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Sea of Stars : L’essence des plus grands !
Alliant rétro et modernité

NOTE DE MaXoE
8Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Lors de son annonce et de son passage sur Kickstarter, Sea of Stars, inspiré par les jeux de l’âge d’or du JRPG, nous a tout de suite tapé dans l’œil ! Non seulement par le biais des indications sur les mécaniques de jeux/gameplay dont les inspirations proviennent de très grands comme Chrono Trigger, Super Mario RPG ou encore Illusion of Gaia. Mais aussi par son visuel en Pixel Art extrêmement flatteur pour la rétine, nous ayant même rappelé La Légende de Thor sur Megadrive. Inutile de dire qu’après avoir eu en main la démo du titre, nous étions impatients de découvrir le jeu final. Et il n’y a pas à dire, les développeurs ont une nouvelle fois réalisé une création qui restera dans les mémoires !

La très belle aventure de Sea of Stars a été réalisée par les développeurs québécois de Sabotage Studio. Fondé en 2016, vous connaissez peut-être déjà l’équipe pour le jeu vidéo The Messenger, mélange d’Action et de Plate-Forme en side-scrolling. Un titre étant paru en 2018 sur PC et consoles ayant reçu par ailleurs plusieurs récompenses, avec par exemple le prix du meilleur premier jeu vidéo indépendant durant les Game Awards.

Sea of Stars, le second jeu de Sabotage Studio est passé par une campagne Kickstarter en mars 2020. Sans grande surprise au vu de l’énorme potentiel de ce RPG inspiré par les classiques et de la collaboration avec Yasunori Mitsuda (Xenogears, Chrono Trigger,…), la demande initiale (133 000 CA$) a largement explosé, avec une récolte de près d’une douzaine de fois plus, c’est-à-dire 1 628 126 CA$ pour 25 589 contributeur(trice)s.

Affronter la menace

Bien que cela ne puisse pas être tout à fait clair pour celles et ceux ne connaissant pas la précédente production du studio, Sea of Stars est une préquelle au jeu vidéo The Messenger, qui comme nous venons de le dire, a été conçu par la même équipe de développement. Ainsi, si vous connaissez ce soft faisant office au passage de lettre d’amour aux volets Ninja Gaiden, vous aurez notamment accès à certains points plus étoffés. Néanmoins, on rassure tout de même très rapidement les novices, Sea of Stars reste une histoire indépendante et autonome tout à fait réalisable et compréhensible sans pour autant déjà connaître The Messenger, d’ailleurs vous pourrez même être tenté(e) de faire les deux jeux dans ce sens « préquelle et suite », plutôt que l’inverse.

Après cet aparté, parlons donc de cet univers de Sea of Stars. L’histoire commence dans un monde ayant été visité par le Fleshmancer il y a de cela des générations. Cela a d’ailleurs causé un très grand tourment, notamment de viles créatures, des « hôtes » devant être encore purifiés aujourd’hui… C’est ainsi que sur l’île d’Eterbrume, Zale (danseur de lames solaire) et Valere (moine lunaire), deux enfants du Solstice, cherchent à devenir des Guerriers du Solstice au sein de l’Académie de Bercelune. Après des années d’entraînement à parfaire leur apprentissage, les deux jeunes gens doivent réussir une dernière mission pour devenir fin prêts : « utiliser la magie sans utiliser la magie ». Si leur initiation est sur le point de se terminer, ce n’est là que le début d’une épopée de plus grande ampleur…

Autrement dit, sauver le monde. Eh oui, comme les inspirations dont il est issu, Sea of Stars est un récit héroïque avec de la magie, de l’amitié, un certain émerveillement (visuel par exemple,…), mais aussi des machinations avec ce que cela implique de retournements de situations, révélations et rebondissements. Comme souvent dans les jeux du genre « RPG », l’aventure prend le temps de se mettre en place tout en utilisant les poncifs habituels, dont les moments de « déjà-vus » que l’on ressent à cause de notre expérience dans de nombreux softs dont Sea of Stars s’inspire.

Pour autant, même si l’on garde des passages plus prévisibles et faciles à identifier, l’aventure reste vraiment agréable à suivre, cohérente, bien écrite et intéressante avec la présence de divers thèmes plus ou moins matures, et quelques personnages attachants. N’oublions pas non plus de repréciser, comme dit plus haut, que certains points sont liés avec The Messenger, renforçant ainsi l’intérêt de l’univers dans lequel on évolue.

Énigmes, exploration, quêtes, annexes, tout est là !

Un univers aux mécaniques de gameplay qui comme nous le disions dans notre introduction, a été inspiré notamment par trois grands softs : Chrono Trigger, Illusion of Gaia et même un certain Super Mario RPG. Ainsi, si toute la panoplie « RPG » est présente, bien que plus simplifiée et accessibles aux novices principalement sur les améliorations, l’exploration faisant partie intégrante du genre RPG/JRPG, est ici magnifiée par des visuels en pixel art absolument bluffants et sublimes.

L’exploration se déroule dans de multiples environnements et biomes détaillés (terrains, donjons et villages) principalement interconnectés mais aussi accessibles par une World Map. Pour autant, un biome général est également interconnecté en plusieurs zones/salles plus ou moins grandes avec moult éléments et autres détails à réaliser. Cela passe par exemple par un Level Design intelligent avec une certaine « verticalité » (nos personnages peuvent grimper, sauter d’une corniche -apportant quelques phases de « plateformes »- ou encore interagir avec le décor) nous demandant alors de résoudre quelques petites énigmes simplistes mais agréables, à l’instar de l’activation d’interrupteurs permettant l’accès à des coffres, ou afin de récupérer une clé servant à la progression générale par exemple.

En outre, se « perdre » en choisissant un passage alternatif autre que celui voulu pour progresser rapporte souvent quelques belles récompenses à la clé : des objets, des équipements, des consommables, des ressources pour faire de bons petits plats (avec de très jolies illustrations par ailleurs), des reliques spéciales ou encore l’accès à des « parchemins de combos » dont la finalité a lieu lors des affrontements -avec des ennemis visibles sur le terrain-.

Mais Sea of Stars c’est aussi des moments de partage autour d’un feu de camp -idéal pour préparer de bons petits plats très utiles-, de détente avec par exemple un mini-jeu de pêche très simple d’accès, sans oublier la réalisation de quêtes annexes. Logiquement, via des PNJs on retrouve des missions typiques où l’on rapporte des objets spécifiques, mais aussi de nombreuses quêtes secrètes ; en cherchant bien, on peut en découvrir de nouvellesmais aussi des donjons et autres boss secrets ! Sans tout détailler pour vous laisser des surprises, il y a vraiment pas mal de choses à faire, de quoi allonger la durée de vie principale déjà suffisante si on compare le soft à ses inspirations !

Des combats techniques et approchables

Si l’on reste en terrain connu sur cette partie « exploration/énigmes/quêtes », Sea of Stars se démarque un peu sur ses affrontements. Attention, on ne dit pas que l’ensemble est réellement nouveau dans le monde des RPGs/JRPGs -certaines mécaniques rappelant par ailleurs les inspirations du studio-, mais que le tout mis bout à bout offre suffisamment de réflexion à prendre en compte, ainsi qu’une grande accessibilité générale. Comprenez par là qu’après plusieurs heures de jeu, l’ensemble des mécaniques reste donc les mêmes, permettant ainsi à des personnes moins adeptes de RPGs/JRPGs de se lancer dans le bain.

Une fois entré en contact avec les ennemis -par avantage ou non-, les personnages et les opposants concernés se placent, c’est ainsi que l’on entre dans des combats sans transition se déroulant au tour par tour.

Lors du tour de nos protagonistes -on peut modifier leur ordre d’action-, il est possible de les faire attaquer, utiliser des consommables, des compétences (en échange de PMs) et même des combos. Si la base est ainsi toute simple et classique, les développeurs y ont aussi ajouté quelques features appréciables. Tout d’abord, les différentes exploitations élémentaires/armes -comme vu ailleurs dans d’autres softs- liées aux magies de la lune, du soleil et de l’armement (lames, bâton,…) de nos héro(ïne)s.

Là où cela devient encore plus intéressant, c’est que chaque ennemi possède un compteur, équivalent à un nombre de tours d’attente spécifiques. Autrement dit, quand ce compteur atteint zéro, l’adversaire en question se sert de ses attaques et autres compétences, tout en affichant certaines faiblesses. De cette manière, si l’on peut agir comme on le souhaite avec nos personnages, il est crucial d’exploiter rapidement les faiblesses -comme mentionné plus haut-, l’optique étant de les réduire à néant et ainsi de soit rendre l’attaque adverse plus faible, soit de l’annuler complètement, l’opposant étant pour ainsi dire « déboussolé ».

En complément de cette tacticité à mettre en pratique, nos protagonistes peuvent aussi renforcer leurs attaques, alimenter une jauge de combos servant à déclencher des techniques spéciales mettant en lien plusieurs personnages, et comme dit plus haut, de switcher entre eux.

Mais ce n’est pas tout, car lors de l’utilisation d’une compétence (nécessitant des PMs), chaque capacité demande de réagir différemment, c’est-à-dire, à l’instar des opus Super Mario RPG, d’utiliser un bon timing et donc d’avoir une bonne réactivité, soit en pressant la touche en rythme ou encore en la maintenant. Néanmoins, c’est assez dommage que le nombre global de techniques à utiliser soit très faible, il y avait de belles possibilités supplémentaires à mettre en place.

En dehors de cela, si les affrontements ont donc des moments dynamiques et plus tactiques, il existe des « reliques spéciales » apportant des options de confort et d’accessibilité pour peu que l’on trouve leur existence au cours de l’aventure. Comme l’Amulette de Narration augmentant les PVs maximum de 100% avec soin après un affrontement, ou encore l’étincelle séquentielle démontrant la synchronisation des offensives et des défensives, ajustant ainsi l’expérience à la hausse ou à la baisse en fonction de vos trouvailles. Une très belle idée incitant davantage à l’exploration de ces très beaux paysages !

Un Pixel Art sublimissime

Abordons à présent la dernière partie de cette critique consacrée à l’aspect technique, visuel et sonore. Vous l’avez sans doute remarqué par la présence des captures, cette production qu’est Sea of Stars a entièrement été réalisée en pixel art sous le moteur Unity. Un pixel art de toute beauté absolument sublissime ! On vous l’a dit en début de test, les visuels nous ont rappelé des jeux comme La Légende de Thor sur Megadrive. Si nous sommes déjà tombés sous le charme de la direction artistique de Sea of Stars, l’ensemble est également animé d’une main de maître, les décors et environnements profitent d’un soin extrême et d’un travail tout particulier, tandis que les jeux de couleurs sont très habilement choisis. D’ailleurs, les effets d’ombrage ne sont pas non plus en reste. En bref, les développeurs ont mis le paquet pour faire ressortir un très beau cachet.

Et si l’habillage visuel nous a autant plu, c’est également le cas pour la piste musicale à la fois réalisée par Eric W. Brown alias Rainbowdragoneyes (The Messenger,…) mais aussi avec des morceaux de Yasunori Mitsuda déjà à l’élaboration d’œuvres reconnues telles que Xenogears, Xenoblade ou encore Chrono Trigger pour ne pas toutes les citer. Alliant à la fois des musicalités rétro et une certaine modernité, les thèmes s’accordent et accompagnent parfaitement les lieux et les moments vécus. Pour finir, précisons que les textes sont disponibles en français.

Testé sur Xbox Series X

NOTE MaXoE
8Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Après le très bon The Messenger, les développeurs de Sabotage Studio prouvent une fois de plus leur savoir-faire avec Sea of Stars. Si ce JRPG n’est pas exempt de quelques défauts, il sent bon les années de la belle époque de l’âge d’or du genre, mais aussi la modernité à travers les différentes mécaniques de jeu. On pourrait passer des heures à parler de cette sublissime et magistrale direction artistique en pixel art, de l’OST avec notamment des thèmes du grand Yasunori Mitsuda-san, ou encore de multiples choses à faire entre les combats, énigmes et exploration. En bref, les amateur(trice)s du genre apprécieront facilement malgré quelques écueils, et les novices pourront découvrir le JRPG plus en douceur.
ON A AIMÉ !
- Des visuels (D.A) bluffant(e)s
- OST
- Accessible envers les novices
- L’univers en lien avec The Messenger
- Même avec ses moments prévisibles, l’histoire apporte des rebondissements et autres situations
- Des combats stratégiques avec de bonnes idées
- Une belle exploration récompensée
- Level Design / Énigmes
- Un hommage réussi
ON A MOINS AIMÉ...
- On aurait aimé encore plus de profondeur durant les affrontements…
- … la limitation apparaissant un peu trop rapidement à notre goût
- Quelques soucis dans la localisation française
Sea of Stars : L’essence des plus grands !
Sea of Stars
Editeur : Sabotage Studio
Développeur : Sabotage Studio
Genre : RPG, JRPG
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 29/08/2023

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