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Live A Live (HD-2D Remake) : Un retour gagnant !
Désormais sublimé

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Sorti au Japon en 1994 sur Super Famicom (ou SNES), Live A Live est ce que l’on peut appeler une expérience particulière mélangeant plusieurs histoires et gameplay en un seul jeu. Dirigé par Takashi Tokita à sa sortie, et désormais producteur du jeu en cette décennie, Live A Live nous est donc revenu l’année dernière sur Nintendo Switch en tant que version « HD-2D Remake » sous la houlette de Square Enix (anciennes entités connues sous le nom de Squaresoft et Enix). Réclamé par beaucoup de personnes, Live A Live débarque désormais sous sa forme HD-2D Remake, à la fois sur PC, PS4 et PS5. C’est d’ailleurs sur cette dernière machine que nous vous proposons notre critique aujourd’hui !

Plus que des facettes RPG avec des batailles au tour par tour dynamique, Live A Live est aussi considéré par son équipe de développement comme un Story Driven de la Team Asano, profitant d’une nouvelle vision « HD-2D Remake », comme déjà vu précédemment dans Triangle Strategy ou encore les opus Octopath Traveler (I et II) par exemple.

D’ailleurs, le chara-design des personnages a été confié à des artistes de mangas de talent : Gosho Aoyama, Osamu Ishiwata, Yoshinori Kobayashi, Kazuhiko Shimamoto, Yumi Tamura, Ryouji Minagawa et Yoshihide Fujiwara, l’illustration à Naoki Ikushima, déjà à l’œuvre sur Bravely Default, Bravely Second, Octopath Traveler, sans oublier Triangle Strategy.

Et pour finir, outre le producteur Takashi Tokito (Final Fantasy IV, Chrono Trigger, Parasite Eve,…), les compositions sont signées Yoko Shimomura en personne, celles-ci ont ainsi été retravaillées pour l’occasion sous sa supervision, on vous en reparlera évidemment dans la partie dédiée, mais pour l’heure place aux multiples intrigues de cette épopée Live A Live.

Huit récits, huit protagonistes

Comme plusieurs jeux l’ont aussi exploité (les récents opus Octopath Traveler I et II, Odin’s Sphere, Unlimited Saga ou encore NieR Automata), Live A Live met ici l’accent sur sept histoires (une huitième étant à débloquer) se déroulant à travers les époques : Préhistoire, fin de l’ère Edo, Chine Impériale, Présent, Far West, Futur,… bénéficiant d’un travail visuel dépaysant et immersif, mais pas seulement. Ces époques sont d’ailleurs jouables sans aucune restriction, vous pouvez donc commencer par l’ère Edo, puis continuer par le Futur, et après vous rendre dans la Préhistoire, il n’y a pas d’ordre spécifique.

Bien entendu, nous n’allons pas vous spoiler les tenants et aboutissants de chaque histoire, aussi afin de ne rien divulgâcher, nous nous contenterons d’une brève introduction en soulignant notre avis global en fin de partie ; attention tout de même à ce qu’il va suivre si vous souhaitez vous préserver une surprise intacte.

Préhistoire
Durant la Préhistoire, Pogo, membre d’une tribu, arrive à l’âge adulte. Désormais, le patriarche lui donne la permission de partir à la chasse avec son meilleur ami Gori. Mais quelque chose d’inattendu va se produire…

Chine impériale
À l’époque de la Chine impériale, un maître chinois (le Shifu Coeur de Montagne) n’ayant plus vraiment rien à apprendre recherche des disciples afin de leur enseigner son art et sa discipline du kung-fu. Il part donc de sa belle montagne et commence à transmettre son savoir à des personnes ayant du caractère…

Présent
Comme beaucoup, Masaru Takahara souhaite simplement devenir le combattant le plus fort du monde, mais aussi le meilleur d’entre tous. Pour parvenir à atteindre son rêve, ce jeune guerrier défie alors plusieurs maîtres d’autres arts martiaux légendaires : catch, Muay-thaï ou encore koppojutsu, ceci dans l’optique d’apprendre leurs secrets afin de se perfectionner encore davantage.

Futur Proche
Dans un jour prochain -situé dans le « futur proche » -, un jeune rebelle du nom d’Akira ne mène pas une vie facile. Il faut dire que même s’il est habitué, il s’attire rapidement les ennuis à cause de sa faculté à pouvoir lire dans les pensées d’autrui. Mais au lieu de sa routine habituelle, cette fois il se retrouve impliqué dans une sombre conspiration…

Far West
Lieu de rêves et d’espoirs déçus, tel est ce que l’on peut résumer de la frontière américaine durant le Far West. Sundown Kid, âme fatiguée, atteint la ville de « Fortune » qui curieusement ne reflète pas son nom, cette dernière est d’ailleurs en proie à des hors-la-loi semant la terreur. Plutôt que d’agir seul, le pistolero pense s’allier aux habitant(e)s du coin en préparant des pièges.

Futur Lointain
Dans l’espace, loin de la planète Terre, à bord du vaisseau-cargo « Cogito Ergo Sum » naît une forme de vie surnommée : « Cube ». Si cet être robotique doué d’une grande intelligence apprend les rudiments de l’équipage, une série d’incidents met justement en péril le bien être et la sécurité des membres de l’équipage…

Fin de l’ère Edo
Dans cette époque mêlant de nombreux conflits et bains de sang, Oboromaru, jeune shinobi, reçoit une tâche à accomplir extrêmement importante : libérer un prisonnier aux talents singuliers, se trouvant dans un château rempli d’adversaires méfiants et de pièges. Oboromaru peut ainsi massacrer à loisir ses ennemis, ou alors s’infiltrer dans l’ombre et leur laisser la vie sauve…

Moyen-Age
Cette dernière époque se déverrouille une fois les sept autres histoires/chapitres complétés. Sans spoiler, un jeune guerrier, Oersted, tente de secourir une princesse en détresse. Mais attention, il y a aussi quelque chose d’autre à découvrir en parcourant ce chapitre, nous n’en dirons pas plus.

Et la qualité dans tout ça ?

Pour cette épopée de Live A Live, nous suivons donc huit chapitres et par extension huit personnages principaux distincts, qui par la suite sont -comme pour Octopath Traveler- réunis afin de faire un liant. Globalement, on a surtout préféré l’écriture des aventures solitaires, abordant plusieurs thèmes et rebondissements, plutôt que celle groupée que l’on a trouvée plus classique.

Il faut dire que chaque univers a sa propre palette visuelle/graphique, son ambiance et son histoire personnelle, tout a été vraiment bien travaillé. Par exemple, lors de Préhistoire, comme le langage humain n’existe pas encore, les personnages s’expriment par des cris et des signes (ou visuels) instaurant des touches d’humour, mais aussi un bref descriptif typique de l’époque tandis que le Futur Lointain, lui, se présente comme plus futuriste.

Néanmoins, certaines histoires sont nettement trop courtes par rapport à d’autres, un peu trop allongées pour le coup, le chapitre final constituant le plus gros morceau ainsi que la grande difficulté. Mais par contre quelques chapitres proposent une nette rejouabilité pour y voir des changements en fonction des choix établis en cours de route, ou encore l’accès à des éléments secrets comme des boss.

Un gameplay avec des similitudes (exploration) et des variations…

Si chaque époque propose son propre univers graphique, musical et scénaristique, il y a aussi diverses touches de gameplay afin de diversifier les approches, mais aussi une base similaire.

Celle-ci concerne notamment les affrontements sur quadrillage/damier (détaillés dans la section ci-dessous), les équipements (traditionnels avec armes, protections… modifiant les attributs de statistiques) ainsi que sur l’axe d’exploration, cette dernière étant retranscrite par des lieux/zones interconnectés à des portes de sortie. Par exemple, dans la Chine impériale, le Shifu Cœur de Montagne s’en va de sa montagne pour notamment se rendre dans un village, tandis que Cube du Futur Lointain, voyage lui dans les différentes salles d’un vaisseau-cargo.

Ainsi, la plupart du temps si l’on peut évidemment parler à des PNJs pour progresser ou en apprendre davantage, on peut aussi trouver des objets, consommables ou équipements à partir de points « scintillants », et bien sûr combattre des opposants en entrant en contact avec eux.

En plus de cette base, chaque histoire possède ses propres atouts et différences insufflant suffisamment de variations pour s’y intéresser pleinement. Sans évidemment gâcher le plaisir de la découverte, on accède notamment à une World Map desservant plusieurs lieux dans le Futur Proche, alors que le Présent se voit complètement amputé d’exploration en intégrant à la place un système de jeu de baston pur et dur à la sauce Street Fighter, etc…

Mais ce n’est pas tout, même les « guerriers » ont leurs propres facultés, on pense à Akira avec son pouvoir de télépathe lui permettant de lire dans les pensées, ou à Pogo pouvant sentir les odeurs mais aussi donner des ressources à un artisan, ou encore à Oboromaru pour son axe d’infiltration en se rendant « invisible ». Chaque style a sa propre marque de fabrique rafraîchissante et bienvenue, et cela passe aussi par les combats !

…même pour les combats dynamiques

Là encore, plutôt que de changer complètement la donne à chaque fois, la plupart des époques ont une ficelle vraiment très à l’identique, puis des variations diverses.

Ainsi, après être entré en contact avec un adversaire, un écran de transition s’opère afin de laisser place aux affrontements. Se jouant dans un ensemble au tour par tour, chaque bataille se déroule sur un quadrillage/damier où allié(e)s comme adversaires doivent attendre qu’une jauge spécifique de charge soit pleine avant de pouvoir effectuer une action.

Parmi ces actions on peut choisir la fuite, utiliser des objets offensifs ou défensifs, ou encore attendre. Il est également possible d’effectuer un déplacement dans deux cas de figure : le premier afin de se positionner correctement pour lancer une technique, et le second afin d’éviter la frappe d’un adversaire, de quoi apporter une touche de stratégie d’autant que chaque technique -ne requérant aucun PMs ou autres limites- a une portée et des effets différents. Si cette base est déjà intéressante, on dispose d’une touche de réflexion en plus avec l’apport d’affinités élémentaires ou encore d’altérations d’état.

Pour les variations, pour se répéter, tout dépend de l’époque choisie, parfois nos frappes font directement très mal pour de simples One-Shot -un rééquilibrage serait intéressant-, d’autres fois il faut simplement attendre de se prendre un coup pour l’apprendre et s’en servir, à l’instar du Mage Bleu dans les Final Fantasy par exemple, tandis que dans certains chapitres, on pense en particulier à l’un d’entre eux, on se rapproche d’un axe plus traditionnel avec un système de « classe » par personnage.

Le charme rétro

Pour son retour, Live A Live bénéficie d’une refonte dite « Remake » en « HD-2D ». Même s’il n’atteint pas l’excellence de jeux très récents utilisant ce procédé (Octopath Traveler II notamment), le travail est toujours aussi qualitatif. Quelle que soit l’époque dans laquelle on évolue, les teintes et le charme opèrent facilement.

C’est d’ailleurs aussi le cas pour la bande sonore issue de la compositrice Yoko Shimomura. Si vous nous suivez, vous savez que l’on apprécie beaucoup ses œuvres comme sur les volets Kingdom Hearts, Final Fantasy XV en outre. Déjà sur les compositions originelles, cette artiste a supervisé les réarrangements de cette mouture, et il n’y a pas à dire, chaque époque permet de bien ressentir les différentes cultures avec des musiques dépaysantes parfaitement accordées. Finissons en précisant que les doublages sont en anglais ou japonais, et les sous-titres en français.

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Quasiment 30 ans après sa parution originelle au Japon, Live A Live est une œuvre à découvrir, si ce n'est déjà fait. Sublimées par la HD-2D, ces huit histoires mêlant diverses époques et cultures sont très agréables à parcourir, d'autant que l'on y trouve des connotations à SMT ou encore à Street Fighter. En outre, avec ses similitudes de gameplay (exploration/combats) pour ne pas trop se perdre, chaque épisode bénéficie d'une palette de variations bienvenue et bien trouvée, un rafraîchissement de 1994 fonctionnant d'ailleurs encore aujourd'hui.
ON A AIMÉ !
- Les histoires solos bien écrites
- OST
- Palette visuelle HD-2D représentant chaque époque
- Des touches de différences comme à la SMT / Street Fighter
- Un gameplay à la fois similaire : exploration, combats,…
- …et varié
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques déséquilibrages de difficulté lors des histoires solos
- Un scénario groupé trop classique
Live A Live (HD-2D Remake) : Un retour gagnant !
Live A Live (HD-2D Remake)
Editeur : Square Enix
Développeur : Historia / Team Asano (Square Enix)
Genre : RPG, JRPG, Story Driven
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 27/04/2023

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