Et voilà le retour de cet épisode que j’avais personnellement beaucoup aimé. Vous pouvez relire mon test ici. Et pourtant il est considéré comme le mal aimé. Il est rarement cité comme épisode préféré par les fans de la saga, c’est comme ça. Mais quand on parle d’un épisode moins bien aimé, il faut tout de même relativiser, le titre a tout de même une moyenne de 93 sur Metacritic. Même si on peut discuter de la pertinence du site, c’est tout de même une information plus que symptomatique. Bref, voici le titre de retour sur Switch, en version améliorée. Avant de parler des ajouts de celle-ci, je vous propose de revenir un peu sur l’histoire et les fonctions du titre et pour cela, je vous invite à lire ces quelques lignes extraites du test sur Wii avec les photos d’époque, histoire que vous ayez une idée de l’évolution graphique.

Tout commence à l’école de la chevalerie. Vous êtes un jeune novice et vous découvrez Célesbourg, cité haut perchée dans les nuages. Les premiers pas dans l’aventure réservent une belle surprise aux habitués de la série : Link a gagné en fluidité de mouvements, exit la rigidité d’antan ! Ainsi, le lutin vert peut désormais courir pour s’agripper sur des rebords à la manière d’un certain prince de perse. Attention, on ne peut pas courir éternellement car cet exercice fatiguant est astreint à une jauge d’endurance qui sera aussi sollicitée quand vous êtes accroché à un rebord ou quand vous effectuez des mouvements d’épées. 

A peine habitué à vos nouvelles capacités, voilà qu’on vous pousse dans le vide pour vous faire essayer un nouveau destrier. Celui-ci n’est autre qu’un oiseau géant. Décidément, les différents épisodes de la série nous font tous les transports possibles et imaginables …. Les voyages en oiseau sont très bien réalisés. Vous le guidez en orientant simplement la wiimote et le volatile répond plutôt bien à vos sollicitations. Vous pouvez plonger pour prendre de la vitesse et battre des ailes pour gagner de l’altitude. Même si cela est plaisant, la démarche est assez anecdotique, vous ne serez pas si souvent amené à chevaucher votre poule volante mais les quelques séquences qui nous sont proposées sont franchement sympa. 

Il faut bien avouer que les premières dix heures de jeu ne vous surprendront pas. L’exploration est plutôt classique et seuls les nouveaux mouvements disponibles nous changent un peu la donne. Car oui, le début de l’aventure peut être un peu poussif avec des donjons quelque peu convenus même si un nouvel accessoire nous a franchement emballé. Le scarabée volant est un engin que vous pilotez à distance pour déclencher des interrupteurs ou même atteindre certains ennemis à distance. La nouveauté, c’est qu’une fois lancé, vous passez en vue subjective sur l’engin qui se guide alors en orientant simplement la wiimote. Une fois de plus big N nous surprend et nous enchante avec des puzzles en accord avec le nouvel accessoire.

Une fois cette première partie avalée (rassurez-vous, c’est très agréable, juste un peu classique), le jeu prend toute sa dimension : les challenges innovent à tour de bras, la difficulté grimpe en flèche. Un certain nombre de scènes sont déjà anthologiques. Vous n’y résisterez pas ! C’est comme si les développeurs avaient réussi à mélanger harmonieusement tout ce qui se fait de mieux en matière de Zelda ! En bref, on reste scotché une fois de plus !

Mais alors quoi de neuf ? 

Parlons maniabilité d’abord. A l’époque, le jeu avait été pensé pour la wiimote, l’idée étant de pouvoir mimer les gestes de link pour asséner vos attaques les plus foudroyantes. Evidemment, on retrouve le même type de gameplay avec les joy-cons et vous pourrez remarquer que la réactivité est bien améliorée. Je me souviens encore, par le passé, de quelques moments de solitude quand la wiimote ne faisait pas exactement ce que j’attendais d’elle ! Pour ceux qui n’ont pas envie de transpirer devant leur Switch, sachez que vous pouvez aussi opter pour des contrôles classiques. Le stick droit permet alors de diriger les coups d’épée, dans toutes les directions possibles et comme vous avez pu le lire plus haut, le jeu a été pensé de telle manière que vous devez orienter correctement votre arme pour les différentes situations qui vous sont proposées. 

Continuons avec Fay, vous savez la fée qui vous accompagne. Vous vous rappelez sans doute qu’elle était du genre très très bavarde, à la limite du too much. Elle intervenait pour un oui pour un non. Ici, ses interventions sont plus espacées et c’est une très bonne idée même si je la trouve encore un peu collante.

Autre nouveauté, la caméra est désormais orientable, ce qui manquait vraiment à l’époque. Ce n’est pas un détail cela change tout dans le gameplay, vraiment. Bon il y a juste un petit reproche, si vous n’utilisez pas la détection de mouvement, la caméra ne peut pas être dirigée avec le stick droit, il faut donc combiner le stick et une gâchette pour agir sur celle-ci ce qui n’est pas des plus confortable. 

Evidemment, c’est du côté des graphismes que l’on attend aussi ce genre de remaster. Et je peux vous dire que l’on n’est pas déçus. Ce qui étonne le plus, c’est la fluidité de l’ensemble, c’est du 60 fps et je n’ai pas noté de chute de framerate. Du côté des personnages et de la direction artistique, le passage à la HD les met encore plus en valeur. J’avais déjà adoré à l’époque le côté pastel mais là c’est encore plus joli. Bon évidemment, on peut râler un peu à cause des textures qui sont parfois brouillonnes, effectivement on est bien face à un remaster pas forcément un remake de bout en bout mais franchement on oublie vite ce genre de détail. En parlant de détail, si vous avez un amiibo Zelda et son célestrier, cela permet de créer des points de contrôle où vous voulez dans le jeu !