En 11 ans de vie (de 1988 à 1999 pour la fin de production), la console 16bits de Sega nous a délivré d’excellents titres, certains étant même devenu cultes auprès de nombreux fans, ces jeux ont même droit à des remakes non-officiels (des fan-mades). Ne tournons pas autour de pot, ces compilations sont plutôt destinées aux nostalgiques de la belle époque, soit pour eux-mêmes ou soit pour le faire découvrir à leurs progénitures, et bien sûr à toutes celles et ceux qui veulent enrichir leurs connaissances vidéoludiques.
Une interface de gamers
Après l’introduction, on se retrouve sur l’interface du titre qui représente une chambre d’adolescents typique des années 90 avec posters de jeux en tout genre, ludothèque rangée sur l’étagère par ordre alphabétique, et la console Megadrive fièrement exposé sous la télé à tube cathodique. L’ensemble fait assez crédible, même si pour pousser le réalisme et avoir plus de confort (pour les non-connaisseurs), il est dommage que d3t n’ait pas inclus les jaquettes d’origines recto/verso détaillant les informations essentielles : genre, nombre de joueurs,… Avec une cinquantaine de titres jouables, il est facile, pour quelqu’un qui n’a pas connu la console (de très jeunes joueurs), de s’y perdre sans ces différentes données.
Des classiques, des cultes, … et des moins connus
La ludothèque se compose d’une cinquantaine de jeux, enfin 53 pour être plus précis. Du côté de la plate-forme, on a un très bon jeu, Ristar, une étoile qui progresse et se bat avec ses bras « extensibles », les indémodables jeux Sonic avec les épisodes Sonic the Hedgehog, Sonic the Hedgehog 2 (en 2D), Sonic 3D Blast (3D isométrique), et Sonic Spinball (alliant plate-forme et flipper). Nous sommes un peu étonnés de ne pas retrouver Sonic 3 et Sonic & Knuckles, alors que ces mêmes titres étant disponibles dans la précédente compil’.
Cette compilation renferme aussi les trilogies incontournables des Beat’em All Golden Axe et Streets of Rage, où on prend toujours autant de plaisir à tout nettoyer avec un coup de hache ou de bâton. Pour de l’action pure et dure avec une dose de réflexion dans le choix des armes (à combiner) Gunstar Heroes est le choix idéal, il surpasse tous les jeux d’action présents ici et même Alien Soldier (très similaire dans le choix de l’armement).
Comix Zone est également un jeu original puisque ce Beat’em All se déroule uniquement dans les pages d’un Comics. Pour rester dans les très bons titres, parlons peu, parlons RPG avec la présence de trois épisodes de Phantasy Star (Phantasy Star II, Phantasy Star III – Generations of Doom et Phantasy Star IV – The End of the Millennium) et les Tacticals Shining Force (Shining in the Darkness, Shining Force et Shining Force II).
On peut citer également des jeux d’aventure qui valent le coup d’oeil comme Wonder Boy in Monster World, Light Crusader, et on n’oublie pas les must-have de cette catégorie avec Landstalker et La Légende de Thor (Beyond Oasis), tous deux disponibles dans leur version française d’origine (en 50hz mais bon ça fait toujours plaisir).
On complète ce listing avec la liste des titres restants (certains étant disponibles dans leur version PAL et JAP) mêlant Puzzle Tetris-like, Action, Shmup, Plate-Forme,… :
Alex Kidd in the Enchanted Castle, Alien Soldier, Alien Storm, Altered Beast, Bio-Hazard Battle, Bonanza Bros., Columns, Columns III – Revenge of Columns, Crack Down, Decap Attack, Dr. Robotnik’s Mean Bean Machine, Dynamite Headdy, ESWAT – City Under Siege, Fatal Labyrinth, Flicky, Gain Ground, Galaxy Force II, Kid Chameleon, Shadow Dancer: The Secret of Shinobi, Shinobi III – Return of the Ninja Master, Space Harrier II, Super Thunder Blade, Sword of Vermilion, The Revenge of Shinobi, ToeJam & Earl, ToeJam & Earl in Panic on Funkotron, Vectorman, Vectorman 2, Virtua Fighter 2 et Wonder Boy III – Monster Lair.
Ca pixellise
Vous vous en doutez, on est face à une compilation de plusieurs genres de jeux, il est donc assez difficile de parler prise en main étant donné que chaque jeu à son propre gameplay. Ce que l’on peut dire en revanche concerne la configuration des touches qui ne propose que deux choix différents, ce qui fait peu. Si ces options ne vous conviennent pas, il reste toujours la possibilité de paramétrer votre manette manuellement en passant par le dashboard de la console.
Par contre au niveau de la difficulté, là on ne peut pas vous aider, les jeux sont aussi durs qu’à la grande époque, bon il y a tout de même une parade pour essayer d’atténuer cette difficulté avec la possibilité de sauvegarder à tout moment (en mode TV), ou tenez-vous bien : en rembobinant votre partie en cours façon cassette VHS, un système qui séduira les casual gamers et les jeunes joueurs, mais certainement pas les hardcores gamers qui y verront de la triche. En plus, on peut utiliser une fonction « accélérer » si l’on veut « zapper » des dialogues déjà vus par exemple, et on peut même, petite nouveauté, jouer en ligne avec certains titres, en sachant qu’à l’ère Megadrive c’est le solo et le coop local qui étaient de mise, du coup, difficile de trouver des joueurs voulant lancer une partie…
Côté technique nous ne sommes pas face à un remaster, mais face à un portage d’émulateur, on a donc les sprites des jeux d’il y a 20 ans. Quelques filtres sont disponibles pour essayer d’atténuer l’effet pixel, mais mise à part un ou deux filtres qui rendent l’expérience « un peu mieux », les autres ont un rendu baveux et flou. Les titres restent également en affichage 4:3 avec une bande noire de chaque côté, il y a bien un filtre pour étirer l’image, mais cela rend logiquement l’image difforme. Côté son, même constat, on reprend les musiques d’époque avec parfois quelques petits désagréments (des « crachats »).
Testé sur Xbox One X