Alors que Trails Into Reverie (Hajimari no Kiseki) sera enfin disponible sur notre territoire le 7 juillet 2023, constituant une suite/conclusion aux arcs Crossbell, Erebonia et des informations sur le groupe « C », sans oublier la venue cette année du « spin-off » The Legend of Nayuta – Boundless Trails (d’ailleurs ce volet aura un liant avec le reste de la franchise), Trails to Azure débarque enfin sous nos latitudes, et ce après onze ans d’attente.

Eh oui cet opus datant de l’ère PSP était resté cantonné au Japon depuis 2011, son année de sortie sur la Playstation Portable ! Par contre, comme son aîné Trails From Zero, ce portage/Remaster de Trails to Azure n’a pas le même traitement graphique/technique selon la version (PS4 ou Switch, voir plus bas) mais bénéficie de la traduction anglaise de l’équipe Geofront.

Une narration excellente !

En tant que séquelle se déroulant de manière très proche à Trails From Zero, un mois d’intervale in-game tout au plus, commencer directement par ce volet est très déconseillé d’autant que les affinités acquises dans Zero et la sauvegarde de celui-ci engendrent plusieurs ajouts etchangements scénaristiques, à l’instar d’une rencontre faite ou inversement. De même, il y a bien un résumé textuel avec des fiches de personnages ou encore quelques flashbacks en jeu, mais cela n’a évidemment pas le même impact que si l’on a déjà vécu l’aventure au sein du groupe de la SSS (Special Support Section).

Sans spoiler, disons juste qu’après certains faits, les membres de la SSS continuent de traquer les mécréants, mais que la ville de Crossbell subit également des changements politiques. Les membres de la brigade SSS dont Lloyd Bannings, reprennent aussi leurs activités premières tout en continuant les enquêtes, c’est-à-dire aider la population. Bien évidemment, cela n’est qu’une infime partie de ce qu’il va se passer…

Sans en dire plus tout en étant volontairement évasif, cette suite va directement à l’essentiel en nous plongeant plus rapidement dans l’action dès les débuts. Il n’empêche que la construction scénaristique de Trails to Azure est excellente, c’est simple, l’attente ne fut pas veine, on découvre non seulement de nouveaux personnages mais on retrouve aussi certaines têtes vues par la suite dans les opus Cold Steel ou avec les épisodes Trails in the Sky.

L’ensemble étant porté par des retournements de situations, des rebondissements, des mises en lumière de protagonistes ;en somme une très bonne écriture montant crescendo comme on l’attendait ! Il ne manque maintenant plus que l’arrivée de Trails Into Reverie pour percer les derniers mystères et découvrir la toute fin de l’arc Crossbell.

Une base similaire et efficace

Concernant son gameplay, en tant que suite Trails to Azure reprend les grandes bases efficaces de son aîné (découpe en chapitres et en jours) en y incluant toutefois quelques touches supplémentaires bienvenues. On évolue donc dans la ville de Crossbell et les différents alentours -quartiers inclus- afin d’acheter des équipements de protection, de l’armement, des consommables ou encore échanger les fameux Sepith (des cristaux) contre de l’argent, sans oublier l’accès à des quêtes annexes, ces dernières étant toujours limitées dans le temps et intégrées de sorte à approfondir l’univers, et pas juste faire office de missions annexes Fedex.

En outre, dans cet épisode en plus de l’exploration de donjons, il est aussi possible, encore une fois dirons-nous, de pêcher, de confectionner des plats et de jouer à plusieurs mini-jeux comme Pom! Pom! Party!, du poker, etc… Une approche sensiblement similaire afin de véritablement mettre l’histoire en avant, ce qui n’est pas déplaisant pour autant, bien au contraire. On vous dira juste qu’un moyen de locomotion utile est disponible pour rendre les voyages encore plus faciles.

En plus de ce véhicule très pratique, cet opus Trails to Azure octroie un changement dans le système de slots de « l’Enigma », qui pour rappel fait office de version antérieure des Arcus des Cold Steel. Nous vous proposons donc une base récapitulative juste en dessous de cet attrait de combinaisons de magies stratégiques.

Les Enigma, un système d’amélioration efficace aux multiples combinaisons
Le fonctionnement des Enigma n’est d’ailleurs pas très différent des Arcus, même s’il ne possédait pas de « Master Quartz ». On le rappelle, cette version de l’Enigma étant antérieure -et le soft originellement disponible avant les Cold Steel-, l’ensemble est forcément moins difficile à saisir, mais il en reste très efficace.
Pour faire simple, les différents Quartz (orbes de magies) peuvent s’insérer dans plusieurs slots débloqués et ainsi octroyer des effets/sorts magiques, en plus de modifier les statistiques du groupe. Mais là où cela devient intéressant, comme toujours avec la série, c’est sur la partie des associations et combinaisons, effectivement chaque Enigma se trouve être différent des autres.
Par exemple, si les slots peuvent accueillir tous types de quartz (orbes), certains sont limités à des types élémentaires prédéfinis, à l’instar du feu par exemple. Mais en plus de cela, plus on s’équipe d’un même type de magie élémentaire sur une ligne prédéfinie (les Enigma en comptent deux), plus les effets se renforcent !

Comme vous avez pu le lire, dans notre extrait nous avons effectué un changement très notable : « l’Enigma » ne possédait pas de Master Quartz auparavant dans Zero, et c’est là l’une des grandes modifications de cet opus Trails To Azure. Effectivement, c’est en passant à l’Enigma II que les développeurs de Falcom ont introduit l’excellent système d’Arcus des Cold Steel : les Master Quartz. Grosso modo, ces quartz majeurs insérables ont une affinité élémentaire différente permettant ainsi directement l’accès à certaines magies offensives et curatives, tout en possédant des atouts propres à chacun d’eux, autrement dit des bonus pour les statistiques de nos protagonistes. Et comme pour ToCS (1) par exemple, ces Master Quartz évoluent en gagnant de l’expérience, apportant donc encore plus de possibilités par la suite, mais aussi plus de puissance. Un système n’étant absolument pas à négliger, surtout pour les difficultés supérieures, les combats étant d’ores et déjà plus délicats !

Des affrontements techniques et stratégiques

Eh oui, les batailles de Trails to Azure ne font pas débuter les personnages au Level 1, ils ont bien évolué entre les deux épisodes. Ainsi, chaque personnage dispose déjà de sa palette de techniques de base qui fait franchement mal, tout en étant très utile : soin, augmentation de force, etc…

Lors de ces combats tactiques au tour par tour, on retrouve l’essentiel là aussi des divers éléments déjà côtoyés : le déplacement, très important afin d’éviter des magies/attaques…, la frappe simple octroyant des CPs, ces derniers servant à l’utilisation de compétences justement, la fuite, l’utilisation de consommables ou encore les Arts pour pouvoir se servir de magies. N’oublions pas non plus les S-Craft (frappe dévastatrice nécessitant au minimum 100CP, voire le double), l’exploitation de faiblesses adverses, ou les bonus visibles (PVs, etc…) sur la jauge de tours à ne surtout pas négliger comme nous le disions sur la critique de Trails From Zero.

En vous laissant également des surprises, comme le retour des crafts en combos, ce volet Azure instaure un système de Burst, mécanique que l’on a vue et verra plus tard via les Cold Steel avec des points dédiés. Ici, l’élément Burst, disponible à des moments précis, est lié à une jauge classique. Une fois pleine, l’activation du Burst permet l’accès à plusieurs atouts : des magies utilisables instantanément sans attente d’invocation du sortilège associé, des tours alliés arrivant plus rapidement ou encore, sans tous les citer, le soin d’altération d’états. Un ajout fort appréciable pour ces batailles encore plus dynamiques, soit dit en passant.

On vous l’a dit, si l’ensemble du gameplay apporte quelques touches supplémentaires, l’aventure reste toujours aussi stratégique (pour les combats), captivante et prenante scénaristiquement, nous faisant réaliser le maximum d’annexes possibles sans en rater une seule pour apprendre le plus de choses possibles sur le Lore de cette série déjà richissime, il nous tarde de découvrir Trails Into Reverie !

L’ambiance fait mouche

Comme Trails From Zero, Azure possède donc des différences selon le choix de la console, ce qui avait fait, pour se répéter, une certaine polémique. En gros, les détenteur(trice)s d’une version Switch ont accès à la refonte opérée sur PC par le moddeur Durante, tandis que la plateforme PS4 se base sur la version « Kai », c’est-à-dire le portage/remaster PSP d’origine.

De cette manière, on découvre quelques nouveaux lieux, mais aussi des anciens ayant des modifications, l’ensemble profitant encore du charme des sprites HD et d’un rendu « rétro » très propre. Le tout encore une fois avec une très bonne stabilité et un brin d’aliasing. À côté de cela, les artworks/dessins, galerie et autres visuels de magies restent agréables, ce qui était logique étant très proche de son prédécesseur sur l’axe technique/visuel. Bien entendu, concernant l’exploration et les affrontements, le système d’accélération de la vitesse est aussi présent, comme sur Trails From Zero.

D’un point de vue sonore, difficile de faire la fine bouche tant les morceaux sont sublimes, tout y est pour passer un excellent moment et une très bonne immersion. Cerise sur le gâteau, on retrouve aussi des musiques déjà entendues auparavant sur Zero ! Sinon, outre les voix japonaises, les textes sont dans la langue de Shakespeare, ceux-ci provenant une nouvelle fois de la traduction de l’équipe de passionnés de Geofront.

Testé sur PS5 via la rétrocompatibilité PS4