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Bayonetta Origins – Cereza and the Lost Demon : Un spin-off bien orchestré !
Poésie

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Vous le savez à la Rédaction, on adore la sorcière de l’Umbre : Bayonetta. Avec trois véritables aventures sous le signe de l’action décomplexée, de portages et de Remasters, Platinum Games a décidé de nous en faire découvrir les origines. Et maintenant que l’on a parcouru l’épopée de Cereza de fond en comble, on peut vous dire que Bayonetta Origins - Cereza and the Lost Demon est un spin-off que l’on a vraiment apprécié !

Pas de surprise, c’est donc bien Platinum Games qui est aux commandes de ce Bayonetta Origins. Les développeurs sont réputés pour leur recette de jeux d’Action : les Bayonetta (1, 2,…), NieR Automata,… mais parfois le studio japonais est moins attendu au tournant, on leur doit l’excellent Astral Chain, et même notamment un Shmup : Sol Cresta, ce dernier étant initialement prévu en tant qu’une simple blague de poisson d’avril. Sans citer tous les jeux de leur catalogue, il y a aussi eu un « flop » via Babylon’s Fall ayant d’ailleurs vu ses serveurs coupés à peine un an après sa commercialisation, et feu « Scalebound ». Pour autant, lors de l’annonce de Bayonetta Origins en décembre dernier (2022), nous étions suffisamment confiants, espérant que Platinum Games allait reprendre du poil de la bête comme on dit, et ça n’a pas loupé !

Un conte pour enfants

Bien loin de l’assurance, de la gestuelle acrobatique et suggestive de notre chère Bayonetta, nous la découvrons ici dans son enfance. À peine âgée de dix ans, celle que l’on nommait Cereza a eu une enfance difficile, rejetée en partie par les sorcières de l’Umbra, mais aussi séparée de sa mère, enfermée dans la prison du village. Abordée dans les Bayonetta, cette partie de sa vie est donc mise en lumière, notamment ses peurs, ses doutes, son « traumatisme », mais aussi la grande volonté de sauver sa mère.

Depuis la fuite de son village natal, Cereza a été recueilli par Morgana, une puissante sorcière faisant également office de « tutrice ». Jour après jour, la jeune demoiselle effectue un entraînement quotidien, allant de corvées à l’apprentissage des arts obscurs. Un soir à la demande de Morgana, Cereza tente l’invocation d’un démon afin de le soumettre à sa volonté ; malheureusement, malgré tous ses efforts le sortilège est à moitié réussi et le démon disparaît. Cereza repense alors aux paroles d’un étrange garçon qu’elle a aperçu dans ses rêves : il l’aidera à sauver sa mère si elle se rend au cœur de la forêt d’Avalon, interdite aux sorcières soit dit en passant.

Qu’à cela ne tienne, Cereza attend que Morgana ait tourné le dos pour s’y rendre, en étant toutefois accompagné par la rassurante peluche de sa mère : Chouchou. Mais heureusement pour la jeune fille, la chance lui sourit, il s’avère que l’âme du démon invoqué plus tôt dans la soirée s’est réfugiée en Chouchou, désormais surnom de cet être démoniaque lié à Cereza. Tout en progressant à travers la forêt, les deux protagonistes doivent apprendre à cohabiter et se tolérer.

Pour cette histoire faisant office de préquelle, on vous rassure tout de suite, il n’est pas nécessaire de connaître les autres volets Bayonetta pour en apprécier la narration, et ce même s’il y a évidemment un peu de rapprochement. Cet opus a donc été pensé pour un plus large public, modifiant alors les habitudes pour les troquer contre une narration et un conte / livre pour « enfants » (séquences de dialogues incluses). Entendue en anglais ou en japonais, la narratrice réussit facilement à nous embarquer de par ses différentes intonations, tout comme par la belle plume de l’écriture, allant jusqu’à instaurer de l’humour çà et là. Par ailleurs, on apprécie de voir évoluer le duo que forme Chouchou et Cereza, cette dernière se comportant vraiment comme une enfant de son âge. Même s’il nous manque encore un peu plus de moments sur la relation entre nos deux protagonistes, au final nous sommes face à une histoire bien contée avec un duo attachant mêlant émotions, sourires, tons légers ou plus sombres.

Un gameplay accessible et efficace

Pour son gameplay, point de classiques affrontements Beat’em All / Action dont nous avions l’habitude, place à une exploration plus profonde, des secrets, des donjons et d’autres ressources, mais aussi à des batailles jouables à deux ! Attention, on ne dit pas deux dans le sens strict du terme, mais d’incarner Cereza et Chouchou en même temps, chacun(e) ayant leurs propres atouts et faiblesses. Alors oui, d’un autre côté, même si cela n’est pas exactement prévu, il est tout à fait possible de jouer à deux en utilisant un Joy-Con par personne, notamment si vous voulez aider vos jeunes enfants à s’initier à ce jeu d’Action-Aventure. Pour cette critique, nous nous concentrons donc logiquement sur la jouabilité en solitaire, tel qu’il a été conçu pour.

Comme nous le disions, Cereza et Chouchou sont à incarner simultanément ou en alternance, la jeune fille se manipule avec le stick gauche et Chouchou via le stick droit. Si un temps d’adaptation est nécessaire pour les néophytes, les habitué(e)s à cette dualité vue dans d’autres jeux ou dans les Dual/Twin Stick Shooter, y trouveront facilement leurs marques.

Ainsi dans cet univers à la D.A charmante et à la découpe en chapitre, nous faisons face à de multiples zones interconnectées, elles-mêmes possédant divers « embranchements » de progression. Très attrayant pour la rétine, on y trouve toutes les ficelles des jeux du genre amenant à une belle dose d’exploration, même si l’aspect fait labyrinthique : collectibles de plusieurs types (journaux,…), des ressources servant à la confection de potions, des créatures et outre les combats, on y trouve aussi des donjons mais également des puzzles/énigmes.

En vous laissant un maximum de surprise, tant le Level Design et les puzzles sont bien conçus même si convenus, on peut par exemple utiliser une « Pulsation », capacité de Cereza à faire pousser les plantes plus rapidement via une danse avec des QTE, une capacité utile à la récolte de ressources, ainsi que pour progresser. D’ailleurs, petite parenthèse, si ces phases de QTE ne sont pas votre tasse de thé, il est possible d’accéder à une option d’accessibilité pour les automatiser, tout comme quelques autres options de « confort », fin de parenthèse.

De son côté, Chouchou peut se servir de ses griffes pour déblayer des chemins, mais il existe aussi des passages bloqués nécessitant un nouveau pouvoir pour les débloquer, apportant une certaine relecture des « niveaux », ce qui rappelle forcément d’autres jeux sans oublier le style Metroidvania. En outre, comme dit précédemment, l’aventure comporte aussi des donjons sous forme d’épreuves. Grosso modo, chaque donjon possède ses propres spécificités : combats, phases de plates-formes, etc… Arriver au bout octroie des récompenses à l’instar de pétales, l’équivalent des quarts de cœur de Zelda, sauf qu’ici il en faut cinq pour upgrader la vie de Cereza.

Une fois finis, les donjons apportent aussi des défis supplémentaires, comme une résolution rapide pour acquérir un maximum de ressources. Au passage que ce soit en donjon ou de manière plus classique durant l’exploration, Cereza et Chouchou doivent emprunter des passages un brin séparés, il faut alors se servir de l’un pour aider l’autre à continuer, puis les aider à se retrouver, cela occasionnant pour se répéter, de belles énigmes. De même, Chouchou possède aussi une autre faculté : reprendre la simple forme de peluche de Cereza offrant de fait plus de variété. Nous n’en dirons cependant pas plus, place aux affrontements.

Oui des affrontements sont évidemment de la partie, et là aussi il faut gérer le duo de manière séparée. Dans cette optique, Cereza n’a que peu d’options, elle peut juste se déplacer et entraver temporairement le déplacement des ennemis, une certaine « fragilité » contrebalancée par Chouchou qui peut sortir les griffes et effectuer des contres. Simple, classique et efficace mais connaissant Platinum Games, on découvre des fonctionnalités plus poussées avec des recherches de combinaisons supplémentaires, à l’instar de l’ajout de feu dans certaines frappes, de quoi rehausser davantage l’intérêt. Il faut juste penser à surveiller Cereza afin qu’elle ne prenne pas de dégâts inutilement, la pauvre étant fragile, du moins une bonne partie du temps, Chouchou est donc largement mis en vedette.

Charmant

Parlons à présent de l’axe graphique de l’aventure, et très clairement Bayonetta Origins – Cereza and the Lost Demon possède un très bel écrin. Qu’il s’agisse de la D.A globale, les teintes des lieux visités à l’instar du pastel ou même les animations, c’est tout simplement superbe, et ce malgré le ressenti des limitations techniques de la Nintendo Switch. Ces différents détails sont d’ailleurs très cohérents avec la facette artistique et cette narration d’un conte pour enfants.

Nous avons également été charmés par la bande sonore, des morceaux parfaitement choisis. Enfin pour se répéter, les doublages d’une extrême qualité, sont à choisir entre japonais et anglais, accentuant encore un peu plus l’immersion.

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

S’il s’éloigne de la formule traditionnelle des opus Bayonetta (Beat’em All et Action décomplexée donc), ce spin-off Bayonetta Origins - Cereza and the Lost Demon saura être apprécié du grand public par ses nombreuses qualités. Nous parlons bien-sûr de sa très belle direction artistique tout droit venue d’un conte pour enfants, d’un doublage simplement excellent, d’une histoire agréable, d’un beau duo ou encore par d'un gameplay (exploration et combats) bien ficelé, et ce même si l’on a déjà vu ce style auparavant. En somme, pour l’apprécier à sa juste valeur, ce très bon spin-off ne doit pas souffrir inutilement de la comparaison avec la « branche principale ».
ON A AIMÉ !
- D.A superbe
- Un doublage au top
- Level Design bien conçu
- Aventure intéressante
- La ficelle des jeux d’Action-Aventure (exploration, collectibles,…)
- Des combats à la fois simples, accessibles et plus profonds
- OST
ON A MOINS AIMÉ...
- Chouchou un peu trop mis en avant dans les combats
- Le temps d’adaptation diffère selon chacun(e)
- Techniquement limité
Bayonetta Origins – Cereza and the Lost Demon : Un spin-off bien orchestré !
Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon
Editeur : Nintendo / Sega
Développeur : Platinum Games
Genre : Action-Aventure
Support(s) : Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 17/03/2023

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