Oh désespoir, il y a peu d’histoire !
Dans la première version de Toki Tori 2, étant donné qu’il n’y avait aucune cinématique ni texte, le semblant d’histoire se résumait à des forces maléfiques menaçant le monde du poussin jaune. Dans cette version 2+ un ajout a été fait dans l’histoire : désormais ce sont des grenouilles antiques qui vous informent par télépathie que pour libérer le monde en danger des forces maléfiques, il faut détruire un cristal flottant. Tout comme pour le premier épisode de Toki Tori, dans ce deuxième épisode, il y a très peu d’histoire. Toki Tori 2+ mise tout sur ses graphismes et son gameplay.
Pousse hein !
Dans le premier épisode, le poussin était lâché dans un tableau avec pour objectif de sauver tous les oeufs présents dans celui-ci à l’aide de divers objets. Le titre était résolument porté sur la réflexion. Ce second épisode ne se contente plus de nous mettre simplement dans un tableau, il nous propose de vrais niveaux toujours en 2D et plus ou moins longs. Une fois une partie lancée, on a l’impression de jouer à un jeu old-school des années 90, c’est une très bonne surprise, et on prend vraiment un malin plaisir à débouler dans les niveaux. Le côté réflexion est toujours présent, mais n’emprunte désormais plus que deux actions.
Un jeu de plateforme/réflexion en 2D avec deux actions, vous vous dites c’est enfantin, mais détrompez-vous. Dans la version Toki Tori 2, le soft ne proposait aucun tutoriel, ni indice, ce qui pouvait être déroutant parce que l’on pouvait passer du temps sur certaines énigmes. Désormais dans cette version 2+ des petits tutoriels font parfois leur apparition et sont vraiment bienvenus, on se sent moins perdu. Ce qui fait qu’après avoir assimilé le gameplay, on profite vraiment de toute la variété permise par le titre même si nous n’avons qu’à disposition deux touches.
Venons-en maintenant aux actions proposées. Hormis le classique déplacement, le poussin peut monter ou descendre une échelle, mais par contre il ne peut pas faire de saut. Il va falloir en tenir compte, surtout lorsque l’on voit des plates-formes en hauteur non loin et qu’un simple saut aurait suffi à y parvenir, c’est assez rageant sur le coup, mais c’est propice à la diversité que proposent les actions. La première d’entre elles consiste à marteler le sol, et permet de briser des ponts, d’enfoncer des troncs d’arbres, de repousser des ennemis, je n’en énumère pas plus parce que le principe du jeu vient sur les essais d’expérimentation avec la seconde action.
D’ailleurs cette deuxième action est celle du chant, notre poussin en chantant peut attirer les divers animaux de la faune qui grâce à leurs différentes actions vont l’aider à avancer dans les niveaux. Deux actions simples, mais qu’il va falloir combiner pour résoudre les différents puzzles tout au long de l’aventure. Voilà un exemple : vous savez que vous n’avez pas accès à une plateforme en hauteur, mais à côté de vous il y a un crapaud et un fruit. Il va falloir attirer le crapaud jusqu’au fruit pour qu’il le mange. Et ce crapaud en avalant le fruit va prendre du poids, il suffit donc de frapper le sol pour que le dit crapaud libère une bulle d’air. En empruntant cette bulle d’air, vous allez voler un bref instant et ainsi essayer d’atteindre l’endroit qui était inaccessible. Voilà l’une des nombreuses actions qu’il sera possible de faire et ce simplement à l’aide de ses deux actions.
Lorsque vous commencez une partie de Toki Tori 2+, la première chose importante à faire c’est de bien regarder et de prendre en compte chaque détail de l’environnement. A première vue, si vous avez bien assimilé le gameplay, arriver d’un point A à un point B ne devrait pas vous poser beaucoup de problèmes. Mais en prenant soin de bien regarder votre environnement, vous serez surpris de voir qu’il peut y avoir plusieurs embranchements dans les niveaux que vous auriez ratés.
Les développeurs se sont peut-être inspirés de jeux comme Mario, où pour accéder à un nouvel embranchement, il faut refaire le niveau, car c’est sur ce même principe que fonctionne Toki Tori 2+. Cela donne un plus à la rejouabilité du titre. Mais pour connaître et surtout avoir accès à ces nouveaux embranchements, une vue d’ensemble de la carte du monde sera disponible à travers un chant annexe, et ça c’est vraiment bien. D’ailleurs, on retrouve ce petit clin d’oeil à Mario en voyant cette carte du monde. A part ce chant, il y en a quelques autres annexes, qui seront accessibles au fur et à mesure de votre progression, et qui apportent vraiment un vent de diversité au titre.
Petit et Minions
D’un point de vue graphique, les environnements sont tous en 2D sur plusieurs plans et colorés avec un effet de profondeur comme pour la plupart des titres utilisant désormais ce système, du flou à partir du plan arrière, jusqu’à revenir de plus en plus à la netteté sur les plans avant. Ce qui donne véritablement un très beau rendu. Les animations ne sont pas en reste, voir déambuler le petit poussin et les autres créatures donne vie à ces environnements. Les musiques et les bruitages accompagnent bien l’ensemble même si parfois elles sont répétitives.
Testé sur une version PS4