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State of Decay 2 : Undead Labs joue à nous faire peur
Mais malheureusement pas dans le sens escompté

NOTE DE MaXoE
6
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Après l'annonce de Microsoft (en pré E3) du rachat du studio à l'origine de son développement (Undead Labs,) et alors qu'un troisième épisode devrait d'ores et déjà voir le jour, State of Decay 2 vient de débarquer. Ce deuxième épisode garde le concept du premier à savoir de l'action, et de la survie en groupe, mais a-t-il évolué ?

Fondé par Jeff Strain, le studio Undead Labs basé à Washington (plus précisément à Seattle) a eu le soutien de son partenaire Microsoft pour leur tout premier titre : State of Decay, sorti en 2013 sur Xbox 360 et PC (et plus tard dans une version spécifique sur Xbox One). Par la suite, le studio réalisa un titre Android qui fut annulé avant sa sortie. 5 ans plus tard, la licence State of Decay prend du galon en devenant une franchise à part entière. Le jeu d’Action met en scène des humains dont il faut gérer la survie via des sorties en extérieur pour récolter des ressources, de la nourriture,… et des constructions en intérieur de bâtiments. Pour cet épisode, le concept et le type de gameplay restent les mêmes, mais avant de parler de ce gameplay en détail, intéressons-nous au scénario du soft.

Un scénario vite expédié

Alors que le monde est en proie aux zombies, un duo (que l’on choisit entre un couple ressoudé par l’adversité, un frère et une soeur, ou encore deux amis de lycée) se rend dans une sorte de camp militaire déserté pour y trouver vivre, ressources et armement pour se défendre. Très vite, les zombies surgissent et la fuite est la seule solution. A découvert, il faut désormais se réfugier et se créer un « petit chez soi » parmi l’un des trois lieux disponibles.

Le scénario de State of Decay 2 s’expédie assez rapidement et n’est qu’un prétexte à cet univers zombiesque. Certes, le soft nous permet d’incarner un duo au choix parmi le petit nombre disponible, mais les dialogues entre les protagonistes sont trop peu nombreux, mettant en évidence un scénario quasi absent, et cela, même s’il est possible d’effectuer différents choix lors de certaines quêtes.

La base d’un jeu de survie

Avant toute chose, il faut savoir que le gameplay de State of Decay 2 n’est pas celui d’un Dead Rising. Certes, on cogne sur des zombies à mains nues, armé d’une batte de baseball ou d’armes contondantes (qui ici se détruisent après usure), tranchantes ou encore d’armement muni de munitions, mais à la différence du titre de Capcom, la licence de State of Decay a toujours privilégié la survie à tout prix.

Dès le début du jeu, on a le choix entre plusieurs duos qui se différencient par des capacités naturelles allant de la cardio, au tir en passant par les astuces. Ces capacités on va d’ailleurs les retrouver auprès d’autres personnages mais, pour l’heure, il faut se rendre dans l’une des trois villes disponibles : l’une se situe en vallée, une autre en plateau, et la dernière en colline. Chaque relief ayant ainsi ses avantages et ses inconvénients. Arrivé en ville, il faut ensuite se trouver un abri de fortune et y déloger tous les zombies qui y « vivent » encore.

Une fois cela effectué, la maison que l’on s’est approprié devient notre camp de base, il va falloir le faire prospérer pour la survie du groupe. Mais avant de pouvoir créer un potager ou encore une infirmerie en son sein, on doit explorer les bâtiments alentour en quête de ressources utiles à la création du « bien-être » du groupe justement. Pour éviter de se perdre on ne sait où, certains bâtiments comme des tours radios peuvent être escaladés et ainsi servir de poste d’observation pour « marquer » des bâtiments cachant les cinq ressources propices, à savoir les munitions, les matériaux, la nourriture, les médicaments et le carburant.

Ravitaillement, munitions, réparations, disputes, un camp ordinaire quoi !

C’est en revenant à son camp avec les diverses denrées que l’on va devoir réfléchir à ce que l’on a besoin le plus pour la survie de son groupe et le faire prospérer, car si les membres du groupe sont faibles, fatigués, et ne sont préparés avec le bon armement, ils risquent tout simplement la mort (elle est définitive) en partant à l’extérieur. En clair, prendre soin de son groupe est la clé pour réussir.

Parmi les indispensables installations, on retrouve évidemment les lits pour un bon repos, l’infirmerie pour les soins, et le potager pour « manger à l’oeil ». Il ne s’agit là que de certaines possibilités réalisables au camp. Attention toutefois à une chose importante, plus le camp est en activité, plus les zombies ont de chance de venir semer le trouble en groupe. Il vaut mieux donc parfois détruire ou modifier des modules, plutôt que de subir une attaque de « plusieurs vagues » de zombies.

En plus des missions principales et des missions propres à chaque personnage, on peut également venir en aide à des victimes. Les aider peuvent faire d’eux de nouveaux alliés, ils peuvent également nous récompenser par des ressources, ou rejoindre notre petite communauté. En rejoignant la communauté, on a également accès aux capacités naturelles du personnage, mais on peut également l’incarner.

Point important, une nouvelle personne dans le camp peut apporter des tensions, il faut donc aussi veiller à la bonne cohésion du groupe et éviter « les disputes » en ayant par exemple assez d’espace de couchage, répartir les tâches, etc… Car un groupe qui va mal c’est un groupe moins efficace, et cela même à travers ses capacités. De même, on utilise régulièrement des personnages différents pour que les autres puissent recharger leur batterie et ne s’épuisent pas à la tâche.

A la recherche de ressources, notre coeur nous perdra

En dehors des subtilités du camp de base, on se rend à l’extérieur pour récupérer des ressources et faire face à des zombies. On fouille donc entre autres des containers pour récupérer leurs contenus (ressources), tout en faisant attention au poids limité de notre sac. Oui, comme dans la vraie vie, on ne peut pas porter une tonne de ressources. Les allers/retours sont donc nombreux, à moins d’avoir un véhicule sous la main pour tout transférer dans le coffre encore et encore, et en plus on doit se débrouiller seul puisque l’IA ne sait pas « fouiller ».

Comme pour notre camp, trop de bruit attire les zombies, voire même des sortes de rôdeurs rameutant leurs congénères. Très clairement, si l’on prend suffisamment soin de notre armement (en le réparant régulièrement) on n’aura pas de problème avec les zombies que l’on dégomme la plupart du temps avec un martelage de touche et quelques esquives.

En revanche ceux qui risquent de poser problème, ce sont les « coeurs de pestes » qu’il vaut mieux détruire à l’aide d’armes dotées de munitions, les armes contondantes et tranchantes n’étant pas très efficaces contre eux. D’ailleurs, la résistance de ces « pestes » augmente à mesure que l’on en détruit. Mais la véritable « difficulté », c’est qu’en leur présence, les coeurs diffusent une sorte d’activité zombiesque, ce qui à terme peut contaminer aussi bien le personnage que l’on contrôle que nos alliés, et évidemment si on ne les soigne pas à temps, c’est la mort assurée (rappelons qu’elle est permanente).

Le multi tire son épingle du jeu

La nouveauté majeure de ce second State of Decay vient de l’implémentation du mode multijoueur. Si cela n’enlève en rien les problèmes techniques que nous allons évoquer plus bas, ni la redondance propre à ce genre de jeu que l’on subit après plusieurs heures, le multijoueur apporte évidemment une dose de fun bienvenu.

De manière concrète, on lance le multijoueur à partir de sa partie solo pour soit recevoir de l’aide, soit en donner à d’autres joueurs, ou on invite directement des amis. En restant sur sa partie, ou en allant sur celle d’un autre joueur, les missions et les objectifs qui sont indiqués sont celles de l’hôte de la partie. Dans l’idée, on a le sentiment de donner un coup de main ou d’en recevoir. En réalisant des missions ensemble, on va découvrir du loot réservé à l’un des joueurs spécifique par exemple, et à la fin de la mission, chacun dispose d’un « coffre » différent représenté par une couleur.

Cela manque encore de patch salvateur

Venons en à la partie technique, et on ne peut pas dire que c’est très glorieux. A l’heure actuelle après l’installation du patch version 1.2, des bugs présents sans patch ont désormais disparu, on pense par exemple à des clignotements de l’ATH, ou à la ligne blanche, venant s’incruster comme une sorte de split-screen alors que l’on était en pleine conduite.

Malheureusement même avec un cycle jour/nuit assez agréable à l’oeil et l’ambiance typique zombiesque, le genre de jeu incite à recycler en masse divers bâtiments, ou éléments du décor, les textures sont d’ailleurs assez baveuses, et des bugs sont encore présents, avec lorsque l’on sort d’un véhicule, un personnage qui passe à travers le sol, des missions qui disparaissent tout à coup, sans comprendre pourquoi alors que les conditions sont remplies, des fouilles impossibles sur des cadavres, des collisions aléatoires,…

Quelques-uns de ces problèmes devraient être corrigés par la version 2.0. En résumé, le manque de finition est palpable, et on espère qu’un véritable patch va corriger tous ces problèmes techniques qui gâchent l’expérience de jeu.

Testé sur Xbox One X

NOTE MaXoE
6
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Information importante, comme nous l'avons dit, le test du jeu s'est déroulé jusqu'à la version 1.2, depuis un nouveau patch a été déployé : 2.0, qui devraient corriger quelques problèmes rencontrés sur notre version test, tout comme un rééquilibrage de certains points. A n'en point douter, vu le suivi qu'il y a actuellement, d'autres mises à jour devraient débarquer rapidement. Nous avons donc délibérément décidé de vous faire partager notre test sur cette version 1.2 afin de ne pas repousser continuellement notre avis au fil des patchs. Bien entendu, si une correction majeure et du nouveau contenu conséquent fait son apparition, nous ne manquerons pas de faire un suivi du titre. En l'état actuel des choses, difficile de juger objectivement State of Decay 2, non pas sur son univers intéressant, ni sur son concept de survie et de son accessibilité, le titre a en effet de bons arguments pour être un bon jeu de survie mais parce que les nombreux bugs accumulés et le manque d'un véritable scénario nous empêchent de profiter pleinement du titre.
ON A AIMÉ !
- Un concept de survie intéressant
- La possibilité de jouer en multi
- Reste accessible
- L'ambiance zombiesque
- Les "constructions"
ON A MOINS AIMÉ...
- Manque d'un véritablement scénario
- Techniquement pas au top avec les bugs,...
- Une version 1.2 qui ne corrige pas tout les problèmes
- Très peu de difficulté
- L'IA des alliés
- Répétitif sur le long terme
State of Decay 2 : Undead Labs joue à nous faire peur
State of Decay 2
Editeur : Microsoft
Développeur : Undead Labs
Genre : Action, Survie
Support(s) : PC, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1 / 1 à 4
Sortie France : 22/05/2018

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