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Greak – Memories of Azur : Un pour tous et tous pour un !
Une fonction coop ne serait pas de refus pour le partager à plusieurs

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Lors de son annonce en mai 2020, Greak Memories of Azur, reprenant un système de résolution d’énigmes à « trois », nous a fait penser à des jeux comme The Lost Vikings ou encore Trine. Au contraire de ces derniers, pouvant aussi bien se jouer en solo qu’en coopération, Greak - MoA, lui, se pratique exclusivement en solo. Un mal pour un bien ?

Greak – Memories of Azur nous vient des développeurs de Navegante Entertainment. Pour cette équipe mexicaine, collaborant avec d’autres pays de l’Amérique latine, la passion provient de la création d’œuvres funs avec des expériences uniques et artistiques. Greak – MoA, entièrement dessiné à la main, est d’ailleurs leur tout premier jeu dans cette sphère vidéoludique.

Une fratrie touchante

L’histoire dépeinte prend place dans le monde d’Azur. Il y a longtemps, la race des Courines (un peuple bienveillant) a combattu les Urlags (des créatures maléfiques). Triomphant de leurs opposants, les Courines ont alors construit des murailles, des forteresses et ont aussi appris aux autres habitants Courines à se battre et donc se défendre. Tout ceci dans l’optique de maintenir la paix à Azur.

Pourtant il y a peu, les derniers Urlags vivants se sont rassemblés et ont effectué une contre-attaque, munis d’un grand pouvoir. Les villages des Courines ont alors été ravagés, la plupart des habitants ont même péri, les seuls survivants de ce carnage ont trouvé refuge dans un campement. Désormais ils cherchent à fuir, et cela passe par la construction d’un aéronef. C’est dans ce sombre contexte que le jeune Greak part à la recherche de sa sœur et de son frère : Adara et Raydel.

Si le contexte général de cette histoire n’est pas quelque chose de nouveau, elle a le mérite d’être très cohérente de par son univers et la menace y régnant. Tout au long de l’aventure, le background s’étoffe pour nous en apprendre davantage à partir d’informations, de discussions ou même par des quêtes de villageois. Et que dire de cette fratrie si touchante qui s’épaule dans ces tristes moments. Un trio attachant qui l’est aussi au travers de ce concept/gameplay rappelant les softs « The Lost Vikings » ou encore « Trine ».

Un gameplay bien dosé, avec une triple incarnation

Tout comme les titres précités, Greak – MoA utilise des énigmes pouvant être résolues avec les capacités de chaque membre de la fratrie, mais ce n’est pas tout, il dispose aussi de la base des jeux d’Action-Aventure avec des combats, des quêtes annexes, de l’exploration ou encore des achats. L’ensemble de ces spécificités et mécaniques forment alors un aspect Metroidvania prononcé.

Autrement dit, hormis un aspect parfois linéaire malgré une certaine verticalité, on retrouve des zones, ici froides, dévastées et superbement dessinées à la main, interconnectées entre elles avec des passages bloqués. Ces derniers nécessitent alors une seconde relecture avec l’acquisition d’un pouvoir spécifique de l’un des membres de la fratrie pour en déverrouiller l’accès.

Au début, Greak est le seul personnage disponible de cette famille. Muni de son courage, d’une lame courte et de quelques facultés propres, il parcourt donc des zones du monde d’Azur rempli de pièges (piques), de monstres ou encore de ressources comme des ingrédients de cuisine ou des consommables.

Pour progresser, il faut par exemple se servir de sauts pour avancer de plateforme en plateforme, effectuer habilement des esquives face aux ennemis, attaquer en réalisant des combos ou même se servir des capacités propres à Greak : comme se mouvoir dans des espaces étroits. Jusque-là rien de bien compliqué, les passages inaccessibles nécessitent d’avoir accès à Adara ou Raydel.

Seulement face aux opposants, le petit Greak n’est pas la plus grande des menaces malgré un certain dynamisme. Avant d’acquérir de nouvelles facultés à l’épée comme une frappe plongeante après la résolution de quêtes, il faut bien observer les patterns ennemis, quitte à se prendre des roustes puis esquiver au bon moment, attaquer puis réitérer l’expérience. Mais on se rend compte bien vite que le bougre possède une petite zone de hitbox, il faut donc se rapprocher un maximum pour faire mouche, et se prendre parfois quelques coups au passage…

Mais une fois en compagnie de son frère et sa sœur, c’est tout autre chose. En effet, à l’inverse de Greak, Adara est une magicienne accomplie, elle peut effectuer des tirs à distance quasiment illimités mais dépendants d’une jauge spécifique en Cooldown, ou même planer après un saut afin d’atteindre des endroits plus élevés. Tandis que pour Raydel, acquis bien plus tard dans l’aventure, sans spoiler il s’avère plus résistant et imposant que son petit frère. Une sorte de sentiment de puissance non négligeable, mais dont la « triple incarnation » peut plaire comme déplaire.

Chaque membre de la fratrie peut être joué de manière autonome, par exemple pour la résolution d’énigmes, qui au passage sont bien conçues, on peut switcher entre chaque personnage pour activer des interrupteurs, passer par des passages lointains ou plus étroits, etc… Mais il est aussi possible d’incarner les trois Courines en même temps ! Si certain(e)s préfèreront la mouvance en solo quitte à se casser une partie du rythme, contrôler le trio d’un coup est vraiment pratique et intéressant, même si cela nécessite une certaine maîtrise.

Pour cela, il faut à la fois évaluer la mobilité/déplacement de chacun, leurs sauts ou encore leurs faiblesses et forces. Si par exemple, l’un d’eux arrive facilement à passer un obstacle, les deux autres peuvent avoir plus de mal, ils peuvent donc soit se retrouver accrochés à l’obstacle ou même au bord d’un précipice (voire dedans). Pour éviter un maximum cela, il faut se servir d’une fonction pour rapprocher au préalable les membres de la fratrie afin d’avoir un saut plus équilibré et millimétré.

Bien entendu, si tout n’est pas parfait et que certains endroits peuvent faire râler, face aux ennemis, avoir le groupe à bonne distance permet d’avoir des frappes plus puissantes multipliées par trois, mais au détriment d’une partie de précision. De plus, contrôler trois personnages en même temps évite que l’un d’entre eux se fasse attaquer par un ennemi, ceux n’étant pas incarnés en solo ne se défendant pas. A moins de passer par une option d’invulnérabilité dans les menus, mais cela rend l’expérience moins appréciable.

Comme vous l’aurez compris, c’est à force de persévérance et d’essais que l’on commence à apprécier cette triple incarnation, en comparaison du solo, même si ce dernier reste utile lors de séquences dédiées.

Sublime Visuel et OST

Nous vous le disions plus tôt, pour le soft les développeurs de Navegante ont utilisé un rendu dessiné à la main. Il n’y a pas à dire, qu’il s’agisse de la cinématique ou du rendu visuel in-game, tout a été réalisé avec grand soin. Les animations sont très jolies, les détails sont assez nombreux comme de l’eau boueuse ou même ces jeux effectués entre les mouvements avant et arrière de différents plans.

D’un point de vue musical, le soft s’en tire avec les honneurs. Si certaines musiques se font discrètes pour laisser place à des bruitages de très bonne qualité (bruit d’une cascade, marteau, criquets,…), elles n’en sont pas moins très agréables à écouter avec des moments épiques ou encore plus orchestraux.

Testé sur Xbox Series X

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Pour sa première apparition dans l’univers vidéoludique, l’équipe de Navegante nous signe un bon premier titre. Si le jeu possède quelques lacunes, sans doute dû à la jeune expérience du studio, ou d’une durée de vie un peu courte (on aurait vraiment aimé parcourir Azur plus longuement), il possède aussi de nombreuses qualités. A commencer par cette fratrie touchante qui s’épaule en faisant face à l’adversité, ses superbes visuels dessinés à la main, sa très belle bande-son, son Level Design ingénieux avec ses puzzles bien conçus, et son concept de gameplay « triple incarnation ». C’est simple, malgré ses petits défauts qui seront plus ou moins pénalisants selon votre style de jeu, on se laisse facilement emporter et envoûter par ce conte.
ON A AIMÉ !
- La possibilité d’incarner le trio d’un coup, ou en solo
- Une fratrie touchante
- Univers cohérent
- La D.A
- Des énigmes bien conçues
- Level Design
- L’OST
ON A MOINS AIMÉ...
- On aurait bien apprécié une feature coop
- La zone de Hitbox de Greak un peu petite
- Durée de vie un peu courte
Greak – Memories of Azur : Un pour tous et tous pour un !
Greak - Memories of Azur
Editeur : Team17
Développeur : Navegante Entertainment
Genre : Action, Aventure, Metroidvania, Puzzle
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 14/12/2021

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