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Final Fantasy VIII Remastered : Le retour du Lion pas très en forme
Un bon jeu, mais un Remaster qui n’en a pas la patte

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Manquant à l’appel sur les consoles de dernière génération, il aura fallu attendre une vingtaine d’années avant que le JRPG Final Fantasy VIII fasse son arrivée sur PS4, Xbox One, Nintendo Switch et PC. Il faut dire que depuis sa sortie sur PS1, seuls deux supports avaient eu le droit à un « portage » (Steam/PS3). Pour la peine, le titre débarque dans une version Remastered accompagnée de quelques petites options habituelles (vitesse accélérée, etc…).

Sorti en 1999, Final Fantasy VIII fut l’un des épisodes les moins appréciés par la communauté FF à l’époque. Il faut dire que l’attente était grande pour ce numéro « VIII » et passer derrière le mythique Final Fantasy VII n’était pas chose facile. Pourtant, si les fans étaient divisés, ce Final Fantasy VIII a proposé et propose encore aujourd’hui une approche des combats plus évoluée (séquences types QTE), une personnalisation différente (association de G-Force, magie,…), un système de progression (Level Scaling) calqué sur les adversaires et un contexte militaire sur fond de romance.

Un scénario avec ses moments épiques et ses rebondissements

Depuis sa plus tendre enfance, Squall, un jeune homme taciturne, froid et distant envers les autres, est un étudiant de la BGU (Balamb Garden University). Aujourd’hui, il passe son évaluation pour tenter de rejoindre le SEED, c’est-à-dire l’élite de mercenaires de l’université, ce qu’il arrive à faire avec brio lors de son examen à Dollet.

Devenu membre du SEED avec plusieurs camarades, Squall est assigné à sa première mission : aider des rebelles résistants à capturer le président Deling. Mais de cette première expérience va naître une véritable aventure qui va le changer à jamais, lui et la face du monde.

Un monde qui fait encore mouche à l’heure actuelle d’ailleurs, grâce à son univers, son scénario intéressant avec ses nombreux moments épiques, ses rebondissements. Et ce, sans oublier des personnages bien développés qui se métamorphosent eux-mêmes au contact des autres, le changement d’un certain étudiant en est le parfait exemple.

Les bases, et un salaire !

En matière de gameplay, on reste totalement en terrain connu par rapport aux autres épisodes de la franchise. Dans cet univers plus réaliste et fantastique, on évolue sur une World Map, on se rend en ville pour effectuer des achats, exécuter des quêtes annexes, jouer au sympathique jeu de cartes Triple Triad ou encore passer des tests SEEDs afin de percevoir un meilleur salaire.

En outre, lorsque l’on parcourt la World Map, les villages ou les donjons, on peut trouver certaines sources de magies cachées ou « invisibles ». Dans divers lieux, il est également possible de découvrir des endroits totalement additionnels permettant l’accès à de nouvelles G-Forces à affronter. Il y a aussi des forêts secrètes liées aux chocobos, la quête du Club CC, le village Shumi ou encore des énigmes à résoudre en activant certains mécanismes.

En parcourant ces environnements, on effectue régulièrement des combats aléatoires, les adversaires n’étant pas visibles sur le terrain. Attention tout de même d’avoir les prérequis lors ces affrontements ! Effectivement, en combattant les ennemis sans s’associer à une G-Force, seule la commande « attaquer » sera disponible.

Les Associations, indispensables pour réussir

En effet, la particularité de ce FFVIII vient de l’association des G-Force (l’équivalent des invocations) offrant de multiples choses. Système très complet et prenant même s’il paraît complexe de prime abord, associer une G-Force permet de l’utiliser et de choisir différentes commandes pour les affrontements : voler, G-Force (pour l’invoquer), objet, magie, ainsi que piller, etc…

Ce qu’il faut savoir, c’est que parmi toutes les commandes disponibles au fur et à mesure de sa progression dans le jeu, on ne peut en sélectionner que quatre au maximum pour combattre. En complément de ces commandes « actives », il est également possible d’associer deux (ou plus) aptitudes passives apprises préalablement par la G-Force « équipée ». Exemple : avec HP+40 %, on a des PVs maximum supplémentaires de 40%, et ainsi de suite.

Ces attributs passifs sont donc au nombre de deux au début mais pour en augmenter la quantité, il faut apprendre une compétence spécifique associée à une ou plusieurs G-Force : Capacité X3 ou Capacité X4. Explication : en équipant une G-Force (Golgotha), il est possible d’apprendre certaines compétences comme Psy+20% (une augmentation maximale d’une caractéristique pour faire simple), Carte (une commande pour transformer les monstres en carte et ne pas remporter d’XP), etc… Seulement quelles que soient les aptitudes (actives et passives), elles s’apprennent avec des points de compétences (PDC) en remportant des combats.

Mais ce n’est pas si simple, en effet il est seulement possible d’assimiler une compétence à la fois et encore, petit à petit. Par exemple pour apprendre la commande « Carte » complètement et passer à autre chose, il est nécessaire de disposer du seuil maximum, c’est-à-dire atteindre 40/40 PDCs (un système proche de FFIX finalement avec l’apprentissage de compétences s’effectuant sur l’équipement).

A contrario, si vous trouvez que l’initiation est beaucoup trop longue pour une même technique, vous pouvez choisir d’en apprendre une autre (Psy+20 %), ou plusieurs en même temps en jonglant à chaque fois avec une possibilité différente. Mais rassurez-vous, chaque PDC comptabilisé dans une technique est gardé à chaque changement de compétences. Il est donc tout à fait envisageable d’adopter un ordre de priorité sur une unique aptitude comme Clairvoyance, Piller, etc… ou alors se focaliser un peu sur tout.

Puis une fois la compétence apprise (passive ou à équiper), on passe à la suivante, etc… Mais ce n’est pas tout, cet aspect modulable n’est pas le seul et cela en est d’autant plus intéressant. En apprenant certaines aptitudes avec une G-Force (comme VGR : Vigueur par exemple), il est envisageable d’y implémenter certaines magies que l’on aura préalablement stockées.

Selon leur quantité (jusqu’à cent) et le placement (Esquive, HP, etc…), ces magies font plus ou moins évoluer les caractéristiques de nos héro(ïne)s. Il est même possible de les associer pour effectuer des attaques élémentaires, ou encore se défendre contre elles. Vous commencez sans doute à comprendre l’intérêt de tout cela par rapport au Level Scaling de l’époque, imposant d’utiliser stratégiquement et intelligemment ces associations.

Des affrontements avec des séquences de QTE

Les affrontements se déroulent au tour par tour régis par la jauge ATB comme pour les précédents épisodes. Lors de notre tour, on peut utiliser l’une des commandes que l’on aura préalablement associée : des objets (soin, etc…), voler des magies pour les stocker ou les lancer immédiatement sur l’opposant au risque de le soigner. On peut également se servir de sortilèges déjà stockés pour exploiter les faiblesses élémentaires d’une meilleure façon, invoquer une G-Force ou encore attaquer.

Cependant au contraire des autres softs de la licence, ne vous attendez pas à vous tourner les pouces entre guillemets durant les affrontements. En effet, FFVIII dispose d’un système de style QTE pour les attaques de Squall (activer la gâchette associée au moment de l’impact augmente les dégâts), les G-Forces (le mode Turbo en pressant la même touche augmente la force de frappe) et les Limits Breaks.

Ces dernières apparaissent de manière aléatoire mais de façon plus régulière lorsque l’un des protagonistes est en danger. En l’activant, il faut réaliser une série d’actions pour certains personnages. Pour Squall, c’est le procédé identique que pour son attaque de base sauf que le timing est multiplié pour plusieurs coups, alors que pour Zell il est nécessaire de reproduire des séquences de touches indiquées à l’écran.

Les nouveautés habituelles

Cette version Remastered, comme pour les opus précédents réapparus sur nos dernières machines (FFVII, FFIX), intègre plusieurs aides qui sont disponibles pour les personnes découvrant le jeu ou ayant simplement envie de le refaire. À commencer par la vitesse accélérée (ici par trois) permettant d’être logiquement plus rapide lors des déplacements et des combats, ce qui est agréable. Mais si ces déplacements sont plus rapides, la fréquence des batailles aléatoires l’est également.

Du coup, on peut utiliser une option pour éviter les affrontements aléatoires, ce qui n’est pas une nouveauté en soi puisque cette feature était déjà accessible dans le soft original sous une autre forme. En effet, après avoir acquis une certaine G-Force chauve-souris au bout de quelques petites heures, il est possible de lui apprendre la compétence « No Combat », qui comme son nom l’indique permet d’éviter les combats aléatoires. Enfin, la dernière nouveauté est liée directement aux affrontements désormais simplifiés par l’effet de Boost permettant d’activer entre autres les Limits Breaks à l’infini.

Un Remastered faiblard

Square Enix s’est associé à DotEmu et Access Games pour cette version Remastered qui n’en a en vérité que le nom. En effet, ce Final Fantasy VIII part d’un mauvais constat : le code source a été perdu par les équipes d’origine.

Tournant sur quatre CDs (version Playstation) contenant pour l’époque à peine 700Mo de données chacun, il fallait user de plusieurs astuces pour prendre le moins de place possible. La technique de décors pré-calculés (et en 3D temps réel) a été utilisée et c’est le même procédé qui a été repris dans cette version Remastered. Les textures ont subi un léger dépoussiérage en ayant moins d’aliasing. Seulement il en résulte un effet « flouté » donnant alors un grand décalage avec les modèles 3D des personnages « principaux » qui eux ont essuyé des retouches en devenant notamment plus nets, propres et plus détaillés. Les protagonistes ont logiquement davantage de polygones, et les armes sont maintenant en 3D au lieu d’être « aplaties ». Par ailleurs, certains modèles sont tout droit issus du jeu de combat Dissidia, on entend déjà les fans se diviser sur cette qualité.

En effet, plusieurs modélisations font que certains personnages perdent en charisme comme Squall qui a davantage la coupe de Yuna dans FFX-2 et des protagonistes masculins ayant cette fois un aspect plus efféminé, on pense à Laguna et Irvine. Pour autant, cette refonte des héro(ïne)s est agréable à l’œil même si cela tranche complètement avec les décors « quasiment de l’époque », et les cinématiques restées au format d’origine ayant également subi un traitement antialiasing. De même, la World Map ressent le poids des années avec ses textures floues, idem pour le personnage que l’on contrôle sur cette même map, comme si finalement elles n’avaient pas été retouchées. Dernier point, on garde aussi le ratio 4:3 de base.

Pour la partie sonore, on retrouve avec grand plaisir les compositions du maître Nobuo Uematsu, et ce d’autant plus qu’elles sont issues de la version originale Playstation.

Testé sur Xbox One X

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

C’est un réel plaisir de retrouver ce Final Fantasy VIII vingt ans après sa parution initiale avec toutes les qualités de l’époque : son scénario, ses rebondissements, ses personnages travaillés, ses associations de G-Force et magies, ses annexes, son OST, etc… Malgré tout, on ne peut s’empêcher de penser que cette version Remastered n’est pas aboutie, et pour cause, les décors désormais floutés tranchent radicalement avec les nouveaux modèles de protagonistes beaucoup plus nets. Ce contraste gâche un peu les retrouvailles, dommage. La note tient essentiellement compte des qualités du jeu d’origine.
ON A AIMÉ !
- Le scénario, rebondissements
- Les personnages
- Triple Triad
- Annexes
- L’association des G-Force…
- …pour le système d’apprentissage…
- …et d’améliorations de caractéristiques
- L’OST
ON A MOINS AIMÉ...
- Un Remaster qui n’en a que le nom
- Des décors « floutés »
- Certains personnages perdent leur charisme
- Le gros décalage graphique entre personnages et décors
Final Fantasy VIII Remastered : Le retour du Lion pas très en forme
Final Fantasy VIII Remastered
Editeur : Square Enix
Développeur : Square Enix / DotEmu / Access Games
Genre : JRPG
Support(s) : PC, PS4, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 03/09/2019

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