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Somerville : Une narration bien construite ?
On aurait aimé voir le plein potentiel exploité

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Dévoilé à l’E3 2021, Somerville, premier titre du studio Jumpship, possédait un passif pour le moins très attrayant et prometteur : la présence de Dino Patti, ex-cofondateur de Playdead. Pour rappel, ce dernier avait participé à la réalisation d’Inside et Limbo, deux bijoux de la scène indépendante, cela ne laissait donc forcément présager que du bon. Même si d’un autre côté, on avait la crainte de mettre trop d’espoir en Somerville, et d’en attendre trop justement. Alors, le pari est-il réussi ? Et surtout, les développeurs ont-ils su se démarquer des softs Playdead, ou la proposition manque-t-elle de prise de risques ? Voyons cela ensemble !

Nous venons donc de le dire, Somerville est le fruit du développement de Jumpship. Il s’agit d’un studio indépendant basé à Guildford en Angleterre. Outre la collaboration avec Dino Patti, parmi les membres de l’équipe on compte Chris Olsen, le réalisateur et écrivain de cette IP (intellectual property), ou encore le duo Dominique Charpentier et Matteo Cerquone pour l’OST.

Le studio Jumpship cherche à offrir des expériences uniques permettant d’élargir les définitions des médias interactifs. Pour cela, il souhaite briser les idées préconçues en explorant les possibilités créatives du médium. Autant pour l’axe de positif et légitime (média de divertissement), que l’outil remettant en question la condition humaine. Voilà leur philosophie.

Sauvetage

Pour cette Aventure Narrative, ou du moins au feeling très cinématographique qu’est Somerville, l’histoire débute de manière classique, comme un film pour ainsi dire : une famille sur les routes, rejoint sa demeure. De retour à la maison, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, ils s’amusent puis regardent la télévision, confortablement installés dans leur canapé.

Malheureusement, ce répit est de courte durée, les membres de la famille, assoupis, étant réveillés en sursaut par d’étranges lumières et bruits. Ils découvrent avec horreur, des vaisseaux spatiaux dans les airs et le début d’une guerre. S’ensuit alors la destruction de la maison.

Plus tard, le père de famille se réveille, mais il n’y a plus personne excepté son chien : sa femme et son fils ont disparu. En plus, il a acquis un mystérieux pouvoir. La suite de son périple est claire : il va tout faire pour tenter de retrouver sa famille.

Une guerre, une invasion, des êtres d’un autre monde ; forcément, Somerville n’est pas sans rappeler des films à l’instar du très célèbre La Guerre des Mondes. En plus, on retrouve aussi cette touche « narrative » de Playdead au travers des événements vécus, de séquences visuelles/sonores avec des émotions cherchant à ressortir comme l’espoir ou même l’angoisse. L’interprétation générale est donc encore une fois soumise aux suggestions et à notre propre réflexion. Sans spoiler, si vous désirez accéder à des « variantes », il faut refaire le jeu plusieurs fois. Nous n’en dirons pas un mot de plus !

Du connu, des phases équilibrées, des essais intéressants et quelques bugs

Pour son gameplay à proprement parler, le soft utilise également les autres codes des jeux de Playdead : une aventure narrative/cinématographique où l’on progresse avec une prise en main immédiate et très intuitive. Si l’on peut penser qu’avec le retour de ces « interactions » (ouvrir des portes, pousser des éléments,…), cela ne serait qu’une simple redite progression/énigme connue des titres Playdead, à la sauce La Guerre des Mondes, deux twists sont de la partie : des pouvoirs spéciaux et une « simili-exploration » en 3D.

Comprenez par là qu’au contraire des jeux Playdead profitant d’une vision en 2D, l’équipe de Jumpship a opté pour de l’évolution en 2,5D/3D. Nous pouvons donc agréablement nous mouvoir à l’envi et rechercher des collectibles, et ce même si le terrain reste globalement balisé/linéaire. Après tout, il y a une histoire à conter !

Malheureusement, avec cette proposition pourtant bienvenue, le soft, à l’heure actuelle, souffre de quelques « bugs ». En effet, pour enclencher la suite de l’aventure ou faire évoluer le script, il est normalement nécessaire de réaliser des actions spécifiques, jusque-là nous sommes tous d’accord. Mais ici, il faut que ces actions soient effectuées « pile là » où les développeurs l’ont décidé.

Pour vous donner un exemple en début d’histoire, afin de ne pas spoiler, lorsque l’on souhaite câliner le chien de la famille, nous devons appuyer sur une touche associée, mais si nous ne sommes pas orientés précisément dans la bonne direction et position, l’action ne s’enclenche pas. Il faut donc s’y reprendre à plusieurs fois pour que cela fonctionne, mais pour certains passages particuliers, cela peut rapidement poser problème, cela nous ayant obligés à relancer la séquence en cours, parce que le script suivant ne s’enclenchait pas…

Un problème relativement regrettable, surtout que d’autre côté, Somerville a tout pour plaire. Outre l’interprétation de tout un chacun, nous évoluons dans des environnements variés possédant une certaine ambiance bien choisie, les séquences alternent entre calme et tension ; de plus, nous pouvons faire appel à des pouvoirs disons « paranormaux ». Ces derniers permettant notamment de liquéfier certaines structures, une idée tout à fait intéressante. Pour des raisons évidentes, nous resterons volontairement évasifs sur cette partie afin de vous laisser le plaisir de la découverte.

Bonne ambiance

Pour son premier titre, Jumpship a bien choisi sa direction artistique. L’ensemble et la variété fonctionnent bien, tout comme les teintes choisies, les effets visuels ou encore les jeux de lumière. Le tout étant rendu/retranscrit façon « Low-Poly ». Pour terminer, les sons d’ambiance et l’OST sont immersifs.

Testé sur Xbox Series X

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

On ne vous le cache pas, pour nous Somerville n’a pas été aussi marquant que les autres productions de Playdead. Attention, ce n’est pas parce que le soft n’est pas à « la hauteur » des deux titres du studio (Inside et Limbo) que nous n’avons pas passé un très bon moment en sa compagnie, loin de là même. Il faut dire que Somerville possède les bons ingrédients pour nous immerger au cœur de cette aventure, même si, outre les bugs, on a eu une drôle de sensation en y jouant, comme si le développement avait été fait avec le « frein à main ». Dans le sens où les développeurs osent des choses, mais ne s’éloignent pas véritablement de la recette gagnante, il y avait pourtant un certain potentiel supplémentaire.
ON A AIMÉ !
- Ambiance
- Thèmes sonores
- Accessible
- Environnements variés
- L’alternance des phases bien équilibrée
ON A MOINS AIMÉ...
- Soucis techniques
- Personnage avec une certaine « lourdeur »
Somerville : Une narration bien construite ?
Somerville
Editeur : Jumpship
Développeur : Jumpship
Genre : Aventure Narrative
Support(s) : PC, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 15/11/2022

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