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Fantasian Neo Dimension : Le papa de Final Fantasy signe un JRPG pour les nostalgiques !
Mistwalker est de « retour »

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
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Sorti en 2021 exclusivement sur Apple Arcade, Fantasian, le dernier-né du célèbre studio Mistwalker débarque désormais sur consoles de salon (Xbox, Playstation et Nintendo) et PC en cette fin d’année 2024. Nommé Fantasian Neo Dimension, ce JRPG rappelle les jeux de rôle issus de la période de l’âge d’or, une nostalgie que l’on doit au père de la franchise Final Fantasy. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que même si le soft n’a pas bénéficié d’une traduction française (sous-titres), il mérite vraiment une certaine attention. Comme d’habitude, on vous préserve l’expérience au maximum sans spoils.

Le titre a été réalisé par la société japonaise Mistwalker, fondée en 2004 par Hironobu Sakaguchi, papa de la saga culte FF, et profite de la collaboration inconditionnelle du compositeur Nobuo Uematsu. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas déjà Mistwalker, sachez qu’ils ont réalisé plusieurs opus Blue Dragon (avec Akira Toriyama au chara-design) dont un premier volet sur Xbox 360, tout comme Lost Odyssey, deux œuvres à découvrir absolument -et ce d’autant qu’elles sont accessibles sur les stores Xbox et via la rétrocompatibilité-. Mais on leur doit aussi par exemple les deux volets Free-to-Play Terra Battle ou encore The Last Story sur Wii. Fantasian Neo Dimension profite tout naturellement de cet héritage pour sa partie scénaristique, un trait de qualité que l’on a souvent relevé dans les autres productions du studio.

Récit plaisant à suivre

Dans cet univers mystérieux, on incarne Leo, jeune homme actuellement à bord d’une infrastructure robotique, mais qui perd la mémoire suite à une exploration. Accompagné par deux robots, le groupe se fait attaquer par une machine expérimentale très puissante. Et même si Leo et ses alliés arrivent à s’en défaire, la machine se fait directement remettre sur pied grâce à des robots réparateurs. Acculé, Leo réussit à se téléporter miraculeusement au village d’En grâce à un appareil téléportatif.

Sur place, le jeune homme cherche à retrouver la mémoire, il se peut que des « Mini Toy Box » renfermant des objets étranges, puissent l’y aider. Mais son périple n’est pas aussi simple que cela à cause de la Mechteria, un mal mécanique répandu continuant de grandir et se nourrissant de la force vitale des êtres qui s’y trouvent. Ce phénomène ayant forcé la population à se délocaliser, mais à terme la Mechteria pourrait engloutir le monde entier…

On s’arrête ici pour ne pas en dire outre mesure. D’ailleurs même si le studio passe par quelques clichés habituels (héros amnésique, etc…), la narration est vraiment bien écrite avec une belle plume servant les émotions, des personnages intéressants de par leur personnalité et plusieurs traits, tout comme leur charisme ; une aventure un peu « convenue » en somme, mais très plaisante à suivre. Au passage, on a aussi apprécié la multitude de clins d’œil et autres références aux œuvres vidéoludiques (Final Fantasy,…) et le rappel à Lost Odyssey et les souvenirs de Kaim à travers les séquences types Visual Novel.

Des bases respectées…

Ce n’est pas le seul élément rappelant de bons JRPGs, le gameplay se constitue à base d’équipements/améliorations, de combats tactiques et bien ficelés mais aussi d’une palette d’exploration connue pour le genre.

Pour Fantasian Neo Dimension, cette exploration reprend la conception d’une World Map desservant à la fois des objets à acquérir, des rencontres aléatoires (affrontements donc), mais aussi des lieux à explorer comme des villages et autres donjons. Ces zones reprennent d’ailleurs le même système dans le sens où l’on peut dénicher des objets, ouvrir des coffres avec des clés dédiées, réaliser des quêtes annexes, effectuer des combats ou encore réaliser des achats et se reposer dans une auberge -sans citer toutes les possibilités-.

Du classique bien efficace en somme, mais qui a apporte tout de même une certaine déconvenue. Effectivement lors de la déambulation dans les divers lieux, les maps étant généralement interconnectées entre elles, la caméra change subitement d’angle, comme la caméra fixe de certains RE (Resident Evil), ou encore des passages de The Medium pour imager. Du coup en continuant avec la même orientation du stick, on se retrouve souvent à foncer vers le décor puis à revenir sur ses pas afin de reprendre le bon chemin.

Si l’on comprend le système dû aux photographies effectuées sur différents degrés pour l’intégration/incrustation des dioramas, c’est un peu dommage car à chaque fois il faut arrêter de bouger, puis reprendre le déplacement pour avoir un meilleur confort. Cependant, les développeurs ont aussi intégré une fonctionnalité de déplacement automatique (d’un point A à un point B) en le sélectionnant à partir de la map dans le menu. Une manière de remédier à la gêne mentionnée plus haut, même si d’un autre côté, en utilisant cette solution on passe beaucoup plus souvent par les options du menu. Idem, lorsque l’on débloque la fonction de téléportation par la suite, même si c’est plus pratique.

… Avec une personnalisation et des combats stratégiques

Parlant de menu justement, avec deux choix de difficulté et un sacré pic en milieu de parcours de l’aventure, une donnée compréhensible car à l’époque de sa sortie, le jeu Fantasian (Apple Arcade) était sorti en deux parties. Pour mieux se préparer à ce pic, il ne faut pas oublier de gérer l’équipement de son groupe de combattant(e)s. Cela passe par l’armement, un style d’armure et un accessoire pouvant proposer des buffs/protections par la même occasion.

Mais ce n’est pas tout, car outre des améliorations à faire en échange de matériaux et en vous gardant des surprises, il est aussi question de déverrouiller de multiples possibilités dans un arbre de compétences bien fichu et assez libre, de quoi laisser parler sa réflexion.

Une fois cette préparation effectuée, et à force de vagabonder sur la map, des rencontres aléatoires ont lieu, elles se traduisent par une transition sur le terrain menant à des affrontements au tour par tour par ordre de passage. Classique et efficace dans son approche avec diverses subtilités, lors du tour de chaque personnage, on peut soit utiliser des objets régénérants ou offensifs, attaquer ou encore -pour ne pas tout citer- se servir de compétences/sorts en échange de MPs.

Jusque là on connaît, d’autant que l’on ajuste également les divers types de frappes en exploitant les faiblesses adverses, que ce soit au niveau des altérations d’état ou élémentaires, ou alors que l’on utilise un sort de bouclier sur soi pour annuler certaines attaques. Là où Fantasian Neo Dimension se démarque, c’est sur l’orientation de frappes apportant de la stratégie en plus. Si l’on peut évidemment réaliser des attaques multicibles selon les capacités/sorts et certaines offensives, on apprécie grandement le fait de pouvoir modifier la trajectoire « en direct » avant validation de sa frappe.

Ainsi au lieu d’attaquer simplement une seule cible, une bonne orientation (style arc de cercle) permet d’en frapper plusieurs à la fois, voire de contourner des opposants en première ligne, ces derniers empêchant de frapper les adversaires sur la ligne arrière. On vous omet également plusieurs autres fonctionnalités utiles se débloquant au fil du jeu.

En outre, sans tout citer encore une fois, on a aussi accès au Dimengeon. Grosso modo, il s’agit « d’enfermer temporairement » plus de trente monstres dans ce dispositif, le temps d’explorer tranquillement par exemple, puis de les affronter tous à la suite avec quelques modifications spécifiques intéressantes que vous découvrirez par vous-même. En plus de recevoir de belles récompenses, cela permet de glaner de l’expérience plus rapidement.

Ambiance au top

Avec son gameplay bien technique, concernant la palette artistique/graphique, l’équipe s’est appuyée sur plus de 150 dioramas, non pas réalisés directement in-game comme nous avons déjà pu le découvrir dans certaines productions vidéoludiques, mais entièrement faits à la main. Un rendu réaliste et travaillé qui a forcément subi un agrandissement d’image sur consoles -perdant légèrement en qualité au change-, le soft ayant pour rappel été porté sur consoles de salon à partir de l’écosystème Apple.

Néanmoins, on ne peut qu’être admiratif de ces modèles miniatures profitant d’un joli soin avec cet aspect « maison de poupée ». Évidemment en leur sein (des dioramas donc) ont été intégrés les différents ennemis du bestiaire et autres personnages, avec des modélisations bien réalisées. Sans exploiter toute la puissance des machines de dernières générations, le style apporte tout de même un charme indéniable. En outre le titre possède de jolis effets visuels notamment visibles durant les affrontements, et de beaux dessins.

Si Fantasian Neo Dimension arrive à se démarquer par sa dimension artistique, la bande sonore a été confiée au talentueux Nobuo Uematsu que l’on ne présente plus, l’homme à la baguette étant connu pour ses multiples génialissimes travaux sur divers opus Final Fantasy, Blue Dragon, Lost Odyssey, The Last Story ou encore Oceanhorn pour ne pas tout citer. Ici la partition est clairement digne de son talent, un vrai régal auditif donc !

D’ailleurs en plus de ces thèmes sonores dédiés spécialement à Fantasian Neo Dimension, nous avons la belle et agréable surprise de pouvoir modifier le thème de combats en pleine bataille avec des musiques issues de FFXIV, FFVII Remake, FFVII Rebirth, FFXVI et même FF Pixel Remaster. Une addition très plaisante qui est également le cas pour les doublages disponibles en anglais et japonais. Parmi ce casting de voix anglaises de qualité, on peut notamment citer Ry McKeand (Leo), Courtney Steele (Cheryl), Alice Homura (Kina), Will Engel (Ez) ou encore Brendan Blaber (Zinikr).

Enfin, sachez que depuis la version sur Apple Arcade, les sous-titres restent dans la langue de Shakespeare, il faut donc un minimum de connaissances pour profiter pleinement de cette narration, même si la compréhension globale n’a pas besoin d’être élevée. Même si on ne leur en tiendra pas rigueur, on trouve très dommage de ne pas pouvoir profiter du soft en français comme ce fut déjà le cas pour d’autres jeux Mistwalker (Blue Dragon, Lost Odyssey ou même The Last Story entre autres).

Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur

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Toutes les captures illustrant cet article sont sous copyright © MISTWALKER/SQUARE ENIX

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Alors oui, le soft n’a pas la prétention de détrôner les meilleurs jeux du genre, mais que ça fait du bien de retrouver Nobuo Uematsu aux compositions, de profiter d’un récit émotionnel et bien construit/écrit, de découvrir une palette artistique particulièrement mignonne et peu répandue (les dioramas). Et que dire de ce gameplay bien ficelé rendant à la fois nostalgique, tout en gardant une belle modernité. En bref, même si l’on aurait pu éviter quelques petites « faussetés », avec Fantasian Neo Dimension le studio Mistwalker nous offre encore une fois un titre disposant d’un sacré savoir-faire.
ON A AIMÉ !
- Univers
- Doublages / OST
- Personnages charismatiques
- Arbre de compétences
- Des combats stratégiques notamment par la trajectoire et le Dimengeon
- Récit bien écrit
- Les dioramas
- Un bon JRPG
ON A MOINS AIMÉ...
- Pic de difficulté vers le milieu de l’aventure
- Des déplacements un peu délicats
- Celles et ceux n’étant pas bilingues passeront forcément à côté d’un bon jeu
Fantasian Neo Dimension : Le papa de Final Fantasy signe un JRPG pour les nostalgiques !
Fantasian Neo Dimension
Editeur : Square Enix
Développeur : Mistwalker
Genre : JRPG
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 05/12/2024

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