Le but de l’aparté de cette critique n’est absolument pas de faire une rétrospective de la saga Final Fantasy puisqu’il y aurait énormément à dire entre les différents jeux, spin-off, opus numérotés et l’on en passe. Pour un léger rappel, la franchise s’est essayée à tout un tas de genre de jeux : Action-RPG, TPS, MMORPG, JRPG, Party-Games, Pokémon-like, Monster Hunter-like, jeu de baston, rythme,… et bien sûr des mangas, anime, produits dérivés (figurines, artbook,…), entre autres, et bien évidemment concernant le jeu vidéo : le Tactical-RPG.
D’ailleurs avec FF Tactics – The Ivalice Chronicles, il ne s’agit pas de la première fois que nous partons en route vers Ivalice, certain(e)s d’entre vous ont peut-être arpenté ce royaume au sein de FFXII, les volets FF Tactics Advance ou même le TRPG FFXII The Revenant Wings. Là, il n’est pas question de faire face à Vaan et sa bande, mais plutôt d’aller à la rencontre d’un protagoniste de la maison Béoulve : Ramza.
Une trame qui fait toujours mouche
Alors qu’une guerre de cinquante longues années se termine et laisse de lourdes traces dans le paysage d’Ivalice, diverses factions veulent s’approprier le pouvoir et devenir les héritiers du trône, et ce quitte à s’attirer les foudres de leurs opposants. C’est dans ce contexte politique houleux, cette tension palpable et ce chaos ambiant entre les classes sociales -même l’Église y prend part- que l’on incarne Ramza Béoulve, jeune homme issu de la nobilité. D’ailleurs sa famille possède une attache toute particulière à soutenir la famille royale. Mais au-delà de ses origines, et du lourd héritage qu’il porte au sein de cette lignée de nobles, Razma n’aspire-t-il pas à autre chose ? À ses côtés, son ami d’enfance : Delita Heiral, roturier de son état, qui suite à un certain événement, suit désormais ses propres convictions et non plus celles lui étant été imposées. Alors qu’adviendra-t-il de ces deux personnages et d’Ivalice ?
Ceci, vous le découvrirez en parcourant vous-même cette aventure bien écrite et faisant encore véritablement mouche aujourd’hui avec ses enjeux politiques, ses trahisons, les manipulations, mais aussi grâce aux personnages (ambitions, convictions,…), sans oublier les rebondissements narratifs. En bref, un récit/univers extrêmement riche que l’on prend particulièrement plaisir à suivre, et ce d’autant que cette mouture 2025 intègre désormais une traduction française pour les sous-titres. De quoi permettre à chacun(e) de se lancer mais également de perdurer la lecture et la compréhension par le Codex instauré (rappelant celui de FFXVI) très instructif permettant à ce même récit d’être plus facile à saisir. De plus, l’ajout inédit de doublages (en anglais ou japonais) apporte du corps à l’ensemble, et il serait dommage de s’en priver puisque la qualité est au rendez-vous !
© SQUARE ENIX
Un gameplay solide, et des nouveautés de confort
D’ailleurs, même le gameplay général et ses affrontements TRPG sont bien construits. Mais avant d’y venir, précisons que cette version The Ivalice Chronicles intègre l’opus original de 1997 (avec des retouches/ajouts mineures telles que des sauvegardes automatiques) et la mouture retravaillée de 2025, profitant de diverses modifications et ajouts, à sélectionner à partir du menu principal; tous deux disposant également d’éléments améliorés communs. Après cette parenthèse, on se concentre maintenant pleinement à nos ressentis sur cette édition The Ivalice Chronicles.
Pour rappel, ou afin d’éclaircir les nouveaux(elles) venu(e)s, le titre dispose maintenant de plusieurs difficultés, mais on garde aussi deux grands axes en dehors de la trame principale avec d’un côté toute la préparation nécessaire aux batailles à venir entre l’achat d’équipements traditionnels, aux recrues (ainsi que leur job/classe) en passant par la World Map permettant de recueillir des rumeurs et autres missions; et de l’autre côté, nous avons la stratégie des joutes en elle-même.
Clairement l’un ne va pas sans l’autre et il faut constamment prendre son temps (régulièrement, et longtemps) à bien gérer ses objets et ses équipements, ces derniers étant liés à un système de job/classe que l’on peut changer entre l’apothicaire et ses potions, l’archer et ses frappes à distance, l’écuyer, le voleur, etc… chacun possédant ses atouts et faiblesses tout en ne dépendant pas de la même panoplie d’armes, de protections et de compétences. À ce sujet-là, l’un des gros points forts consiste également à grimper son apprentissage des classes -et donc des capacités associées- puis à en changer pour réaliser des mixités complémentaires ou un peu plus improbables/farfelues; avec notamment l’accès à des sorts de soin sur d’autres classes. Très pratique lors de certains combats assez tendus d’ailleurs.
Parlant des affrontements, ceux-ci sont d’ordre du Tactical-RPG, c’est-à-dire que sur tout se passe sur une grille quadrillée, on y sélectionne ses unités avant chaque combat avant de passer par un système d’ordre de passage entre alliés et ennemis. Ensuite comme d’habitude pour le genre, on déplace chaque unité de case en case en fonction de la portée disponible, du terrain (hauteur,…), ou encore de frappes proches ou lointaines, en sachant qu’un bon placement de dos est nécessaire à la fin du tour pour protéger des attaques de dos justement. Sans tout vous expliquer et en omettant volontairement le système d’affinité entre signes astrologiques que l’on vous laisse découvrir, parlons un peu plus des options de confort déployées pour cette version 2025.
Outre les doublages et la traduction française, l’interface générale des menus a été revue pour une meilleure navigation, lisibilité et compréhension, un menu dédié au Codex -plus que bienvenu- fait son apparition (comme mentionné en amont), des sauvegardes automatiques ont été ajoutées; il y a aussi l’accessibilité avec plusieurs choix de difficulté, ou encore l’accélération des joutes, ainsi qu’une vue aérienne (plus pratique selon les terrains), et des touches de rééquilibrage. En bref, même si d’autres cadors du genre sont passés par là depuis en multipliant les possibilités de gameplay, FF Tactics demeure une expérience solide à découvrir, malgré quelques désagréments de caméra. Mais fort heureusement, cette caméra peut être pivotée par angle ou passer en vue aérienne pour s’aider, mais nous préférions signaler que certains désagréments -se plaçant au premier plan- existent.
Version 2025
À présent, parlons de la partie visuelle et technique du soft. On vous l’a dit, ici nous sommes face à un Remaster du titre de 1997 et non de The War of the Lions (adaptation sur PSP), on ne s’attardera donc pas sur la mouture originale (1997) étant accessible dans le menu principal pour rappel.
On ne s’en cache pas, le titre de Square Enix a tenté de se rajeunir, mais il est dommage de ne pas avoir essayé la HD-2D comme on en a pris l’habitude avec certaines productions de l’éditeur. Ici nous sommes face à un lissage de l’original (sur les textures) et un retravail des sprites, ainsi que certains autres éléments, le but étant simplement de garder le charme et l’attrait de la direction artistique de l’époque, et ce en y apportant toutefois quelques ajustements avec par exemple des portraits de personnages « interactifs ». Même si les développeurs parviennent à garder ces deux attraits (direction artistique et le charme), malgré tout, on aurait aimé plus de travail sur cette partie pour rendre véritablement justice à cette œuvre réputée; et là que l’on se dit qu’avec de la HD-2D en plus… Les thèmes sonores de l’épopée sont beaux, même si l’on aurait préféré une véritable réorchestration, reprécisons que les doublages sont de qualité et dans le ton, qu’ils soient japonais ou anglais. Enfin, le titre est sous-titré en français.
Testé sur PS5 à partir d’un code fourni par l’éditeur