Les Nether ? Qu’est-ce que c’est ? Des créatures bizzaroïdes qui hantent les terres dévastées et qui ne font franchement pas rire surtout qu’on on est équipé d’un seul couteau. Et le hic, c’est qu’au début du jeu vous n’avez qu’un couteau. Et vous voilà, totalement paumé dans ce monde apocalyptique. Vous êtes en 2024 et les développeurs ont modélisé la ville de Chicago et ses environs. Le style de jeu ? Il s’agit d’un style de jeu à la mode, le FPS de survie en MMO. Il y a déjà Day-Z, RUST, Infectation mais le studio Phosphor tente tout de même de s’y faire une place.
Mais revenons sur les premiers pas dans le jeu car ils sont très douloureux. Vous choisissez tout d’abord un type de personnage, qu’il faut acheter avec la monnaie du jeu. Et hop nous voilà investi d’une mission : apporter un colis dans une zone particulière de la carte. Comme nous le disions plus haut, votre seule arme pour l’instant est un couteau de cuisine. Vous avancez prudemment, ou pas d’ailleurs car au début du jeu, on ne sait pas vraiment ce que sont les mécaniques du gameplay. C’est d’ailleurs un des aspects positifs du soft, on découvre petit à petit les ficelles du métiers, c’est donc assez immersif de ce côté-là.
Mais reprenons notre route. Une fois arrivé dans la ville, voilà que vous vous faites occire par un Nether. Et hop, on recommence à zéro : achat d’un nouveau personnage, perte de l’inventaire et rebelote. Ok ok on a compris, il faut y aller mollo. En gros, il faut se déplacer accroupi pour éviter de faire du bruit et ainsi se faire détecter des bestioles. Seulement voilà, les distances à parcourir à pied sont assez grandes donc l’envie de courir est assez forte. A vous de prendre ou non des risques. On ne vous cache pas qu’on a subi la mort un paquet de fois avant de pouvoir remplir la première mission (même si le jeu vous propose de vous emmener directement dans la zone destination nous on a préféré arpenter les rues).
Enfin un endroit sûr !
Après ces débuts très compliqués, on arrive enfin dans une Safe Zone sécurisée. Les SafeZone sont des endroits qui sont libérés des Nether. Attention ne vous y croyez pas forcément en sécurité car la zone peut aussi être finalement infestée. Il faut alors réparer des devices anti-Nether pour que cela redevienne sûr.
Bref, arrivé dans cette zone, vous venez de finir votre première mission. Profitez de l’endroit pour acheter un peu d’équipement. Ouf. La monnaie du jeu est complétée par des dollars qui vous permettent de faire différents achats. Mais la réserve n’est pas infinie, à vous donc de transporter des colis, de revendre des choses pour gagner de l’argent. Le titre vous pousse à fouiller, à chercher dans les rues pour trouver le moindre équipement. Il vous faudra de la nourriture pour survivre mais aussi des pièces d’armes pour pouvoir les assembler dans les safe zone, vous ne pouvez pas décemment rester avec un couteau comme seule arme !
On est donc presque face à un die-and-retry ! Le plus rageant, c’est que votre personnage prend de l’XP et peut ainsi débloquer des compétences via un arbre dédié. Tout est perdu à chaque mort, grrrr. Bon cela dit, il y a aussi des points d’XP sur le joueur permettant ainsi de capitaliser deux trois petites choses.
Vivre en groupe
Vous l’avez compris, le titre propose donc de survivre, tout simplement. Il faut être très prudent car la mort arrive vite, très vite. Parfois trop même, il y a une forme d’injustice dans le dosage de la difficulté. Mais bon les hardcore gamers apprécieront probablement. Remplissez des missions, planquez-vous, construisez des armes et adhérez à une tribu. Car oui, on peut appartenir à un clan, histoire de se faire des potes. La ville n’est pas sûre du fait des Nether mais les autres joueurs ne vous feront pas de cadeaux non plus. Là on entre dans un aspect stratégie de groupe. Vous pourrez ainsi posséder une zone, la dominer avec votre tribu jusqu’à ce que votre suprématie soit contestée. Et puis c’est sympa de s’entre-aider, là on a vraiment pris du plaisir.
Tout cela est bien beau mais dans la pratique le titre peine vraiment à convaincre. L’absence de véritable aide dans les premiers pas est certes immersive mais elle va en décourager plus d’un. Le fait de recommencer en permanence est franchement pénible aussi. Même si la sensation de solitude est bien rendue, même si la ville est bien modélisée, on a vite fait le tour des choses. Alors si vous aimez vous acharner sur un jeu juste parce que le monde est persistant et que vous êtes fier de votre temps de survie, pas de soucis. Si vous aimez les surprises, les changements de jouabilité, vous serez déçus.
Du côté de la réalisation, on est loin de la panacée. Quand vous êtes obligé, parfois, d’ajuster votre position pour essayer de déclencher une action contextuelle sur un équipement, c’est franchement énervant. Le frame-rate est souvent à la ramasse et pourtant les textures ne sont pas extraordinaires et on ne vous parle pas des effets de clipping parfois apparents. Côté son, on est au minimum syndical même si le rendu des grognements des Nether est plutôt bien fait.
En bref, le titre manque de profondeur, manque de finition même. L’idée de base est bonne, c’est sûr mais c’est trop aride pour nous.