MaXoE > GAMES > Tests > PC > Pathfinder – Wrath of the Righteous : Du PC à la console, le cRPG à son …

Pathfinder – Wrath of the Righteous : Du PC à la console, le cRPG à son apogée ?
(Deux avis sinon rien)

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Disponible depuis l’année dernière sur PC, le deuxième cRPG d’Owlcat Games : Pathfinder - Wrath of the Righteous, a débarqué sur consoles (PS4, Xbox One) à la toute fin septembre de cette année. Cette version regroupant les quatre DLCs parut sur PC. Aujourd’hui sur MaXoE, nous vous proposons un double avis, le majoritaire se concentrant sur la mouture console (Xbox Series X) et donc l’adaptation au pad qui en découle, mais aussi une partie sur la version originale PC. Si vous aimez le genre cRPG et les JDR, vous ne serez pas déçus, même s’il manque encore un peu de paufinement sur consoles, on vous explique tout cela lors de ce test !

Pathfinder – Wrath of the Righteous est issu de l’équipe Owlcat Games. Fondée en 2016, les membres de l’équipe sont des vétérans de l’industrie et ont participé au développement de softs connus, comme par exemple Silent Storm ou encore Heroes of Might and Magic V. Pour l’anecdote, c’est parce qu’ils rêvaient de donner un héritier aux franchises Neverwinter Nights ou Baldur’s Gate que le studio a vu le jour.

Si les développeurs ont pour objectif de ressusciter la popularité des jeux de rôle classique (ou cRPG), ils veulent aussi proposer des histoires offrant une action totale allant bien au-delà des dialogues, mais aussi rendre les mécaniques de ce genre de jeux plus accessibles.

Owlcat Games a d’ailleurs réalisé une collecte de fonds en 2017 pour le financement de Pathfinder – Kingmaker, ce dernier basé sur la licence de Paizo Publishing fut disponible en 2018 sur PC, avant une exportation sur consoles il y a deux ans. Si Warhammer 40,000 Rogue Trader, le premier cRPG dans l’univers Warhammer, est en cours de développement par l’équipe Owlcat Games, Pathfinder – Wrath of the Righteous s’avère donc être le deuxième titre des développeurs. Comme traditionnellement, intéressons-nous à cette riche histoire.

Une aventure bien écrite

Avant toute chose, sachez que même si le scénario est bien écrit pour ce genre d’expérience cRPG, Wrath of the Righteous est totalement indépendant de son aîné Pathfinder – Kingmaker. De ce fait, vous pouvez débarquer dans l’univers de la franchise sereinement, même si vous allez rater plusieurs références ou avoir une absence de connaissance de certains personnages.

Pour la campagne de base, il s’agit de se joindre à la lutte contre la Plaie du Monde, une guerre épique opposant Golarion aux Abysses. Cela fait maintenant un siècle que les armées des Croisés ont du mal à contenir la monstrueuse horde de démons, d’autant que leurs Seigneurs du « Mal » s’apprêtent à porter un coup fatal…

Aujourd’hui, alors que la cité de Kénabres est en pleine fête, notre personnage (masculin ou féminin), mal en point, y est rapatrié. Soigné(e) par Térendélev, dragonne d’argent protectrice dans sa véritable forme, nous sommes très rapidement remontés sur pied et profitons de l’événement du jour. Sauf que des démons, menés par le Seigneur Deskari, attaquent la cité et la ravagent. Rescapé(e) et survivant(e), à l’instar de plusieurs compagnons de fortune, notre protagoniste se découvre des pouvoirs magiques cachés. Ces derniers ayant été éveillés depuis son contact avec une sorte d’artefact mystique très ancien. Avec ces nouvelles capacités et ses allié(e)s du moment, la guerre pourra-t-elle enfin se terminer ?

Comme nous le disions, l’aventure de Wrath of the Righteous est vraiment bien écrite. A l’instar d’un véritable jeu de rôle, les multiples dialogues à choix ont des répercussions selon nos décisions. En plus d’être logiquement immersif, ce système, bien que déjà connu, nous oblige à bien réfléchir car emprunter une voie neutre, du bien ou du mal, peut modifier la vision qu’ont nos compagnons sur nous, incitant parfois ces derniers à « changer » de camp. Attention donc si vous avez des préférences parmi les combattant(e)s.

En outre, la narration, distillée à la fois dans les textes, doublages anglais, grand lexique/encyclopédie ou même sous forme de lecture de livres, est agréable à suivre avec son lot de rebondissements, de passages légers et autres joyeusetés. Néanmoins, pour les non-habitué(e)s souhaitant vivre une aventure n’étant pas trop complexe, ce surplus de textes et de lecture risque de les refroidir, certain(e)s -à tort- zapperont simplement les séquences pour arriver directement au gameplay (combats, etc…).

Un large choix de création possible

Avant de prendre part à cette longue et grande épopée, le soft nous laisse créer notre personnage de toutes pièces. Entendons-nous bien sur ce point, si l’apparat visuel ou du moins « esthétique » ne propose pas trop de choix, c’est en revanche du côté des classes que l’on est servi avec une multitude de possibilités bienvenues.

C’est simple, si vous n’avez pas envie de choisir un archétype prédéfini pour vous lancer dans l’aventure, vous risquez de passer un long moment pour définir vos potentiels atouts et faiblesses au travers d’une bonne vingtaine de classes, le double en comptant les variantes : prêtre, roublard, tueur, chevalier, capacités actives et passives, caractéristiques, compétences, choix de Divinités ayant une arme de prédilection, type d’alignement du personnage ou encore qualité martiales, autrement dit : armement équipable ou encore familier, etc…

La palette est vraiment large, et en plus il est possible d’en changer en cours de route ! A noter au passage que si vous avez des idées de classes/choix mais que vous hésitez, une fonction de recherche est accessible durant cette même création. De quoi s’aider à s’orienter un petit peu en fonction de plusieurs critères.

Il n’y a pas que pour la création que les développeurs ont été au fond des choses, les options et le système de difficulté sont également très poussés pour permettre une expérience la plus optimale possible pour chaque type de personne, comme l’activation de pause à chaque type d’action ou non, le verrouillage de la caméra sur un personnage particulier, la résurrection automatique des équipier(ière)s après un affrontement, les dégâts, l’impact du climat ou encore la vitesse du groupe selon le poids transporté, etc…, etc…

La base

Une fois toutes les options choisies, il est temps de partir à l’aventure. En tant que cRPG, le titre d’Owlcat Games se compose de divers environnements (villes, grottes,…) comprenant tous les habitudes du genre : l’accès à des quêtes principales et secondaires, la découverte de trésors, de ressources, de butin, d’équipements, la discussion avec des PNJs, les dialogues à répercussions ou encore les achats et les fabrications.

Il faut savoir qu’avec le nombre d’informations à saisir sur le plus ou moins long terme, la maîtrise complète du soft demande du temps, beaucoup de temps mais le plaisir est bien là. En plus des pérégrinations traditionnelles, Wrath of the Righteous s’agrémente de voyage façon « jeu de plateau ». De manière un peu plus concrète, à l’instar d’un soft comme Unexplored 2, les déplacements peuvent s’opérer en contrepartie de plusieurs ressources, il faut également gérer la potentielle fatigue du groupe ainsi que le chemin pouvant engendrer des rencontres inopinées et aléatoires. Cette fonctionnalité permet ainsi d’apporter une plus-value à l’expérience, en se rapprochant davantage des jeux de rôle plateau.

Des combats en temps réel pause tactique, tour par tour, ou les deux ?

Une fois dans des lieux divers et variés dits « classiques », nous passons donc à une exploration via une vue de hauteur à la « Diablo », avec tout ce que cela implique comme indiqué plus haut, et bien entendu nous faisons face à des combats bien stratégiques et difficiles.

Deux approches sont d’ailleurs opérables selon les options préétablies : du tour par tour régi par ordre de passage, façon RPG en somme, ou du temps réel avec des pauses tactiques, ce dernier étant l’option par défaut.

En ce qui concerne le passage du tour par tour, on reste dans l’ordre du classique, on peut prendre tranquillement son temps, choisir les différentes offensives ou défensives, les attaques et autres soins, c’est donc vraiment l’idéal pour assimiler les technicités et apprentissages (fonctionnalités des dés, des frappes, placement,…). Si vous êtes novices en la matière, on vous conseille ce choix dans un premier temps.

Par contre, au niveau du temps réel avec la pause tactique, il a deux facteurs avec de grandes conséquences à prendre en compte. La première, c’est qu’à la base la pause ne s’effectue que lors de la rencontre avec l’ennemi, la suite se déroulant normalement sans temps mort jusqu’à la fin de la bataille. Autrement dit, il faut choisir ses actions rapidement, changer d’équipier(ière) jouable en ouvrant un menu dédié à chaque fois, choisir d’autres actions et ainsi de suite, pendant que nos héro(ïne)s incantent des sorts et/ou frappes leurs adversaires.

Le deuxième facteur concerne l’extension des pauses tactiques en fonction des choix opérés via les options du titre. Ainsi, si la seule pause tactique des débuts d’affrontements ne vous suffit pas, vous pouvez l’étendre à d’autres styles d’action. Evidemment à force de les ajouter, l’ensemble ressemble à un tour par tour un peu plus traditionnel. Franchement l’idée est bonne, et jongler entre les deux systèmes (pause et tour par tour) est très plaisant pour modifier son style de jeu selon nos envies. Précisons d’ailleurs qu’au fil du soft, les affrontements s’amplifient en devenant de plus en plus fréquents. Il y aurait encore beaucoup à dire sur cette partie bataille, comme parler des affrontements complets en croisade sous format quadrillé, rappelant quelques TRPGs au passage, mais nous vous laissons les surprises de la découverte.

Et cette version au pad alors ?

A présent, parlons plus en détail de cette adaptation console, pad et ergonomie inclus. Tout d’abord, la maniabilité a bien été adaptée à la manette concernant la navigation dans les menus, les commandes de raccourcis -toujours dans les menus-, et les déplacements au stick gauche avec une vitesse plutôt normale.

A ce propos, les développeurs ont aussi laissé l’opportunité de sélectionner une option curseur, et ainsi déplacer le ou les personnages là où se trouve le curseur avec une simple pression de touche façon souris informatique. Dans ce cas précis, on a d’ailleurs remarqué que la vitesse de nos protagonistes est nettement plus rapide, tout comme celles de nos allié(e)s.

Au niveau du mode tactique, concernant les allié(e)s, que ce soit pour un déplacement simultané ou une sélection en bataille, il faut utiliser une gâchette puis sélectionner un personnage (représenté par une carte), puis choisir une action groupée pour le déplacement (marche/arrêt pour scinder le groupe ou non). Par contre pour les affrontements, cela ne se fait pas automatiquement pour les compétences offensives comme défensives.

Là, il faut sélectionner une carte de personnage, choisir l’action, resélectionner une autre carte, l’action voulue, et rebelote. L’ensemble de ces multiples interactions demandera un certain temps d’adaptation et de mémorisation avant d’être parfaitement assimilé. Dommage, car un menu circulaire comme on en voit assez souvent dans les adaptations au pad, aurait apporté davantage d’ergonomie et de praticité. D’autant que la barre regroupant les actions à effectuer n’affiche pas toujours celle du personnage sélectionné, mais les actions du précédent combattant utilisé. On doit donc réitérer la sélection du protagoniste et l’action.

Passons maintenant au mode tour par tour. Celui-ci fait abstraction de toutes les manipulations de la pause tactique en temps réel, c’est simple il reproduit les spécificités des JRPGs traditionnels régis par ordre de passage. Inutile donc de dire que si vous êtes familier avec le genre, vous ne serez pas déçu. On se répète, mais le système tour par tour reste la meilleure option pour les débutant(e)s -patient(e)s- durant les premières heures.

D.A réussie mais une technique en deçà

Après ce tour d’horizon concernant l’adaptation au pad, intéressons-nous à la palette esthétique du titre. Disponible sur les anciennes générations de consoles (PS4, Xbox One), le soft possède certes une esthétique un peu datée et imparfaite avec notamment des temps de chargements multiples, mais a contrario la direction artistique est très réussie, cette dernière permettant de découvrir de jolis décors ainsi que certains beaux effets visuels.

De même, les différents thèmes sonores du titre reflètent bien l’aventure parcourue, pratique pour une meilleure immersion. Terminons en signalant que les écrits affichés à l’écran sont en français, et les voix quant à elles, en anglais.

 

L’avis de Tof

J’ai pu jouer au titre sur sa version ordinateur et plus particulièrement sur Mac. Je rejoins Zelphyrnia sur bien des points. La grande qualité du soft en fait aussi une forme de défaut : c’est un RPG à l’ancienne et la complexité va avec. Oui ces titres ont toujours été précis au possible, multipliant les caractéristiques, les races, les équipements, … Mais pour en avoir parcouru un nombre respectable, je dois avouer que celui que j’ai entre les pognes fait assez fort dans cette complexité. Ainsi, il fait partie de ces jeux où il faut persévérer avant de toucher au vrai plaisir. Oui les premiers moments peuvent désarçonner les joueurs, surtout ceux qui ne seraient pas familiers du genre. Mais passé ces premiers moments un peu compliqués, on se rend compte que l’interface est particulièrement efficace notamment quand on est munis d’une souris. 

Alors oui le scénario tape dans les lieux communs de la Fantasy mais on y trouve un univers attachant avec des personnages qui ne le sont pas moins. Du coup, on se prend au jeu en enchainant les explorations et les combats. Ces derniers peuvent se jouer en temps réel ou au tour à tour, c’est une vraie bonne idée que cette facilité de pouvoir switcher à la volée. Dans tous les cas, les combats sont intéressants et parfois bien corsés surtout en temps réel. En gros, les amateurs de RPG y trouveront leur compte. 

Mais moi ce que j’ai aimé, c’est ce côté RPG à l’ancienne, avec cette vue du dessus (d’ailleurs la caméra doit s’ajuster à la main et c’est parfois pénible), avec ces graphismes très mignons à défaut d’être à la pointe de la technologie d’aujourd’hui. A l’heure du bilan, on peut dire que le soft est réussi et il éveille très rapidement la sympathie du joueur. 

Testé sur Xbox Series X via la rétrocompatibilité

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Pathfinder - Wrath of the Righteous est un jeu complet, très complet, d’ailleurs c’est ce qui fait ses qualités mais aussi ses défauts. Attention, concernant les défauts, s’il y a bien quelques détails mineurs qui pourront plus ou moins nuire à l’expérience, c’est surtout du côté des néophytes que l’on se tourne. Ces derniers, s’ils ne connaissent pas les rouages des Jeux de Rôle papier/plateau, risquent fortement de perdre patience, et justement de la patience et de l’implication, il en faut pour apprécier sereinement Wrath of the Righteous. Car effectivement, cet opus regorge de richesse et de profondeur avec par exemple les nombreux styles de personnalisation dans les choix de classes, de difficulté, d’un scénario vraiment bien écrit, variant également selon la tendance que l’on souhaite apporter à notre quête épique (voie du bien, du mal,…). Ou encore de son double système d’affrontements switchable (pause tactique en temps réel et tour par tour).
ON A AIMÉ !
- Choix éditeur de classes complet
- Mode tour par tour et temps réel switchable à tout moment
- Nombreuses options de difficulté
- OST
- Scénario bien écrit
- Belle durée de vie
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques soucis techniques
- Assez complexe à maîtriser pour un(e) néophyte
- Une partie graphique en deçà
Pathfinder – Wrath of the Righteous : Du PC à la console, le cRPG à son apogée ?
Pathfinder - Wrath of the Righteous
Editeur : Prime Matter
Développeur : Owlcat Games
Genre : cRPG
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 29/09/2022

Sur MaXoE, il n'y a PAS DE PUBLICITÉ Par contre, vous pouvez nous en faire sur les réseaux sociaux







Combien de jeux achetez-vous par mois, tous supports confondus ?





Chargement ... Chargement ...