mondes
Lords of the Fallen (2023)
Editeur : CI Games
Développeur : Hexworks
Genre : Action, RPG, Souls-like
Support(s) : PC, PS5
Nombre de Joueur(s) : 1 / 1 à 5
Sortie France : 13/10/2023

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