Alors commençons par le commencement. Le jeu vous propose d’incarner un survivant de l’abri 76. Vous allez donc devoir affronter le monde extérieur et la radioactivité qui va avec. Et comme dans tout Fallout qui se respecte, vous allez devoir endosser des missions principales et des missions annexes, le tout à la sauce RPG. Cette quête principale va vous mener vers des silos de missiles nucléaires.
Un classique du genre
Il faut survivre, un point c’est tout. Vous êtes presqu’en slip à la sortie du bunker et voilà qu’il vous faut affronter les robots agressifs, les créatures mutantes et potentiellement les autres joueurs. Ah oui, j’oubliais un détail. Les radiations ont une influence sur la capacité de votre jauge de vie, pensez-donc à prendre du Radaway pour diminuer votre niveau d’exposition.
Les combats ont surtout lieu contre les PNJ (pas des personnages avec qui on peut causer, non, des bestioles improbables) : les insectes infectés, les humains radioactifs sont des ennemis coriaces. Si vous mourrez, pas de panique car en revenant sur les lieux de votre mort, vous récupérerez vos biens. Les combats ne sont pas votre seul souci, vous devez surveiller votre niveau de vie et parallèlement celui de radioactivité. N’oubliez pas non plus de vous nourrir et de boire, c’est indispensable. Malheureusement la nourriture et la boisson sont sources de radiations aussi. Vous avez compris le truc, vous serez toujours en train de gérer vos niveaux, à essayer de rester dans l’entre-deux. Et puis on retrouve le V.A.T.S. ce système de visée bien connu de la licence et qui permet de passer en mode bullet time pour viser des parties identifiées comme fragiles chez l’ennemi. Euh oui mais là on a simplement un mode de visée assistée et pas de temps qui se fige. Oups. Mais bon, le soft fait le job, on éclate et on s’éclate. Mais pour mieux détruire encore ces monstres atomiques, pensez à améliorer votre équipement.
Notre Press Start :
Fabriquer, améliorer
Ainsi, le craft est bien entendu présent. Vous pouvez fabriquer des armures, des armes, des aliments, tout ce dont vous aurez besoin mais aussi les modifier évidemment. Vous allez donc passer votre temps à ramasser les ingrédients pour pouvoir ensuite les utiliser dans des recettes. Celles-ci sont utilisables dès que vous récupérez un plan de fabrication. Sympa ces phases, on est bien dans une ambiance RPG. Attention vous avez une capacité limitée de stockage des objets mais un certain nombre de caches existent sur la carte, utilisez les pour vous débarrasser de choses. Ce qui est pratique c’est que ces objets sont disponibles quand vous êtes sur un établi de fabrication (indispensable pour le crafting) quel que soit l’endroit où vous les avez laissés. D’ailleurs vous avez accès à votre trésor depuis n’importe quelle cache dans le monde. Et puis chacun de ces objets peut être recyclé pour récupérer ses composants, c’est indispensable pour s’alléger un peu et pouvoir fabriquer d’autres choses.
Et comme tout bon RPG qui se respecte, vous pouvez équiper votre personnage de toutes sortes de tenues pour augmenter sa résistance aux attaques. Il y a également un système de cartes selon le fameux SPECIAL de Fallout : S pour Strength, P pour Perception, E pour Endurance, C pour Charisma, I pour Intelligence, A pour Agility et L pour Luck. Chacune de ces caractéristiques peuvent être améliorées grâce à un système de cartes. Vous pouvez équiper plusieurs cartes d’amélioration par lettres mais en fonction d’un certain nombre de points possibles. Ces points sont liés avec votre XP bien sûr. Oui l’aspect RPG est toujours maîtrisé chez Bethesda. Le plaisir est bien là.
L’interface est bien foutue, on peut, à tout moment, voir nos quêtes en cours, les activer ou les désactiver et les indicateurs en bas de l’écran nous permettent de bien nous situer. On a aussi toujours l’indication de notre niveau de radiation, de soif, de faim, … Vous avez également une jauge de point d’action qui se vide en fonction de votre fatigue. Plus vous êtes chargés en objets plus vous fatiguez vite, il faut donc voyager léger pour ne pas se trouver dépourvu pendant les combats notamment. Bref, c’est efficace.
Et les autres ?
Les autres joueurs peuvent être présents dans votre instance de monde. On peut les inviter dans l’équipe, les ajouter en ami, histoire de faire un petit bout de route radioactive ensemble. Route qui peut se traduire par la participation à des événements permettant de se retrouver à plusieurs joueurs. Il s’agit souvent de combattre des vagues de créatures. Assez répétitif mais gratifiant en récompenses. Attention car ces autres joueurs ne sont pas tous amicaux, évidemment, mais le PvP doit être accepté par les deux parties pour être effectif. En gros, si on vous tire dessus et que vous ne répliquez pas, ben rien ne se passe (en tout cas dans le mode normal du jeu). Il vaut mieux vous faire des amis de toutes façons car un certain nombre de quêtes seront mieux vécues à plusieurs.
Attention car à chaque reconnexion, vous allez probablement changer de serveur et donc de PJ. Dommage pour la vraie persistance du jeu. En même temps difficile de faire autrement avec seulement 24 joueurs au max sur la même carte. Vous l’avez compris, le bilan est mitigé concernant cet aspect multi-joueurs, c’est dommage vue l’ambition initiale du soft.
Le bilan
Ce qui m’a plu dans le jeu, c’est la force habituelle de la licence : l’ambiance. Ainsi les holo-bandes sont des témoignages laissés par d’autres survivants (ou non d’ailleurs) qui nous plongent dans ce monde apocalyptique. Il y a aussi les radios qui nous permettent de suivre un peu la vie des uns et des autres. Mais il y a aussi l’addiction de progression du personnage, propre à tout RPG, et celle de la construction de votre QG qui va passer d’une petite tente à une petite forteresse avec tout le confort d’un 3 étoiles. Cette phase de construction est assez jouissive d’ailleurs.
Maintenant passons au rayon des regrets. En tout premier lieu, l’absence de scénario véritable et de PNJ avec qui parler est un véritable handicap. Alors oui, on nous avait prévenus, il s’agit d’un opus à part, dédié au jeu en ligne, donc pas de réelle trame, pas d’univers fouillé avec ce qu’il faut de relations humaines. C’est tout de même un manque car l’univers est bien foutu mais les quêtes peuvent se révéler répétitives. Heureusement les traces laissées par les humains donne du relief à l’ensemble.
Côté technique, sur PS4, j’ai subi quelques lags et freezes même parfois. Le jeu n’est pas au top de la qualité graphique pourtant. Cela aussi est un handicap pour le titre car. Enfin, il y a le niveau d’ensemble qui manque un peu de sel, heureusement, Bethesda a sorti le mode Survie qui vous fera moins de cadeaux. En parlant de mises à jour, Bethesda a mis les bouchées doubles depuis la sortie du jeu et la colère qui l’a accompagnée, ils ajoutent sans cesse des améliorations et du contenu (notamment la mise à jour Wild Appalachia) histoire d’occuper les aventuriers de la radiation.
Testé sur PS4