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Like A Dragon – Ishin ! : Faut-il s’amoura(ï)cher du Yakuza du XIXème siècle ?
Enfin sur notre sol !

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Alors que RGG Studio (surnom de Ryu Ga Gotoku Studio) s’attèle à Like a Dragon Gaiden - The Man Who Erased His Name pour une sortie prévue cette année, et Like A Dragon 8 pour l’année 2024, rappelons que la série Yakuza a subi un changement de nom en dehors du Japon, il est ainsi devenu pleinement « Like A Dragon ». Ce début 2023 a permis la découverte d’un opus jusqu’alors exclusif au japon : Yakuza Ishin!. Renommé Like A Dragon - Ishin dans notre contrée, ce volet nous emmène droit dans les terres nippones à l’époque du XIXème siècle. Après l’avoir parcouru de fond en comble pendant plusieurs dizaines d’heures, on peut vous dire que nous avons été conquis pour une énième fois, de par les multitudes qualités du titre, et ce même si l’ajout de légères options de confort aurait été un plus.

Nous sommes très friands de la franchise Yakuza, que ce soit avec Kiwami, Yakuza 0, Like A Dragon,… mais aussi avec les deux « spin-off » Judgment. Pour contenter tout le monde, il ne manquait plus que l’arrivée de la période « ère Edo ». Pour le moment, nous autres européens faisons donc connaissance de Like A Dragon – Ishin !, paru à la fois sur PS3 et PS4 en 2014 sur le sol nippon (sous le nom de Yakuza Ishin!).

Cette ressortie permet à la fois de profiter d’un axe Remaster/Remake sous un moteur différent (Unreal Engine 4) des habitudes de RGG Studio (voir plus bas), de découvrir cette version de l’histoire « Edo » mais aussi de parcourir cette aventure dans notre belle langue (sous-titres français), à l’instar de Like A Dragon et les deux Judgment.

Une histoire de vengeance et bien plus encore

Parlant d’histoire, il est temps de mettre en place le contexte du soft, le tout comme d’habitude, en évitant un maximum de spoils. L’univers de Like A Dragon Ishin se déroule dans les années 1860 durant la période du Bakumatsu, c’est-à-dire à la fin de l’ère Edo menant à l’ère Meiji. Cette époque où les samouraïs n’avaient plus le même sens de l’honneur ni la même signification, et où d’un autre côté des factions se préparèrent à une guerre civile. Période reconnue au Japon mais peu en France, il est question de suivre le point de vue de Ryoma Sakamoto.

Après un an d’entraînement à parfaire son maniement au sabre à Edo, ce dernier rentre dans sa ville natale : Tosa. L’occasion pour lui de revoir Toyo Yoshida, son père adoptif mais également mentor, ainsi que Hanpeita Takechi, son « frère ». Sous la houlette de leur père, les deux frères sont à la tête du Kinno-to, une organisation visant à renverser le régime tyrannique en cours, autrement dit : où les plus fortes classes sociales font la loi, et ceux en bas de l’échelle devant leur obéir sans broncher.

Malheureusement, un événement tragique survient : l’assassinat de Toyo Yoshida, et c’est Ryoma qui est accusé à tort d’avoir perpétré ce crime. L’homme part alors à la recherche du véritable assassin à Kyo en cachant son identité : Ryoma Sakamoto devient Hajime Saito. Une quête de vengeance qui aura bien plus de répercussions que Ryoma n’aurait pu s’imaginer…

Nous nous arrêtons volontairement ici afin de ne pas évoquer des éléments sensibles. En tout cas, que ce soit par son univers ou son scénario, Like A Dragon – Ishin ! est bien plus profond qu’il n’y paraît de prime abord, et surtout vraiment bien ficelé. Entre les rebondissements, complots et autres élans de trahisons, sans oublier des cinématiques retravaillées pour l’occasion, on ne peut qu’adhérer et être tenu en haleine durant toute l’épopée. De plus, afin de bien comprendre cette période de l’Histoire se basant sur des faits réels, un lexique avec de nombreux termes est accessible facilement, l’ensemble étant sous-titré (interface et textes inclus) en français pour davantage d’immersion et de compréhension de lecture.

Outre des passages narratifs annexes apportant plus d’humour par exemple, l’autre point à ne pas omettre concerne le ratio « fan-service » très présent. Pour simplifier, si nous avons affaire à des personnages historiques, RGG Studio leur a inculqué les têtes connues des autres Yakuza « modernes », des caméos on ne peut plus appréciables avec par exemple Ryoma Sakamoto (Kazuma Kiryu) ou encore Soji Okita (Goro Majima) pour ne citer qu’eux. En définitive, cet opus est pleinement plaisant sur le plan scénaristique.

Progression à la Yakuza : du contenu, des batailles, des styles, des mini-jeux, une nouvelle ambiance…

Comme pour les autres épisodes de la série Yakuza (devenue Like A Dragon), ce volet dispose de la même construction et progression générale, ce qui fera forcément écho auprès des habitué(e)s : des découpes en plusieurs chapitres mais aussi une belle quantité de contenu, que ce soit via des mini-jeux, des récits annexes, les arènes ou encore plus généralement l’équipement, des repas, des boutiques, la forge, des améliorations à acquérir, etc…

Que ce soit à Tosa ou à Kyo, Ryoma parcours différents quartiers assez vivants pour le coup, dans une ambiance tout à fait traditionnelle. Forcément, avec ce constat les mini-jeux disponibles sont plus adaptés à cette période nippone : coupe de bois à la sauce bûcheron, jeu de cartes et dés, karaoké, pêche, compétition de saké et bien d’autres choses. Sans toutes les citer ni spoiler outre mesure, nous avons aussi un axe secondaire type gestion. Grosso modo, pour aider un personnage particulier, Ryoma troque son habit de samouraï, car ici il est question d’aider au remboursement d’une dette, mais pas de n’importe quelle façon : il faut cultiver, cuisiner et vendre des denrées alimentaires.

Vous l’avez déjà deviné, si vous désirez terminer Ishin ! à 100%, vous en aurez clairement pour votre argent, d’autant plus que les activités susmentionnées ne sont pas les seules. Il en existe encore d’autres comme les « Vertus » pouvant à terme permettre diverses améliorations, certaines étant bien notables. Ou encore la possibilité pour Ryoma d’avoir en quelque sorte, une escouade sous ses ordres.

Ces derniers, non visibles en bataille (car représentés par des « cartes ») font en vérité office de bonus passifs vraiment intéressants. Un plus à ne pas omettre pour les affrontements. Tous ces éléments et événements se déroulent en ville/village, alors forcément les allers-retours entre les quartiers sont nombreux, et ne nous sommes pas à l’abri d’attaques de bandits, et donc de combats.

Comme Kiryu, Ryoma a de sacrés atouts dans sa manche pour se battre, et bien qu’il possède une formation plus développée au maniement du sabre, ce n’est pas le seul domaine pour lequel il est doué. On dénombre ainsi quatre styles différents : le « Bretteur » permettant de frapper avec une lame, le « Tireur » faisant logiquement parler la poudre avec un pistolet, tandis que le style « Bagarreur » est plus à même de faire parler les poings. Enfin le « Danseur Endiablé » correspond à une alliance entre sabre et pistolet. On alterne ici toutes ces variantes de combat à la volée avec panache et style.

Même s’il nous manque un véritable lock-on pour un confort totalement optimal (les frappes arrivant de dos ne pouvant logiquement pas être contrées), ces affrontements sont très plaisants à effectuer selon la stratégie que l’on met en place. Il reste possible de garder le même style ou d’avoir des préférences, mais dans les hautes difficultés, effectuer des changements et réaliser des gardes/contres permet parfois de rester en vie. En outre, chacune de ces quatre méthodes de combat bénéficie d’un « arbre de compétences » dédié, augmentant le panel de frappes disponibles et pas seulement. Même un brin « light », on a donc de quoi personnaliser Ryoma un minimum pour varier les approches. On pourrait encore détailler beaucoup de choses dans cette partie gameplay, mais cela reviendrait à retirer davantage de surprises, ce qui n’est pas notre souhait.

Du Dragon Engine à l’Unreal Engine 4

Passons donc à la dernière partie. Comme traditionnellement, la dernière partie de cette critique est donc consacrée à la technique globale, aux visuels et à l’axe sonore. Premier constat, pour la refonte de cet épisode datant initialement de 2014, l’équipe de RGG Studio a délaissé l’habituel Dragon Engine pour le troquer contre l’Unreal Engine 4.

Si le résultat global est inférieur à ce que l’on a connu via les Yakuza du Japon moderne et les AAA d’aujourd’hui, les cinématiques tirent bien leur épingle du jeu avec un travail de vraie grande qualité. Hors cinématiques, le soft nous emmène donc vers l’époque de la transition ère Edo / Meiji, et non plus vers cette modernité urbaine des autres Yakuza. Cette atmosphère et cet univers fonctionnent parfaitement ensemble, le village de Tosa et la ville de Kyo profitent par exemple de beaux éclairages, de traditions,… en somme des cités agréables à parcourir. Alors oui, même si l’on trouve parfois des textures moyennes, de la rigidité dans certaines expressions/modélisations, voire des personnages à la représentation moins flatteuse, on apprécie cette nouvelle proposition et l’amélioration effectuée par rapport à 2014.

Concernant l’environnement sonore, pour Like A Dragon – Ishin ! pas de suspens, c’est du tout bon ! C’est d’ailleurs également le cas pour les doublages japonais. Enfin, reprécisons que le soft possède des textes entièrement écrits en français, idéal pour suivre l’aventure dans les meilleures conditions. Pour rappel, les traductions dans notre belle langue de Molière ont été opérées à partir de Like A Dragon (l’opus JRPG), mais aussi pour les deux volets Judgment.

Testé sur Xbox Series X

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

S’il est possible de lui reprocher une construction très similaire aux autres volets de la licence, ou de regretter le manque d’ajout d’un véritable lock-on durant les affrontements, on a eu un réel plaisir à découvrir Like A Dragon - Ishin ! dans ces conditions, et ce pour la toute première fois sur notre sol. Non seulement il bénéficie de sous-titres français, mais en plus il offre des dizaines et des dizaines d’heures de contenu, et une narration très prenante.
ON A AIMÉ !
- Scénario !
- OST
- Univers
- Beaucoup de contenu
- Les quatre styles de combats
- Reprise des visages connus
- Doublage
- Sous-titres français
ON A MOINS AIMÉ...
- Techniquement parfois inégal
- Un véritable lock-on aurait été un plus
Like A Dragon – Ishin ! : Faut-il s’amoura(ï)cher du Yakuza du XIXème siècle ?
Like A Dragon - Ishin !
Editeur : Sega
Développeur : Ryu Ga Gotoku Studio
Genre : Action, Beat’em All
Support(s) : PC, PS4, PS5, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 21/02/2023

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