
Cela on le doit aux développeurs iconiques de la franchise que l’on retrouve (Team Ninja) que vous connaissez aussi pour la série Nioh, Dead or Alive, Wo Long – Fallen Dynasty, Dissidia Final Fantasy NT, entre autres, associée à une autre grande équipe spécialisée dans la nervosité des jeux d’Action, on veut bien-sûr parler de PlatinumGames derrière les franchises Baytonetta, NieR Automata, Astral Chain, Vanquish…. Un casting qui ne présageait que du bon, et au final c’est bien ce qu’il se passe avec ce dernier titre Nina Gaiden !
Reprise et accessibilité
Côté scénario comme souvent avec les retours et/ou les Revivals, les développeurs pensent et prévoient l’initiation de l’univers pour tou(te)s. Ainsi les habitué(e)s de la licence retrouveront leurs marques avec cette suite (retour de têtes connues, etc…), mais les nouveaux(elles) venu(e)s ne sont pas laissés de côté puisqu’un tout nouvel arrivant fait son entrée en tant que protagoniste principal. Oui, Ryu Hayabusa est aussi présent mais d’une autre manière.
Sans spoiler, ce récit se déroulant après les événements du volet précédent (NG3 donc), se suit sans déplaisir et nous met cette fois aux commandes de Yakumo, ninja « prodige » du clan du Corbeau, se voyant confier une mission. Mais il doit aussi se défaire du Dragon Noir de manière définitive. Une tâche lourde l’amenant aussi à rencontrer le célèbre Ryu Hayabusa, ninja d’un clan rival.
Pour quelles raisons, ce sera à vous de les découvrir bien-sûr, puisque nous restons évasifs sur ces éléments narratifs et ne spoilerons pas. Le soft fait donc office de suite (pour rappel) et profite même de remettre en avant quelques têtes précédemment connues, même si malheureusement cela n’est pas très régulier. Au contraire, afin de pouvoir être accessible pour tout le monde, ce sont de nouveaux personnages qui sont implémentés. Et même si la quête générale reste prétexte au massacre, on suit l’action et les enjeux sans déplaisir.
Des combats au top !
Avec ces moments frénétiques, nous ne sommes pas surpris de retrouver un gameplay décomplexé, la marque de fabrique des volets Ninja Gaiden étant son axe frénétique, tranchant mais aussi sa difficulté qui risque déjà de vous mettre à mal dès le mode Normal. En sachant qu’il est possible d’en choisir plusieurs et de débloquer le mode légendaire Maître Ninja par la suite.
Une fois une difficulté choisie, on déambule dans les divers lieux établis par l’aventure avec bien entendu des affrontements vifs, violents avec un personnage qui virevolte avec la grâce d’un animal, tel un prédateur sur ses futures proies. Même si Yakumo n’est pas Ryu, on sent bien toute la vivacité des impacts et des chorégraphies stylisées que l’on emploie dans un ballet (avec l’hémoglobine en plus et de ce côté il y en a !). À la fois arcade et « réfléchi » sans avoir le côté millimétré des premiers NG afin de convenir à tou(te)s, on alterne facilement les enchaînements simples et puissants mais aussi de plus en plus brutaux face à des ennemis que l’on prend un malin plaisir à démembrer.
Il faut dire que le cocktail de la Team Ninja et de PlatinumGames se veut carrément explosif puisqu’en plus des talents classiques, il est évidemment question d’esquives, de parades et même de contre-attaques pour repartir à l’assaut de plus belle et toujours nous mettre sous ce sentiment d’adrénaline permanent. Oui, on ne le cache pas, ce système de gameplay est encore mieux qu’avant et allie à la fois la nervosité ainsi que la dextérité (et la patience) surtout en difficulté retors.
Sans tout dévoiler (à l’instar d’armes switchables à la volée) pour se différencier de Ryu, Yakumo peut même se servir d’un mode Berserk augmentant encore l’efficacité de ses frappes mais aussi altérer ces dernières en étant encore plus dévastatrices et notre protagoniste plus vif. En d’autres termes, même avec une caméra vive et virevoltante comme on en a l’habitude avec les jeux des deux studios de développement, on suit l’action sans sourciller ni décrocher un seul instant.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces passages offensifs, cette montée en technique et en puissance au fil du temps, tout comme parler de phases avec Ryu (eh oui Ryu est de retour !), mais nous n’en ferons rien pour vous garder l’intensité des joutes intactes. Et face aux boss, ces instants sont décuplés ! Dommage que le bestiaire ne possède plus de variations.
Outre ces moments de liberté fracassante et tranchante, les environnements que l’on parcourt disposent aussi de leur lot de « moments calmes » avec des marchands, des missions à réaliser, la possibilité d’améliorer son armement et de trouver des « collectibles ». Il y a aussi des accès à des phases de plateformes habituelles dans les opus NG mais à base de rails par exemple (même si la conception des niveaux manque d’un grain de folie), de quoi « souffler » un peu entre deux combats et ces déluges d’effets visuels. On retrouve même du contenu à débloquer pour ajouter une dose de rejouabilité et du challenge bienvenu en plus.
Bonne ambiance
Maintenant que vous avez nos impressions sur ce gameplay toujours aussi intense durant les affrontements, passons à la palette graphique, technique et bien évidemment sonore. Réalisée sur une machine Xbox Series X, notre critique s’est donc déroulée en deux étapes puisque nous sommes revenus sur l’aventure afin de découvrir les joies (ou plutôt « l’enfer ») de la plus haute difficulté (Maître Ninja) intransigeante par ailleurs. De ce fait, nous avons profité des choix graphiques possibles, à savoir Qualité (30FPS via 1440p), Performance (60FPS à 900-1000p) et 120FPS en 1080p. Chacun de ces modes cherche à atteindre la valeur des FPS indiqués tout en restant fréquemment sur ces deux derniers de par une fluidité qui ne vacille pas, ce que l’on vous conseille pour une expérience optimale (et si vous avez le matériel bien-sûr).
Avec cette fluidité qui ne laisse aucun temps mort à l’action, NG4 nous embarque dans plusieurs environnements dont Tokyo avec un côté Cyberpunk mais aussi « empreint de tradition » pour un résultat qui fonctionne bien ensemble. Dommage juste que tous ces endroits ne soient pas sur le même pied d’égalité finalement, mais heureusement la mise en scène / cinématiques relève l’ensemble. Et pour rappel, le soft étant bien sanglant, accrochez-vous car l’hémoglobine fuse, tout comme les parties du corps des adversaires d’ailleurs. De plus, sans s’étaler sur le sujet pour des raisons évidentes, le bestiaire (soigné de surcroit), même s’il manque de variété pour ne pas se répéter, nous a bien plu dans sa globalité.
En complément de cet univers, il fallait des thèmes sonores percutants, et c’est d’ailleurs le cas ici pour NG4. Signées principalement par Masahiro Miyauchi (Bayonetta 3, Bayonetta Origins – Cereza and the Lost Demon,…), Takashi Nakabeppu, Rina Yugi, Seiji Hotta ainsi que Masahiro « Godspeed » Aoki, les musiques du titre alternent entre des moments tournés vers une empreinte d’instruments traditionnels et de l’électronique, parfois « calmes » mais aussi plus rythmés aux sonorités métal lourdes « rock », et de thèmes chantés par Victor Borba. Enfin, les textes sont disponibles dans notre belle langue, tandis que les voix sont accessibles en anglais ou en japonais.
Testé sur Xbox Series X avec un code fourni par l’éditeur
