Le Gootella
Ce qui peut surprendre lorsque l’on commence Rogue Stormers, c’est que l’on débute directement par une mission. Pas de prétexte d’histoire, ou presque. Et pourtant, il y a bien une histoire non sans humour qui se dévoile petit à petit dans les méandres de la ville pétrolière de Ravensdale. Dans cette métropole médiévale a été découvert un fluide qui sert à diverses « applications » : les sources d’énergie, les moteurs diesel, la crème cosmétique et… la pâte à tartiner. Parfois certains scénaristes de jeux vidéo doivent peut-être faire passer un message pour avoir de la pâte à tartiner au travail. Mais ça, c’est une autre histoire. Pour en revenir à Ravensdale, ce fluide que l’on dénomme Substance, a « transformé » les habitants en créatures monstrueuses. Et bien-sûr, c’est à nous, petits chevaliers, d’en découdre pour sauver cette ville pétrolière.
Mieux à plusieurs, mais à quatre…
Rogue Stormers est qualifié par ses développeurs de Run’n’Gun agrémenté d’éléments Roguelike comme une mort à demie punitive, et des composants RPG de type amélioration. Si les deux derniers genres sont respectés, le côté Run du Run’n’Gun n’est pas forcément vrai. On s’explique. Dans les jeux de ce type (Metal Slug et Contra en tête), le Run’n’Gun se qualifie par un tir continu sans s’arrêter de bouger. Hors pour Rogue Stormers, le « Run » n’est présent seulement si l’on fonce dans le tas, chose que l’on ne fera pas pour appréhender les ennemis de manière stratégique au « corps-à-corps » ou à distance. Pour cela, il est préférable d’appréhender Rogue Stormers comme un titre Action / Twin Stick Shooter, chose que nous avons faite pour ce test.
Dans l’univers de Ravensdale, on est face à une action intense, nerveuse, où il faut déchiqueter la multitude d’ennemis qui « hantent les lieux ». Pour cela, rien de plus simple, la technique du Twin Stick Shooter est mise à contribution. Pour rappel, un Twin Stick Shooter associe un stick aux déplacements (le gauche) tandis que le tir se fait exclusivement sur le second stick (le droit). L’adaptation de ces deux sticks est instantanée. Mais ce n’est pas tout, dans cette évolution en 2D à scrolling différentiel, il y a des plates-formes et autres obstacles qui nécessitent un dash ou un saut pour s’y rendre par exemple. C’est là que la prise en main change de ce que l’on connaît habituellement. Un saut est à exécuter avec l’une des gâchettes « hautes », tandis que l’autre servira au tir secondaire. Les habitués des shooters vont s’y perdre un peu au début. Mais au final, dès que l’on a saisi la subtilité du maniement du pad, tout va pour le mieux.
Le cheminement du jeu est très simple : un niveau puis un autre avec un boss, et ainsi de suite, dans sept niveaux différents. Dit comme cela, c’est très court mais Roguelike oblige, chaque mort est punitive. Il faudra donc recommencer le jeu en intégralité avec les bonus (expérience et objet) que l’on aura acquis sur le trajet. Qui dit recommencer le jeu, dit forcément un sentiment de lassitude qui s’empare de nous au bout d’un moment, mais dans Rogue Stormers les environnements sont générés de manière aléatoire. Certes, ceux-ci auront le même type de décor, mais tout va se jouer sur un Level Design différent, la lassitude s’efface donc un peu.
Surtout que pour pallier à cette éventuelle lassitude, on trouve pas mal de petites choses comme de l’argent à dépenser pour l’amélioration de statistiques, des armes secondaires, et des personnages à débloquer au fur et à mesure de l’avancée. Personnages ayant chacun une classe spécifique comme le « bourrin » ou le « sniper », mais aussi les inconvénients qui vont avec. Evidemment, le plus intéressant sera une utilisation mixte lorsque l’on joue à plusieurs (jusqu’à quatre en local ou en ligne), et en solo on privilégiera un personnage rapide dans ses tirs. En complément, chaque évolution du héros intervient en montant en xp, donnant ainsi accès à une nouvelle capacité, et la progression étant lente, il faudra du temps pour se sentir plus puissant.
Simple, efficace
Là où la plupart des Roguelike utilisent une vue aérienne, Rogue Stormers opte pour une vue en 2D à scrolling différentiel. Cependant, chacun des modèles et décors est en 3D. De ce fait, ce mélange 2D et 3D médiéval Steampunk donne un joli rendu à l’écran. Toutefois lors d’une session à quatre, la lisibilité est amoindrie dès que l’action devient intense.
Testé sur une version Xbox One.