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Scars Above : Une bonne surprise !
Il ne faut rien sous-estimer

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
La science-fiction (ou Sci-Fi) est un domaine très répandu, aussi bien au cinéma qu’en littérature mais aussi en jeux vidéo. C’est notamment le cas de Scars Above, dernier jeu de Mad Head Games qui fut présenté il y a deux ans (2021) lors de l’événement Prime Matter. Prêt(e)s pour un voyage hostile en terre inconnue ?

Le soft est donc une réalisation de Mad Head Games. Ce studio serbe fondé en 2011, n’avait jusqu’à présent jamais conçu de TPS avec des éléments Souls-like. On leur doit plutôt des Puzzle-Game comme Rite of Passage – The Perfect Show, Adam Wolfe ou encore un ARPG : Pagan Online. Leur objectif : attraper cette étincelle magique permettant l’émerveillement, ceci afin qu’une idée puisse devenir un jeu.

Scars Above est pour le moment leur dernière production en date, en attendant la parution d’un jeu non annoncé en cours de développement (basé sur une célèbre franchise de films d’horreur). Pour Scars Above, le studio a bénéficié du support du label Prime Matter.

Dans l’espace, personne ne vous entendra crier…

L’aventure se déroule dans un univers SCI-FI où la race humaine s’était toujours demandé si elle était vraiment seule dans l’univers. Une question dont la réponse arriva vite puisqu’une structure alien surnommée « Métahédron » a été aperçue en orbite.

Plusieurs scientifiques du Scar (Sentient Contact Assessment and Response) partent donc dans l’espace à bord de l’Hermès (un vaisseau spatial), afin d’analyser cette structure via un scan. Arrivés à bonne distance de la structure, les quatre membres de l’équipage : Robinson (commandant de la mission), Mike (plus jeune diplômé du MIT), Tamara (diplôme d’ingénierie et meilleure amie de Kate), et Kate Ward (doctorats en ingénierie et biologie, mais elle a aussi réalisé des concours de tir) assistent à un phénomène des plus étranges, une sorte de secousse peut-être magnétique, de grande ampleur. Kate s’évanouit alors. Lorsqu’elle reprend ses esprits, la jeune femme se trouve sur une planète hostile, forcément inconnue pour elle, et surtout elle est seule. Pour l’heure Kate part à la recherche de l’Hermès et de ses compagnons, avant de rechercher un moyen de rentrer chez eux. Mais ce monde lui réserve de multiples surprises…

Sans être révolutionnaire dans l’histoire du SCI-Fi, Scars Above a pourtant su nous intriguer et nous intéresser jusqu’à son dénouement final. Il faut dire qu’il y a une certaine richesse apportant une plus-value, que ce soit par l’évolution globale de l’aventure, par la découverte « d’enregistrements » mais aussi des théories et résolutions données par Kate. Cette dernière n’hésitant pas à retranscrire les informations déduites de manière scientifique, et en langue française s’il vous plaît ! L’ensemble est donc suffisamment cohérent pour avoir envie de continuer, seul petit bémol, les transitions un peu trop abruptes entre cinématiques et phases de gameplay.

Un gameplay aux multiples mélanges

Scars Above est un titre au mélange SCI-Fi (la conception de l’univers, le jargon, les reconstitutions, armes,…), TPS-Aventure (phases exploration et visée) et aux éléments Souls-like. Oui, oui, du Souls-like avec une bonne dose de difficulté dès le mode de difficulté par défaut. On apprend donc de ses erreurs, et surtout la patience est mise à rude épreuve.

Dans ce contexte, on retrouve aussi pas mal de ficelles des jeux Souls (Dark Souls, Mortal Shell et consorts), avec en premier lieu des piliers remplaçant les feux de camp. Ceux-ci ayant la même utilisation : faire office de points de sauvegarde, de soin, recharge de munitions (batterie également), mais faisant aussi réapparaître les adversaires morts au combat.

En tant que scientifique, Kate Ward, notre protagoniste, n’est pas ce que l’on peut appeler une guerrière à proprement parler. La jeune femme se sert de ses connaissances pour découvrir les points faibles de ses opposants, possède une « arme blanche » (découpeur électrique), et récupère également des ressources lors de la progression, et ce tout en tentant de survivre.

Cette analyse scientifique profite d’ailleurs d’un système tout à fait intéressant et plus immersif : la soif de connaissance représentée à terme par deux arbres de compétences distincts. Afin de pouvoir glaner de l’XP, la collecte et la recherche sont indispensables. Une fois une jauge dédiée pleine, on obtient des points de compétences servant à apprendre de nouvelles subtilités parmi l’Ingénierie et la Xénobiologie. Il est ainsi possible de renforcer ses points de vie, de récolter plus de ressources, d’avoir une meilleure endurance, d’utiliser une astuce pour accéder à une recharge rapide, etc… Point bénéfique : les points alloués peuvent être redistribués quand bon nous semble.

Une analyse immersive

Si ce petit axe RPG est fort utile et profite d’une cohérence certaine avec les propos (et Kate), la jeune femme continue son analyse scientifique et ses déductions par des analyses pouvant donner lieu à des énigmes environnementales, et des reconstitutions d’événements bien conçus. De plus, cette réflexion permet aussi la création de nouvelles armes et gadgets en fonction de nos trouvailles sur cette planète étrange.

Même si le soft est globalement linéaire dans sa construction, il existe plusieurs types d’embranchements visant à dénicher des outils nécessaires (connaissances, objets offensifs, défensifs, ressources,…). D’ailleurs, il est même question d’utiliser VERA (un fusil spécial) de façon intelligente pour progresser, à l’instar de munitions glacées pouvant geler le sol et les liquides.

Du Souls, des altérations, Egals des combats plus réfléchis

Nous le disions, Kate est bien sûr capable de se défendre mais aussi de se battre. Par contre, la plupart de ses actions sont soumises à une jauge d’endurance (comme les Souls), il faut donc bien gérer les esquives, courses et l’« arme blanche » (découpeur électrique) contre des opposants, et surtout boss coriaces et tenaces.

Bien entendu, qui dit TPS dit aussi panoplie d’armes à feu, enfin pas tout à fait, disons plutôt « armes chimiques ». En effet, grâce à ces connaissances, Kate réussit à constituer « VERA », une arme chimique façon fusil disposant au fil de l’avancée, de quatre types de tirs/altérations comme du feu, du gel et de l’acide, chaque style de munitions étant limité et à ramasser sur la flore ambiante.

Grâce à ceci, les joutes, généralement en visée TPS, sont bien calibrées, on cherche la moindre faille pour occasionner des dégâts : du feu pour la brûlure ou encore tenter de les geler, faire quelques combos avec des objets offensifs, utiliser la batterie de la combinaison pour se servir de bouclier ou encore un leurre provisoire,… À savoir que l’axe environnemental joue aussi son rôle : un ennemi marchant dans l’eau, et donc mouillé, et plus sujet au gel par exemple.

À cela s’ajoute aussi une petite précision : si les débuts de l’aventure sont complexes compte tenu du peu de ressources de Kate, la dernière partie de l’aventure est nettement moins dangereuse. De même, on ne vous conseille pas de basculer vers la difficulté la plus basse, sous peine de ne plus avoir aucun challenge du tout.

Bonne ambiance

Concernant la palette générale, le soft peut se targuer d’avoir une bonne ambiance, notamment sur le plan de la direction artistique (D.A). Seule en proie à une planète hostile, on ressent bien ces moments en solitaire cherchant à nous déstabiliser dans cette insécurité palpable aux teintes « froides ». Un petit mot sur le bestiaire, même si certains opposants sortent du lot de par leur conception, on aurait aimé que leur nombre soit moins limité, il y avait de quoi faire parler une plus grande imagination.

Techniquement parlant, les choses ne sont pas identiques. Ce que l’on veut dire par là, c’est que le traitement sur les lieux n’est malheureusement pas le même, plusieurs endroits étant mieux mis en valeur par des éclairages et autres détails. Ce souci n’est heureusement pas présent dans l’ambiance sonore, profitant de bruitages bien exécutés, la plupart des thèmes musicaux se faisant discrets. Finissons en précisant que le soft est en version française intégrale.

Testé sur Xbox Series X

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Sans révolutionner les genres et les univers auxquels il appartient, et en gommant certains aspects, compte tenu de son statut, comme une technique inégale, ou une difficulté bien moindre (mode par défaut minimum) dès lors que l’on acquiert pas mal d’atouts, Scars Above est une expérience agréable à suivre, et ce du début à la fin. En conclusion, nous sommes face à de bonnes bases (univers, ambiance, scénario, déductions de Kate, mécaniques de connaissances,…) que nous aimerions voir évoluer et consolider dans de futures productions du studio.
ON A AIMÉ !
- Ambiance / Univers
- Scénario se laissant suivre agréablement
- Du challenge sur la première partie…
- Les mécaniques connaissances, apprentissages et terrain
- Combats de boss
ON A MOINS AIMÉ...
- Bestiaire un peu trop limité
- Technique, visuel, inégal
- …mais beaucoup moins de difficulté sur la deuxième
Scars Above : Une bonne surprise !
Scars Above
Editeur : Prime Matter
Développeur : Mad Head Games
Genre : Action-Adventure, TPS, SciFi
Support(s) : PC, PS4, PS5, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 28/02/2023

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