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CryMachina : Un ARPG Sci-Fi à la narration riche
L’Humanité a besoin de vous !

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Annoncé en début d’année, CryMachina est un Action-RPG utilisant un univers Sci-Fi. Avec les développeurs Aquria aux commandes, l’aventure se révèle riche avec des combats dynamiques. Voyons tout cela ensemble.

Nous leur avions déjà consacré une introduction, mais pour vous faire un rappel, l’aventure de CryMachina fut donc développée par le studio Aquria. Ces derniers ne devraient d’ailleurs pas vous être inconnus si vous êtes adeptes des univers RPG, ARPG, JRPG mais aussi d’anime. Effectivement, en dehors du premier The Caligula Effect, on leur doit des softs tels que Record of Grancrest War ou plus généralement encore, divers titres comme Sword Art Online : Alicization Lycoris, Hollow Realization ou encore le dernier Last Recollection faisant suite au premier nommé (SAO AL donc), disponible depuis début octobre 2023. Pour l’heure, parlons de l’épopée de CryMachina dont la supervision a été confiée à Naoki Hisaya et le scénario à Fuyuki Hayashi, se déroulant dans un univers Sci-Fi où la population humaine n’est plus…

Une narration riche

Effectivement, il y a environ deux mille ans avant cette ère, la population humaine a subi de très lourdes pertes suite à une pandémie mondiale, mais peu après une guerre eut également lieu… Suite à cela, un vaisseau spatial (l’Eden), comprenez une arche, a été créé dans l’optique de continuer de faire vivre, ou du moins revivre l’Humanité, grâce aux Dei ex Machina, des machines.

Deux millénaires plus tard, aujourd’hui donc, Leben Distel, autrefois lycéenne mais aussi victime du Syndrome Centrifuge (nom donné au « virus » de la fameuse pandémie mondiale), s’éveille en tant qu’E.V.E, un corps synthétique dans lequel a été installée une conscience humaine. Elle suit les directives d’une certaine Enoa, elle-même faisant partie des Dei ex Machina, plus précisément cette dernière opère sur la reconstruction de la psyché humaine en collectant des données. Malheureusement, la disparition du premier Dei ex Machina il y a quelques temps, (chacun d’entre eux ayant un rôle spécifique par ailleurs), a engendré des conflits. Afin que l’Humanité puisse de nouveau espérer renaître/s’éveiller, il faut que l’une des E.V.E puisse devenir l’élue, c’est-à-dire être reconnue en tant qu’humaine à part entière. Pour cela, Leben, Mikoto et Ami doivent notamment collecter plusieurs types de données dont de l’ExP.

Ce sera tout pour le contexte afin d’en dévoiler le moins possible. Vous l’aurez peut-être déjà saisi lors de cette lecture, CryMachina est nettement plus profond et riche que l’on pourrait le croire, d’autant qu’en plus Fuyuki Hayashi l’a dit lors d’une interview, le soft a été inspiré par des novels tels que la série The Night Watch de Kouhei Kadono et Jukai no Hotori de Hirotaka Tobi, ainsi que par la version manga de Nausicaä of the Valley of the Wind, et Blame! de Tsutomu Nihei. Profitant d’un univers Sci-Fi, CryMachina utilise un jargon qui lui est propre à base de connaissances informatiques pouvant être notamment décortiquées via des lexiques approfondissant le Lore, il y a aussi des notions de religions et de même de philosophie. Cette touche complexe ne s’arrête pas là puisqu’il faut évidemment y implémenter les termes clés associés au titre d’Aquria et de FuRyu.

Et encore, nous ne vous parlons ici que d’une partie de ce que l’on rencontre et découvre, car à côté de cela, les données personnelles que l’on récolte au cours de l’aventure et les personnalités/psychés des E.V.E (nos protagonistes pour simplifier), abordent d’autres thèmes plus difficiles, sombre, délicats et même violents. Dernier point, pour plonger pleinement dans cette épopée et donc dans cet univers sans en perdre une miette, une bonne connaissance de la langue de Shakespeare est requise. Et si vous avez des notions dans certains thèmes/champs abordés (informatique, etc…), c’est aussi un plus d’autant que la narration prend très souvent le pas sur l’action. Une donnée qui ne nous a pas véritablement dérangé, par habitude de jeux bavards du même genre, face à cette histoire non dénuée d’intérêt et à des personnages développés, bien au contraire.

Deux phases, avec une préparation au HUB

Concernant son gameplay, CryMachina se sépare en deux phases complémentaires, des affrontements en Action-RPG au sein de plusieurs environnements types « donjons » -un peu trop courts à notre goût d’ailleurs- et de la préparation, ainsi que de nombreux dialogues -parfois obligatoires- avant de pouvoir progresser au sein de l’aventure.

Cette préparation s’effectue à partir de l’Imitation Garden, un quartier général renfermant toutes les données préparatives et bien plus encore. On peut ainsi discuter avec les autres protagonistes et Enoa, que ce soit pour en apprendre plus -de manière obligatoire donc, ou optionnelle-, mais aussi afin de récupérer de « l’EGO » (pouvant être également acquis en donjons,…). Il s’agit d’une ressource servant à upgrader les différentes branches de statistiques de nos protagonistes, mais aussi à renforcer les capacités de support d’Enoa lors d’affrontements par des soins par exemple.

En outre, cette partie personnalisation comporte l’identification d’Idea Code, en d’autres termes l’accès à de nouveaux armements, la montée en Level avec de l’ExP et la modification d’armements/soutiens, autrement dit les armes de frappes au corps-à-corps et les armes secondaires façon modules de soutien jouant sur la distance. Enfin en dehors du lexique, il est aussi question de se rendre dans des donjons servant à la progression de l’histoire ou en y intégrant une destination « chiffrée » (comme pour les données donc) pouvant même se faire au hasard. Attention à vous d’ailleurs, car selon vos critères, vous pourrez rencontrer des adversaires bien plus puissants !

Des combats nerveux et dynamiques

Lorsque l’on a donc fini toute la préparation et les discussions, il est temps de se rendre au cœur des différents donjons de l’aventure. Relativement dirigistes à la sauce couloirs avec quelques énigmes simplistes et éléments à récupérer mais aussi très courts en général, ces donjons bien qu’ils soient vraiment en accord avec l’univers Sci-Fi par la D.A et notamment la « densité de vide », auraient mérité d’être plus grands, histoire de garder un bon ratio dialogues/combats plutôt qu’un trop grand penchant sur le premier. C’est assez dommage puisque le système d’affrontement possède de bonnes idées, une belle nervosité et un bon dynamisme que l’on ne peut malheureusement pas trop mettre en pratique dans des environnements de cette taille… Des difficultés supplémentaires pourraient y aider, même si dans celle de base certains pans sont un peu plus délicats à passer que d’autres.

Mais en quoi consistent ces joutes ? Eh bien la base, en action temps réel est facilement assimilable, c’est-à-dire que l’on peut multiplier la frappe initiale pour réaliser de multiples combos, des parades menant à des contres-attaques, des esquives ou encore des attaques plus dévastatrices lorsque l’on perce la défense d’un ennemi, tout ceci devant être mis à contribution contre les Cherubim (noms donnés à certains de nos adversaires).

Ce n’est évidemment pas tout, car on peut aussi se servir de « modules » de soutien (des armes auxiliaires) opérant à distance ou davantage au corps-à-corps en fonction l’endroit où l’on se situe par rapport à l’opposant, ces frappes liées aux modules étant gérées par une jauge spécifique se régénérant avec le temps. En complément à ceci, où les actions sont déjà bien nerveuses avec des enchaînements rappelant un côté DMC (Devil May Cry) -avec des changements en fonction de l’arme équipée-, il ne faut pas omettre les capacités spéciales d’Enoa servant de support supplémentaire. Parmi les actions disponibles et à améliorer, on note du soin ou même une transcendance permettant notamment la réalisation d’esquives automatiques. En bref, sans tout dévoiler le soft d’Aquria possède vraiment une belle palette de profondeur, dommage cependant que l’on ne puisse pas mettre l’ensemble à contribution plus souvent, malgré quelques pics de difficulté survenus.

Univers cohérent

Concernant sa palette esthétique, CryMachina ne fera évidemment pas tousser vos consoles dernière génération mais comme dit tout à l’heure, l’univers et son rendu restent tout à fait cohérents avec la proposition voulue : assez sombre avec la touche Sci-Fi. S’il y a donc du moins bon, les multiples effets colorés lors des affrontements, la vivacité, les différents artworks dessinés, les séquences en anime ou encore le chara design relèvent le tout, en rappelant que l’une des inspirations provient du manga Blame!. Au passage, on a trouvé que les personnages sont assez expressifs, surtout au niveau des yeux. La bande sonore avec Sakuzyo à la production, est également en parfaite cohérence avec cette ambiance toute particulière, on y a entendu aussi bien des moments tristes que bien vifs à la sauce électronique.

Pour finir, sachez une nouvelle fois que les écrits, textes et autres descriptifs ainsi que les lexiques sont disponibles dans la langue de Shakespeare, les voix quant à elles sont en japonais, dans le ton et expressives comme d’habitude, avec au casting : Leben Distel (Risa Tsumugi), Mikoto Sengiku (Ruriko Aoki), Ami Shido (Minami Takahashi) et Enoa (Hikaru Tono) pour ne citer que le quatuor principal sans spoiler.

Testé sur PS5 à partir d’une mise à niveau PS4

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Si CryMachina n’est pas l’œuvre ni le GOTY 2023, il n’empêche que son mélange Sci-Fi et son univers arrivent à séduire et à mettre en avant une narration aux qualités multiples grâce à la plume de Fuyuki Hayashi. En plus de sa richesse narrative, le soft d’Aquria dispose d’un gameplay bien nerveux et dynamique, et d’une personnalisation complète. Cependant, la brièveté des différents donjons et la trop grande mise en avant du ratio dialogue par rapport aux combats risquent d’en freiner certain(e)s.
ON A AIMÉ !
- Le développement des personnages
- L’histoire et ses différents thèmes
- La D.A / Protagonistes expressives
- Des affrontements dynamiques
- Facettes de personnalisation
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques pics de difficulté
- Des donjons trop courts
CryMachina : Un ARPG Sci-Fi à la narration riche
CryMachina
Editeur : NIS America, FuRyu
Développeur : Aquria
Genre : ARPG, Action-RPG
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 24/10/2023

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