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Prinny Presents NIS Classics Volume 2 : Deux jeux, deux univers distincts !
Makai Kingdom – Reclaimed and Rebound et Z.H.P. - Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Outre quelques nouveautés, la branche NIS continue de puiser dans son catalogue de titres dit « classiques » sous le label « Prinny Presents NIS Classics ». Si le premier volume est déjà disponible depuis septembre 2021, l’éditeur voit plus grand pour 2022 avec la parution, non pas d’un mais de deux volumes. Le troisième pour la fin de l’été contiendra La Pucelle Ragnarok et Rhapsody - A Musical Adventure, et le volume 2 contenant Makai Kingdom – Reclaimed and Rebound, et Z.H.P. - Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman. Ces deux softs ont-ils bien vieilli ? Et leur portage sur Switch est-il à la hauteur ? C’est ce que nous allons voir.

Pour le premier volume Prinny Presents NIS Classics, nous avions eu affaire aux très bons Phantom Brave – The Hermuda Triangle Remastered, et Soul Nomad & The World Eaters, dont vous pouvez relire notre test ici. Si nous reparlons brièvement de cette compilation, c’est simplement parce que Makai Kingdom – Reclaimed and Rebound (contenu dans cette deuxième compilation) possède une approche très similaire au premier nommé dans son gameplay général. Tandis que son scénario aurait pu facilement faire de lui un spin-off à la série Disgaea avec son partage d’un univers aux multiples « sous-mondes » (Netherworld).

Avant d’y venir plus en détail, rappelons que Makai Kingdom – Reclaimed and Rebound fut disponible à l’origine en 2005 sur PS2 sous l’appellation Makai Kingdom – Chronicles of the Sacred Tome, mais qu’il est, et reste encore aujourd’hui, seulement traduit dans la langue de Shakespeare.

Le deuxième jeu de la compilation, Z.H.P. – Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman de son nom complet Zettai Hero Project Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman nous vient tout droit de la PSP. Paru en 2011 sur le sol européen, il n’a également pas bénéficié d’une traduction française et c’est assez dommage compte tenu de l’humour présent. Par rapport à Makai Kingdom, Z.H.P. est un Dungeon Crawler similaire à des jeux tels que Chocobo’s Dungeon (Final Fantasy Fables), Void TRrLM(); //Void Terrarium ou encore FFX-2 Last Mission mais avec quelques mécaniques lui étant propres.

Mais comme à l’accoutumée, avant de nous intéresser à ces portages et retouches/filtres graphiques, revenons un peu plus en profondeur (scénario et gameplay) sur ces deux jeux de Nippon Ichi Software en commençant par Makai Kingdom.

Makai Kingdom – Reclaimed and Rebound

Reconquérir un monde

Dans cet univers constitué d’une « infinité » de Netherworlds, le Seigneur Zetta est ce que l’on peut qualifier d’Overlord (ou monarque) extrêmement puissant -à tel point qu’il se définit lui-même comme le meilleur-, mais aussi d’orgueilleux.Un anti-héro par excellence en somme. Seulement, l’oracle Pram lui annonce que son précieux royaume va disparaître. Pour tenter d’enrayer cette prophétie, il décide de s’emparer du « Livre Sacré », et fait tout pour y parvenir en faisant mordre la poussière à ses ennemis. Mais il y a une chose que Zetta n’avait pas prévu : perdre son royaume… par sa propre faute.

En effet, en découvrant les écrits du Livre Sacré à savoir : « Lord Zetta est stupide, sa stupidité causera la perte de son monde », le Seigneur Overlord, en colère, tente de brûler le livre, mais tel un sortilège miroir (retour à l’envoyeur), les conséquences et les répercussions sont grandes. Non seulement, il perd son royaume et ses habitant(e)s mais en plus l’enveloppe charnelle de Zetta se consume. Le seul moyen pour l’Overlord de s’en sortir est de confiner, ou du moins transférer, son âme dans le livre sacré. Heureusement pour lui, il y arrive même si c’est de justesse.

Désormais lié à ce livre sacré, devenu sa nouvelle enveloppe corporelle, Zetta erre entre les Netherworlds. Ne pouvant combattre seul, malgré la présence de ses pouvoirs toujours intacts, il a la chance de retrouver quelques connaissances. Ces dernières lui viennent en aide, afin qu’il puisse partir à la conquête d’un nouveau monde. Mais bien sûr de grands dangers l’attendent au passage…

Vous l’aurez compris, comme toujours avec Nippon Ichi Software, les situations loufoques et l’humour priment, même si le charisme de Zetta est un poil en dessous ce que l’on a pu voir chez d’autres Overlords de la série Disgaea, rappelons toutefois que Makai Kingdom n’en est pas un spin-off. Dernier point « scénaristique » avant de passer au gameplay, un mode « Petta » est présent, et étant donné qu’il offre une histoire alternative / autre point de vue, il se destine avant tout aux personnes ayant fini le soft original auparavant.

Un gameplay proche de Phantom Brave / Disgaea et quelques subtilités

Nous le disions tout à l’heure, le gameplay du titre est un savant mélange entre Disgaea, et Phantom Brave, des mêmes développeurs. C’est ainsi qu’après avoir récupéré un petit lopin de terre, et un château, grâce aux alliés de Zetta, nous nous retrouvons dans un HUB ou Quartier Général entre deux missions.

Dans cette partie préparation, on retrouve toutes les facultés et services habituels des RPGs/TRPGs tels que les équipements pour les personnages, l’hôpital servant de soin en échange de monnaie, ou encore -sans tous les citer- la possibilité de recruter des unités. Sachant que comme pour Phantom Brave, il faut les « invoquer/transformer » à partir d’éléments du décor.

Par exemple selon vos souhaits, les plantes, rochers et autres objets peuvent devenir des voleurs, des soldats, des magiciens, etc… La particularité par rapport à Phantom Brave se trouve dans le fait que ces invocations ne peuvent se faire que durant les phases préparatoires hors batailles.

Autrement dit, il convient de bien regarder les statistiques de chaque élément avant de « créer » ses propres guerriers, les plantes étant par exemple plus adapté à devenir des magiciens grâce à leurs PM plus élevés, mais attention tout de même aux malus présents ! De plus, comme les alliés ne sont disponibles qu’en nombre très limité au Q.G, il va falloir penser à récupérer les différents objets qui jonchent le terrain des batailles pour en faire de nouveaux(elles) guerrier(ère)s, et parfois on se retrouve avec de bien meilleurs.

Le titre possède également une autre particularité tout à fait intéressante et loufoque : « invoquer » directement un bâtiment, et une faculté liée, durant un affrontement. Ce faisant, plusieurs choix stratégiques s’offrent à nous : l’utilisation de la capacité spécifique (du soin, etc…), ou même placée préalablement des unités au sein du bâtiment afin de réaliser une « invocation unique », boostant nos personnages au passage. Par contre, les risquent deviennent aussi bien plus grands avec cette manœuvre. Effectivement, les ennemis peuvent s’emparer des bâtiments (de même pour notre camp), ou détruire la bâtisse, ceci ayant pour effet de faire succomber purement et simplement nos guerriers se trouvant à l’intérieur.

Une fois que l’on connaît toutes ces spécificités, il faut les mettre en place sur les phases de batailles. Et là, on retrouve le savoir-faire de NIS, même si, on ne peut pas, ne pas y trouver une forte ressemblance à Phantom Brave. À l’instar de ce dernier, les déplacements s’effectuent sur une zone circulaire au périmètre limité. Bien que ce système ait déjà été utilisé dans d’autres jeux, cela peut engendrer quelques soucis de lisibilité pour certains déplacements et/ou actions, notamment lorsque des personnages sont trop proches les uns des autres.

Une fois ces placements effectués, on peut évidemment choisir une action de frappe, magie, ou alors porter voire lancer des adversaires dans le « vide » (hors de la map). Dans ce dernier cas, s’il s’agit d’un personnage portant une mention « Key », cela permet d’étendre la map et donc le terrain de jeu. Précisons que par rapport au précité Phantom Brave, le but, dans ces niveaux, est d’atteindre le minimum de points requis pour finaliser le combat en cours.

Z.H.P. – Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman

Super-héros, sauver le monde et beaucoup d’humour

L’aventure de Z.H.P. commence alors que l’heure est grave pour le monde terrestre. Dans un « Japon fictif », le combat final décidant du sort de la planète a lieu. En prime, le tout est retransmis en direct sur les chaînes télévisées du monde entier.

En ce jour fatidique, Darkdeath Evilman, alias le boss final, a enlevé le super bébé de la prophétie. Ce dernier, étant né à six heures, le sixième jour du sixième mois de l’année, représente le salut de l’humanité (oui avec cette référence-là, c’est bien du NIS !). Mais fort heureusement, Unlosing Ranger, le héros qui ne perd jamais, doit combattre le vil mécréant, sauf qu’il a… un énorme retard, ce qui agace son adversaire.

Pendant ce temps, Unlosing Ranger se dépêche, mais se fait malencontreusement renverser par un véhicule. Juste avant de mourir dans cet accident, le héros somme un « passant » (que l’on incarne) de le remplacer en prenant sa combinaison. N’ayant pas vraiment le choix, cet apprenti héros part donc sur le lieu de la bataille finale.

Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, cette personne lambda se fait battre à plate couture par Darkdeath Evilman, sous les yeux ébahis des habitant(e)s du monde entier. Attendez ! L’histoire commence à peine, car, après sa défaite, ce remplaçant d’Unlosing Ranger a été en quelque sorte « téléporté » à Bizarro Earth. Un monde parallèle très lié à la Terre, notamment par des alter ego, et où le temps ne s’écoule presque pas. C’est le moment pour lui de s’entraîner et de se renforcer pour revenir battre Darkdeath Evilman. Une aventure de longue haleine attend cet apprenti héros et ses mentors !

Eh bien on peut dire que sous ses airs d’intrigue comics/super-héros, le scénario de Z.H.P. est un concentré d’humour bienvenu, parodique, mais aussi une aventure plaisante à suivre.

Préparation, Dungeon Crawler et stratégie

À l’inverse de Makai Kingdom présent sur cette compilation, Z.H.P. est un Dungeon Crawler avec une évolution dans des donjons générés aléatoirement aux multiples étages.

Pour ce titre, il n’est pas question de lever une quelconque armée mais de devenir « le nouveau » Unlosing Ranger en réalisant un dur entraînement au sein de Bizarro Earth. Cette planète parallèle au monde de notre avatar est donc liée à la Terre, avec des personnages ayant leur propre alter ego. La défaite de l’apprenti Ranger sur Terre a donc des répercussions directes sur les habitant(e)s de Bizarro Earth, ceci apportant des missions -découpées en chapitre- afin d’aider/sauver « les alter ego ».

Mais avant de vous aventurer aux confins d’un donjon, vous êtes dans le repaire de la W.H.S. avec tout ce que cela implique d’attirail et facette RPG. Il est alors possible de réparer de l’équipement -possédant un système d’usure-, d’acheter des éléments, d’augmenter la taille des réserves en laissant de l’argent à votre « femme Prinny », de mettre un menu spécial (nourriture) de côté, de transformer des objets, et l’on en passe. Les possibilités fonctionnent bien et sont vraiment multiples.

Une fois en donjon, on retrouve le typique système des Dungeon Crawler. On y évolue de « case en case » en récupérant moult objets, armes, armures, de la nourriture ou encore des soins, mais attention, car l’inventaire est très limité en place. Chaque action consomme de l’endurance qu’il s’agisse de déplacement, de frappes à distance avec un pistolet, de préparation d’une compétence spéciale, ou même des frappes au corps-à-corps. Petit point important, si l’on peut effectuer des attaques avec une simple épée, on peut aussi en équiper deux, ou faire un combo épée/pistolet, dans ces cas, on peut instantanément effectuer une double frappe sur un adversaire, mais en contrepartie la consommation d’endurance s’en voit doublé !

Il faut donc être stratège en gérant bien ses prochaines actions et ses points d’endurance, sans oublier de les régénérer avec les objets associés pour une efficacité optimale. Car si la jauge d’endurance atteint 0%, à la place ce sont les HPs qui sont drainés à chaque action.

Autant vous dire que face à des ennemis, c’est encore plus primordial, d’autant que les adversaires ne meurent pas en silence mais émettent du bruit, ce qui a pour effet d’attirer des opposants étant dans le même champ de détection. Alors oui, quand tout va bien, on peut s’en servir pour les attirer dans des pièges (piques,…), mais à contrario être submergé rapidement et voir la mort pointer le bout de son nez.

Bien sûr, c’est un peu l’étape « obligatoire » du Dungeon Crawler. En plus, comme souvent dans ce genre de jeu, à chaque trépas, tous les objets en notre possession sont perdus, et le Level du personnage repart à 1, mais en contrepartie on garde les propriétés des statistiques acquises et donc « le Level Total ». Z.H.P profite donc d’une belle dose de stratégie, et encore plus face aux boss. Précisons par contre que les déplacements aux sticks ne sont accessibles qu’aux passages dans le HUB, sans doute pour éviter des déplacements involontaires lors des phases de batailles.

Une belle D.A mais avec un effet « flou » en docké

Passons maintenant à l’un des points les plus attendus : la qualité de ces portages. Comme on pouvait s’y attendre, les deux titres profitent des mêmes ajustements que sur le premier volume de Prinny Presents Classics.

Comme une largeur d’écran « classique » ou plus « étirée » mettant toujours en avant une belle direction artistique, mais aussi deux filtres distincts, l’un laissant les pixels apparents sans les dénaturer, tandis que le second apporte de la « finesse ». Malheureusement, ce deuxième filtre apporte un inconvénient de taille, surtout en mode docké, c’est-à-dire un rendu « flou ».

Au niveau sonore, les deux OSTs sont bien dans le ton. Enfin, si les voix convaincantes sont disponibles en anglais ou japonais, reprécisons que les textes sont uniquement présents en anglais. Ils nécessitent d’ailleurs un minimum de connaissance afin d’en apprécier l’entièreté du contenu.

Testé sur Switch

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Seconde compilation du label Prinny Presents NIS Classics Volume 2, et second regret, l’inaccessibilité de la langue de Molière qui empêchera quiconque de pouvoir découvrir les univers/scénarios et humour loufoque de ces deux œuvres, ainsi qu’un traitement graphique minimaliste. Fort heureusement, cette compilation ne se résume pas qu’à ces deux points, car celles et ceux comprenant la langue de Shakespeare apprécieront Makai Kingdom – Reclaimed and Rebound, et sans doute un peu plus Z.H.P. - Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman avec leur grande dose d’humour et gameplay bien ficelés.
ON A AIMÉ !
- L’humour global
- Z.H.P. se démarque un peu plus dans la compil'
- Gameplay travaillés
- Deux univers distincts
- Doublage / OST
- D.A
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques soucis de lisibilité sur Makai Kingdom
- On aurait aimé un meilleur traitement graphique
- Certain(e)s regretteront qu’il n’y ait pas eu des traductions françaises
Prinny Presents NIS Classics Volume 2 : Deux jeux, deux univers distincts !
Prinny Presents NIS Classics Volume 2
Editeur : NIS America
Développeur : Nippon Ichi Software
Genre : TRPG, Dungeon Crawler, JRPG
Support(s) : PC, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 13/05/2022

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