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Demon’s Souls Remake : Un Remake qui se pare de très beaux atouts
On aurait apprécié découvrir de nouvelles zones

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
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Découvert il y a onze ans sur PS3, Demon’s Souls est « l’ancêtre » des Souls-like, celui qui a initié ce genre délicat et très particulier où la difficulté et l’exigence sont au centre du jeu. Aujourd’hui, ce soft très apprécié par la communauté revient pour le lancement de la Playstation 5 via un Remake spécialement dédié. Au fil des années DS(R) a-t-il perdu de sa superbe ou reste-t-il un must du genre ?

À l’origine, Demon’s Souls a été développé par l’équipe de From Software, celle-là même qui a ensuite réalisé la licence Dark Souls et les mécaniques Souls-like évoluant au fil des titres ainsi que Bloodborne ou encore Sekiro – Shadows Die Twice, entre autres. Des jeux excellents et exigeants dont la réputation n’est plus à faire. Pour cette édition 2020, le Remake du soft a été confié à Bluepoint Games à qui l’on doit notamment le remake du très bon Shadow of the Colossus avec une rehausse graphique des plus appréciables. Autant le dire tout de suite, en passant entre les mains de ce studio, Demon’s Souls Remake en devient lui aussi sublimissime esthétiquement parlant. Mais avant d’y revenir, parlons des fondamentaux avec le scénario et le gameplay du jeu.

l’œuvre originale

L’aventure dépeinte reste celle découverte sur l’œuvre originale. Au début, Allant XII, roi de Boletaria utilisait la canalisation du pouvoir des âmes afin de faire prospérer son royaume. Mais au fil du temps, ce souverain a réveillé « l’Ancien », un démon qui était en sommeil et donc scellé depuis plusieurs siècles. Depuis lors, un épais brouillard a envahi le royaume, des démons se sont éveillés et ont traqué les humains, et les habitants ont soit été tués soit transformés. Une seule personne était parvenue à s’échapper, expliquant alors au monde les méfaits du roi. De nombreux guerriers de légende, attirés par les perspectives du pouvoir des « âmes », ont tenté de faire revenir la paix à Boletaria mais sans succès. Rapidement, le brouillard malsain a quitté les frontières du royaume et s’est attaqué aux alentours, amenant une lente extinction du monde. Aujourd’hui, un nouveau guerrier courageux (vous en l’occurrence) s’aventure sur ces terres hostiles afin de faire revenir la lumière.

Pour cette trame, nous ne sommes donc pas dépaysés par l’apparition de démons, l’ambiance moyenâgeuse, les dragons ou encore les êtres squelettiques, puisque le soft a utilisé le sombre univers Dark Fantasy. Par contre comme un Souls (et les successeurs de Demon’s Souls en général), ne vous attendez pas à avoir l’histoire complète servie sur un plateau mais à la découvrir petit à petit avec notamment des discussions avec des PNJs.

Une formule de base inchangée…

Revenons maintenant sur les fonctionnalités de ce Souls-like qui a fait ses preuves depuis bien longtemps. Après le lancement d’une partie, on passe par une personnalisation de notre personnage (homme ou femme), visage,… puis le choix de sa classe parmi une dizaine avec les classiques Chevalier, Magicien, Prêtre ou encore Voleur, chacune ayant son lot d’atouts et de faiblesses ainsi que des caractéristiques réparties différemment (magie, force,…).

Pour vous donner une idée également liée à une gestion de poids d’équipement, il est évident qu’un voleur est beaucoup plus agile qu’un chevalier portant une armure lourde mais que ce dernier est nettement mieux protégé. Enfin cela c’est en théorie, parce que si vous foncez tête baissée, bonjour la galère et les morts inutiles dans ce monde.

Par contre, rassurez-vous, il est tout à fait possible de choisir une classe à la base et ensuite de la moduler en ajustant les caractéristiques à l’opposé. Vous pouvez donc avoir un magicien avec les atouts d’un chevalier, ou même l’inverse, ce dernier pouvant se servir de buffs par exemple.

Durant notre parcours à Boletaria, son château ou encore sa prison et un Level Design toujours au top, chaque ennemi veillait au grain pour nous pourfendre, quand d’autres se cachaient dans les recoins, prêts à bondir et nous asséner de coups critiques. Celles et ceux connaissant le genre via les successeurs des Souls-like le savent, il ne faut sous-estimer personne et avancer prudemment pour ne pas succomber ou se retrouver encerclé par mégarde. Mais c’est seulement par les erreurs commises que l’on apprend de ses échecs et que l’on met sa mémoire à contribution, notamment pour les placements de nos opposants.

Pour se défaire des adversaires, il faut bien évidemment passer à l’assaut et prendre en compte les subtilités tactiques que Demon’s Souls a mises en place, reprises d’ailleurs par de nombreux softs depuis. Ainsi on retrouve la jauge d’endurance régissant nos attaques lourdes et légères, la course, les esquives et la parade, à utiliser avec parcimonie afin que l’endurance ne s’épuise pas complètement pour se permettre de toujours avoir un coup d’avance. Si vous ne connaissez pas encore cette fonctionnalité d’endurance, c’est un coup à prendre mais maîtrisable au fil du temps, tandis que les habitués du genre, comme nous, reprennent facilement leurs marques.

Dans cette optique, Demon’s Souls Remake n’est pas à mettre entre toutes les mains, surtout pas entre celles des impatients qui ne prennent pas le temps d’observer les patterns ennemis et les fonctionnalités du soft comme une « forme spectrale » et ses faiblesses (moins de PV), déjà vues plus récemment via un dérivé dans Mortal Shell, jusqu’à notre résurrection. Ce qui risque d’en décourager certain(e)s au cours de l’aventure.

En complément, pour ces mêmes affrontements, un magicien utilisera ses sortilèges tandis que les autres classes seront plus à même de se servir de multiples armes et attaques liées telles que plusieurs types d’épées ou encore des haches. Mais on retrouve aussi les features comme la perte des âmes (monnaie du jeu) si l’on meurt, ouvrons d’ailleurs une petite parenthèse pour signaler que ces âmes sont à échanger au HUB du Nexus auprès de marchands pour des achats, réparation d’équipements liée à l’usure ou encore des améliorations ; fermons cette parenthèse. Après une défaite, il faut revenir à l’endroit d’une mort pour récupérer ces deniers ce qui n’est pas une mince affaire avec les rôdeurs revenus à la vie entre temps.

Recommencer un niveau n’est donc pas simple mais un grand sentiment de satisfaction survient lorsque l’on réussit un passage difficile. A ce propos, si les affrontements face aux boss restent « épiques », certains ont des patterns limités ce qui les rend beaucoup plus vulnérables et faciles. Mais qu’il s’agisse de boss ou de menu fretin, si la caméra est généralement bien placée dans des lieux en extérieur ou assez « larges », dans les endroits exigus elle devient quelquefois capricieuse, comme dans les Souls-like en général.

…Avec des options de confort pour ce Remake

Ce n’est évidemment pas tout, puisque d’autres éléments interviennent avec l’ordre de déroulement des donjons, la tendance dans le monde (positive ou négative) et le multijoueur en ligne avec d’un côté des joueur(euse)s pouvant vous aider face à des boss ou au contraire vous pourrir la vie en s’invitant dans votre partie en tant que « vilain ». Et enfin les modifications effectuées pour ce Remake.

Sans tous les citer pour vous laisser des surprises, on pense notamment à l’interface des menus ayant été retravaillée avec désormais plus de clarté, ainsi qu’un inventaire moins contraignant. Comprenez par là qu’au lieu de faire de nombreux allers-retours au Nexus à cause d’un inventaire rapidement plein nous empêchant d’amasser d’autres objets, cette version 2020 opte pour un envoi systématique des objets au HUB, une très bonne initiative pouvant nous permettre de continuer notre progression. Par contre les herbes médicinales ont subi une grande modification puisqu’elles sont désormais contraintes à la gestion du poids contrairement à la version originale. Lors des défaites, on a aussi droit à des chargements hyper courts dus au SSD de la console.

Une refonte visuelle majestueuse

À présent, parlons de la technique. Pour ce remake de 2020, l’équipe de Bluepoint Games nous propose deux modes graphiques, l’un favorisant la qualité visuelle avec du 4K en 30FPS (mode cinématique), et l’autre la performance avec du 60FPS constant mais un rendu 4K dynamique. Même si les deux modes ont leurs atouts, pour ce genre d’expérience on privilégie forcément le mode performance pour avoir un confort de jeu maximal.

Avec deux générations de consoles d’écart et une équipe de talent pour la refonte visuelle, on pouvait s’attendre à quelque chose de grandiose et de ce point de vue, nous ne sommes absolument pas déçus bien au contraire. Tout le monde sera d’accord, aficionados de Boletaria du soft d’origine comme les nouveaux(elles) dans ce monde, le titre est sublimissime avec une rehausse graphique quasiment à couper le souffle. Pour montrer le potentiel de la console, il fallait une vitrine technologique pour les débuts de la PS5, et clairement Demon’s Souls Remake est un très bon challenger pour ce poste. La direction artistique est de toute beauté mais Bluepoint Games a su utiliser des effets lumineux et pyrotechniques réalistes, tout en apportant des teintes de couleurs plus actuelles. Attention il ne s’agit pas de technologie Ray-Tracing, mais d’ombres et d’éclairages gérés en temps réel. On ne peut que féliciter le studio pour ce magnifique travail.

Ce travail s’étend d’ailleurs jusqu’aux différentes sonorités du jeu. Effectivement, les œuvres originales de Shunsuke Kida ont été complètement réorchestrées avec un orchestre et même une chorale, donnant des moments épiques lors d’affrontements. En dehors des batailles par contre, comme souvent avec les jeux du genre, ce sont des sons d’ambiance qui priment, et Bluepoint n’a pas hésité à en ajouter des milliers : entendre les cris angoissants, les épées qui s’entrechoquent, et même percevoir à l’oreille des flèches avant qu’elles ne nous atteignent ou qu’elles effleurent presque notre personnage, permettant une meilleure immersion qu’à l’époque de la sortie initiale du titre. Finissons en signalant que le soft est en version française.

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Déjà très apprécié lors de sa sortie, Demon’s Souls est donc revenu à nous sous la forme d’un Remake. Si les joueur(euse)s de la première heure regretteront surtout une absence de nouvelles zones à parcourir, on peut dire qu’ils ne seront pas déçus de redécouvrir Boletaria sous cette nouvelle apparence. Bluepoint Games, sans dénaturer l’œuvre originale, a réussi ici à nous livrer une prestation de maître via une refonte graphique très réussie, tout en apportant quelques retouches de confort appréciables. La formule de base du jeu de From Software, elle, ne change pas et demeure toujours aussi bien ficelée avec de l’exigence, des moments tendus et du challenge. Attention si le soft n’est donc pas à mettre dans toutes les mains, Demon’s Souls Remake reste une très belle (re)découverte !
ON A AIMÉ !
- Les affrontements épiques face à certains boss
- L’OST orchestral / Les bruitages
- Un gameplay toujours aussi exigeant
- La direction artistique et la refonte graphique de toute beauté
- Remake qui ne dénature pas l’œuvre originale
- La personnalisation
ON A MOINS AIMÉ...
- La caméra parfois capricieuse en milieu exigu
- Certains boss n’offrent que peu de résistance
- Certain(e)s trouveront le soft trop difficile et frustrant
- Pas de nouveau contenu pur (lieux)
Demon’s Souls Remake : Un Remake qui se pare de très beaux atouts
Demon's Souls Remake
Editeur : Sony
Développeur : Bluepoint Games / From Software
Genre : Souls-Like, Action, RPG
Support(s) : PS5
Nombre de Joueur(s) : 1 / 1 à 6 (en ligne)
Sortie France : 19/11/2020

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