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Crystar : Rien qu’une larme dans tes yeux
Prêt(e) à tout pour sauver votre famille ?

NOTE DE MaXoE
6
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Après son détour sur PS4 et PC en 2019, Crystar nous revient aujourd’hui sur Nintendo Switch. Comme nous en avons l’habitude maintenant, après ce laps de temps d’attente, cette version ne vient pas les mains vides mais s’accompagne d’une panoplie de DLCs. Si vous êtes passés à côté, voyons voir ce que vaut la triste histoire des sœurs Hatada.

Crystar est le fruit des développeurs Gemdrops. Si vous ne les connaissez pas, sachez que cette équipe japonaise offre parfois un rôle de soutien à d’autres studios. Ils sont par exemple intervenu sur Sakuna – Of Rice and Ruin, World’s End Club, Oninaki,… mais ce n’est pas tout puisqu’ils ont aussi réalisé des jeux comme Cogen – Sword of Rewind ou encore le jeu nous intéressant tout particulièrement aujourd’hui : Crystar. Un ARPG qui propose une histoire bien triste et dramatique.

Une histoire lourde et tragique

L’aventure commence dans un monde très mystérieux (le Purgatoire) où se mêlent âmes et monstres. Sans savoir vraiment pourquoi, les sœurs Hatada, Rei et Mirai, ont été transportées ici-bas par une certaine Anamnesis. Si les deux sœurs se font une promesse très mignonne pour ne pas être séparées, un événement tragique en décide autrement.

Mirai décède sous un coup d’épée accidentel de sa grande sœur Rei… Une mort tragique, mais d’après les hôtes des lieux Méphis et Pheles, celle-ci peut être surmontée par quelques services et un sort de résurrection. Mais Rei est-elle prête à infliger autant de douleurs et de souffrances qu’elle ressent pour espérer retrouver sa petite sœur Mirai ?

Comme nous le disions plus haut, Crystar met en avant une histoire triste et dramatique axée sur le deuil, la difficulté à le surmonter et tout ce qui tourne autour, l’avant comme l’après. Dans cette histoire, Rei n’est pas la seule à subir une lourde tragédie, d’autres protagonistes et les monstres appelés les « Revenants », possèdent également leur propre et lourd passé. Un grand fardeau pour Rei qui doit mettre ses sentiments de côté pour les anéantir. Si quelques touches du récit -surtout vers la fin- allongent artificiellement la durée de vie, la narration, les dialogues et les doublages très impliqués (voix anglaises ou japonaises) restent les gros points forts accompagnant cette belle et émouvante histoire, là où les larmes de « détresse, désespoir et tristesse » peuvent aussi devenir une véritable force.

La chambre de Rei, un refuge aux multiples activités

Avant de parler du pouvoir spécial des larmes -et de ses forces-, servant aussi bien pour l’intrigue que le gameplay, il faut savoir que Crystar est un Action-RPG traditionnel scindé en deux grandes parties, tous deux empruntant un schéma routinier. D’un côté, nous avons les affrontements dans le Purgatoire, de l’autre la chambre de Rei constituant son refuge, plus globalement une sorte de HUB.

Cette pièce dispose d’un coin musique pour écouter l’OST du jeu, câliner Thelema, le toutou de Rei, en savoir plus sur les termes du glossaire et par extension enrichir le Lore, découvrir les tristes histoires des Revenants ou celle de Rei via son journal intime.

Il est aussi possible de changer de garde-robe, un intérêt purement cosmétique sauf pour un vêtement apportant une ristourne aux boutiques (achats de consommables, buffs, soin d’altération d’état,…) et se rendre au Purgatoire pour réaliser les missions principales et optionnelles, ou encore purifier des émotions négatives avec les larmes de la demoiselle.

Ces purifications -façon objets maudits- servent à l’acquisition d’équipements aussi bien offensifs que défensifs, bien entendu ces derniers peuvent être renforcés à l’aide de plusieurs exemplaires de même type pour des statistiques à la hausse. Par exemple deux « Regret Drop » de niveau « 1 » apporte plus de force physique et magique tout en devenant un équipement de niveau « 2 ». Un système restant classique et efficace, tout comme crafter ces mêmes équipements avec des matériaux apportant cette fois-ci des atouts supplémentaires (HP maximum,…).

Mais qu’ils soient boostés ou non, ces accessoires peuvent se revêtir dans quatre emplacements distincts, un pour l’attaque, un pour la défense et deux spéciaux, à ne pas négliger en haute difficulté. En outre, comme le veut la tradition des softs du genre, à force de vaincre des adversaires, Rei et ses futures amies développent leurs statistiques à la hausse avec les habituels HPs, force,… Mais aussi des « skills », autrement dit des compétences utilisables en échange de SPs (skill points).

Un gameplay larmoyant

Qu’il s’agisse de tâches principales ou secondaires, chaque mission du Purgatoire se déroule de la même façon : tout d’abord gravir un donjon à plusieurs étages, principalement trois comportant des monstres, ensuite affronter un boss, et pour finir retourner dans la chambre de Rei. Comme nous le disions plus haut, il s’agit donc d’un schéma global répétitif risquant de venir à bout de la patience de certain(e)s.

En cours de route, tous les lieux du Purgatoire -avec quelques variations d’environnements mais pas assez à notre goût- correspondent à de multiples agencements labyrinthiques munis de nombreux cul-de-sac. Un Level Design un peu pauvre et manquant de punch, dommage car on aurait bien aimé avoir des thématiques diverses liées justement aux peines pour les ressentir davantage. Toujours est-il que ces endroits cachent quelques objets et coffres, mais surtout des « monstres » -visibles sur le terrain-.

Pour en venir à bout rien de plus simple, Crystar s’appuie sur la base traditionnelle des ARPGs avec les attaques lourdes et légères à combiner pour réaliser des combos, un lock-on, des esquives utiles et des compétences à utiliser en échange de SPs, idéal pour se débarrasser d’une multitude d’ennemis en quelques frappes seulement. Un procédé très serviable, d’autant que les SPs se régénèrent rapidement à chaque frappe contre les adversaires.

Avec cette base accessible, nous avons également accès à quelques subtilités supplémentaires intéressantes comme la possibilité de switcher de personnage, un switch à la volée qui malheureusement est indisponible durant les frappes ; encore une fois dommage, cela aurait pu apporter un certain dynamisme supplémentaire. Cependant, chaque personnage possède son propre style de gameplay, Rei est par exemple adepte d’une épée, quand Kokoro (une « amie ») se sert tout simplement de ses poings, et se doit donc de rester plus proche des adversaires pour les anéantir.

Précisons également que chacune des protagonistes a ses propres statistiques, et que si l’une est blessée, celles en réserve ne reçoivent pas de dégâts. Inutile donc de dire que si vous êtes en danger, et sans objets de régénération, vous pouvez toujours échanger les combattantes pour éviter de mauvaises surprises.

Enfin, dernier point important à aborder dans cette partie bataille, la possibilité de pleurer. En échange de SPs, de dégâts infligés ou même reçus, une jauge représentant une larme se remplit petit à petit. Une fois pleine, on peut l’enclencher à tout moment pour se mettre dans une sorte de transe. Résultat, une Rei débordante de force, accompagnée d’un spectre Gardien occasionnant de lourds dégâts et pouvant utiliser une frappe spéciale.

Vous l’aurez compris, Crystar possède une belle palette d’idées pour son gameplay, malheureusement si les opposants sont un peu plus difficiles à battre en mode difficile, et même si les esquives sont utiles, les ennemis ne sont pas très coriaces. Mais c’est surtout la boucle répétitive à long terme et le manque de renouvellement sur la durée, incluant le ressenti de parcourir les mêmes donjons encore et encore, qui empêche à tout ce potentiel de bien s’exploiter. Dites-vous qu’après une simple poignée d’heures -une fois en compagnie de Kokoro- le style de gameplay n’évolue plus, et même si les autres amies de Rei apportent quelques variations, cela n’apporte véritablement pas grand-chose de plus.

De belles illustrations, cinématiques et OST dans le thème

C’est assez dommage, car question technique et graphique, Crystar s’en tire plutôt pas mal. Sans être évidemment une foudre de technique, et même si l’on aperçoit de l’aliasing de temps à autre, ce qui est nettement plus flagrant en mode docké, le soft arrive à séduire davantage sur les illustrations et artworks des personnages très bien réalisés. De même au niveau de la forte hantise des émotions des Revenants, étant particulièrement présente lorsque Rei retourne dans sa chambre.

Pour la partie graphique pure, on retrouve un aspect cel-shading avec des environnements aux couleurs non criardes, mais à la fois un peu trop vides, alors que d’un autre côté, les cinématiques en anime de Shaft sont très jolies à regarder.

Musicalement parlant, les thèmes chantés de Nagi Yanagi, ainsi que les compositions s’appuyant sur les émotions, accompagnent bien le titre. Finissons en reprécisant une nouvelle fois que les voix en anglais ou en japonais, et les sous-titres exclusivement en anglais.

Testé sur Switch

NOTE MaXoE
6
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Si son gameplay, bien qu’accessible et facile à prendre en main, ne le met pas sur un piédestal, son schéma un peu trop routinier n’y étant pas étranger, Crystar se rattrape par sa lourde et tragique histoire, ou du moins ses histoires. Compte tenu de la portabilité de la machine hybride de Nintendo, il s’agit plutôt d’un soft à réaliser en petites sessions pour éviter que sa boucle de répétitivité prenne le dessus trop rapidement par rapport à son récit.
ON A AIMÉ !
- Une belle histoire triste et émotionnelle
- Doublages de qualité
- Les artworks et séquences « animées »
- OST
- Un gameplay accessible avec un bon potentiel
ON A MOINS AIMÉ...
- Level Design trop labyrinthique et lieux se ressemblant trop
- Le schéma de routine peut rapidement déplaire malgré l’histoire
- Des affrontements intéressants mais on aurait aimé plus de variétés
Crystar : Rien qu’une larme dans tes yeux
Crystar
Editeur : NIS America / FuRyu
Développeur : Gemdrops
Genre : Action-RPG (ARPG)
Support(s) : PC, PS4, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 01/04/2022

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