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The Thaumaturge : Une belle plongée dans l’époque du XXème siècle
Mystique

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Paru sur PC en avril dernier, The Thaumaturge débarque enfin sur consoles en cette fin d’année 2024. Un jeu de rôle mettant en avant des enquêtes avec une prépondérance narrative immersive, à la fois fidèle et libre d’interprétation, un Story Driven RPG en somme. Allez, en route par un saut dans le temps à Varsovie au début des années 1900.

Le titre (The Thaumaturge) a été concocté par le studio Fool’s Theory, fondé en 2015 à Bielsko-Biala en Pologne. Pour les membres de l’équipe, les principaux mots d’ordre sont de réaliser des jeux qui ont du sens et qui soient riches en narration, mettant en avant -au travers de leurs réalisations- une réflexion approfondie sur la nature humaine ; pour autant ils restent des rêveurs terre-à-terre. Nous connaissons principalement l’équipe pour des aides à diverses productions telles que Gord, Divinity Original Sin II ou encore Baldur’s Gate, mais aussi pour leurs propres travaux à l’instar de Seven – The Days Long Gone et le futur Remake de The Witcher, déjà en cours de développement.

Univers et récit immersif

En attendant ce Remake tant attendu, on peut donc enfin découvrir The Thaumaturge sur consoles et par la même occasion, une interprétation à la fois libre et fidèle de l’univers retranscrit : c’est-à-dire Varsovie au tout début des années 1900. Forcément en modifiant certains éléments réels par leur imaginaire, cela ne pourra peut-être pas plaire à tou(te)s, pourtant le récit est vraiment plaisant à suivre.

Ce récit nous envoie auprès de Wiktor Szulski, notre protagoniste, ce dernier étant ce que l’on appelle un Thaumaturge, autrement dit il peut percevoir des éléments disons surnaturels (failles et stigmates) et donc comprendre les gens en analysant leurs empreintes sur des objets, etc…, leurs ressentis/sentiments, les soigner de leur mal si besoin, et même les influencer selon un certain degré. Malheureusement, après un incident, Wiktor n’est plus apte à « utiliser/ressentir » complètement les pouvoirs de son Salutor Oupyr (un « esprit » en quelque sorte). Malade, il se rend dans un petit village de Transcaucasie afin de trouver un remède auprès du guérisseur Raspoutine.

Ce sera tout pour ne rien dévoiler de plus, on vous laisse donc volontairement des surprises et des découvertes, cette partie narrative étant pour nous l’un des gros points forts du soft. On parle bien sûr de l’univers et de tout le Lore qui s’y attache, que ce soit les faits de l’Histoire avec un grand H, que via les différentes thématiques fortes et sérieuses, mais aussi les éléments surnaturels vraiment bien intégrés. D’ailleurs l’ensemble profite d’une sorte de lexique grandeur nature et également de nombreux documents à dénicher, ces derniers contribuant pleinement à cet axe narratif mais pas seulement.

Des mécaniques bien ficelées et liées entre elles

Eh oui, toutes les mécaniques de gameplay de The Thaumaturge sont reliées entre elles et au scénario. Lorsque l’on déambule dans des lieux intérieurs et extérieurs, on déniche donc de multiples documents, et on converse avec les habitant(e)s dans l’optique de réaliser des quêtes secondaires ainsi que des missions principales.

Ainsi, en trouvant des journaux, papiers et autres documents, on gagne de l’expérience (également en combat par ailleurs) qui petit à petit se transforme en points de thaumaturgie. Ces points sont ensuite à distribuer dans plusieurs ficelles de talents liées à la concentration ou encore au cœur.

La très bonne idée des développeurs, c’est que ces points/talents ont deux utilités : la première consiste à enquêter sur des objets pour « flairer les propriétaires » et leurs ressentis du moment (habitudes,…) mais aussi à déverrouiller plusieurs options durant les dialogues que l’on peut « manipuler » selon ses « talents » (concentation,…) et dont les répercussions sont parfois plus grandes en modifiant le déroulé de certains actes. Dommage cependant que certaines quêtes annexes -limitées dans le temps- rappellent un peu trop l’aspect Fedex, alors qu’il y avait des choses plus intéressantes à proposer.

Pour la seconde option liée aux « talents », en plus de pouvoir influencer le comportement des citoyens, chaque augmentation du Level des traits débloque des capacités passives et actives à équiper parmi le panel d’attaques disponibles. On peut par exemple annuler le tour ennemi ou faire davantage de dégâts lors des combats ; ce n’est pas « grand-chose » mais on apprécie ce système de réflexion, malgré des combats que l’on trouve trop peu nombreux au final.

Avec des affrontements stratégiques

Ces affrontements prennent la forme de combats au tour par tour par ordre de passage disposant d’une base traditionnelle qui fonctionne vraiment très bien avec une plus value d’intensité contre les boss. À l’instar de certains JRPGs, chaque action effectuée se répercute sur une jauge de tour par rapport à ses adversaires (ordre de passage). Pour simplifier, une attaque faible permet de rejouer le tour suivant plus rapidement que son adversaire, alors qu’une frappe plus puissante ne fait agir de nouveau que bien plus tard.

Il faut donc prendre ces éléments en considération et réfléchir à chaque fois au meilleur coup à réaliser pour vaincre des ennemis sans les voir réagir. Cela peut arriver en fonction des buffs équipés préalablement (les capacités passives mentionnées plus haut), ou alors en « drainant » les points de concentration adverses. Lorsque ces derniers atteignent zéro, que ce soit pour Wiktor ou un opposant, un étourdissement empêchant d’agir survient ; à partir de là, il est possible d’asséner une frappe « mentale » bien plus puissante, ou encore d’être assisté par des compétences liées aux Salutors qui nous accompagnent, et qui sont bien utiles d’ailleurs ! On vous passe volontairement quelques données comme les exploitations de faiblesses habituelles, mais comme vous l’aurez compris, les batailles sont stratégiques surtout en haute difficulté.

Une belle retranscription

Passons maintenant à la dernière partie de cette critique, la technique ainsi que les graphismes et l’ambiance sonore. Réalisé sous Unreal Engine, le titre de Fool’s Theory arrive à établir une bonne ambiance instaurée par le tout début des années 1900, plus particulièrement dans leur vision à la fois fidèle et leur interprétation libre de Varsovie, vraiment bien réalisée soit dit en passant. Les tons froids sont habilement utilisés avec des lieux globalement vivants, tout en profitant de certains jolis effets visuels.

Dans ce constat assez immersif, on note toutefois un manque d’expressions faciales, quelques sauts d’image et ralentissements en mode Performance, mode que nous avons principalement utilisé pour cette critique, au contraire du mode Qualité qui apporte un rendu un peu plus net au détriment des FPS.

En ce qui concerne la qualité générale sonore, les bruitages et les sons d’ambiance sont très bien faits, par contre même si l’on apprécie l’OST, on aurait préféré avoir des thèmes plus en corrélation avec l’aventure vécue, ou même plus « pêchus ». C’est assez dommage, car à contrario les doublages disponibles en anglais ou en polonais sont simplement excellents et apportent facilement l’immersion désirée. Pour finir, les textes écrits à l’écran sont en français, à noter que l’on a remarqué quelques petites coquilles dans certains documents à dénicher, mais globalement il n’y a rien de méchant.

Testé sur PS5 à partir d’un code fourni par l’éditeur

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Entre sa belle direction artistique, son univers sombre mais aussi son récit immersif alliant fidélité et libre interprétation, ainsi que des combats au tour par tour tactique, The Thaumaturge surprend d’une belle manière. Encore un soft de qualité pour cette fin d’année 2024, serait-on tenté de dire. Note réelle : 7,8/10.
ON A AIMÉ !
- Les thèmes
- L’univers / Lore
- Récit
- Bien immersif
- Des combats stratégiques
- Les Salutors
- Certains choix difficiles
ON A MOINS AIMÉ...
- Manque d’expressions faciales
- Des soucis techniques même en mode Performance
- Des missions annexes parfois en deçà
The Thaumaturge : Une belle plongée dans l’époque du XXème siècle
The Thaumaturge
Editeur : 11 Bit Studios
Développeur : Fool’s Theory
Genre : Story-Driven RPG
Support(s) : PC, PS5
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 04/12/2024

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