Avant toute chose, précisons que le titre ne possède aucun lien de parenté, si ce n’est l’homonymie avec le soft de course Slip Stream de Capcom, paru en 1995. Ce Slipstream (2022 sur consoles) a été réalisé en quatre ans par le studio Ansdor composé par un unique développeur et créateur brésilien : Sandro Luis De Paula.
Le titre puise nettement ses inspirations en allant jusqu’à faire quelques hommages. On retrouve ainsi dans les visuels/dialogues un rappel à l’anime/manga Initial D, « Doc » de Retour Vers Le Futur, ou même par des circuits aux noms évocateurs comme Sonic, de belles références. Tandis que la partie gameplay de Slipstream est assimilable à Lotus Turbo Challenge (Atari ST, Amiga) ou à OutRun (Arcade, Megadrive,…) comme nous l’évoquions plus haut.
Six modes pour un ou plusieurs joueur(euse)s
Mais avant d’aller plus loin sur la conduite arcade très nerveuse du titre, commençons par les modes de jeux présents, ces derniers étant au nombre de six, certains d’entre eux offrant la possibilité de jouer en local jusqu’à quatre.
Comme le veut la tradition, on retrouve un mode « Course Simple » qui comme son nom l’indique, est une course unique avec choix du circuit ou encore nombre de tours. Ensuite, on a l’incontournable mode « Contre-la-Montre » qu’on ne présente même plus tellement son nom le définit.
Passons maintenant au mode « Grand Tour » correspondant à un mode Arcade. Dans ce dernier mode, il est question de traverser cinq étapes avec une limite de temps (un chronomètre). Deux petites particularités -certes déjà vues mais bien sympathiques- sont de la partie : la première, des concurrents spéciaux sont présents et bien sûr à dépasser, et la seconde est un moyen agréable d’éviter la rapide redite des décors, elle consiste simplement à choisir les prochaines destinations par une bifurcation visible à chaque fin d’étape.
Pour le quatrième mode, gros clin d’œil aux Battle Royale, puisqu’il ce mode utilise le même nom. Ici, il est question d’élimination directe au bout de chaque course. On y trouve un bon challenge et une difficulté assez corsée, d’ailleurs elle l’est un poil un peu trop au niveau maximum.
Vient ensuite « Cannonball », il s’agit d’un mode rallye en plusieurs étapes et avec classement. Ce classement, on le retrouve aussi dans le dernier mode du jeu « Grand Prix ». Il s’agit d’un tournoi composé de plusieurs coupes (Rubis, Émeraude…), une fois encore, on y parcourt cinq étapes avec un score sur la saison. Par contre, ce mode dispose deux sous-catégories, l’une proposant de piloter des voitures aux statistiques préétablies -comme dans les autres modes-, l’autre est déjà un peu plus originale et intéressante, puisqu’elle permet de modifier la performance de son bolide (boîtevitesse, etc…) en échange de deniers glanés en courses.
choix de bolides et de difficultés
Parlant justement de bolides, ils sont au nombre de cinq, chacun ayant ses propres caractéristiques, forces comme faiblesses. Par exemple, La Lynx dispose d’une maniabilité et accélération très faible mais en contrepartie la vitesse est son gros avantage. Tandis que de la Type23 est équilibré en tout point.
En plus du choix de voiture, il y a aussi trois difficultés variant forcément l’accessibilité à la première place. Tout d’abord la difficulté Légère, simple et détendue avec une accélération augmentée mais en contrepartie une vitesse réduite. Ensuite il y a le choix Moyen, celui-ci centre les deux paramètres vitesse et accélération. Attention toutefois dans ce mode Moyen, car quelques erreurs de votre part durant les courses peuvent simplement nuire à la réussite, surtout sans maîtrise de la base du dérapage.
Pour finir, la plus haute difficulté : Lourdes. Cette dernière est inversée par rapport à Légère (vitesse augmentée, accélération réduite). Clairement, cette difficulté propose un challenge bien relevé et corsé, à réserver en priorité à celles et ceux ayant fait le tour du soft et maîtrisant bien les fonctionnalités. Par contre dans ce mode de difficulté et durant un Battle Royale, c’est très complexe -voire presque impossible- de rattraper les concurrents, on vous aura prévenu.
Dérapages (in)contrôlés
Concernant la partie gameplay, on reste dans du super accessible et intuitif, avec deux commandes de base : le frein et l’accélération. En course, ces deux commandes se suffisent à elles-mêmes pour bien retranscrire un côté nerveux et une certaine rapidité.
Mais n’allez pas croire que Slipstream est un jeu d’enfant et se résume juste à accélérer et freiner, avec les nombreux virages, épingles et autres véhicules présents, non, pour grappiller de précieuses secondes et des places, il va falloir maîtriser deux points importants. En premier le dérapage : on vous arrête tout de suite, si vous n’êtes pas spécialement à l’aise avec cette fonction, même si quelques secondes/minutes suffisent pour le maîtriser, une option est disponible afin de réaliser un dérapage automatique. Mais bon cela enlève un certain plaisir de jeu.
Deuxième élément également assez connu pour le genre : se servir de l’aspiration en restant derrière les véhicules. Ce faisant, une jauge « Slipstream » se remplit et s’active automatiquement pour booster la vitesse, façon turbo en somme. En le combinant avec un dérapage, les sensations sont plus intenses, mais le risque devient aussi plus grand si l’on n’est pas trop à l’aise avec ce style de conduite. Pourtant c’est l’un des fondamentaux à retenir pour devenir le ou la meilleur(e).
Dernier point, si vous vous plantez dans le décor, on retrouve une fonctionnalité de « Rewind » avec au passage un joli effet de rembobinage de cassette VHS, permettant -comme dans d’autres jeux de courses- de rembobiner plusieurs secondes en arrière (ici cinq). Uitle et à ne pas négliger pour rattraper des erreurs, ou remettre la situation à son avantage.
Dans la veine des titres de salles d’arcades
D’un point de vue visuel, l’auteur de Slipstream propose un retour aux années 80/90, plus particulièrement à la sauce OutRun ou encore Lotus Turbo Challenge. Un rendu rétro façon pixel art mêlant désert, plage paradisiaque, forêts,… n’étant pas du tout déplaisant si vous appréciez l’ambiance façon salles d’arcades. Précisons que le titre peut se jouer en 60 ou 120FPS.
Pour son aspect sonore, même son de cloche, les différents thèmes « rétro » ont été composés par Effoharkay (ou Stefan Moser) avec une orientation synthwaze,… Cela fonctionne plutôt bien d’ailleurs. Enfin, sachez que les textes sont en français.
Testé sur Xbox Series X