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Curse of the Sea Rats : Un Ratoïdvania attrayant
En solo et à plusieurs

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Visuels accrocheurs dessinés à la main, pirates, malédictions, trésors, pillages et rats, voilà une partie du cocktail que nous propose Curse of the Sea Rats, un Metroidvania… Euh plutôt un « Ratoïdvania » comme l’indique l’éditeur et les développeurs. Un soft jouable aussi bien en solo qu’en coop local jusqu’à quatre joueur(euse)s nous offrant une bonne expérience générale dans l’ensemble, mais qui mériterait un certain peaufinage sur plusieurs éléments. On vous explique tout cela au cours de ce test !

Fondé en 2016 à Barcelone par Sergio García et Daniel del Amor, Petoons Studio est un transmédia. L’équipe en son sein comprend des artistes, des programmeurs ou encore des adeptes de l’animation, ainsi que des experts de l’amusement rassemblant enfants et familles, autrement dit des éducateurs.

En tant que Petoons Studio faisant partie des « Playstation Talents », les membres de l’équipe se considèrent comme des pionniers d’un nouvel art « d’histoires jouables », fusionnant à la fois les jeux vidéo, l’éducation et les séries animées. Cela leur permet d’accéder à leur but principal n’étant autre que la création de jeux du côté de la perspective des familles, ceci afin de nouer de manière plus profonde, la relation entre parents et enfants.

Depuis leur création, le studio a réalisé Petoons Party, disponible sur PC et consoles, ainsi que Curse of the Sea Rats, ce dernier étant passé par une campagne Kickstarter. Sur les 15 000 euros demandés, 5 958 backers ont participé pour un total de 242 395 euros, une grande réussite. Il faut dire que le studio a pleinement réussi sa communication, notamment en nommant leurs inspirations : Guacamalee, Hollow Knight, Bloodstained, et leurs influences : Indivisible, Path of Exile, Diablo ou encore Street Fighter.

Une histoire de pirates, de malédiction et d’enlèvement

Dans cet univers, au 18ème siècle, un vaisseau amiral de la marine britannique cherche à rentrer chez lui en Grande-Bretagne, et ce en repartant des Caraïbes. À son bord, multiples prisonniers et pirates maléfiques prêts à être jugés dès leur retour. Malheureusement, une sorcière pirate alias Flora Burn, transforme en rats tous les membres de l’équipage ainsi que les prisonniers(ères). Mais il n’y a pas que cette malédiction : le fils de l’amiral a été enlevé par cette même sorcière.

Alors qu’ils doivent sans doute être exécutés pour leurs crimes en arrivant à leur destination, l’amiral propose aux prisonniers(ières) de retrouver son fils et de briser la malédiction, ceci en échange pour eux d’être « graciés ». Évidemment ces « mécréants » que l’on incarne acceptent, les voilà donc partis dans cette quête !

Curse of the Sea Rats propose un scénario agréable à suivre dans sa globalité, que ce soit par la cohérence de son univers, ses antagonistes, les touches d’humour disposées çà et là, ou encore des références à d’autres jeux, l’histoire reste vraiment bien écrite avec une très bonne mise en scène.

La base Metroidvania

En tant que Ratoïdvania ou du moins Metroidvania 2D, Curse of the Sea Rats reprend les habituelles recettes du genre, sauf que niveau aptitudes supplémentaires, on s’attendait à autre chose que du classique double saut par exemple, conception et utilisation du terme marketing « Ratoïdvania » oblige. Pour autant, par rapport à d’autres jeux du même genre, la liberté nous a paru plus grande, sans avoir tout de suite recours à nos nouveaux pouvoirs.

Pour redéfinir brièvement un Metroidvania, il s’agit d’une épopée où plusieurs biomes / environnements sont connectés entre eux, nécessitant l’acquisition d’une nouvelle faculté pour la progression et l’exploration dans l’aventure. Logiquement, on trouve aussi des passages secrets, des coffres au trésor (pour le côté « pirate »), des consommables pour se soigner, ou encore des objets servant à la résolution de quêtes annexes.

Sur ce dernier point, on émettra cependant juste une réserve : comme vous le savez pour les trois quarts des softs incluant des quêtes, une fois que vous avez un objet qu’un PNJ est en droit d’attendre, il suffit d’aller le voir afin de terminer ladite quête. Sauf qu’ici les développeurs de « CotSR » n’ont pas inclus de récapitulatif sur la map, du coup il faut se rappeler précisément où était justement le PNJ en question, généralement vers le début, mais quand même. Un indicateur sur la map ou des marquages de repères aurait été intéressant, d’autant que les coffres et les points importants y sont répertoriés lorsque l’on s’y approche de près.

Quatre styles distincts !

Par contre là où Curse of the Sea Rats se démarque en partie, même si le procédé a déjà été vu pour le genre, c’est dans son quatuor de personnages permettant une expérience jusqu’à quatre joueur(euse)s, et davantage de facilité globale. On notera juste un petit bémol dans cet aspect coop, la caméra ayant toujours tendance à suivre la personne la plus en avant.

Ce quatuor de protagonistes va du colon américain David Douglas à Bussa (un esclave fugitif de la Barbade), à un chasseur Cheyenne : Buffalo Calf, en passant par une onna-bugeisha japonaise alias Akane Yamakawa. Mais plus qu’une succession de personnages, chacun(e) d’entre eux(elles) possède différentes particularités par rapport aux autres avec des facultés distinctes.

Ainsi si les bases de sauts, frappes ou encore gardes / parades restent fondamentalement les mêmes, les pouvoirs et les facultés innées dues notamment à leur arme pour les batailles, changent, un système assez bienvenu. Par exemple Douglas est un adepte du corps-à-corps avec sa lame mais bénéficie également d’un sort de type boule de feu (en échange de PE), alors que certains de ses comparses apprécient davantage les frappes lointaines, à l’instar d’Akane par exemple. Avec ces spécificités, les affrontements contre les boss se voient plus ou moins délicats car justement il arrive qu’un personnage particulier y soit plus adapté qu’un autre, obligeant alors à changer votre chouchou du moment.

Si l’idée est vraiment bonne pour apporter de la variété, d’un autre côté avec un arbre de compétences « double » (armes et magies) dédié à chaque personnage -à faire évoluer auprès de Wu Yun dans un lieu spécifique-, il faut faire des choix.

Car effectivement, si vous dépensez des points dans l’arbre de Buffalo et que vous changez de personnage -toujours dans le même lieu- pour prendre Akane par exemple, les points dépensés le sont définitivement. Autrement dit, l’arbre de Buffalo a évolué avec son quota de bonus (PV supplémentaires, etc…), tandis que celui d’Akane repart au tout début. Vous devez donc la faire évoluer également en dénichant de nouveaux points / deniers -en éliminant des ennemis- et ainsi de suite pour chaque membre du quatuor.

Dans le même ordre d’idée, nous parlions tout à l’heure de base très similaire de maniabilité / jouabilité / technique, si les boss sont excellents autant pour l’affrontement que pour l’axe narratif, le reste du bestiaire (ou menu fretin), bien que différent, ne nécessite pas de faire véritablement attention et c’est là que l’on touche un point du jeu plus sensible.

En proposant un quatuor, les développeurs n’ont malheureusement pas ajusté toute l’expérience en conséquence, ainsi il est tout à fait possible de se jeter au cœur de la bataille en attaquant simplement sans s’arrêter jusqu’au trépas de l’ennemi, ce qui n’apporte pas le challenge escompté… Dans le cas contraire, si un adversaire dispose de suffisamment de temps pour attaquer, il frappe et occasionne directement de lourds dégâts pour une seule attaque, voire la mort. D’ailleurs il y a un côté Souls-like là-dedans : à chaque trépas, il faut retourner sur le lieu de sa mort pour récupérer une partie de ces deniers servant aux améliorations. Par rapport à ces lourds dégâts, oui, on est tenté de dire que la parade sert justement dans ces cas de figure, sauf que malheureusement pour 95% du commun des mortels, la fenêtre de parade est extrêmement petite, et devoir simplement attendre d’être frappé n’est pas nécessaire dans les trois quarts des cas…

Si vous voulez une expérience plus « simple » et accessible dirons-nous, en plus d’être -on pense- plus en adéquation avec l’aventure, on vous conseille de vous tourner vers Bussa qui posséde une garde que l’on peut maintenir, mais aussi d’une feature de soin à débloquer très rapidement, ce qui évitera le farm pour acheter les potions. Bien entendu, ce que nous venons de relater est pour la partie en solo, en coop à quatre c’est déjà mieux et plus agréable, même si parfois certains moments sont un peu plus brouillons.

Accrocheur

Si nous parlions donc de quelques bémols mentionnés plus haut, l’axe technique en comporte aussi malheureusement un peu lors de nos sessions sur Xbox Series X. À plusieurs occasions, nous avons fait face à quelques crashs (retour au dashboard de la console) après avoir traversé un écran de transition.

Pour rappel, si chaque lieu est interconnecté, nous évoluons dans plusieurs salles accolées qui posent parfois problème lors de transitions. Si cela peut aider, on tient juste à préciser que nous n’avions aucun téléchargement en cours et que le Quick Resume n’était pas actif. En espérant un nouveau patch afin d’optimiser l’expérience de jeu sur Xbox.

Cela étant dit, parlons à présent de l’axe graphique. Comme dit précédemment en début de critique et plus en amont également, Curse of the Sea Rats est très agréable pour la rétine. Entièrement dessiné à la main, on retrouve deux visuels distincts : des décors en 3D mais aussi des personnages et Boss en dessin animé cartoon très bien animés, détaillés et soignés. Concernant les environnements visités, à l’image d’une plage, de grottes ou encore d’une forêt, sans tous les citer ils sont bien retranscrits. D’ailleurs, on remarque bien l’intersection entre le jeu vidéo et l’animation (Dragon’s Lair et Aladdin’s) comme le voulaient les développeurs.

Comme pour son axe graphique, musicalement parlant le soft s’en tire vraiment bien tout en restant cohérent avec son univers. Enfin les sous-titres sont dans un français soigné et les dialogues en anglais.

Testé sur Xbox Series X

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Difficile de s’imposer pleinement dans la niche des Metroidvania, tant le concept est de plus en plus exploité au fil des années, soit de manière simple soit en combinant les genres. Si Curse of the Sea Rats souffre encore de quelques soucis (crashs sur Series X du moins, ou encore un manque d’équilibrage), l’aventure de ce Ratoïdvania n’en est pas moins agréable dans sa construction, ses phases de plateformes ou encore par ses visuels et animations entièrement dessinés à la main. Ce dernier point fait d’ailleurs office d’un grand cachet pour le titre, tout comme son univers, évidemment la jouabilité à quatre est aussi un très fort argument de poids pour passer un bon moment. Un jeu très sympathique donc, dont on espère quelques corrections pour parfaire l’expérience et ajuster sa note en conséquence.
ON A AIMÉ !
- De superbes visuels dessinées à la main
- Quatre styles distincts et différents selon le personnage
- Système d’amélioration
- Jouable à quatre en local
- Sentiment de liberté
- Belle écriture et mise en scène
ON A MOINS AIMÉ...
- Des soucis techniques (crashs,…)
- Un manque d’équilibrage global
- L’absence de certaines indications
Curse of the Sea Rats : Un Ratoïdvania attrayant
Curse of the Sea Rats
Editeur : PQube
Développeur : Petoons Studio
Genre : Action, Plate-Forme, Metroidvania, Ratoïdvania
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1 / 1 à 4
Sortie France : 06/04/2023

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