La tour prend garde

Neon Chrome est un peu particulier, puisqu’on ne contrôle pas directement le personnage principal, qui est un hacker, mais un Asset, une sorte d’avatar dirigé par notre hacker. Mais venons-en directement au background du titre qui nous plonge dans un futur cyberpunk. Dans ce futur, il existe des structures (des énormes tours) pouvant abriter un million de personnes, l’une de ces tours est contrôlée par « Overseer », un dictateur, qui voit tout, et qui sait tout. Ce dictateur a un contrôle total sur toute cette structure et ses habitants. Et si un habitant n’a pas la confiance de l’Overseer, il l’efface, en d’autres termes, le tue. C’est alors que « Overseer » va nous prendre alors en chasse pour nous éliminer, car il nous détecte en tant que présence hostile. Grâce à nos talents de hacker, nous allons donc contrôler des Assets pour gravir les étages de cet énorme tour afin de déloger le maître des lieux, avant que ce ne soit lui qui nous élimine.

Assets des améliorations

Neon Chrome emprunte les fondamentaux d’un rogue-like. A savoir, des niveaux générés aléatoirement à chaque mort, ce qui donne un aspect non linéaire et répétitif des niveaux, et du coup moins ennuyant. Et une mort punitive mais comparé à un rogue-like classique, dans Neon Chrome, cette mort n’est pas si punitive que cela. On reviendra sur cet aspect de mort, un peu plus bas dans ce test.

Au lancement du jeu, vous êtes directement mis dans le bain avec un petit tutoriel qui vous apprend les commandes, à savoir viser, tirer, interagir, le tout dans un niveau très court. Ce que l’on ressent immédiatement, c’est la maniabilité relativement simple et très rapide d’accès.

Après ce petit interlude, vous allez obligatoirement mourir, scénario oblige. Petite précision, si vous avez suivi, ce n’est pas vous, en tant que hacker qui venez de mourir mais votre Asset. Vous allez donc vous retrouvez dans la peau de ce hacker qui pour sa première apparition est dans son repaire.

Et comme vous vous en doutez, un repaire de hacker contient tout le nécessaire pour du hacking et donc plein d’ordinateurs. Ces différents ordinateurs auxquels vous aurez accès serviront soit à hacker, soit améliorer les caractéristiques de vos Assets, soit choisir l’arsenal et les compétences de vos Assets, soit choisir une nouvelle peau pour ceux-ci. Mais pour pouvoir améliorer les caractéristiques, l’arsenal et les compétences, il va falloir récupérer de l’argent avec vos Assets.

Avant de lancer l’un de vos Assets à l’assaut de cette tour, il va falloir choisir l’une des cinq classes disponibles, mais seulement trois de ces classes sont proposés à chaque lancement de manière aléatoire.

Techie, très pratique puisqu’il dispose d’un bouclier qui se régénère, Assassin, qui devient invisible dans les ombres, Super Soldier, qui possède un bouclier réduisant les dégâts de 70% de l’avant, mais qui augmente les dégâts arrière de 200%, le Cyber Psycho, qui aura accès à deux compétences supplémentaires. Et enfin notre préféré, l’Asset du hacker, qui peut hacker des terminaux et des coffres verrouillés, mais c’est surtout le drone qui l’accompagne qui est un réel plus pendant les parties en solo.

Une fois plongé dans un étage, il faut trouver un ascenseur pour aller à l’étage supérieur, tout en prenant soin d’écarter tout danger se trouvant sur votre route. Ces dangers peuvent prendre la forme de laser, d’objets explosifs, de tourelles, mais les dangers que vous rencontrerez le plus ce sont les insectes robotisés et les cyborgs. Les insectes robotisés n’ont pas une IA de recherche développée. Ainsi une fois confronté à eux, si vous faites demi-tour en allant dans d’autres salles, ils vous laisseront tranquille. En revanche, du côté des cyborgs, ils ont une IA perfectionnée, et dès que vous en croisez un, il ne vous oublie pas et ne vous lâchera pas d’une semelle, tant que vous ne l’aurez pas éliminé.

C’est grâce à ces différentes IA que l’on se rend compte que nous ne sommes pas face à un jeu d’action bourrin, où il faut faire du n’importe quoi, mais en face d’un jeu qui demande de la stratégie et ça, ça nous plait beaucoup. Face à des insectes et des cyborgs, par exemple, il vaut mieux reculer pour que les insectes arrêtent de nous suivre, le temps d’éliminer les cyborgs présents, qui peuvent même vous voir au travers d’une vitre.

Comme vous vous en doutez, rien n’est plus frustrant que de devoir recommencer une énième fois le même passage, en sachant que l’on aura très peu de chances de passe tel quel. Le studio 10Tons l’a bien compris, c’est pour cela que dans Neon Chrome, la mort n’est pas une fatalité, mais elle est salvatrice, puisque chaque mort vous donnera la possibilité d’upgrader vos compétences et caractéristiques. Concrètement, vous amassez de l’argent en tuant les ennemis, et en ouvrant les divers coffres de l’étage, cet argent servira à augmenter vos statistiques comme les dégâts, la vie, la chance, l’énergie, mais aussi les compétences comme celle de régénérer vos alliés alentour dès que vous récupérez de la vie.
Ce qui fait qu’au prochain assaut de la tour, vous serez plus fort mais encore trop faible pour accéder au sommet, vous allez donc ramasser de l’argent pour augmenter vos caractéristiques et rebelottes.
On se retrouve ainsi avec un système à double tranchant, d’un côté, mourir ne sera plus forcément frustrant, mais d’un autre côté, certains pourront en abuser à l’excès, ne serait-ce que pour acheter une amélioration, ce qui fait que l’expérience de jeu en serait gâché.

Les détails qui tuent

D’un point de vue esthétique, le jeu ne mise pas sur la fioriture, avec un design plutôt sommaire. La représentation du titre est assez minimaliste, on se retrouve avec une vue top-down (vue aérienne), où les pièces et les couloirs se ressemblent. Mais dans l’ensemble le jeu n’est pas dénué d’intérêt, grâce à l’ajout de quelques détails le rendant plus immersif, les vitres et les murs qui se détruisent entre autres. Les douilles retombant sur le sol, les bruitages des armes, ainsi que les explosions nous aident aussi à plonger littéralement dans cette ambiance cyberpunk.

Testé sur une version Xbox One