Le studio de développement derrière Astor – Blade of the Monolith est donc C2 Game Studio et l’équipe fondée en 2008 est composée de vingt-et-un professionnels expérimentés dans le domaine du gaming. D’ailleurs, le fondateur a débuté chez Digipen, institut réputé dans le développement de jeux, il a ensuite effectué un passage réussi dans une société réalisant des AAA de premier plan.

Pour en revenir à l’équipe de développement, C2 Game Studio s’est octroyé pour mission de réaliser des projets complexes et la création d’expériences extraordinaires inspirés par des softs qu’ils admirent en tant que passionnés que créateurs. Les membres de l’équipe ont d’ailleurs trois valeurs fondamentales : l’engagement, la passion et l’ambition, mettant ainsi des normes très élevées pour chaque titre.

Nous leur devons Nitro GP sur mobiles, Nitro Chimp sur Samsung Smart TV et iOS, mais aussi Cowboy Guns également sur iOS. Et pour finir Astor – Blade of the Monolith, premier jeu du studio à paraître sur consoles et PC, dont il est question aujourd’hui, un soft un poil trop ambitieux.

Sauver le monde

L’aventure du titre débute sur la planète Glièse, plus particulièrement alors que Zan et Astor explorent un temple en ruines. Ces derniers, de la race des Diokeks, découvrent la prophétie de leur peuple. Il est dit que l’élu fera revenir les « Créateurs », mais qu’il sauvera aussi les siens contre l’infâme menace constante des Hiltsik, qui continue encore à l’heure actuelle. Et comme vous vous en doutez sûrement, c’est Astor (notre protagoniste) qui a été choisi pour régler le problème; ceci à l’aide de pouvoirs runiques et d’une épée. L’épopée de ce futur héros en herbe commence.

Eh oui, nous sommes une nouvelle fois face à un scénario héroïque mettant en avant un élu, et donc « guerrier » devant sauver le « monde ». Si ce récit reste classique pour le genre, une narratrice réussit à apporter un intérêt supplémentaire grâce à son doublage; et ce même si l’on sent le manque de moyen du studio sur la mise en scène globale. Au passage, on aurait apprécié que l’univers soit davantage exploité.

Les bases du genre

Et quand on vous parle de manque d’exploitation, et d’éléments trop ambitieux, c’est parce que même si le soft reprend tous les codes des jeux d’Action-Aventure : affrontements funs et techniques, phases de plates-formes manquant d’un peu de précision, d’un système d’amélioration/équipement très pratique, entre autres, il ne va parfois pas complètement au bout de ses idées; alors que pourtant certaines d’entre elles sont très intéressantes -bien qu’elles soient présentes dans d’autres productions-.

Pour aller un peu plus profondément dans cette réflexion, on pense à la construction générale, Astor – Blade of the Monolith étant constitué de zones distinctes -à l’ancienne façon « niveaux » – tels qu’un désert par exemple. Chaque lieu, doté d’une jolie D.A, reste assez classique dans son Level Design avec un axe un peu trop souvent linéaire à notre goût, et cela se ressent d’autant plus lorsque l’on fait face à certains agréables passages un peu plus ouvert. Ces derniers permettant notamment de dénicher quelques collectibles/ressources -servant à apprendre/upgrader des capacités/frappes-.

Afin de trouver ces objets, C2 Game Studio a aussi mis en place une feature spéciale, c’est-à-dire un pouvoir runique lié à une jauge dédiée (se régénérant avec le temps) modifiant la perception des alentours, à l’instar des pouvoirs des saisons dans Ary and the Secret of Seasons ou encore du monde des morts (Umbral) de Lords of the Fallen (2023) puisqu’ici on opère dans le « royaume des esprits ».

C’est donc assez rafraîchissant, puisqu’également nécessaire à la progression dans l’aventure (en faisant apparaître/disparaître des rochers, ponts,…), mais le système n’est pas assez mis en lumière, il est même trop discret alors que le potentiel était bien là. Fort heureusement, cette feature est mise à contribution durant les affrontements, et ce d’une belle manière.

Avec des combats techniques

Ces combats, survenant très régulièrement, se déroulent en temps réel comme dans tout bon jeu d’Action-Aventure. On peut ainsi alterner entre trois types de frappes allant d’une faible à une puissante avec évidemment avec la possibilité de réaliser des combos, ainsi que des attaques à distance. Mais attention aux adversaires arrivant de dos ou sur les flancs, la meilleure option étant des esquives, ainsi que les parades -avec un bouclier-, sans oublier des parades parfaites étourdissant les ennemis.

Petite précision, de base, ce « bouclier » servant à la parade ne permet que de bloquer les attaques de front, d’où l’intérêt de placer une bonne esquive à un timing opportun; les dégâts reçus étant plus que douloureux -surtout en difficulté maximale-.

Il y a alors trois solutions à envisager : d’une part les différents armements disponibles, ensuite le système d’amélioration permettant par exemple d’augmenter le nombre de cristaux de soin ou d’apprendre de nouvelles techniques, à l’instar d’une parade complète (disons sphérique) et non plus un simple bouclier, et enfin de la feature liée au pouvoir runique d’Astor.

En l’activant en pleine bataille, il faut savoir jauger le ratio risque/gain, car en échange de certains avantages que nous vous laissons découvrir, les points de vie maximum sont temporairement réduits par deux, oui oui comme dans Lords of the Fallen (2023). Vous l’aurez compris, on a bien apprécié ce système de combats, d’autant que la palette de mouvements d’Astor, peut -à terme- être très fournie.

Jolie

Passons maintenant à la dernière partie de cette critique consacrée, comme d’habitude, à l’axe visuel/technique ainsi qu’aux compositions musicales. Visuellement parlant, les personnages et la D.A sont assez réussis, notamment par le biais de « zones » à explorer très colorées, chatoyantes, et avec de beaux effets de lumière, ces endroits contrastants avec les lieux moins « gais », c’est-à-dire plus portés sur les teintes sombres.

De plus, le mix proposé avec le second « monde » (royaume des esprits), ou du moins l’activation du pouvoir runique (aux allures « bleuté ») est très intéressant et s’intègre bien à l’ensemble, d’ailleurs les bruitages s’accordent et se modifient également en circonstances.

Musicalement, les thèmes de Bernardo Rojas Munoz et Miguel Benavides, oscillent entre des moments doux et plus rythmés, avec l’utilisation d’un piano ou encore de passages davantage rock. Pour finir, si les textes sont en français, les doublages de la narratrice, interprétée par Lauren Clare, quant à eux, s’écoutent dans la langue de Shakespeare.

Testé sur PS5 avec une version éditeur