La série King of Fighters de SNK fait maintenant partie du paysage vidéoludique depuis plus d’une décennie. A ses débuts, elle a d’ailleurs été présentée comme étant l’un des concurrents de la légendaire série Street Fighter de Capcom. Malheureusement, depuis quelques années maintenant, les King of Fighters semblent avoir perdu de leur superbe.

Le dernier né de la franchise, intitulé The King of Fighters XII, était annoncé comme l’épisode supposé relancer la série en redorant son blason un peu terni par quatre ans sans actualité. Cette thèse provient principalement de la refonte des animations des personnages et des sprites qui accompagnent cette nouvelle mouture, première véritable mise à jour graphique de la série depuis un long moment.

Malheureusement, The King of Fighters XII est une grande déception, plus grande encore peut-être pour les fans de la série qui attendaient là quelque chose de mieux. Ce jeu de combat en 2D proposant des affrontements à trois contre trois possède certes un gameplay assez solide bien qu’épuré, mais autour de ça, tous les éléments du jeu semblent soit bâclés, soit mal conçus. Il est d’ailleurs vraiment dommage de voir qu’un titre comme The King of Fighters XII n’a pas bénéficié d’un développement plus poussé. Par exemple, à l’instar des précédents épisodes, le dernier né de la série offre aux joueurs un casting de personnages rempli de classiques de SNK comme Terry Bogard, Robert Garcia ou encore Kim Kaphwan, malheureusement, leur nombre est particulièrement limité par rapport aux précédents volets (seulement 22 personnages et quelques absents de marque).

Côté gameplay, même si The King of Fighters XII peut-être joué en un contre un, l’accent est tout de suite mis sur les affrontements en trois contre trois. Ce qui pourrait être vraiment intéressant si le titre d’Ignition Entertainment n’était pas aussi restrictif. En effet, il n’est ici pas possible de changer de combattant au milieu du combat, les membres de l’équipe se succédant dans l’arène une fois que l’un d’entre eux a été éliminé par l’équipe adverse. Il s’agit certes d’un retour aux sources des jeux de baston, mais si cela peut plaire aux nostalgiques de l’époque ou des débuts de la série, il n’est pas sûr qu’il s’agisse véritablement de la meilleure méthode pour conquérir un nouveau public.

Chacun des 22 personnages disponibles possède quatre coups de base (coup de poing faible et fort, coup de pied faible et fort) qui devront être combinés pour réaliser l’ensemble des attaques et autres coups spéciaux du jeu. Un appui simultané sur les coups de pied et de poing faibles permettra au joueur de réaliser une esquive (habituellement une roulade), alors qu’un appui de concert sur les deux coups de poing permet de réaliser une choppe. Lorsqu’ils sont utilisés simultanément, les deux coups puissants autorisent quant à eux la réalisation d’un brise garde qui peut éventuellement assommer l’adversaire, offrant ainsi une ouverture pour placer une autre technique dévastatrice.

Bien entendu, les différents personnages du jeu possèdent également des coups spéciaux, qui devraient être familiers à tous les habitués de la série. Un nouveau système de jeu intitulé Critical Counter System a également été introduit afin de rendre les choses un peu plus intéressantes. Ce système se base sur l’utilisation d’une jauge, qui une fois remplie permet, après la réalisation d’une contre-attaque (flèche arrière et coup de pied ou de coup de poing fort) de se retrouver dans une position autorisant l’enchainement de combos et d’attaques qui ne pourraient l’être en temps normal. Ce système permet d’équilibrer un peu les débats en donnant un avantage au joueur en difficulté, et fonctionne globalement plutôt bien.

De manière générale, le gameplay de The King of Fighters XII est solide et efficace, même s’il est épuré par rapport aux précédents épisodes. Comme mentionné plus haut, le véritable atout de ce titre réside dans l’animation des personnages qui se révèle de très bonne qualité, malheureusement les pixels viennent tout gâcher. Le contraste entre les décors et les personnages accentue encore le problème, qui rappellera les origines lointaines du titre en cette ère de haute définition. D’autant que le titre ne dispose que de 6 stages différents (plus variation jour/nuit) et d’une bande-son très vite répétitive. Pas de quoi impressionner au niveau technique donc.

Côté contenu, le titre d’Ignition Entertainment est également très pauvre. Pas de Survival, pas de Time Attack, pas de défis, pas de mode histoire, pas de bonus à débloquer ou presque, seulement un mode multi malheureusement bâclé lui aussi. En effet, à cause de lags à répétition, il est tout bonnement impossible de jouer, à la fois sur les versions PS3 et XBox 360. Quand on sait que l’I.A des personnages est assez limitée, les joueurs comprendront alors vite que l’intérêt du titre le sera tout autant, tant qu’un patch correctif ne sera pas réalisé par SNK Playmore. Au final, The King of Fighters XII ne s’adresse donc vraiment qu’aux purs inconditionnels de la série. Pour les autres, mieux vaut se tourner vers Street Fighter IV ou attendre l’arrivée de BlazBlue en Europe.

Initialement publié le 25.09.09