Le titre a été développé par les équipes de Square Enix et par le studio Xeen, comme ce fut d’ailleurs le cas pour le sympathique et rafraîchissant Trials of Mana (Remake de 2020). Pour celles et ceux qui ne le savent pas, la franchise « SaGa » comporte plusieurs « branches » ou « parties ». En premier lieu, elle a commencé en 1989 sur Game Boy sous l’appellation Makai Toushi SaGa, un nom qui fut transformé en Final Fantasy Legend aux États-Unis, puis deux autres opus ont ensuite vu le jour sur le même support.
Outre « FF Legend », trois Romancing SaGa sont sortis dans les années 90 sur SNES, softs qui ont débarqué chez nous il n’y a pas si longtemps que cela, sans oublier -Minstrel Song- et son Remastered. On compte aussi deux volets SaGa Frontier -hors portage/remaster-, ainsi que le très original Unlimited SaGa mélange entre JRPG et jeu de plateau, SaGa Scarlet Grace Ambitions et SaGa Emerald Beyond. Mais trêve de bavardage, parlons à présent du scénario de Revenge of the Seven mêlant plusieurs générations, politiques et autres conflits instaurés dans ce monde Heroic Fantasy.
Sauver le monde sUR plusieurs générations
Cette aventure aux tons épiques, héroïques et classique pour l’époque, nous fait voyager en premier lieu dans la contrée de Vallaine, un endroit ayant été autrefois sauvé ainsi que le reste du monde, par sept héros légendaires. D’ailleurs à chaque fois qu’une grande menace plane, la population se souvient de cette histoire et espère le retour de ces héros.
Aujourd’hui, soit bien longtemps après, c’est à l’Empereur Léon et son fils Gérard d’éradiquer cet énorme danger qui curieusement provient des anciens héros légendaires. Si l’Empereur ainsi que Gérard (et ses allié-e-s) cherchent à pourfendre le mal une fois pour toutes, ils doivent pourtant aussi compter sur les générations futures et leurs progénitures pour y mettre définitivement un terme.
Voilà pour le scénario multipliant les générations de personnages, avec la possibilité de choisir le(la) prochain(e) souverain(e), mais aussi de nouveaux compagnons de route. Rassurez-vous, les « bambins adultes » reçoivent les anciens pouvoirs/talents de leurs aînés, autrement dit les apprentissages que vous aurez faits avec eux ne sont donc pas en vain. En misant sur ce constat, le récit présenté peut rappeler d’autres softs mettant également en lumière les aïeuls et descendants au cours d’autres épopées.
Comme ils peuvent être choisis, les personnages ont donc tendance, non pas à manquer de personnalité et d’attrait, mais plutôt de profondeur. En dehors de cela, on a tout de même un univers assez intéressant avec des informations à dénicher sur les sept héros -apportant du corps à l’ensemble-, plusieurs intrigues plus ou moins longues au passage, ainsi que la possibilité de réaliser des choix modifiant certains événements. Par exemple en instaurant la « paix » ou alors en réalisant une sorte d’attaque surprise en pénétrant dans les quartiers adverses.
L’ensemble de la construction permet aussi une liberté non négligeable, on peut en effet modifier certaines portions en fonction de l’ordre dans lequel on visite les différents lieux, mais cela vous le découvrirez par vous-même. En bref, le scénario reste un bon Heroic Fantasy plaisant à suivre dans sa globalité, et ce même si l’on en aurait aimé davantage.
Un gameplay remanié…
Comme pour sa première parution, Romancing SaGa 2 (Revenge of the Seven) est un JRPG bénéficiant ici de différentes retouches, mais nous aborderons le reste du soft en tant que nouvelle sortie en faisant abstraction de notre précédente expérience du soft.
En tant que JRPG, on retrouve tous les éléments du genre : des affrontements au tour par tour, de l’équipement à gérer ainsi que l’apprentissage de compétences/capacités, des quêtes, la gestion d’un Royaume et donc des finances (propre à Romancing SaGa). Sans oublier les achats et l’exploration des divers environnements.
Ces derniers, variés et très jolis à regarder dans ce nouvel apparat réalisé en 3D, nous laissent donc vagabonder dans des endroits plus ou moins grands où l’on peut récupérer des matériaux, dénicher des « collectibles », en apprendre plus sur le monde par le biais de points importants, ouvrir des coffres et pourfendre des opposants sur le terrain.
… et très profond !
Des joutes, qui pour ne pas se répéter, sont au tour par tour et assez techniques avec des features plutôt connues pour les amateur(trice)s du genre JRPG. C’est-à-dire que lors du tour de nos protagonistes, on peut se défendre, utiliser des objets ou alors attaquer par le biais d’armes, de sortilèges mais aussi de compétences diverses et variées, ces deux derniers éléments nécessitant des « PB » afin de pouvoir être lancés. En fonction de ce que l’on utilise, on peut exploiter les faiblesses adverses une fois mises en lumière, à l’instar des opus Octopath Traveler par exemple, et même provoquer des altérations d’état. Attention toutefois aux PCs de chaque personnage, ces points de cœur symbolisant la longévité de chaque protagoniste, différents de la notion des PVs. Pour simplifier, à force de « périr » lors des affrontements ou dans certaines situations prédéfinies, on perd des « PCs » ; à zéro, le personnage dédié meurt définitivement, et s’il s’agit d’un souverain(e), il faut simplement le(la) remplacer.
Sans évoquer toutes les possibilités des affrontements, on a aussi accès à un système de classes jouant sur les équipements (mercenaires, archers, infanteries, etc…) avec des formations à modifier jouant un grand rôle : remplir une jauge de « Fougue » à force d’attaque qui une fois pleine, permet de réaliser une attaque coordonnée par plusieurs membres du groupe. On peut également signaler des améliorations non pas par un système de Level Up mais selon les « commandes utilisées » augmentant ainsi la maîtrise des sortilèges et des armes associées, de même pour les PV et PB.
En outre, il y a aussi l’apprentissage de techniques sur le tas « arrivant par le biais du hasard » selon la compétence ou magie utilisée, des capacités qu’il faut ensuite maîtriser et bien sûr modifier -voire transmettre à d’autres protagonistes- à partir de la salle d’entraînement du château ou même d’un laboratoire. Et pour ce dernier, cela se passe par la gestion des infrastructures. De quoi là encore, faire l’acquisition définitive et complète d’une magie et pas juste, comme nous venons de le dire, uniquement pour le protagoniste l’ayant débloqué. Mais lors de la gestion des biens du Royaume, il faut faire attention à ses priorités et futures recettes, les achats ayant un certain coût. Alors plutôt priorité à une université ou à la fabrication d’équipement ? À vous de voir, d’autant que même si les choix sont assez limités, ce système simple d’accès est vite prenant.
Du pixel art à la 3D
Dernière partie à aborder dans cette critique : l’artistique, la technique et bien entendu l’aspect sonore. Comme nous l’avons dit en introduction de notre test, exit l’esthétique sous forme de pixel art apportant le charme rétrogaming, place à un Remake complètement réalisé en 3D à l’image du Remake de Trials of Mana.
Clairement, l’ensemble de l’œuvre a été vraiment soigné, en dehors de quelques petits couacs sur certaines textures plus lisses faisant légèrement tache ou encore d’un décalage de « FPS » sur des monstres éloignés, les différents lieux traversés sont variés comme il faut entre le quartier général, villes/villages, donjons et autres endroits extérieurs offrant par la même occasion de très jolis panoramas.
La bande sonore, efficace et aux tons épiques et rythmés, est aussi à la hauteur, et en plus des musiques originales on peut ici écouter à loisir une version réorchestrée pour l’occasion. Un plaisir qui là encore est en accord avec l’ambiance du titre. Précisons que les voix sont en anglais ou japonais, et les textes écrits à l’écran en français.
Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur