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Afterimage : Un Metroidvania comme on les aime !
Aux inspirations des plus grands : Castlevania - Symphony of the Night, Order of Ecclesia (Castlevania), les Ori ou même Hollow Knight

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
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Disponible depuis le 25 avril dernier à la fois en dématérialisé et physique, le dernier-né d’Aurogon Shanghai n’est autre qu’Afterimage : un jeu d’Action-Aventure en 2D avec de la plateforme et des combats, autrement dit un Metroidvania. Eh oui encore un autre Metroidvania provenant de la scène indépendante pourrait-on dire. Et même si Afterimage ne renouvelle pas totalement le(s) genre(s) au(x)quel(s) il est lié, il le fait de manière très efficace, notamment par son immense axe d’exploration, voyez plutôt !

L’aventure d’Afterimage est donc signée par le studio Aurogon Shanghai ou Aurogon Info & Tech (Shanghai). Fondée en octobre 2007, cette équipe basée à Shanghai en Chine, est une compagnie subsidiaire de Wangyuan Shengtang. Les développeurs ont réalisé les opus Gujian, si vous ne les connaissez pas, ce sont des ARPGs 3D jouables en solo se déroulant à l’époque de la Chine ancienne.

Concernant Afterimage, le développement de cet Action-Aventure 2D (Metroidvania) a commencé au début de l’année 2019 avec des inspirations très connues telles que l’excellent Castlevania – Symphony of the Night, Order of Ecclesia (Castlevania), les Ori ou même Hollow Knight, d’ailleurs certaines personnes de l’équipe sont des fans inconditionnels des Metroidvania. Lorsque le développement d’Afterimage a atteint les 60% aux environs de mars 2022, Aurogon Shanghai a décidé de passer par une campagne Kickstarter. Un véritable succès puisque sur les 117 384 HK$ demandés, 2 573 contributeur(trice)s ont participé à hauteur de 729 949 HK$, débloquant au passage plusieurs autres stretch goals.

Une narration complexe

L’histoire, ou du moins les multiples sous-intrigues se déroulent dans le monde en ruines d’Engardin. Autrefois en phase avec les Dieux, un cataclysme s’y étant produit, ces derniers ayant tout simplement disparu comme beaucoup d’humains d’ailleurs. Suite à cela, le monde s’est retrouvé dans une situation délicate, car si les défunts n’ont pas une bonne « cérémonie », leurs âmes et corps ne peuvent atteindre le repos, ce qui se traduit par leur retour sous forme de monstres.

Des années plus tard (aujourd’hui en somme), Renée, que nous incarnons, est en quelque sorte une gardienne ou prêtresse, amnésique, pouvant aider les âmes égarées à trouver le repos, elle est accompagnée par Ifree une étrange créature. Si les deux compères réussissent leur dernière mission en cours, en rentrant chez eux ils découvrent avec effroi que leur village a été incendié. Pire encore, Aros, mentor de Renée, a été assassiné, le coupable ayant même volé son âme. Le duo commence alors leur épopée tout en cherchant à retrouver les souvenirs de Renée…

La trame d’Afterimage est un peu complexe à suivre et à saisir, complexe car si les premiers moments (les vingt premières minutes) posent le contexte, le reste de la narration est très diluée au fil du jeu. Comprenez par là que si vous allez foncer tête baissée vers le dénouement final, beaucoup de choses manqueront, sans compter l’absence de compréhension. En fait cela est dû à la très libre construction de l’aventure, car même si l’on fait face à un Metroidvania -à logique de relecture via de nouveaux pouvoirs- on peut quasiment aller partout où l’on veut très rapidement, et donc forcément perdre le fil.

Par contre, si vous prenez le temps de bien explorer chaque recoin avec les éléments divulgués par les PNJs, les documents et les « pensées » (des Échos) à dénicher çà et là, on découvre un Lore bien fourni. Il y a même des données dans certains descriptifs d’objets acquis, voire de la narration visuelle à partir des décors. En bref, cela pourra plutôt vous rappeler des consonnances « cryptiques » des Souls-like, le soft se servant par ailleurs de ce genre pour quelques mécaniques de gameplay.

Exploration immense avec de belles inspirations

Les mécaniques de jeu sont nombreuses et bien implémentées, même si l’on sent facilement que l’exploration a été extrêmement mise en avant dans ce monde, et ce avec toute la bonne formule que l’on connaît. Pour simplifier un peu, Afterimage est un jeu 2D utilisant aussi bien de l’Aventure, de l’exploration en pagaille avec une immense liberté, qu’un axe RPG, du Souls-like, de la Plateforme, de l’Action dynamique et technique pour les affrontements, et bien évidemment du Metroidvania. Oui, oui, avec les habituels pouvoirs à débloquer afin d’offrir une ou plusieurs relectures de chaque lieu. Par contre, là où Afterimage excelle dès les premiers instants, c’est sur son quota d’exploration libre et ses très nombreux secrets à découvrir, comme Castlevania – SotN et consorts encore une fois.

Ainsi, si comme de coutume, tous les lieux sont interconnectés entre eux, le titre d’Aurogon Shanghai réserve des surprises à la pelle, quitte à ce que l’on soit perdu devant tant d’immensité. Il faut dire que le chemin n’étant pas balisé, il nous est arrivé d’errer dans des lieux ayant un choix directionnel multiple, mais aussi de découvrir des passages secrets bien dissimulés…

En tout cas, telle l’exploration d’un monde ouvert qui n’en est pas un, on apprécie particulièrement cette structure ouverte et non linéaire, tellement que l’on était même arrivé dans un environnement très délicat à passer sans même le vouloir car notre Level était inférieur à ce qui semblait être prévu, les ennemis nous ayant occasionné pas mal de dégâts. Mais la récompense au bout en valait la chandelle. Il n’est pas rare non plus d’être attiré par un objet fort utile au demeurant (consommables, de protections, d’armes, etc…), menant à un tout nouvel environnement dense et bien configuré avec son lot de pièges, de monstres et de phases de plateformes.

Ces dernières restent bien entendu accessibles, et s’il est possible de rester un peu dans les airs après une attaque, on vous conseille plutôt de vous servir du dash (aérien comme au sol) disponible dès le début de l’aventure. Bien entendu, certains passages sont plus en hauteur que d’autres, il existe aussi des chemins nettement plus étroits,… ceci afin d’accueillir de nouvelles facultés de progression.

Tout ça pour dire qu’Afterimage a été soigné dans les moindres détails sur son axe d’exploration, même si l’on note quelques légers bugs/bémols comme de vaincre des adversaires attendant derrière un mur, ou de rencontrer quelques pics de difficulté. En tout cas les moments passés à déambuler et à faire des allers-retours ne sont pas vains, bien au contraire. Par exemple, on peut obtenir les facultés typiques à la sauce Metroidvania, acquérir des éléments de plusieurs types dans des coffres, ou même réaliser des missions annexes. Missions demandant par exemple d’aller chercher des ingrédients, qui en contrepartie nous octroient par exemple un sortilège : une flamme utilisable en échange de l’équivalent de PMs. Vous l’aurez compris, la partie exploration du soft est vraiment très généreuse, d’autant que la durée de vie est excellente, notamment pour le 100% !

Axe RPG efficace

Comme mentionné plus haut, Afterimage intègre une palette de fonctionnalités RPG très classique mais absolument efficace. Outre son système d’équipement (armes, protections,…), on a donc l’XP se transformant en points dédiés, ces derniers étant à distribuer dans un arbre de compétences, arbre à branche multiple généralement constitué d’attributions d’augmentations de statistiques : PVs, dégâts,… mais aussi sujet à débloquer des attaques liées à des armes particulières : épées, fouets, etc… Tandis que certaines compétences se déverrouillent avec d’autres prérequis : livres, atteinte de Level précis pour une nouvelle upgrade,…

Là aussi, globalement c’est assez libre, et cette facette vous permettra même de mieux vous en sortir si vous bloquez à un endroit, comme face à des adversaires collants ou des boss (plusieurs dizaines tout de même), les checkpoints étant quelquefois assez loin. Un trépas occasionnant la perte d’une partie de l’XP, expérience à récupérer ensuite sur le lieu d’une mort, oui comme un jeu de la catégorie des Souls / Souls-like.

Des affrontements tactiques et dynamiques

Ce procédé « Souls » va même jusqu’à l’observation des patterns de nos différents adversaires. Cette transition tombe bien pour parler du cœur des affrontements et des spécificités de la demoiselle (Renée). Bien que peu profondes dans un premier temps, les commandes s’assimilent assez vite et permettent d’avoir des joutes très dynamiques et même un peu plus tactiques.

De base, pour ne pas spoiler les nouveaux mouvements, Renée peut attaquer à l’aide de son épée sur terre, réaliser des combos, faire de même avec des frappes aériennes mais aussi effectuer des esquives/dashs et autres sauts, sans oublier les sorts acquis en cours de route. Bien entendu, Renée ne combat pas qu’avec une épée, elle peut aussi se servir d’autres types d’armements (faux, fouets,…), ainsi si l’on opte pour un fouet, la portée en est plus grande, et dans les airs on multiplie les coups latéraux, idéal face aux opposants volants. Certaines combinaisons sont plus efficaces que d’autres selon les moments, il faut donc faire des tests et/ou avoir ses préférences.

Du côté des boss, plusieurs dizaines à affronter pour rappel, là ils sont plus imposants dans le sens où la bataille est rude, sans aucun temps mort, on prend son temps, on cherche une faille, on attaque, on observe le changement de comportement, on esquive et ainsi de suite, le tout avec une maniabilité sans faille qui répond au doigt et à l’œil.

Envoûtant

Les pattes visuelles et sonores du soft font aussi partie des atouts d’Afterimage. Alors certes, si les discussions affichent des artworks/dessins fixes bien réalisés, le reste de l’aventure, qu’il s’agisse des décors, des personnages et du bestiaire, a un certain cachet. On parle évidemment des animations, Renée en ayant pas mal à elle toute seule (armes, combos, pouvoirs,…), mais aussi aux biomes ou environnements, inspirés. Tout a une certaine forme de beauté via des plans -avant comme arrières- dessinés à la main. Les teintes et les couleurs y sont d’ailleurs très bien choisies, rendant la direction artistique absolument sublime.

Du côté sonore, là encore c’est une réussite, l’OST comportant plus d’une quarantaine de mélodies issues d’Aurogon Sound Team, toutes ayant été enregistrées par plusieurs musiciens mais aussi l’International Master Philharmonic Orchestra. Clairement, c’est tout simplement envoûtant. Pour finir, si les textes, menus et descriptifs sont en français, l’audio est disponible en chinois, japonais et anglais, tous trois étant d’une grande qualité. Au passage pour les amoureux(euses) de la V.A, on retrouve divers talents à l’instar de Sean Chiplock, Kestin Howard, Luis Bermudez, Kira Buckland ou encore Christina Assaf-Costello et Cory Yee.

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

S’il n’est pas là pour transformer la recette typique des Metroidvania et qu’il a ses quelques petits défauts, comme une narration un peu trop diluée dû sans doute à une grande ambition, Afterimage n’en est pas moins un jeu très généreux et excellent. Généreux par sa construction non linéaire et donc par extension très ouverte, avec des zones tellement grandes que l’on peut s’y perdre facilement ; des secrets en pagaille, il y a aussi de nombreux équipements apportant des variations de gameplay de par les armes, un bon Level Design, des combats à la fois exigeants, dynamiques et tactiques, ou encore un univers (ambiance visuelle et OST) vraiment bien conçu. Alors oui, il n’est peut-être pas le meilleur dans sa catégorie mais il a suffisamment d’arguments pour convaincre, notamment sur sa durée de vie, bien plus longue pour un 100% en comparaison d’autres jeux du genre.
ON A AIMÉ !
- Univers
- Très grande liberté
- L’OST
- Doublages
- Sublime D.A
- Level Design
- Exploration efficace (environnements variés, récompenses,…)
- Combats dynamiques et tactiques
- Axe amélioration
ON A MOINS AIMÉ...
- Lore/Narration un peu trop diluée par rapport aux habitudes, bien qu’intéressante
- Quelques soucis (en cours de correction)
- Certain(e)s le trouveront un brin trop classique dans les pouvoirs acquis (proche de ses inspirations)
Afterimage : Un Metroidvania comme on les aime !
Afterimage
Editeur : Modus Games
Développeur : Aurogon Shanghai
Genre : Action, Aventure, Metroidvania
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 25/04/2023

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