DARQ a été conçu par Unfold Games, un studio californien fondé en 2015 et basé à Los Angeles. Pour la petite anecdote, le soft a presque été entièrement réalisé par une seule et unique personne. Presque, parce que le développeur a reçu l’aide de quelques entrepreneurs. Durant son développement, DARQ a remporté le prix du « Best Of The MIX Award » durant la PAX West 2018. Ce ne fut d’ailleurs pas le seul prix décerné.
En omettant les nombreuses nominations (meilleur jeu, meilleur son/audio, meilleur jeu d’Aventure,…), DARQ fut récompensé en remportant l’Award du GOTY (Game of the Year) durant l’Overcome Festival 2021, ou encore les « Webby Awards for Independent Creator » de cette année 2022. Comme vous allez le voir, ces prix ne sont pas du tout là par hasard !
Préparez-vous à vivre un cauchemar
L’histoire de DARQ nous emmène à la rencontre de Lloyd, un garçon faisant des songes pour le moins cauchemardesques. Durant chacun de ses rêves, des êtres étranges le pourchassent et le tuent. Nous devons donc l’aider à de multiples reprises, à échapper à son sort.
Le scénario du soft se vit uniquement au travers de l’ambiance et de l’évolution dans ces rêves cauchemardesques, sans narration « écrite » donc. La réalisation est vraiment sans faille, on sent bien l’oppression, les moments de tension, de discrétion, grâce à une rapide immersion, il y a même quelques sursauts bien amenés, ou « jumpscares » pour le terme plus approprié dans les films.
En outre, DARQ profite de la présence d’un « comics numérique », le « Dream Journal ». Entièrement écrit en anglais, il apporte plus de corps et de profondeur à l’ensemble, on vous conseille d’ailleurs de le lire après la fin de votre aventure !
Un jeu aux Enigmes très ingénieuses
Nous le disions tout à l’heure, DARQ utilise une ambiance à la Tim Burton n’étant pas rassurante du tout. De la peur, de l’angoisse, comme il est possible d’en trouver dans les softs Little Nightmares (1 et 2), Limbo, Inside,… pour n’en citer que quelques-uns.
Pour mettre un terme aux cauchemars de Lloyd, il faut les vivre et tenter de le réveiller. Tout ceci au cours de différents chapitres. Chaque chapitre correspond à un thème, et donc un lieu différent : métro, théâtre,… C’est vraiment une belle surprise d’avoir autant de variété, d’autant que DARQ est malheureusement un titre très court à parcourir. A peine entre deux et trois heures en comptant les deux DLCs inclus et les quelques collectibles plutôt bien cachés.
Bien sûr, on en aurait aimé encore plus, parce que les énigmes et l’évolution sont véritablement intelligentes et très bien conçues. Pour simplifier, chaque chapitre ou tableau correspond donc à un lieu, ces derniers recelant des objets clés. Comprenez par là que pour progresser au travers des différentes énigmes, il faut trouver des objets, s’en servir pour résoudre des puzzles, avancer et ainsi de suite, tout ceci dans une variante 2,5D.
Oui, oui, une variante 2,5D habilement mise en scène. Plutôt qu’un simple side-scrolling traditionnel, DARQ utilise un champ de profondeur, d’espace (avant-plan et arrière-plan) et même de gravité ! Etant dans ses songes, Lloyd peut tout simplement « marcher » sur certains murs, et ainsi faire pivoter le décor de 45 degrés vers la gauche/droite à chaque fois. C’est vraiment surprenant et bien fait ! Cela apporte davantage de variation dans les énigmes, comme l’accès à des endroits inatteignables, à l’instar de plafonds.
Parlant justement d’énigmes, celles-ci ne sont pas difficiles, elles restent très accessibles, même si elles demandent de la réflexion/jugeote. On cherche par soi-même, sans aide et c’est justement un atout, parce que l’on ne bloque pas, on comprend ce que le déroulement attend, ce qu’il faut faire.
On peut ainsi être face à de simples énigmes où l’on déplace des objets ou active des leviers, ou bien alors intégrer des rouages à un mécanisme, ou encore en usant les aptitudes de la gravité. Pour vous donner un exemple, dans une petite salle, il faut résoudre une énigme à base d’un code, ce dernier étant à reproduire dans l’ordre à partir de dalles comportant un dessin. La résolution de cette énigme se trouve simplement dans les manipulations de gravité, il suffit juste de pivoter dans le bon sens à chaque fois.
Mais il n’y a pas que des énigmes à résoudre dans DARQ, on y trouve aussi un bestiaire avec des êtres tout à fait glauques. Vous vous souviendrez longtemps de la vieille dame en fauteuil roulant que vous allez rencontrer, on vous le dit !
Une ambiance au top !
Pour cette sortie physique 2022 intitulée « Ultimate Edition », DARQ propose plusieurs contenus à la fois physiques et dématérialisés. Commençons par les bonus numériques, nous avons donc le comics Dream Journal que nous avons mentionné plus haut ainsi que les deux DLCs gratuits du soft, une façon de « dire merci à la communauté » dixit le développeur, à savoir « The Tower » et « The Crypt ».
Le dernier contenu numérique est à moitié physique, il s’agit d’un papier avec un code contenant la bande sonore, angoissante. Du côté purement physique, on trouve neuf autocollants, mais aussi un artbook de 16 pages en anglais. Une édition qui devrait ravir les collectionneur(euse)s.
Visuellement, le titre a été réalisé sous le moteur Unity. Mettant en avant des cauchemars, les différents lieux, variés, adoptent des tons et teintes tirant sur le sombre, une palette « grisonnante » et triste qui sied parfaitement à cet univers. C’est également le cas pour les sons d’ambiance, totalement immersifs !
Testé sur Xbox Series X