Inutile pour nous de vous représenter la franchise MK, mais si cela vous intéresse d’en savoir un peu plus sur le parcours de cette saga mythique, rendez-vous sur notre critique de Mortal Kombat 11 via le paragraphe dédié. MK1 nous arrive donc quatre ans après la disponibilité de Mortal Kombat 11 sur PC et consoles, de même pour son DLC Aftermath paru à peine un an plus tard. Plus qu’une simple extension, ce DLC a mis en place une suite scénaristique du onzième volet, c’est d’ailleurs cette partie qui sert de préquelle à MK1, soft nous intéressant particulièrement aujourd’hui.

Une nouvelle ère

Juste avant de faire un tour du côté des modes de jeu, parlons tout de suite de la narration et donc de ce nouveau scénario, qui comme vous le verrez, profite d’une excellente mise en scène, de retournements de situation, de moments comiques (on pense notamment à Cage) ou encore de différents clins d’œil. En bref, on fait face à un beau film disposant d’une belle relecture, de personnages aux backgrounds renouvelés, de relations diversifiées et donc d’une aventure générale prenante.

À savoir que les tout(e)s nouveaux(elles) venu(e)s dans la saga peuvent profiter de cette aventure de manière totalement indépendante, tandis que les habitué(e)s découvriront la continuité du DLC Aftermath avec les changements opérés.

Si vous voulez une surprise totale (en ayant par exemple prévu de faire la préquelle auparavant via MK11 plus son DLC), ne lisez surtout pas ce qui suit, le contexte dévoilant directement la fin des événements d’Aftermath. En évitant un maximum d’éléments de spoils scénaristiques, nous pouvons vous dire que Liu Kang, le dieu du feu, a « réinterprété » l’univers tout entier, de sorte que la paix puisse survenir éternellement. Plus précisément, il a créé une nouvelle ère en neutralisant les menaces afin que tous les êtres puissent trouver la paix. Aujourd’hui, le dieu du feu cherche et contacte de nouveaux champions pour combattre au sein du tournoi entre le royaume Terre et l’Outre Monde, ce qu’il réussit évidemment à faire. Néanmoins, de nombreuses choses se préparent dans l’ombre, la paix fragile étant sur le point d’éclater…

Les modes et le Roster

À présent, faisons un tour du côté des modes de jeu de ce nouveau volet. Tout d’abord, on retrouve bien évidemment tout l’attirail cosmétique, que ce soit pour nos guerrier(ère)s ou les Kaméos (on reviendra plus bas sur cette nouveauté), ou encore la possibilité de visionner les cinématiques débloquées et de voir des illustrations.

Trois monnaies sont d’ailleurs disponibles, la première concerne les « Pièces » gagnées en jouant dans certains modes, servant à obtenir des objets cosmétiques et des récompenses dans le Sanctuaire justement. En seconde monnaie, il y a les « Kredits saisonniers » qui comme son nom l’indique, sont réinitialisés à chaque saison s’obtenant dans le mode « Invasion » (voir plus bas) et la Ligue de Kombat, pour ensuite être utilisés dans la boutique saisonnière. Enfin la dernière monnaie, les « Cristaux de dragon » pouvant être achetés via les différents Stores des consoles, mais aussi gagnés. Avec ces dernières, il s’agit également d’acheter des objets cosmétiques (non liés au soft) mais cette fois dans la boutique Premium.

Ensuite, nous avons tout ce qui concerne le système d’entraînement, autrement dit les différents Tutoriels avec les fonctionnalités de base, les différents défis et les éléments avancés de chaque personnage. Une habitude toujours aussi appréciable en somme, demandant évidemment du temps si vous souhaitez maîtriser votre protagoniste préféré sur le bout des doigts.

On continue le tour du propriétaire par la présence d’un mode en Ligne, d’un mode Local ou encore de tournoi accessible en mode local défini par plusieurs règles établies dans les options.

Du côté du mode Solo, c’est donc le mode Histoire que l’on a mis largement en avant tout à l’heure, tant cette nouvelle épopée reste intéressante et très bien mise en scène. Deux autres modes l’accompagnent, l’habituel « Tours » dont nous vous avions parlé lors de notre précédente critique, n’hésitez pas à la relire pour obtenir davantage d’informations, servant une fois encore à débloquer les épilogues des personnages.

Enfin, la Krypte présente dans MK11, qui nous avait tout particulièrement plu grâce à son effet « jeu dans le jeu » laisse ici place au mode « Invasion ». Ce dernier rappelant une sorte de jeu de plateau avec un axe RPG. Grosso modo, lors de parties on fait face à plusieurs types de combats et défis variés (tours, combats classiques, etc…). Précisons que ce mode Invasion requiert une connexion internet obligatoire, et que des évolutions sont prévues au fil des saisons, c’est-à-dire un calendrier saisonnier avec une thématique de six semaines à chaque fois. Par contre, lors des cinématiques et de la présentation, étonnamment, les voix sont restées en anglais par rapport au reste du jeu.

Côté Roster, nous avons un peu plus d’une vingtaine de combattant(e)s dont des incontournables de la franchise : Johnny Cage, Sub-Zero, Kung Lao, Scorpion entre autres,… allant de moments sans leurs pouvoirs style simples guerriers(ières) (comme vu en mode Histoire), à leurs spécificités spéciales : Sub-Zero exploite donc toujours la glace, Raiden des pouvoirs de foudre transmis par un talisman,… On a aussi d’habiles épéistes ou encore des adeptes de poings et de pieds. D’ailleurs pour pimenter le tout et même varier certaines techniques, nous pouvons compter sur les « Kaméos », une nouveauté importante. Pour simplifier, les Kaméos sont des personnages de soutiens (Scorpion, Sonya Blade, Kano, Goro, Kung Lao, Jax,…) indispensables et possédant même leurs propres coups et pouvoirs spéciaux en axe offensif et défensif, avec des Fatal Blows ou encore différents types de projections.

Des affrontements accessibles, techniques et les Kaméos

Concernant le gameplay de ce nouveau volet, à l’instar du précédent MK1 est une belle porte d’entrée à la fois pour les novices grâce à une très bonne accessibilité, mais aussi pour les aficionados férus de combinaisons et de timing parfait pour enclencher les bons coups, les bonnes gardes ou même les projections. Bien sûr, on n’oublie pas le retour des coups dévastateurs Fatal Blows, ni des segments de cette Super-jauge servant à amplifier les frappes et certains coups. Pour citer un exemple du personnage Sub-Zero, au lieu d’avoir un seul clone faisant office de leurre, en exécutant les bonnes associations de touches, les clones se multiplient par trois, de quoi en prendre davantage dans les mirettes par la même occasion.

Par contre, on trouve un peu dommage de ne plus pouvoir se servir des éléments du décor pour faire office d’appuis, ni de pouvoir balancer des objets en pleine face de son adversaire pour le désorienter. Un axe manquant même s’il se compense par les techniques « mi-lointaines/lointaines » à distance de certains personnages.

La grande nouveauté des affrontements en duel provient donc des Kaméos que nous avons mentionnés dans la partie précédente. Liée à une jauge spécifique (de Kaméo donc), chaque apparition d’un Kaméo (un unique par combat) via la touche associée puise une partie de la jauge. Cette dernière réagissant ensuite comme un Cooldown, autrement dit, la régénération s’effectue lentement et petit à petit jusqu’à se remplir complètement. En fonction de l’orientation de la direction et de la commande dédiée, la technique du personnage Kaméo n’est pas la même, mais surtout à force de maîtrise -et donc de temps d’adaptation-, on arrive à faire des combos de plus en plus redoutables. D’ailleurs, pour peu que l’on prenne son temps à essayer des combinaisons, on arrive même à trouver des duos s’accordant parfaitement pour une rixe de coups impressionnante.

Plein les yeux

Côté graphique et technique, lors de l’annonce de MK1, l’ensemble ne nous avait pas impressionnés, on peut même dire que cela nous paraissait moins flatteur que MK11. Et heureusement pour nous, le résultat final est tout simplement superbe ! Nos différentes captures prises à partir d’une Xbox Series X ne rendent pas justice au travail des développeurs puisque nous ne pouvons pas vous y montrer la qualité de la vision HDR.

Entre les arènes de combats variées allant de sous-sols à de magnifiques paysages chatoyants de mille feux, les nombreux détails visibles en avant et arrière-plan, le traitement des personnages extrêmement soigné, les enchaînements d’animations, les cinématiques, les couleurs, les séquences de Fatalities et autres coups spéciaux, ou encore l’extrême beauté des jeux d’ombre et de lumière, pour un jeu de baston, MK1 en met plein les mirettes !

Tout comme pour la partie sonore en accord total avec les arènes, le style « d’époque » visuel et les moments vécus façon film type blockbuster. Enfin, ce ne sera une surprise pour personne, les voix sont disponibles dans notre belle langue de Molière, sauf en mode « Invasion ».

Testé sur Xbox Series X