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Yurukill – The Calumniation Games : Une aventure surprenante !
Tuer n’est pas jouer / Test garanti au maximum sans spoils

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
En matière de jeux vidéo, on vous le dit régulièrement, l’éditeur NIS America a le don de nous faire découvrir des softs singuliers au cocktail parfois détonnant. Aujourd’hui, on vous propose de plonger (au maximum sans spoils), dans Yurukill - The Calumniation Games, le dernier-né des développeurs d’Izanagi Games, un soft imaginé par un auteur de manga à succès, aux multiples genres : Visual Novel, Enquête/Escape Game et Shmup.

Qui est ce mangaka ? Nous allons y répondre mais un peu plus tard, tout d’abord intéressons-nous aux développeurs japonais d’Izanagi Games. Ces derniers sont principalement connus pour la création de softs narratifs plus ou moins farfelus, macabres et bien ficelés. Si vous nous suivez, vous avez d’ailleurs pu voir nos investigations dans World End’s Club, ou découvert le FMV (Full Motion Vidéo) de Death Come True, un thriller dans lequel le protagoniste, amnésique, est accusé d’être un tueur en série.

Un scénario captivant

Pour Yurukill, nous sommes en présence d’une aventure extrêmement bien ficelée, écrite par Hikaru Muno et imaginée par Homuro Kawatomo, l’auteur, entre autres, du manga Gambling School en personne. Afin d’éviter le maximum de spoils possible, nous resterons volontairement vagues sur divers éléments.

Dans cette histoire aux multiples intrigues, cinq équipes complètement insolites de deux personnes ont été formées. Chacune d’elles étant répartie avec un(e) Prisonnier(ère) auteur d’un crime, et clamant son innocence, et un(e) exécuteur(trice), autrement dit un(e) civil(e).

Envoyés sur Yurukill Land, un parc d’attractions pas comme les autres, ils doivent participer à un « jeu de la mort », en sachant que les exécuteur(trice)s ont directement ce même droit de mort sur les prisonniers. Accompagné d’une hôtesse (Binko) haute en couleur, le duo survivant, vainqueur de ces jeux, pourra à la fois être disculpé (pour le prisonnier) et réaliser un vœu (pour l’exécuteur-trice).

Vous l’aurez deviné à la lecture de ce thème, Yurukill est un titre à la narration mature. En intégrant de multiples intrigues et une grande affaire centrale, on reste scotché et immergé pour connaître le dénouement final. Si cela fonctionne aussi bien, c’est grâce à une écriture rondement menée mais aussi à des personnages développés devenant attachants de par leur personnalité ainsi que leur excellent doublage japonais. Mention spéciale d’ailleurs à l’interprétation tout simplement irréprochable et complètement habitée de Yu Kobayashi pour le personnage de Binko, avec ses jeux de mots, ses sarcasmes et son humour. Sans spoiler, l’alliance de ces thèmes graves, de doutes mais aussi la dose humoristique ainsi que les rebondissements et la profondeur scénaristique, arrive très facilement à nous captiver. Ceci d’autant que le titre bénéficie d’une traduction française (sous-titres) de qualité, malgré la présence de légères coquilles.

Un mélange des genres atypique : VN, Enquête, Enigmes

Comme vous pourrez le découvrir rapidement, si cette narration est certes l’élément central avec des dialogues de type Visual Novel, Yurukill propose aussi plusieurs phases de gameplay distinctes avec un bon équilibre, celles-ci étant réparties sur plusieurs chapitres.

En premier lieu, en emmenant chaque duo dans une attraction différente, le soft met en place une sorte d’Escape Game à la sauce « Point’n Click ». Ainsi dans chacune des pièces présentes, et bien détaillées au passage, il faut scruter les divers éléments interactifs, dénicher des indices puis résoudre des énigmes afin de progresser dans l’aventure.

Sans en dévoiler le type de contenu ni les solutions, ces puzzles s’avèrent variés, s’appuyant sur la logique, la réflexion, l’observation ou encore le calcul. Certains sont assez simples à résoudre, d’autres par contre requièrent plus d’esprit de déduction. Rassurez-vous, si vous butez sur l’un d’entre eux, vous pouvez utiliser des indices sans pénalités pour vous aiguiller sur la voie à suivre. Aussi, parfois, ne cherchez pas une réponse farfelue et tarabiscotée en réfléchissant trop, en comparaison à d’autres énigmes, le plus simple est parfois la meilleure solution.

Deuxième phase, une séquence Maji-Kill, autrement dit un interrogatoire « musclé ». Grosso modo, les exécuteur(trice)s cherchent à déjouer le vrai du faux dans l’accusation / innocence proclamée des prisonniers avec une certaine colère. Pour cela, il suffit de répondre correctement à leurs interrogations avec des réponses prédéfinies ; une seule mauvaise réponse, et c’est l’exécution assurée.

Mais aussi du Shmup rythmé

La troisième et dernière partie du titre se compose d’un mélange qui alterne de manière rafraîchissante, Enquête / Quiz et phases de Shmup justifiées par le scénario. Dans un premier temps, juste avant la partie Shmup, il faut répondre à plusieurs questions de Binko, ceci permet de voir si l’on a bien suivi les événements -quitte à une répétition là encore justifiée par le scénario-, mais aussi à définir le nombre de vies de base de notre « vaisseau » en début de parcours.

À savoir que plus la difficulté est élevée, moins le nombre de vies est important, et plus le nombre de bullets à l’écran est démultiplié. Bien entendu, vous l’aurez compris, l’expérience de jeu diffère en fonction de la difficulté choisie et du personnage contrôlé (et donc les spécificités uniques de son vaisseau). Un petit plus qui permet d’ouvrir la porte à un plus large public, mais aussi d’apporter une certaine variété par les features associées à chaque pilote.

Ces différentes phases de Shmup à l’orientation verticale ou scrolling vertical ont été réalisées par G.Rev, auteur notamment de Border Down (Dreamcast et Arcade), la saga Senko no Ronde (Xbox 360 et Arcade) ou encore Under Defeat (Dreamcast et Arcade). Sans aller jusqu’aux nouveautés instaurées par Ikaruga par exemple, même s’ils ont coopéré avec le studio de développement Treasure, ces phases sont tout de même plaisantes à jouer : on peut utiliser des tirs normaux, un tir de base plus alternatif, les deux pouvant se décupler à l’aide de Power-Up faisant office de modules de soutien. Il y a également deux tirs spéciaux régis par une jauge d’Outburst, cette dernière étant alimentée par des espèces de cristaux.

Évidemment, le but est d’éviter un maximum de bullets, si vous perdez une vie, vos modules de soutien sont perdus mais restent visibles à l’écran, il faut donc de nouveau les récupérer pour s’en servir. De plus selon la difficulté choisie, après un impact la jauge Outburst se vide complètement pour vous protéger avec une bombe aux explosions multiples. À la fin d’un niveau, place à un boss aux plusieurs phases et une alternance de nouvelles séances de questions / réponses. Certain(e)s pourront peut-être y trouver une cassure de rythme, mais ce ne fut pas notre cas. Pour finir cette partie gameplay, précisons que si vous êtes adeptes des Shmup, chaque niveau débloqué peut être rejoué (sans quiz) afin d’augmenter son score, voire le comparer avec les autres joueur(euse)s en ligne.

Visuels en plans fixes soignés et en « 3D » aux multiples effets

Pour sa palette artistique, Yurukill s’appuie sur deux univers : des plans fixes pour les parties d’enquête / Visual Novel, et une modélisation « 3D » pour les phases de Shoot’em Up. Commençons par la partie VN, le chara-design (vu via des artworks et des dessins animés) est vraiment très bien réalisé, tout comme les décors. D’ailleurs plutôt que de voir les personnages statiques, ils profitent de plusieurs animations, notamment faciales, afin de retranscrire leurs émotions. Émotions d’ailleurs mises en valeur par des bulles de dialogues profitant d’effets façon « guirlandes » aux multiples couleurs pour insuffler un plus à l’intonation audible.

Pour la partie dite 3D des phases de Shmup, elle profite du savoir-faire de l’équipe de G.Rev. On retrouve un ensemble assez traditionnel avec un défilement vertical sans accroche, des décors variés et de multiples explosions en tous genres. Rassurez-vous, l’action reste lisible en toute circonstance.

Terminons par la partie sonore. Inutile de se répéter, les doublages japonais sont vraiment excellents, au passage quelques apparitions de doublages anglais sont aussi de la partie (essentiellement en Shmup). Musicalement, si les doublages sont très bons, l’OST du titre l’est tout autant. Elle oscille entre des thèmes japonais traditionnels, des moments inquiétants, du rock, du rythme ou même des morceaux plus calmes. La compositrice Yuko Komiyama, connue pour Mega Man X, Monster Hunter – World, l’extension Iceborne de ce dernier, ou encore des arrangements pour Kingdom Hearts III, fait donc du très bon travail pour ce Yurukill – The Calumniation Games.

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Yurukill - The Calumniation Games est une œuvre que l’on n’attendait pas, un mélange des genres atypique fonctionnant très bien pour peu que l’on soit adepte à la fois de Shmup rythmé, de dialogues VN (Visual Novel) et d’énigmes accessibles. Outre ses mécaniques de jeu et ses personnages développés, le scénario captivant, traduit en français, aux multiples intrigues et rebondissements, est doublé de la plus belle des manières par un casting appliqué et très impliqué. En somme, si l’un ou l’autre des genres ne vous rebute pas, vous découvrirez un soft vraiment plaisant et très accrocheur.
ON A AIMÉ !
- L’OST
- Les doublages
- Le scénario captivant
- Personnages développés
- Escape Game/Enquête
- Phases Shmups travaillées
- En français
ON A MOINS AIMÉ...
- Game Over très, très peu punitif
- Quelques coquilles dans le texte
- Certain(e)s pourront y trouver des répétitions ou cassures de rythme
Yurukill – The Calumniation Games : Une aventure surprenante !
Yurukill - The Calumniation Games
Editeur : NIS America
Développeur : Izanagi Games
Genre : Aventure, Shoot‘em up (Shmup), Escape Game, Visual Novel
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 08/07/2022

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