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Jusant : Don’t Nod au sommet !
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NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Développé par le studio Don’t Nod, Jusant a été dévoilé lors du Xbox Games Showcase le 11 juin dernier. Son concept nous a forcément fait un rappel de l’alpinisme puisqu’il est question d’escalader « une tour », mais aussi de découvrir une portion narrative via les secrets d’une civilisation oubliée. Après avoir mis notre sangle et être arrivé au sommet, on vous livre notre verdict sur cette belle ascension.

Ce jeu d’Action-Puzzle qu’est Jusant nous vient donc de l’équipe française Don’t Nod. Si l’on attend d’ailleurs impatiemment de découvrir Banishers – Ghosts of New Eden (édité par Focus Entertainment), malheureusement repoussé à l’année prochaine, le studio nous a habitués à la découverte de belles expériences.

Qu’elles soient d’ordre narratif avec par exemple Tell Me Why (chez Xbox/Microsoft), les différents volets Life is Strange (édité par Square Enix), Twin Mirror chez Bandai Namco ou via d’autres genres avec Remember Me, Vampyr ou plus récemment Harmony – The Fall of Reverie où il est question de modifier les destins avec une narration aux multiples thèmes. D’ailleurs à ce propos, une critique est un préparation par notre cher Tof. Mais pour l’heure, parlons plutôt de l’histoire de Jusant, sans spoils bien sûr, distillant plusieurs messages dont un lié à l’écologie.

Une très belle narration

Cette histoire commence alors qu’il y a de cela quelque temps, le « Jusant » a eu lieu. Avec ce terme maritime (difficile à prononcer par ailleurs), il faut comprendre que la marée est descendante, autrement dit, elle s’est retirée. Sauf que malheureusement, cette mer n’est jamais réapparue, laissant la population en grande difficulté ainsi que la faune et la flore locale.

Aujourd’hui, – « bien plus tard donc » – nous suivons un(e) protagoniste se rendant auprès d’une montagne que l’on surnomme la « Tour ». Accompagné par une mystérieuse créature « Ballast », il/elle cherche simplement à atteindre le sommet de cette « Tour » et pour cela il va falloir grimper. Mais dans quels buts effectuer cette ascension périlleuse ? Pourquoi la mer n’est-elle jamais revenue ? Eh bien vous le dire serait tout simplement un gâchis en abusant de spoils, chose que nous ne ferons pas.

En fait, comme nous en avons l’habitude avec les développeurs de chez Don’t Nod, la narration combinée au Lore, est généralement l’un des gros points forts du titre. Pour Jusant, cette histoire est à la fois diluée de manière visuelle et environnementale (un brin poétique) racontant une partie du passé, mais aussi textuelle par le biais de collectibles à dénicher tout au long des chapitres durant la « grimpette ».

Même si leur nombre est assez imposant (une bonne centaine), passer par des chemins alternatifs pour découvrir ces écrits apporte un énorme plus pour la compréhension sur l’univers de Jusant. Mieux encore, le Lore s’y épaissit grandement et chaque document est l’occasion d’en savoir sur les « us et coutumes » (ou du moins le quotidien et les difficultés) de villageois après le Jusant, ou même avant avec les mythes et légendes sur l’océan. En outre, nous avons aussi le plaisir de vivre un récit dans le récit grâce aux journaux d’une certaine Bianca. Bien que l’ensemble soit purement textuel, l’ambiance, les émotions et le ressenti véhiculés à travers ces écrits nous laissent facilement visualiser le tout, comme si on y était.

A vous les joies de l’escalade

Et justement Jusant (le jeu donc) prend le parti pris de faire gravir une montagne (surnommée la Tour) à la force des bras. L’escalade pure et simple s’effectue tel un véritable alpiniste, on doit y gérer des prises, une corde et des pitons, mais aussi une gestion d’endurance, cette dernière s’épuisant davantage sous la chaleur par exemple. Grimper nécessite alors logiquement d’utiliser les « deux bras » en alternance, représentés par les gâchettes de la manette afin de progresser petit à petit, comme en vrai mais avec toujours cette sécurité d’être attaché à une corde, et la possibilité de se servir de pitons. Petite précision importante, ils sont limités au nombre de trois.

Si la prise en main demande un brin d’adaptation pour rendre l’ensemble aussi fluide que possible pour la suite (sans « hésitation » donc), on trouve que l’immersion et le réalisme, déjà bien au rendez-vous, auraient pu être renforcés par l’utilisation des gâchettes adaptatives de la DualSense, pour représenter les moments d’efforts rencontrés.

Lorsque l’on dit cela, on pense évidemment aux mouvements et à la force des bras, mais aussi aux ressentis supplémentaires que cela aurait pu provoquer aussi en retour haptique, tel que l’accroche de pitons, ainsi que la longueur de la corde. Eh oui, comme en vrai, la corde transportée n’est pas d’une longueur infinie, il faut donc gérer les balancements dans le vide avec l’accroche du piton associé pour atteindre un pan éloigner et s’y « tenir » via le déploiement d’un piton, la course sur les parois, les sauts ou même encore les descentes en rappel. Ce dernier cas étant surtout propice à la recherche de collectible sur une surface « plane », l’occasion de découvrir les notions du passé par plusieurs vestiges et d’avoir quelques moments de repos entre deux efforts fournis. À noter que lors de ces efforts, on peut se reposer sur une prise afin de regagner en force.

Bien entendu, les développeurs ne se sont pas contentés de réaliser un jeu d’escalade tel quel, ni d’être dans la plus pure simulation, le plaisir de grimper et de poursuivre les efforts étant là, ils ont aussi instauré plusieurs idées pour apporter un peu plus de profondeur à cette expérience : conditions météorologiques, effets de la chaleur modifiant plusieurs éléments, et d’autres choses dont ne nous vous gâcherons pas la découverte. Même Ballast, la mystérieuse et mignonne créature nous accompagnant, met ses talents à profit, dont l’orientation de collectibles/progression du jeu et interactions pour aider à l’escalade avec de belles trouvailles. Mais là encore, nous préférons vous laisser le loisir de la découverte. Finalement, en dehors de plusieurs bugs rencontrés que nous mentionnons plus bas, de la recherche, de patience et de la découverte de nouveaux biomes, on aurait grandement aimé avoir plus de liberté, l’aventure nous proposant majoritairement -hors collectibles- une progression linéaire et moins ouverte que l’on s’était imaginé.

Une certaine beauté

Juste avant de parler technique, graphisme et sonorité, précisons en premier lieu qu’un patch est prévu fin novembre pour ajouter quelques features d’accessibilité. Par exemple, vous pourrez avoir accès à une jouabilité sans devoir gérer l’endurance, grimper avec un système simplifié ou encore avoir l’accès à des filtres de couleurs.

Nous en parlions déjà au cours de cette critique, Jusant profite d’un univers très coloré malgré son ambiance type fin du monde. Découpés en plusieurs chapitres, chaque lieu ou du moins « hauteur » pour rester cohérent, dispose de plusieurs variations de biomes, que cela soit en extérieur ou en pseudo intérieur. Sans spoiler, il ne faut pas s’attendre à juste voir de la caillasse et c’est tout, il y a bien plus que cela, notamment avec de beaux effets de lumière et des environnements saisissants pour ce rendu visuel façon « peinture ». Seules ombres à ce joli tableau, quelques bugs rencontrés çà et là, avec des soucis de caméra dans des passages très exigus, de collisions avec des éléments du décor coinçant alors notre personnage. Pour s’en dépêtrer, il nous a fallu user de nombreux sauts dans toutes les directions avec quelques accroches ne s’effectuant pas.

Pour sa partie musicale, les thèmes sonores ont été réalisés par Guillaume Ferran, également à la composition de la bande originale du film Marie-Line et son juge, ou encore pour la saison 3 de Calls. Ici pour Jusant, ces musiques sont douces, discrètes, mais aussi « puissantes » s’accordant parfaitement avec l’aventure vécue. Finissons en signalant que les textes -à dénicher tout au long de l’aventure comme nous l’avons déjà signalé- sont écrits en français avec quelques dérivés de « patois ».

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Jusant est ce que l’on peut appeler une expérience à part. Alors oui, même si le soft souffre de quelques lacunes techniques et que l’on aurait aimé une mise à profit des fonctionnalités de la DualSense (sur PS5) afin de ressentir de réels efforts à fournir en alpinisme, la narration mise en place, qu’elle soit environnementale, visuelle ou textuelle demeure un véritable point fort à cette aventure. Vous l’aurez compris, ce dernier titre de Don’t Nod est accrocheur !
ON A AIMÉ !
- L’ambiance sonore
- La très belle narration
- La palette visuelle / D.A
- Les différentes idées
- Le gameplay
- Les écrits de Bianca
ON A MOINS AIMÉ...
- Certains bugs
- Quelques soucis de caméra dans les lieux très exigus
Jusant : Don’t Nod au sommet !
Jusant
Editeur : Don’t Nod
Développeur : Don’t Nod
Genre : Action-Puzzle Climbing Game
Support(s) : PC, PS5, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 31/10/2023

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